Affichage des articles dont le libellé est anxiété. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est anxiété. Afficher tous les articles

samedi 17 mars 2018

Maternité et anxiété....voire phobies d'impulsion

Bonjour à tous,

il semble que beaucoup de mamans se posent des questions au sujet de l'anxiété et des phobies d'impulsion que la maternité pourrait éventuellement déclencher ou faire revenir à la surface. Je vais tenter, avec ma petite expérience, de vous en parler un peu.

Lorsqu'on devient maman pour la première fois, et que l'on a un tempérament anxieux, on se sent sans doute plus vulnérable et on perd un peu de confiance en soi. On aimerait pouvoir tout contrôler, tout gérer d'une main de fer... et on ne se sent pas à la hauteur. La faute à qui ? ou à quoi?

La faute tout d'abord....à la fatigue! Les premiers mois vous dormez peu, et surtout de manière très saccadée (des réveils toutes les 3h/4H). La fatigue s'accumule, vous êtes irascible et tendue, c'est normal!
Il ne faut pas se mentir les premiers mois, on est complètement haché... On a à peine le temps de se laver, de faire à manger et de prendre soin de soi. On traine en pyjama pourri en mode fantôme avec nos kilos en trop. On se trouve dégueulasse, on ne rentre plus dans nos anciennes fringues d'avant grossesse (que l'on tente désespérément de mettre en se regardant dans la glace en déprimant), on perd nos cheveux.... Bref, c'est la loose intersidérale. Il est donc bien normal de ne pas être au top!

- Ensuite.... et bien il y a la chute d'hormones....! 
Les hormones chutent et le moral avec! C'est ce qu'on appelle le baby blues... On pleure pour un rien, on se trouve nulle à souhait, incapable, mauvaise maman, moche...bref on voit la vie en noire. On a toutes sortes de pensées à la noix...Heureusement, cela ne dure que quelques jours...et bizarrement les gens oublient de nous faire part de ce genre de petits détails....

- Et après il faut trouver un nouvel équilibre... Avant on était libre, insouciante, on faisait ce qu'on voulait à l'heure qu'on voulait.... Repas entre copines, apéros après le boulot, sorties en amoureux, opération canapé comédie romantique pizzas glace improvisée, glandouille toute la journée en mode loque qui n'a envie de rien faire... et bien...ça c'est fini. Maintenant il faut tout prévoir et tout anticiper. Il faut s'organiser et être davantage dans l'intendance. La vie à deux en prend forcément un sacré coup puisqu'il faut trouver un nouvel équilibre. Il faut trouver un nouveau rythme de vie à trois.
Penser à son couple, à avoir des petits moments privilégiés à deux... sans culpabiliser de laisser son enfant...

- Et, bien évidemment : devenir maman. Pas de manuel. Tout est nouveau. On est dans l'inconnu de façon perpétuelle. Alors on doute souvent de soi, de nos capacités à faire les choses. On se demande si on est une "bonne mère", si "on fait les choses bien".
Je crois que c'est ce qui a été le plus difficile pour moi. Je voulais tellement bien faire que je me mettais une pression de dingue et je me bouffais complètement la vie. Mon perfectionnisme ne me lâchait jamais et j'ai été très angoissée la première année... pour tout et surtout pour rien (laisser bébé dans le transat quand je prenais ma douche, partir en voiture avec ma fille seule...).
Je pense qu'il faut vraiment se faire confiance, et surtout ne pas écouter les gens qui sont toujours plein de bons conseils à la"con" et qui vous culpabilisent dès qu'ils le peuvent. Ce que j'ai appris et bien c'est grâce à mon conjoint qui m'a dit un jour lorsque je lui ai demandé s'il pensait que je faisais les choses bien, il m'a répondu : "Est-ce que tu fais du mieux que tu peux?". Bien sur lui ai-je répondu. "Alors, c'est le principal. On fait ce qu'on peut mais du mieux qu'on le peut".
Le principal est de faire du mieux qu'on le peut et de s'écouter, de faire en fonction de son instinct. Pour ma première fille, j'ai trop été focalisée sur ce que je devais être, au détriment d'elle, et de nous. Je pense que j'ai raté de nombreux moments à cause de ça. Trop dans mes pensées et pas assez dans l'instant présent. J'ai vécu ma maternité complètement différemment avec les jumelles. Je me sentais maman à part entière et je n'avais peur de rien. J'étais très épanouie et je le suis toujours.

Concernant les phobies d'impulsion, il se peut qu'elles reviennent (mais ce n'est pas une obligation). 
Forcément, la maternité est un cocktail détonnant pour les faire revenir : fatigue, chute d'hormones... stress. Mais ce n'est pas grave. Il faut prendre en compte cette possibilité. Dites-vous que c'est normal d'avoir des pensées à la gomme surtout dans de telles conditions. D'ailleurs, lorsque je discute avec des parents, ils me disent tous la même chose : qu'ils ont eu des pensées horribles lorsqu'ils étaient fatigués et à bout de nerf du genre secouer leur enfant ou le jeter contre le mur!! Ca ne fait pas d'eux ni de nous des monstres. Il ne faut pas culpabiliser même si sur le coup c'est quand même un peu trash lorsqu'on y réfléchit de penser à des trucs comme ça. La fatigue rend débile... ce n'est pas pour rien si elle est utilisée comme un moyen pour torturer les gens. Le manque de sommeil est abominable pour le corps et l'esprit.
Alors il faut se reposer pour reprendre des forces.

==> Ce qui m'a aidé. 
L'allaitement. Pour moi, cela a été la plus belle chose qui soit. J'ai eu une relation fusionnelle avec ma fille ainée et mes jumelles. Il faut savoir aussi que l'allaitement entraine la production d'ocytocyne, appelée aussi hormone du bonheur. Elle facilite l'attachement entre la mère et le bébé, fait baisser son niveau d'anxiété et permet à la maman de se rendormir plus vite. Le corps est super bien fait!

Mon conjoint. Qui a été au top. Le top des papas et le top des conjoints. Compréhensif, à l'écoute, sans jamais me juger. Bienveillant. Amoureux. Il sait tout de moi. Parfois avec la fatigue quand je stresse il me dit souvent : " Tu sais que ce n'est qu'une passe. Tu es anxieuse, c'est ton tempérament. Ne remet rien en question, tu es normale. Tu es juste fatiguée et tu as le droit de l'être. On a une vie de dingue avec nos 3 filles, on a le droit d'avoir des moments où on est crevés". Il a raison. Je le sais. Alors je pleure un coup et ça repart.

Mes amis et ma famille. Toujours là pour moi.

La psy. Parfois j'avais besoin d'être rassurée, alors j'allais la voir. Elle m'apaisait avec ses mots réconfortants. Et je repartais de son cabinet sereine.

Le sport. Le sport m'a permis de perdre mes kilos superflus et de retrouver la ligne.... et la forme! A raison de 4fois par semaine, je me sentais mieux. Je continue d'ailleurs, ça fait du bien (mais plus que 3 fois).

J'espère que cela vous aidera à voir les choses de manière positive. Il faut profiter de nos petits bouchons avant qu'ils ne grandissent trop vite.... et le temps passe.... vite.



mardi 30 mai 2017

Merci pour vos messages d'encouragement et petits conseils

Bonjour,

vous êtes très nombreux et nombreuses à m'écrire et je ne peux évidemment répondre à tout le monde, de fait, je m'en excuse.

Je tenais à vous remercier sincèrement pour vos gentils messages, bienveillants dans lesquels vous m'expliquer que mon blog est très positif et qu'il vous a apporté des solutions, du réconfort, et surtout de l'espoir, et ça c'est le plus important à mes yeux.
Je suis vraiment profondément touchée, cela me pousse à continuer, car je me sens utile et j'ai l'impression que j'apporte mon aide, même si elle est infime. 

Je sais que face aux phobies, aux ruminations et aux crises d'angoisse on doute souvent de soi-même, de nos capacités à dépasser tout cela, on ressent parfois une certaine lassitude et parfois un certain abattement.
Je voulais que vous sachiez que rien n'est jamais perdu, que vous êtes à la fois votre meilleur ami mais aussi votre pire ennemi, et qu'il faut absolument croire en vous malgré tout.

Vous seul êtes capable de faire changer les choses, avec de l'aide évidemment, cela est préférable et surtout beaucoup plus rassurant.
Pour aller de l'avant, il faut arrêter de vous poser en victime (Pourquoi moi? Qu'ai-je fait? Pourquoi ne suis-je pas normal? ....) et essayer de modifier votre façon d'être et de penser.
La plupart des anxieux ont des schémas de pensées très négatifs et ils voient très souvent le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein... Ce sont des schémas cognitifs qui génèrent des pensées automatiques. Si vous changez vos schémas de pensées, vous modifierez vos pensées automatiques.
Il faut essayer de changer cela car le positif entraine le positif. Il faut pour cela apprendre à avoir confiance en vous et ne pas vous dévaloriser.
La clé de la guérison est pour moi la bienveillance : soyez bienveillant avec vous-même, accordez-vous le droit de ne pas être parfait, pas comme les autres. Faites de votre différence une richesse. Vous êtes sans doute plus sensible, plus émotif, mais ce n'est pas grave. Au contraire. 

Je vous conseille de faire des exercices pour changer vos pensées et de lire des bouquins sur la pensée positive, ça aide vraiment beaucoup. Nourrissez-vous de positif!
Je vous conseille également de vous entourer de gens positifs car les gens négatifs vous polluent énormément, et si vous êtes comme moi, très emphatique, vous absorbez toutes ces énergies négatives.

En ce qui concerne les phobies d'impulsion et autres ruminations, voici ce que je préconise : 
- d'aller voir un psychiatre spécialisé en TCC ou un psychologue
- d'en parler à vos proches même si ce n'est pas évident (j'ai fait un post à ce sujet)
- de vous exposer le plus possible à ce qui vous fait peur
- de ne jamais fuir les situations qui vous font peur même si elles génèrent une angoisse incroyable
- de pratiquer la respiration abdominale 
- de méditer et de pratiquer la pleine conscience
- de faire du sport (essentiel!) 
- de lire des livres sur ce dont vous souffrez
- de ne PAS aller sur internet pour vous rassurer, il n'y a rien de plus anxiogène que les forums où tous les gens parlent de leurs problèmes!!! Ce sont des rituels de réassurance. Plus d'internet! Vous verrez ça marche bien.
- acceptez vos pensées, ne les combattez pas
- soyez indulgent avec vous même et ne vous culpabilisez pas
- dites vous bien que vous êtes tout à fait normal!
- dites vous que ces pensées sont farfelues et qu'elles ne sont pas vraies!!! CE N EST PAS VRAI! 

Par ailleurs, je voulais vous dire que vous êtes nombreux à me confier vos problèmes et à vouloir échanger avec moi, mais je ne suis pas la bonne personne car je ne suis pas compétente à ce sujet, je ne suis pas un psy! Je n'ai pas non plus les épaules assez larges pour "supporter" tous vos maux. 
Je pense vous fournir tous les outils et conseils nécessaires pour vous aider à guérir, je ne puis me substituer à un psy.  
Vous pouvez bien sur continuer à m'envoyer des messages d'encouragement et des idées sur des posts éventuels, ça me fera toujours plaisir! 
Bonne guérison!


jeudi 18 mai 2017

Ruminations et pensées obsessionnelles : quand le tourbillon infernal commence! Un protocole à mettre en place pour les stopper!

Bonjour à tous et à toutes,

il y a quelques temps de cela, j'ai eu ce que j'appelle une "crise" de pensées obsessionnelles, je ne parle pas de phobies d'impulsion, mais de pensées qui tournent en boucle comme un poisson rouge dans son bocal sans qu'il y ait un bouton "pause" pour les arrêter.

En effet, même si je suis guérie des phobies d'impulsion, il m'arrive de temps à autre, grande anxieuse que je suis, d'avoir des pensées dites obsessionnelles, des ruminations sur tel ou tel sujet, ainsi par exemple :
- ça peut-être "tiens je me sens oppressée... qu'est-ce qui va m'arriver encore?, c'est nul d'être oppressée, pourquoi les autres ne le sont pas, pourquoi moi, et pourquoi ça m'arrive alors qu'il n'y a aucune raison que je le sois ? Et si un jour je n'arrive plus à supporter mon stress que va t-il se passer? ";
 - ou encore "Tiens, je sens que j'ai moins d'envies et de motivation en ce moment, peut-être que je suis un peu déprimée, c'est comme ça que ça commence non la dépression, et si je faisais un burn-out sans m'en rendre compte? "

 Bref, ce sont des pensées stériles, négatives, et totalement absurdes qui s'installent, tout doucement, de façon pernicieuse pour ensuite tourner en boucle toute la journée : vous y pensez au réveil, sous la douche, en déjeunant, dans la voiture....
Bref, ces ruminations, excessives et obsessionnelles envahissent votre esprit comme un virus et vous rongent de l'intérieur. Elles vous remplissent, vous bouffent et vous font oublier l'essentiel : le moment présent. 

Le pire, et je dis bien le pire, c'est que vous êtes persuadé au fond de vous qu'il y une part de vérité dans vos pensées, que c'est peut-être vrai finalement, que si vous y pensez ce n'est pas pour rien, et vous confondez alors pensées et réalité.
Ce qui est terrible, c'est que vous savez néanmoins au fond de vous que tout cela est faux et n'a aucun sens. La psy m'avait dit une chose qui m'avait fait beaucoup de bien, c'est : "vous n'êtes pas responsable de vos pensées, elles s'imposent à vous, ne vous sentez pas coupable, vous n'y êtes pour rien".  En gros, c'est juste votre esprit qui déconne. 

Pour ma part je reste presque "admirative" voire "fascinée" (c'est ironique évidemment) de la force de persuasion de l'esprit, comment peut-il à ce point inventer des bêtises pareilles et presque parvenir à vous tromper ? C'est incroyable tout de même la puissance de la pensée. Dans un sens comme dans un autre d'ailleurs!

 Ce qui est dingue ce sont les sensations associées aux pensées. Pour ma part quand je commence "mes crises de TOCS", je suis souvent seule et je ne fais rien de particulier. Je me sens stressée, oppressée. Et je ne fais qu'y penser. Et je pense que j'y pense, et ça me saoule. Et plus j'y pense, plus je suis agacée et plus je suis oppressée et plus j'ai des anticipations anxieuses et plus je vais établir des scénarios catastrophes complètement loufoques dont je suis la principale héroïne évidemment!

Du grand n'importe quoi! 
Je sais que ces crises passagères ne durent que quelques jours, et que lorsque j'y repense je me dis qu'au final ce n'était rien du tout, mais quand je suis dedans, j'ai l'impression que je n'en sortirai jamais et je ne vois que le négatif et je suis en mode "scénarios catastrophes".
C'est chiant et franchement pénible. "Punaise sacré cerveau, fous moi la paix! Laisse moi vivre et profiter de la vie sans me faire chier!" (Désolée pour la vulgarité mais il me gonfle celui-là parfois).

C'est pour cela que j'écris aujourd'hui car il faut impérativement lorsque ça vous arrive que vous sachiez que vos pensées ne sont que des inventions de votre esprit destinées à vous pourrir la vie. Rien de plus. Rien de moins. Des pensées et basta! Elles ne sont ni vraies, ni importantes, elles ne représentent rien. Il ne faut surtout pas les écouter, encore moins y croire, et surtout ne pas essayer de les rejeter. Plus vous allez vouloir vous en débarrasser, plus elles vont rester accrochées comme des sangsues. Il ne faut pas en tenir compte. Elles vont partir.

 Mais vous pouvez déclencher un processus pour les faire partir plus vite
- Les reconnaître, les admettre : "Ok, ce sont mes obsessions, mes tocs, mes ruminations. Je sais que ce n'est pas vrai, je m'en fiche".
 - Ecrivez-les. Elles vous paraitront totalement débiles une fois écrites, et je dirais même encore plus débiles et absurdes. Critiquez-les.
 - Faites quelque chose que vous aimez franchement, pour vous occuper, quelque chose qui vous fait plaisir (pour ma part c'est la cuisine). Ce n'est pas de l'évitement. Il faut couper le cercle infernal.
 - Ne les laisser pas s'immiscer. Si vous les laissez faire, elles vont rester durablement et vous serez "foutus" pour quelques jours.
 - Dites-vous : "Qui est le plus fort? Moi ou mes pensées? Qui dirige ma vie? Moi ou mes pensées?" C'est vous bien sur!
 - Faites du sport! Rien de tel que de la dopamine pour se faire du bien au corps et à l'esprit!
 - Faites une séance de relaxation. 

 Pour ma part, ce petit protocole fonctionne bien. Certains éléments m'ont été fournis et conseillés par la psy, d'autres, je les ai expérimentés à force d'expérience (youpiii ou pas... je m'en passerai bien de cette expérience là).
 Bref. Ne croyez pas en vos scénarios. Certains d'entre vous me demandent souvent si ce qu'ils pensent est vrai. Non ça ne l'est pas évidemment!

 Bon courage sur votre chemin de guérison!

jeudi 17 septembre 2015

Quelques nouvelles de moi

Bonjour,
cela fait quelques temps que je n'ai pas écrit, c'est normal, c'était les vacances scolaires! J'ai donc tout coupé.
Je vous apporte aujourd'hui de bonnes nouvelles et j'espère donner un peu d'espoir à ceux qui souffrent d'anxiété et de phobies d'impulsion.
L'année scolaire s'étant terminée, j'ai pu enfin profiter : il s'agissait de ne rien faire et de m'occuper de ma famille et de moi-même. J'ai pu être davantage présente pour ma fille et mon mari, nous nous sommes retrouvés, et cela m'a fait énormément de bien.

J'ai vécu en pleine conscience pendant 2 mois et demi, mais je n'ai pas pu trop méditer car j'étais très souvent avec du monde, c'était un peu compliqué, mais ce n'est pas grave, j'ai repris aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il est agréable de vivre en pleine conscience, vous ne pouvez pas imaginer à quel point!
Agréable de ne penser à rien, de ne pas être préoccupée, de ne pas ruminer, de ne pas ressentir un soupçon d'anxiété, de ne pas penser à demain, anticiper...C'était le bonheur!
J'ai profité de chaque moment, de chaque instant, sans penser au lendemain.
Je me suis sentie bien, épanouie et heureuse comme jamais. JUSTE BIEN. 

On peut être bien, comme on peut souffrir. Ce sont des états d'âme.
Mais sachez que lorsque vous n'allez pas bien, vous pouvez toujours aller mieux. Gardez espoir. Vraiment.
Aujourd'hui je suis guérie des phobies d'impulsion depuis plus de 2ans. Je suis encore anxieuse, mais je crois que c'est mon tempérament, alors je l'accepte, parfois bien, parfois un peu moins bien. C'est comme ça. 

Je vais publier des billets sur le programme de méditation de pleine conscience que j'ai suivi, afin de vous détailler les étapes à suivre pour celles et ceux qui veulent tester.
Bon courage à tous dans votre processus de guérison.




vendredi 19 juin 2015

COMPLEMENTS ALIMENTAIRES TESTES, NOURRITURE, PLANTES, HUILES ESSENTIELLES

Comme beaucoup de personnes, j'ai essayé de rechercher des solutions vers la médecine naturelle, la médecine douce, les plantes. J'ai cherché des compléments alimentaires efficaces et j'ai changé quelques bricoles dans mon alimentation.

Voici ce qui a marché pour moi ou pas (désolée si je fais de la publicité) :

- Le magnésium marin. Oui, marin.
Pour ma part, j'ai ressenti une différence avec Magné control du labo Nutreov.
Le magnésium marin est mieux synthétisé par l'organisme. En effet, le magnésium permet de diminuer la sécrétion des hormones responsables du stress. Un déficit en magnésium peut expliquer des réactions excessives face au stress. Si vous avez une alimentation équilibrée, normalement il n'y a pas de déficit.


- Plus d'oméga 3. Pour cela, j'ai arrêté la prise de compléments alimentaires (inefficaces) et j'ai mangé des maquereaux ou des sardines! Ils sont très riches en oméga 3. J'ai utilisé de l'huile de noix pressée à froid et j'ai mangé des noix (pas trop sinon ça fait grossir). 

- Pour les périodes difficiles (grosse période de stress): SAFRAMYL !
Finalement j'ai essayé, et je trouve que ça marche réellement, au bout d'une dizaine de jours.
J'avais l'impression que cela diminuait considérablement mes pensées obsessionnelles voire les supprimait. J'en prenais pendant 2 mois. Je trouvais une sacré différence, même au niveau du stress. Par contre, ce n'est vraiment pas donné : 21.50 euros pour 15 jours! Mais il existe désormais d'autres compléments alimentaires à base de safran, mais je ne les ai pas testés.
Le safran (dosé à 30mg par jour) agirait comme un antidépresseur sur la sérotonine, mais sans accoutumance néanmoins. En effet, à l'arrêt, je n'ai pas ressenti de symptômes de manque. Il faut savoir qu'on traite souvent les TOCS grâce aux antidépresseurs.
Voir un extrait de l'émission allodocteurs : http://www.allodocteurs.fr/se-soigner/phytotherapie/des-tisanes-pour-calmer-l-anxiete_3995.html
"Une étude clinique iranienne a comparé les effets du safran à ceux de la fluoxetine plus connue sous le nom de Prozac® sur quarante personnes souffrant de dépression légère à modérée. Résultat : une amélioration des symptômes a été observée dans les deux groupes de patients au bout de six semaines".
 Vous trouverez d'autres études intéressantes sur ce site : http://www.noble-house.tk/html/FR/Amanprana-boisson-energisante-boisson-sportive-boisson-de-performance/Gula-Java-Safran/Le-safran-comme-antidepresseur-et-pour-prevenir-et-guerir-les-effets-secondaires-des-antidepresseurs-courants-Le-safran-contre-le-burn-out-les-crises-de-anxiete-la-boulimie-les-TOC.html

- J'ai également testé SERIANE JOUR.  Cela a un effet léger. Rien d'exceptionnel comparé à Saframyl au final. 

- J'ai également testé la Rhodiola Rosea qui est une plante adaptogène censée vous rendre plus résistant au stress. Mais rien de transcendant. Pas testé par contre le Griffonia (plante adaptogène également). 

- Huile d'onagre. Pour le symptôme prémenstruel. Hyper efficace.

- Tranquilium spray du labo Copmed. J'avais l'impression qu'un pschitt était efficace en cas de situation de crise. Même si c'est placebo, on s'en fiche.

Huiles essentielles : Cannelle, Bergamote en diffusion. Hyper apaisant.

- Tisanes à prendre dans une herboristerie (on évite nuit tranquille en supermarché qui ne sert à rien) pour le stress (souvent avec de la valériane, aubépine..).

==> Les compléments alimentaires et autres solutions naturelles, ne sont que des aides ponctuelles. Ce n'est pas magique non plus.
Il faut faire un travail de fond, avoir une bonne hygiène de vie, manger équilibré, faire du sport et méditer si possible! 



lundi 1 juin 2015

FICHE n°3 : S'exposer pour supprimer ses phobies d'impulsion, ne plus en avoir peur et ne plus être angoissé (exercices TCC exposition)

Lorsque vous faites une thérapie comportementale et cognitive (TCC), vous vous confrontez à vos peurs. Vous n'êtes pas passif lors des consultations, vous ne racontez pas tous vos malheurs à un psy qui ne dit rien... Bien au contraire!

Vous allez établir ce qui vous fait peur avec votre thérapeute, pour ensuite définir une stratégie d'exposition progressive à vos peurs.
Vous apprendrez les mécanismes de l'angoisse, les solutions pour la gérer, le principe de la TCC...
La TCC part du principe qu'il faut changer ses pensées pour diminuer son angoisse et supprimer ses peurs.

Ainsi par exemple, une situation va déclencher une pensée, qui elle-même va provoquer des sensations physiques d'angoisse, un certain comportement et d'autres pensées.
Ex : A la vue d'un couteau, vous pensez que vous pouvez faire du mal à quelqu'un.
Vous avez peur de ce que vous pourriez faire. Cela va générer de l'angoisse et vous allez donc tout faire pour ne plus être dans cette situation angoissante. 
Vous aurez tendance à éviter les couteaux. Mais en évitant ce qui vous fait peur, vous allez renforcer vos peurs.

ERREUR! IL NE FAUT JAMAIS FUIR.

Il faut se confronter à ce qui vous fait peur. Il faut s'exposer pour se désensibiliser.

Pour cela :
- Définissez quelles sont les situations qui vont déclencher des pensées angoissantes.
- Numérotez-les : de la plus angoissante à la moins angoissante.
- Confrontez-vous progressivement. Tout d'abord, choisissez la situation qui vous angoisse le moins : ex, tenir un couteau à côté d'un proche. Il faut répéter cette situation tous les jours en faisant un tableau d'auto-observation afin de constater une évolution (http://mestocsetmoi.blogspot.com/2015/05/fiche-n2-cerner-ses-phobies-dimpulsion.html )

==> Plus vous allez vous exposer, plus votre angoisse va diminuer, pour finir par disparaître. Vous allez vous réhabituer à effecteur des gestes "normaux".

Vous allez vous dire : "Tiens, ok ça me fait peur, mais c'est débile, jamais je ne pourrais faire une chose pareille. Avant que mes phobies arrivent je ne me posais pas de telles questions. C'est bête. Ce sont juste des pensées."
Au début, l'angoisse sera peut-être à 6/10, puis elle diminuera de jour en jour.


==> Le but est de changer vos pensées farfelues par des pensées remplies de bon-sens. Il s'agit de critiquer vos pensées irrationnelles, de les décortiquer pour ensuite les remplacer par des pensées plus adaptées et cohérentes. C'est ce qu'on appelle la restructuration cognitive.

Il faut y aller étape par étape.
L'idéal étant bien sûr d'être accompagné par un thérapeute spécialisé dans les TCC.
Attention, les TCC étant très en vogue, il faut vérifier si le psy a un diplôme universitaire justifiant une formation en TCC ou s'il fait partie de l'AFTCC : http://www.aftcc.org/carte_membres .

La semaine d'après, si vous êtes à l'aise avec cette situation vous pourrez vous confronter à une autre situation. Le but étant de réaliser les choses de manière progressive.


Cela fonctionne très bien.
==> J'ai mis 2 ou 3 mois pour ne plus être angoissée face aux couteaux, stylos, ciseaux... Je n'avais même plus la pensée que dans cette situation j'aurais dû être angoissée.
Oui, car après on se dit : "Tiens d'habitude ça m'aurait fait peur....". Et puis après, les choses redeviennent naturelles et on y pense même plus. Tout rentre dans l'ordre. Parfois, on a des pensées comme tout le monde, mais elles passent. Je ne m'arrête plus dessus comme avant.

Le cerveau a une grande plasticité : vous pouvez apprendre toute votre vie et changer vos schémas de pensées.
Votre cerveau s'est adapté face à une situation qui vous faisait peur alors qu'il n'y avait pas de danger, seulement, il a pris un chemin qui n'était pas le bon et a mal interprété un signal de danger.
Vous pouvez changer ce chemin et faire repartir votre cerveau sur la bonne voie, grâce à ces exercices concrets. Vous allez lui réapprendre à fonctionner de façon adaptée.
Tout le monde en est capable. Il s'agit d'être patient.

Je posais souvent des questions à ma psy du style :" Il faut combien de temps pour que ça marche? Et après ça dure? On peut en guérir? Il y a des rechutes? On souffre de cela à vie? "

Soyez patient. Tout va rentrer dans l'ordre.

Arrêtez de vous poser des milliards de questions qui ne servent à rien hormis vous polluer l'esprit. Faites vous confiance.
Je pensais que cela serait incurable, que je n'en finirais jamais, que ma vie future serait horrible. Et puis...


Dites-vous toutefois, que les situations de stress, de surmenage et de fatigue sont la porte ouverte à des rechutes. Soyez en conscient. Vous pouvez rechuter.
C'est pour cela qu'il est important de garder des traces de votre cheminement, surtout lorsque vous allez bien. Écrivez quand vous allez bien et moins bien, gardez vos tableaux d'auto-observation. Comme ça, quand vous aurez un coup de mou, cela vous redonnera du courage et vous prendrez plus de recul. Quand les phobies reviennent, on a tendance à être désespéré car on se croyait guéri. On se laisse submerger et parfois engloutir. C'est pour cela, qu'il faut garder des traces lorsque vous allez bien et ne pas avoir peur des rechutes. Ayez un mode de vie sain et méditez!

jeudi 2 avril 2015

Ne pas avoir peur des rechutes, elles peuvent arriver et ne sont pas graves

Les anxieux redoutent. Ils redoutent ce qui pourrait arriver de pire, établissent des scénarios dignes des plus grands films hollywoodiens, et se rendent compte (la plupart du temps), que ce qu'ils avaient imaginé n'arrivera jamais...et n'arrive jamais.

Mais entre le laps de temps où ils vont imaginé le pire et le moment où ils vont se rendre compte de l'absurdité de ce qu'ils avaient envisagé, ils vont se pourrir l'existence. Pour rien. 
C'est mon cas.

J'ai toujours eu beaucoup d'imagination : lorsque que j'écris, lorsque je pense, lorsque je rêve... Pratique et chouette me direz-vous car cela permet de s'évader, de se créer un petit monde à soi, un monde idéal et accueillant, mais parfois cette imagination va trop loin et déborde.
Elle va générer des angoisses inutiles.

Je vous parle de ça car récemment, j'ai eu très peur du BURN-OUT.

C'était mon obsession du moment.

Il faut dire que je traversais une période où j'ai passé mon temps à travailler, soirs et week-end y compris (comme quoi, les profs travaillent pour de vrai, enfin, certains...).
Je n'avais pas de temps libre, je ne m'accordais que quelques moments pour avaler un repas et prendre ma douche. Pas le temps pour ma famille, mes amis et moi-même. Plus de sport (inenvisageable pour moi d'habitude).
Et puis, un jour, une collègue me sort :"Fais gaffe, à force de travailler tu vas faire un burn-out!".
Je pense, avec du recul, que c'était une phrase largement teintée d'ironie et qu'elle se fichait de moi gentiment.
Mais, mon imagination et mes pensées n'ont pas compris la plaisanterie.

La machine à tourner dans le vide s'est remise en marche, il n'a pas fallu trop de temps d'ailleurs pour la remettre en route. J'ai eu droit à une semaine de pensées obsessionnelles :
"Et si c'était vrai? Je travaille trop, je suis fatiguée, ma fille ne dort pas la nuit...Peut-être que ça peut arriver sans que je m'en rende compte? Peut-être que je peux faire un burn-out? Mais ça peut arriver souvent vu que je travaille beaucoup? Peut-être que je n'ai pas choisi le bon métier?....BLABLABLA"

J'étais tellement crevée et obsédée par le fait que je n'arrivais pas à tout faire dans les temps, que je me suis mise une grosse pression toute seule. C'est sans doute à cause de mon perfectionnisme.

J'ai eu deux trois pics d'angoisse, pas trop méchants (hyperventilation), mais je n'ai pas compris pourquoi, car il n'y avait aucune situation angoissante. Je pense seulement que j'étais trop tendue et que je n'arrivais pas à décompresser.

Sur le moment je me suis dit : "Ça y est ça recommence, tu vas être angoissée, tu ne t'en sortiras jamais,  ce n'est pas possible, ce n'est pas une vie...Je pensais être guérie, mais je ne le suis pas..." Bref encore un long monologue intérieur stérile.

Et puis, au bout d'une semaine, j'ai réussi à prendre du recul, et je me suis dit :"Ce n'est pas grave si tes élèves n'ont pas les copies dans les temps, ce n'est pas grave si tes cours ne sont pas parfaits... Et ce n'est pas normal de consacrer plus de temps à ton travail plutôt qu'à ta famille... Non, ça ne l'est pas....Il ne faut pas les oublier, il ne faut pas t'oublier....Tu as pris un mauvais chemin, tu as réagi de façon inadéquate, mais tu peux changer le cours des choses, souffle et ça ira mieux. Pose toi, prends le temps de faire les choses, et fais-les les unes après les autres".

Et puis, c'est passé, tout est rentré dans l'ordre.


==> Je sais que ça passe, tout le temps. Je sais qu'au pire ça peut durer quelques jours, que ce n'est pas grave. Je sais qu'on est pas à l'abri d'une rechute et qu'il ne faut pas en avoir peur.
Les rechutes sont justes des petits signaux d'alerte, les signaux qu'il faut s'arrêter et souffler.


Ce que je sais maintenant, c'est qu'il faut prendre le temps, le temps de faire les choses, les unes après les autres, prendre le temps de se poser, prendre soin de soi et des autres.
N'ayez pas peur des rechutes. Je sais que sur le moment il est difficile de se raisonner, mais essayer d'y croire. Ça passe toujours.
Je pense qu'il faut écrire dans ces moments là pour remettre en cause ses pensées futiles. Sur le papier, elles deviennent souvent absurdes et le fait de les écrire, c'est aussi un moyen de s'en détacher et de les analyser avec du recul.
Faites-vous confiance. L'imagination a ses limites... 



samedi 21 février 2015

C'est quoi l'angoisse ? C'est quand vous respirez mal ou que vous hyperventilez.... C'est tout. N'ayez plus peur!

Qu'est-ce que l'angoisse? 
Lorsqu'on éprouve de l'angoisse ou de fortes tensions dans le corps, on respire plus rapidement, souvent sans s'en rendre compte, comme si on était en danger : on hyperventile.
On absorbe alors plus d'oxygène que nécessaire et on expire trop de gaz carbonique. La concentration de gaz carbonique dans le sang devient trop faible, le ph du sang change.
Cette situation n'est pas du tout dangereuse, vous ne risquez rien, mais cela provoque des phénomènes désagréables comme:
- Impression d'étouffer ou de manquer d'air ==> bâillements incessants pour y remédier
- Mal à la tête
- Sensation de vertige
- Nausée
- Rideau noir devant les yeux
- Sentiment d'être sur le point de s'évanouir
- Accélaration du rythme cardiaque : palpitations
- Douleur à la poitrine
- Picotements aux extrémités des membres
- Raideurs musculaires
- Peur de mourir, de devenir fou
- Sécheresse dans la bouche.
Quelle horreur! C'est normal de ne pas avoir envie d'éprouver cela, c'est totalement affreux et très désagréable!
Il faut savoir que vous ne pouvez pas en mourir, ça va juste durer quelques minutes. C'est tout. Après vous serez vidé. Ça va passer, comme toujours. Vous ne pouvez pas vous évanouir!
Il faut subir ses sensations. Ne pas en avoir peur. 
C'est juste que vous respirez mal!!!! Rien de plus! Vous n'êtes pas en danger!
Lorsque vous allez vivre ce genre d'expérience vous risquez de développer une peur des sensations corporelles : vous allez être hyper-vigilant = vous allez guetter la moindre alerte de votre corps.
"Tiens si je ressens ça ça veut dire que je vais faire une crise....", "je me sens pas comme d'habitude, il va se passer quelque chose"...
Tout changement corporel inhabituel va être un sujet d'inquiétude et de peur (ça m'arrive encore de temps en temps...).
Vous allez redouter de faire une crise et le fait de la redouter, vous allez respirer plus vite, et vous allez effectivement provoquer une crise. C'est un cercle vicieux. 
L'angoisse est provoquée par l'hyperventilation et l'alimente. 

==> Comment sortir de la crise? La meilleure solution : apprendre à mieux respirer.

samedi 7 février 2015

Je ne fais plus de crises d'angoisse, je n'ai plus de phobies d'impulsion après 7 mois de méditation de pleine conscience

Bonjour à tout le monde,

cela faisait un moment que je n'étais pas dans le coin, donc je viens donner de mes nouvelles.

Tout d'abord, grande nouvelle : tout va bien! 

Je me sens bien depuis pas mal de temps, je n'ai pas fait de crise de panique depuis 6 mois, je n'ai pas ressenti d'angoisse depuis quelques mois aussi (même pas une mini boule au ventre), et je n'ai plus de pensées obsessionnelles... (sauf quand je suis très fatiguée, ou juste avant /pendant mes règles= 2/ 3jours grand max ).
Je me sens détendue, plus zen, plus apaisée, plus relâchée...Que c'est agréable!!

C'est un grand soulagement, je ne pensais pas que cela était possible.
Je n'ai plus de pensées anxieuses d'anticipation qui étaient souvent liées à des endroits ou à des moments spécifiques. Je n'ai plus de pensées qui tournent en boucle, je n'ai plus peur de ressentir de la peur. Je me fais confiance. Je vois le bout du chemin. 
Je suis assez fière de moi (pour une fois). Fière d'avoir enduré toutes ces souffrances, toutes ces crises d'angoisse, sans jamais fuir, en faisant face quoi qu'il advienne.
Je sais très bien que ça veut dire que ça ne reviendra pas, mais en tout cas, je sais qu'on peut vivre avec et que ça peut passer, et ça, c'est fondamental car dans les moments d'angoisse, on ne croit plus en rien et on n'a plus d'espoir. 
Oui, vos phobies, vos angoisses, peuvent disparaître!!! Ce n'est pas une fatalité,  vous n'êtes pas destiné à souffrir toute votre vie!
Pour les phobies d'impulsion, je pensais que je n'en finirais jamais, et pourtant....Pour les crise de panique et d'angoisse c'était pareil, et pourtant.

Pour me maintenir dans de bonnes conditions, je continue la méditation à raison de 20 minutes par jour au moins 5 fois par semaine, voire plus si je peux. Ça me fait beaucoup de bien, ça m'apaise, ça me permet de me poser, de poser mon esprit, mon corps, je relâche les tensions. C'est mon moment à moi. Un joli moment. Désormais, lorsque je n'ai pas le temps de méditer, je suis frustrée et ça me manque vraiment. La méditation fait désormais partie de mon hygiène de vie et de mon équilibre. 

Je continue aussi le sport évidemment! A bloc!
Je prends davantage de temps pour moi et pour me faire plaisir. Il faut ce qu'il faut!!!
Je continue de voir la psy une fois par mois....pour me rassurer, même si elle trouve que je n'en ai plus besoin...

A bientôt. Bon courage à tous. Il faut garder espoir!!! Vous en valez la peine! 


jeudi 6 novembre 2014

Les angoisses et les hormones

Juste un billet pour vous faire part de mon expérience personnelle au sujet de la pilule et des hormones qui influent sur les angoisses.

Étant migraineuse (migraines avec aura.... sans commentaire, j'ai toutes les tares de la terre), je n'ai jamais pu prendre des pilules avec des œstrogènes, je devais me contenter d'une pilule progestative, Microval que je supportais bien.

Toutefois depuis mon retour de couches, j'avais des règles tous les 15 jours (en gros je perdais du sang durant 10 jours par mois). Autant vous dire que j'étais crévée.
J'ai attendu 4 mois en croyant que cela allait se stabiliser mais il n'y a eu aucun changement.
J'ai remarqué que tous les 15 jours je me sentais plus agacée, plus perturbée, plus sensible, plus stressée.... La faute aux hormones. J'ai toujours eu un symptôme prémenstruel depuis que je suis adolescente (tensions aux seins, irritabilité, hypersensibilité).

Après avoir vu mon gynéco, j'ai décidé d'arrêter la pilule car il me proposait Cerazette mais je ne la supporte pas non plus. Il m'a également proposé un stérilet en cuivre mais je préfère attendre vu que nous avons le projet d'avoir un autre enfant l'année prochaine.

Depuis l'arrêt de la pilule, je me sens véritablement mieux : c'est le jour et la nuit!
Je n'ai plus de pertes tous les 15jours.... et plus de changement d'humeur, je revis et je suis moins crevée.
Tout ça pour vous dire que les hormones ont une influence considérable sur votre humeur et votre état en général! Donc il faut faire attention à cela! Cela peut être un facteur déclenchant.

Pour lutter contre les symptômes prémenstruels je prends de l'huile d'onagre 10 jours avant mes règles (3 capsules). Cela est très efficace comme des études scientifiques l'ont montré.
Vous avez un livre intéressant sur le sujet pour celles qui ont des problèmes de ce genre :
- Docteur Bérangère Arnal, Symptome prémenstruel : les solutions naturelles (10.40euros).

Faites attention, c'est grâce à des petites choses comme ça que vous allez aller mieux.




Je vais mieux grâce à la méditation de pleine conscience, les résultats 5 mois après

Je vous apporte quelques nouvelles de moi, après plusieurs semaines d'absence....

Cela fera 5 mois que j'ai commencé le programme MBCT, et je peux vous dire aujourd'hui que je vais bien. La méditation a eu un effet très bénéfique sur mes angoisses et m'a permis de me sentir bien. 
Je suis désormais plus sereine, je n'ai plus de boule au ventre, ni de symptômes de stress. 
Je suis parfois tendue (je sens vraiment une tension intérieure) et agacée, mais ça s'arrête là. Les résidus de mes angoisses se résument à quelques pensées obsessionnelles mais c'est tout. J'essaie de pas y prêter attention et mon esprit est plus souple, plus libre et plus relâché.
C'est incroyable. Le secret c'est la sérénité. En étant sereine mes perceptions et mes pensées ont changé. Je ne me focalise plus sur mes pensées ou mes sensations corporelles.
Je suis plus positive. Je prends beaucoup de recul sur les choses, je profite davantage de l'instant présent et j'essaie de m'accepter telle que je suis.
L'acceptation est la clé de tout. 

Le Dalaï Lama a dit  : "Le bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur, il ne dépend que de nous". Je suis d'accord avec lui ;)

La méditation fait désormais partie de mon quotidien. Je médite au moins 4 fois par semaine (parfois plus si je peux) à raison de 20 minutes par jour. Quand je n'ai pas le temps de méditer cela me manque vraiment. Cela m'apaise et m'apporte un réel bien être. 

Je pratique avec le cd fourni lors du programme MBCT mais j'écoute aussi : 

- le CD de Christophe André extrait du livre Méditer jour après jour (sa voix est particulièrement apaisante et les méditations agréables);

- le CD de Jon Kabbat Zinn extrait du livre Méditer : 108 leçons de pleine conscience (c'est enregistré avec la voix de Bernard Giraudot, les méditations sont agréables mais je trouve qu'il parle trop et va trop vite, c'est dommage...) ; 

- les bruits qui m'entourent; 

- rien (j'aime particulièrement ces médiations silencieuses, on apprend plein de choses sur nos ressentis et nos émotions). 

Je pratique la méditation informelle également, c'est à dire, faire les choses en pleine conscience : se laver, faire du sport, jouer avec ma fille, préparer le repas, écouter quelqu'un qui parle, prendre soin de moi (bain, vernis à ongles, maquillage, coiffure), faire les courses....

Je ne pensais pas que cela allait considérablement m'aider, mais je peux affirmer aujourd'hui que grâce à la méditation de pleine conscience et une façon différente de voir les choses, 80 % de mes angoisses ont disparu (les 20% sont les résidus = les pensées qui reviennent parfois). 
Cela fait 9 mois que je n'ai pas fait d'attaque de panique (et encore elle était minime). Je n'ai plus de phobies d'impulsion depuis des lustres. Rien de rien. 

Je ne suis pas à l'abri d'une rechute et je suis bien consciente de cela. Si ça arrive, ça passera, comme toujours. Sur le moment je me dirai sans doute que "cela ne finira jamais", "je ne m'en sortirai jamais", "je vais finir par faire une dépression", "je ne serai jamais tranquille", "j'en ai marre de ne pas etre comme tout le monde",  mais j'essaie de ne pas y penser : "VADE RETRO ANTICIPATIONS ANXIEUSES". 

Aujourd'hui je vais bien et c'est ce qui compte. Le passé on s'en fiche et le futur n'existe pas encore, alors à quoi bon ?



jeudi 19 juin 2014

Suite de l'expérience de la méditation de pleine conscience...un moment de bonheur intense

Mes rendez-vous hebdomadaires de méditation de pleine conscience continuent, et ce pour mon plus grand plaisir. Il me tarde tout le temps d'y aller car c'est vraiment un moment agréable dont je me délecte à chaque fois.
Mardi matin, j'ai vécu un super moment. Un moment de bonheur intense, de plénitude, voire même de grâce (pourtant je ne suis pas croyante!).

Nous avons commencé notre séance par un exercice : il fallait aller dehors et regarder les choses en pleine conscience. Il ne fallait pas juger les choses qu'on voyait, ni ce qu'on entendait ni ce qu'on sentait. Il ne fallait pas interpréter les choses ni faire de liens avec des souvenirs  que l'on avait... Il fallait regarder les choses telles qu'elles étaient, tout simplement. 

Il était 9h30, le soleil brillait, il faisait bon, c'était très agréable.
Je suis sortie et j'ai tout d'abord porté mon regard sur l'herbe. J'ai vu de nombreuses petites perles de rosée qui alourdissaient les brins et venaient comme un ornement les entourer. J'ai vu cet arbre aux feuilles grasses d'un vert très cru sur lesquelles la lumière se reflétait parfaitement. J'ai entendu ces oiseaux qui chantaient et parlaient entre eux. J'ai ensuite marché jusqu'à arriver à un petit potager. J'ai senti ces herbes aromatiques. J'ai pris entre mes doigts de la menthe et je l'ai portée à mon nez. J'avais l'impression que jamais je ne l'avais ressentie aussi intensément. J'ai fait la même chose avec du basilic et de la coriandre. Les odeurs étaient vives et douces, agréables.
J'ai observé avec une curiosité bienveillante ces grosses courges grossières où il y avait ces fleurs oranges distinguées qui les paraient. J'ai vu ensuite cette plante grimpante le long d'une maison et j'ai reconnu le jasmin avec ces belles fleurs blanches, j'en ai cueilli un brin qui était bien parfumé.

Au fur et à mesure de cette expérience, c'est comme si je découvrais mes cinq sens. C'est comme si je découvrais les choses, des choses que je connais pourtant. Mais ce mardi, je les voyais autrement. 
C'est ainsi que j'ai été submergée par une vague d'émotion intense, j'ai ressenti une chaleur qui s'est diffusée de ma poitrine jusqu'à mon visage et qui s'est ensuite transformée en larmes pour se déverser sur mes joues. J'étais émue. Émue par le beauté de ce que je voyais. Une beauté incroyable. C'était donc ça le bonheur.
Pour la première fois, j'avais l'impression qu'on m'ôtait le bandeau qui me rendait aveugle et que je recouvrais la vue, je ressentais ce bonheur, là, en moi.
J'ai alors compris que le  bonheur était en moi et qu'il suffisait de voir les choses sans rien attendre. Il suffit de se délecter des petits instants, des petites choses simples, rien de plus. Je vais essayer d'arrêter de penser à cet idéal de vie utopique que je me suis fixée et que je n'atteindrais jamais (et que je serais incapable de définir d'ailleurs). Il n'existe pas de toutes façons.
Il faut être là, maintenant.

L'expérience a duré 10minutes. C'était étrange et merveilleux. Bizarre et génial à la fois. Lorsque nous sommes revenus sur notre expérience après que le temps se soit écoulé, j'ai pleuré longtemps sans trop savoir pourquoi. J'ai pleuré de joie. Je ne comprenais pas trop ce qu'il m'arrivait.Je me sentais un peu cruche.

Puis, nous sommes revenus sur les exercices que nous avions pratiqués la semaine précédente.

 Nous avons ensuite réalisé une médiation assise de 35 minutes qui était basée sur la pleine conscience de la respiration et du corps dans l'espace (sentir le corps, les sensations, les contours, son poids sur le sol...). J'ai adoré cette méditation. Nous avons abordé le point d'ancrage de la respiration. Il est important car il permet de revenir dans l'instant présent. Il faut en effet choisir un endroit où vous sentez votre respiration. Pour moi, c'était les narines. Ce point d'ancrage peut néanmoins changer selon les médiations et le moment.
Puis, nous avons pratiqué une respiration consciente et enfin nous avons marché en pleine conscience (il fallait sentir le poids de notre corps sur le sol, le poids de nos pieds...).

Nous avons ensuite eu les exercices à faire pour la prochaine fois. 
- Il faut noter les évènements désagréables d'une journée : l'évènement en lui-même, si vous étiez conscient des sentiments désagréables durant ce moment, ce que vous avez ressenti dans votre corps durant l'expérience, quelles pensées ont accompagné cette situation, et quelles pensées vous viennent au moment où vous écrivez cela.
- Ensuite, il y a une méditation assise de 30 minutes à alterner un jour sur deux avec des exercices de yoga de pleine conscience. 
- Il faut faire les 3 minutes de respiration 3 fois par jour à des moments déterminés à l'avance et qui sont les mêmes chaque jour. Il s'agit de se demander quelle est votre expérience du moment (pensées, sentiments, sensations corporelles), puis de vous focaliser sur votre respiration en la regardant simplement sans essayer de la contrôler, et ensuite, élargier le champ de la conscience au delà de la respiration (expression faciale, perception du corps...).
- Faire une activité quotidienne en pleine conscience.

J'ai terminé cette séance par un entretien avec la psychologue qui anime ce groupe. Elle est revenue sur des tests que j'avais réalisés. Il s'avère que ce qui ressort beaucoup est mon abnégation et mon côté trop empathique (je vis plus pour les autres que pour moi et je fais passer les autres d'abord), je suis également perfectionniste (je le savais déjà), j'ai peur du rejet et de l'abandon, et je vois plutôt le verre à moitié vide qu'à moitié plein (côté pessimiste). Travailler là dessus me permettrait selon elle d’être moins anxieuse. Je vais essayer en thérapie individuelle.

Le chemin est long, mais j'ai pris le bon.

vendredi 13 juin 2014

Début de la pratique de la méditation de pleine conscience dans un programme mbct

Voilà deux semaines que j'ai commencé la méditation de pleine conscience dans un groupe de 5 patients (moi y compris) avec une psychologue qui fait de la tcc. Nous avons deux rendez-vous par semaine de 2 heures : un jour est consacré à la méditation, l'autre à la psycho éducation. 

Lors de la première séance, nous nous sommes présentés tour à tour. J'ai été très étonnée de la facilité avec laquelle j'arrivais à parler de mes soucis devant des inconnus, peut-être parce que, eux aussi ont leurs soucis et que personne n'est là pour juger l'autre. 
C'est très enrichissant d'être dans un tel groupe. 

La psychologue nous a invité ensuite à regarder des raisins secs, nous devions les sentir, les toucher, les regarder comme si nous regardions un objet que nous n'avions jamais vu. Il fallait en saisir l'éclat, la texture, les détails et après le goût. Nous avons ainsi, le temps d'un instant, focalisé notre attention sur un "pauvre" raisin sec. Nous l'avons fait en pleine conscience. 
Être en pleine conscience signifie être dans l'instant présent, en faisant attention à tous les détails, en étant ici et maintenant et pas dans le futur ou dans le passé. Être présent, savoir écouter, sentir, éprouver du plaisir, des émotions, sans les juger. Ne pas penser à des choses ou à d'autres, ne pas ruminer. 
Si des pensées négatives arrivent et que le monologue intérieur se met en marche, il suffit de ramener son esprit sur l'instant présent, et ce, quoi qu'il arrive. Il faut forcer ses pensées à se focaliser sur l'instant présent comme un va-et-vient.

Nous avons ensuite, fait un exercice, celui du body scan. Pendant une demi-heure, nous devions nous focaliser sur chaque partie de notre corps, des orteils à la tête. Il y avait  aussi un travail sur la respiration. Cet exercice est difficile car les pensées ont tendance à partir dans tous les sens. Mais il est vraiment intéressant (vous pouvez trouver des bandes sonores sur le net). 
Nous avons eu ensuite un livret avec les cours et les exercices.

 Ensuite, durant une semaine, nous avions des exercices à faire à la maison :
- Effectuer le body scan au moins 6jours sur 7 à l'aide d'un CD. Il fallait noter les sensations et émotions qui survenaient durant l'exercice.
- Manger un repas en pleine conscience.
- Réaliser une activité en pleine conscience : se doucher, se laver les dents, préparer le repas, laver la vaisselle....

Pour la psycho éducation, il s'agissait de théorie sur l'anxiété et sur la dépression avec un partage sur nos expériences individuelles (moi c'était sur les crises d'angoisse et attaques de panique). Les deux heures suivantes nous avons parlé avec un psychiatre des médicaments, de leurs fonctionnements.... C'était intéressant et cela m'a permis d'avoir moins de préjugés.

Lors de la deuxième séance de méditation nous avons évoqué nos expériences personnelles à la maison. Certains ont eu plus de mal que d'autres. Ce qui est revenu le plus souvent est sans doute, la difficulté à se concentrer (le fait de partir dans des pensées diverses) ainsi que la difficulté à libérer un peu de temps dans la journée pour méditer.
Pendant cette séance nous avons réaliser le body scan et nous avons appris la respiration de pleine conscience (10mn). Pour ce dernier exercice nous l'avons réalisé assis. Je le trouve plus facile et il me parle plus.

Nous avons également des devoirs à effectuer pour la fois d'après : 
- Faire le body scan (25mn) 6 jours sur 7.
- Faire la respiration de pleine conscience (10mn) 6 jours sur 7.
- Manger un repas en pleine conscience. 
- Continuer la première activité en pleine conscience et en choisir une supplémentaire. 
- Noter dans le livret un évènement agréable dans la journée vécu en pleine conscience (le chant d'un oiseau, un rayon de soleil, le sourire de son enfant) et dire les émotions ressenties, les sensations corporelles....

Pour le moment, je suis ravie de ce programme. J'arrive à trouver du temps pour méditer et je me réjouis à chaque fois de le faire. Je suis contente car c'est un moment pour moi, un moment agréable où je déconnecte, et même si ce n'est pas le but, cela me relaxe aussi. Le fait de partager son expérience en groupe est également enrichissante.
 
Attention, les résultats sont vraiment visibles après 8 semaines de pratique.  (parfois avant), il faut donc être très patient et tenace!
C'est comme le fait d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, on ne peut pas être doué du premier coup, il faut pratiquer encore et encore. La médiation se travaille, et il faut s'exercer tous les jours. 

Pour ma part, je suis très motivée alors je continue à fond!



vendredi 23 mai 2014

Guérir des tocs, phobies d'impulsion, attaques de panique solutions pour s'en sortir

J'ai cherché pendant des heures, des jours, des solutions pour vaincre mes tocs, pour les combattre. Je cherchais des témoignages de guérison, des astuces qui pouvaient aider, souvent en vain. Comme le dit ma psy : "Les gens écrivent quand ils vont mal, mais pas quand ils vont bien". Ce n'est pas faux.

Je vais essayer de vous livrer ce qui a marché pour moi, même si des rechutes s'opèrent de temps à autre. Cela ne voudra pas dire que cela marchera pour vous, néanmoins, cela peut vous être utile. Je n'ai jamais voulu, par choix, prendre de médicaments. J'ai choisi des solutions alternatives.
Pour moi (et pour ma psy), tant que j'arrive à mener une vie normale et que mes tocs ne m'empêchent pas de faire des choses, je n'en ai pas besoin. S'il s'avère qu'un jour ce n'est plus le cas, j'envisagerai sans doute les choses autrement.
Je pense (et ce n'est que mon avis) que les médicaments sont le dernier recours quand vous n'en pouvez plus. Mais tant que vous êtes capables d'endurer, de surmonter vos peurs, il faut essayer ainsi. Si vous êtes submergés et déprimés, là c'est une autre histoire.

Bref, passons à ce qui m'a aidé à aller mieux. 

- Tout d'abord, ce qui m'a été le plus utile a été de suivre une thérapie comportementale cognitive et de tomber sur une excellente psychiatre, le docteur D. Grâce à cela, j'ai compris les mécanismes de l'angoisse, l'hyperventilation, les peurs, les évitements, les expositions et j'ai pu réaliser des exercices concrets et travailler sur mes peurs. Me confronter à moi-même.
Je pourrais éventuellement présenter certains exercices si cela intéresse des personnes.

- Ensuite, je me suis beaucoup documentée. J'ai énormément lu sur la question pour comprendre. A force de lire et relire, vous comprenez et vos fausses pensées sont remises en question.

- Puis, j'ai fait beaucoup de sport (4h ou 5h par semaine). Je fais beaucoup de cardio, muscu, footing. Le sport permet de vider mon stress, de me sentir bien, libérée.
On libère de la dopamine, c'est excellent pour se sentir bien. Les pensées s'envolent, on est dans l'instant présent. On respire, le cœur tape, notre corps s'exprime et bouge. On respire. On se vide, on ne pense à rien. Ça fait du bien. Vraiment.

- Je n'ai jamais évité des situations qui me faisaient peur. Je me suis toujours confrontée et exposée, même si j'étais dans des états d'angoisse fous, que j'avais l'impression que j'allais m'évanouir, défaillir (même en voiture). J'ai continué, enduré. C'est difficile et ça l'est encore parfois. Mais, il faut se dire que c'est un état passager qui ne dure pas. Vos glandes surrénales, celles qui sont responsables de la production d'adrénaline et de votre angoisse, ne peuvent pas produire cela en continue, donc cela va s'arrêter, il faut être patient. Personne n'aime ressentir de l'angoisse.

- J'ai appris la respiration abdominale. Je sais contrôler mes crises d'angoisse et je sais m'apaiser. Ce n'est pas évident car on a tendance à respirer "avec les poumons et pas avec le ventre". Si ça ne marche pas, c'est qu'on le fait mal, j'en suis convaincue désormais (même si je n'y croyais pas trop au départ et pendant un petit bout de temps).
 
- J'ai arrêté d'aller sur internet et les forums. Il n'y a rien de pire. On s'est rendu compte avec ma psy qu'il s’agissait d'un rituel de réassurance. Cela me soulageait. Alors, pour faire fuir les tocs, fuyez les forums et internet.

- J'ai parlé de mon problème à mes proches (conjoint, amis proches). Cela fait un bien fou, on n'est plus seul. On se sent libéré et on culpabilise moins voire plus du tout. Maintenant j'ose dire quand j'ai un "coup de mou", quand j'ai des tocs. Je ne suis plus seule face à moi-même.
Le plus dur sans doute a été d'évoquer les phobies d'impulsion ("non je ne suis pas une psychopathe et je ne veux pas que vous ayez une mauvaise image de moi").

- J'ai lâché prise. Je n'ai plus accordé d'importance à mes pensées. C'est ce qui m'est le plus difficile. J'essaie de les faire glisser. Elles vont et elles viennent, elles sont là, parfois. Il faut les laisser aller et venir et ne pas les juger! Très dur!

- J'ai été voir une kinésiologue.  Elle m'a beaucoup aidée à extérioriser. Elle fait parler la mémoire du corps. Après mon accouchement lorsque j'ai eu mes énormes angoisses, c'est ce qui m'a aidé le plus. Je me suis vidée de mes émotions, de mes peurs. Elle travaille sur les énergies du corps. Chaque séance dure une heure, et à chaque fois je suis bien. Je sens plein de fourmis dans mes membres, tout bouge, ça gargouille, l'énergie circule et n'est plus bloquée au plexus solaire (mon point d'oppression). Ce n'est pas remboursé, dommage.

- J'ai fait de l'acupuncture. Franchement ça marche pour moi. Quand je sors d'une séance j'ai l'impression de flotter sur un nuage ou d'avoir fumé un joint (je ne fume pas mais ça me rappelle des vieux souvenirs d'adolescence).

- J'ai testé aussi l'homéopathie....mais je ne suis pas vraiment convaincue....

- Je prends des compléments alimentaires : Magné b6 de Nutreov, Omega3 de Naturland, et la kinésiologue m'a filé un truc aux plantes qui m'a fait du bien (liposome chez Copmed). Franchement, j'ai l'impression que tout ça m'aide. Alors je continue un peu.

J'espère que cela vous aidera un peu....


Le premier rendez-vous chez la psychiatre spécialiste en TCC

Le premier rendez-vous, que j'ai attendu avec la plus grande impatience durant un mois, et ce il y a deux ans, fut pour moi une véritable libération.  J'étais déjà allée voir un psychiatre, juste une fois pour parler, mais je n'avais absolument pas accroché car il m'avait écouté quasiment sans rien dire en prenant des notes, je m'étais donc sentie un peu seule.

Là c'était différent. Le doc D. est une femme, sympathique et souriante, avec qui je me suis tout de suite sentie en confiance et à l'aise.
Lors de ce premier rendez-vous qui a duré une heure, elle m'a posé de nombreuses questions sur moi, ma vie, mon passé, mes peurs.
Et elle m'a rassurée. 
Non, je n'étais pas folle, non je n'étais pas schizophrène.
J'étais juste très angoissée et quelqu'un de tout à fait normal. 
Elle m'a expliqué ce dont je souffrais à l'époque : les phobies d'impulsion et les attaques de panique.

J'étais rassurée. Je me suis mise à pleurer sans pouvoir m'arrêter. 
C'est tout ce dont j'avais besoin : être rassurée.

La peur de la folie était ce qui me rongeait à l'époque. J'ai eu quand même du mal à la croire (c'est hallucinant d'ailleurs), elle pourtant spécialiste en la matière.J'avais peur qu'elle se soit trompée sur mon cas. "Et si elle avait fait un mauvais diagnostic? Et si j'arrivais à tromper son jugement?"

"Et si".... voilà la question des toqués. 

Et si je fais ça va t-il se passer ça?
Et si je ne le fais pas, que va t-il m'arriver?
Et si je ne suis plus capable de faire ça?
Et si je pense ça, ça veut dire que c'est vrai?
Et si je pense ça, ça veut dire que ça va se réaliser?

Les pensées vous font croire n'importe quoi. Elles vous bousillent, vous triturent l'esprit, vous détruisent à petit feu. C'est comme si vous étiez prisonnier. Prisonnier de vous même.
La plus grande liberté aujourd'hui serait d'être libérée de mes pensées, d'en être détachée. Un jour qui sait?