mardi 30 mai 2017

Merci pour vos messages d'encouragement et petits conseils

Bonjour,

vous êtes très nombreux et nombreuses à m'écrire et je ne peux évidemment répondre à tout le monde, de fait, je m'en excuse.

Je tenais à vous remercier sincèrement pour vos gentils messages, bienveillants dans lesquels vous m'expliquer que mon blog est très positif et qu'il vous a apporté des solutions, du réconfort, et surtout de l'espoir, et ça c'est le plus important à mes yeux.
Je suis vraiment profondément touchée, cela me pousse à continuer, car je me sens utile et j'ai l'impression que j'apporte mon aide, même si elle est infime. 

Je sais que face aux phobies, aux ruminations et aux crises d'angoisse on doute souvent de soi-même, de nos capacités à dépasser tout cela, on ressent parfois une certaine lassitude et parfois un certain abattement.
Je voulais que vous sachiez que rien n'est jamais perdu, que vous êtes à la fois votre meilleur ami mais aussi votre pire ennemi, et qu'il faut absolument croire en vous malgré tout.

Vous seul êtes capable de faire changer les choses, avec de l'aide évidemment, cela est préférable et surtout beaucoup plus rassurant.
Pour aller de l'avant, il faut arrêter de vous poser en victime (Pourquoi moi? Qu'ai-je fait? Pourquoi ne suis-je pas normal? ....) et essayer de modifier votre façon d'être et de penser.
La plupart des anxieux ont des schémas de pensées très négatifs et ils voient très souvent le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein... Ce sont des schémas cognitifs qui génèrent des pensées automatiques. Si vous changez vos schémas de pensées, vous modifierez vos pensées automatiques.
Il faut essayer de changer cela car le positif entraine le positif. Il faut pour cela apprendre à avoir confiance en vous et ne pas vous dévaloriser.
La clé de la guérison est pour moi la bienveillance : soyez bienveillant avec vous-même, accordez-vous le droit de ne pas être parfait, pas comme les autres. Faites de votre différence une richesse. Vous êtes sans doute plus sensible, plus émotif, mais ce n'est pas grave. Au contraire. 

Je vous conseille de faire des exercices pour changer vos pensées et de lire des bouquins sur la pensée positive, ça aide vraiment beaucoup. Nourrissez-vous de positif!
Je vous conseille également de vous entourer de gens positifs car les gens négatifs vous polluent énormément, et si vous êtes comme moi, très emphatique, vous absorbez toutes ces énergies négatives.

En ce qui concerne les phobies d'impulsion et autres ruminations, voici ce que je préconise : 
- d'aller voir un psychiatre spécialisé en TCC ou un psychologue
- d'en parler à vos proches même si ce n'est pas évident (j'ai fait un post à ce sujet)
- de vous exposer le plus possible à ce qui vous fait peur
- de ne jamais fuir les situations qui vous font peur même si elles génèrent une angoisse incroyable
- de pratiquer la respiration abdominale 
- de méditer et de pratiquer la pleine conscience
- de faire du sport (essentiel!) 
- de lire des livres sur ce dont vous souffrez
- de ne PAS aller sur internet pour vous rassurer, il n'y a rien de plus anxiogène que les forums où tous les gens parlent de leurs problèmes!!! Ce sont des rituels de réassurance. Plus d'internet! Vous verrez ça marche bien.
- acceptez vos pensées, ne les combattez pas
- soyez indulgent avec vous même et ne vous culpabilisez pas
- dites vous bien que vous êtes tout à fait normal!
- dites vous que ces pensées sont farfelues et qu'elles ne sont pas vraies!!! CE N EST PAS VRAI! 

Par ailleurs, je voulais vous dire que vous êtes nombreux à me confier vos problèmes et à vouloir échanger avec moi, mais je ne suis pas la bonne personne car je ne suis pas compétente à ce sujet, je ne suis pas un psy! Je n'ai pas non plus les épaules assez larges pour "supporter" tous vos maux. 
Je pense vous fournir tous les outils et conseils nécessaires pour vous aider à guérir, je ne puis me substituer à un psy.  
Vous pouvez bien sur continuer à m'envoyer des messages d'encouragement et des idées sur des posts éventuels, ça me fera toujours plaisir! 
Bonne guérison!


jeudi 18 mai 2017

Ruminations et pensées obsessionnelles : quand le tourbillon infernal commence! Un protocole à mettre en place pour les stopper!

Bonjour à tous et à toutes,

il y a quelques temps de cela, j'ai eu ce que j'appelle une "crise" de pensées obsessionnelles, je ne parle pas de phobies d'impulsion, mais de pensées qui tournent en boucle comme un poisson rouge dans son bocal sans qu'il y ait un bouton "pause" pour les arrêter.

En effet, même si je suis guérie des phobies d'impulsion, il m'arrive de temps à autre, grande anxieuse que je suis, d'avoir des pensées dites obsessionnelles, des ruminations sur tel ou tel sujet, ainsi par exemple :
- ça peut-être "tiens je me sens oppressée... qu'est-ce qui va m'arriver encore?, c'est nul d'être oppressée, pourquoi les autres ne le sont pas, pourquoi moi, et pourquoi ça m'arrive alors qu'il n'y a aucune raison que je le sois ? Et si un jour je n'arrive plus à supporter mon stress que va t-il se passer? ";
 - ou encore "Tiens, je sens que j'ai moins d'envies et de motivation en ce moment, peut-être que je suis un peu déprimée, c'est comme ça que ça commence non la dépression, et si je faisais un burn-out sans m'en rendre compte? "

 Bref, ce sont des pensées stériles, négatives, et totalement absurdes qui s'installent, tout doucement, de façon pernicieuse pour ensuite tourner en boucle toute la journée : vous y pensez au réveil, sous la douche, en déjeunant, dans la voiture....
Bref, ces ruminations, excessives et obsessionnelles envahissent votre esprit comme un virus et vous rongent de l'intérieur. Elles vous remplissent, vous bouffent et vous font oublier l'essentiel : le moment présent. 

Le pire, et je dis bien le pire, c'est que vous êtes persuadé au fond de vous qu'il y une part de vérité dans vos pensées, que c'est peut-être vrai finalement, que si vous y pensez ce n'est pas pour rien, et vous confondez alors pensées et réalité.
Ce qui est terrible, c'est que vous savez néanmoins au fond de vous que tout cela est faux et n'a aucun sens. La psy m'avait dit une chose qui m'avait fait beaucoup de bien, c'est : "vous n'êtes pas responsable de vos pensées, elles s'imposent à vous, ne vous sentez pas coupable, vous n'y êtes pour rien".  En gros, c'est juste votre esprit qui déconne. 

Pour ma part je reste presque "admirative" voire "fascinée" (c'est ironique évidemment) de la force de persuasion de l'esprit, comment peut-il à ce point inventer des bêtises pareilles et presque parvenir à vous tromper ? C'est incroyable tout de même la puissance de la pensée. Dans un sens comme dans un autre d'ailleurs!

 Ce qui est dingue ce sont les sensations associées aux pensées. Pour ma part quand je commence "mes crises de TOCS", je suis souvent seule et je ne fais rien de particulier. Je me sens stressée, oppressée. Et je ne fais qu'y penser. Et je pense que j'y pense, et ça me saoule. Et plus j'y pense, plus je suis agacée et plus je suis oppressée et plus j'ai des anticipations anxieuses et plus je vais établir des scénarios catastrophes complètement loufoques dont je suis la principale héroïne évidemment!

Du grand n'importe quoi! 
Je sais que ces crises passagères ne durent que quelques jours, et que lorsque j'y repense je me dis qu'au final ce n'était rien du tout, mais quand je suis dedans, j'ai l'impression que je n'en sortirai jamais et je ne vois que le négatif et je suis en mode "scénarios catastrophes".
C'est chiant et franchement pénible. "Punaise sacré cerveau, fous moi la paix! Laisse moi vivre et profiter de la vie sans me faire chier!" (Désolée pour la vulgarité mais il me gonfle celui-là parfois).

C'est pour cela que j'écris aujourd'hui car il faut impérativement lorsque ça vous arrive que vous sachiez que vos pensées ne sont que des inventions de votre esprit destinées à vous pourrir la vie. Rien de plus. Rien de moins. Des pensées et basta! Elles ne sont ni vraies, ni importantes, elles ne représentent rien. Il ne faut surtout pas les écouter, encore moins y croire, et surtout ne pas essayer de les rejeter. Plus vous allez vouloir vous en débarrasser, plus elles vont rester accrochées comme des sangsues. Il ne faut pas en tenir compte. Elles vont partir.

 Mais vous pouvez déclencher un processus pour les faire partir plus vite
- Les reconnaître, les admettre : "Ok, ce sont mes obsessions, mes tocs, mes ruminations. Je sais que ce n'est pas vrai, je m'en fiche".
 - Ecrivez-les. Elles vous paraitront totalement débiles une fois écrites, et je dirais même encore plus débiles et absurdes. Critiquez-les.
 - Faites quelque chose que vous aimez franchement, pour vous occuper, quelque chose qui vous fait plaisir (pour ma part c'est la cuisine). Ce n'est pas de l'évitement. Il faut couper le cercle infernal.
 - Ne les laisser pas s'immiscer. Si vous les laissez faire, elles vont rester durablement et vous serez "foutus" pour quelques jours.
 - Dites-vous : "Qui est le plus fort? Moi ou mes pensées? Qui dirige ma vie? Moi ou mes pensées?" C'est vous bien sur!
 - Faites du sport! Rien de tel que de la dopamine pour se faire du bien au corps et à l'esprit!
 - Faites une séance de relaxation. 

 Pour ma part, ce petit protocole fonctionne bien. Certains éléments m'ont été fournis et conseillés par la psy, d'autres, je les ai expérimentés à force d'expérience (youpiii ou pas... je m'en passerai bien de cette expérience là).
 Bref. Ne croyez pas en vos scénarios. Certains d'entre vous me demandent souvent si ce qu'ils pensent est vrai. Non ça ne l'est pas évidemment!

 Bon courage sur votre chemin de guérison!