mardi 4 décembre 2018

DU PASSE A L'AVENIR....TABLEAU D'AUTO OBSERVATION ET PENSEES DU PASSE

Ce week-end, en faisant du rangement, je suis tombée sur mon dossier "TCC". J'y ai retrouvé tous mes papiers : ceux donnés par la psy, les exercices à réaliser, mes tableaux d'auto-observation, mes écrits dans lesquels je parle de mes peurs, de ce que je ressens.... Et bien, je dois dire que j'ai parcouru un sacré chemin et que je reviens de loin. C'est incroyable. Comme quoi, c'est possible. Il faut y croire et espérer. 

Lorsque je relis tout ce que j'ai écrit, j'ai presque l'impression qu'il s'agit d'une autre personne... 
Mais par contre, je me rends compte dans la détresse dans laquelle j'étais, l'angoisse que je ressentais qui était omniprésente, et mes peurs, complètement irrationnelles... J'avais peur, peur d'avoir peur et de ressentir la peur....

Mes peurs ont sensiblement oscillé : 

- peur de faire du mal aux autres et à moi-même
- peur d'être folle, dépressive, bipolaire, schizophrène
- peur d'avoir dit des trucs bizarres ou d'avoir fait des trucs bizarres
- peur de ne plus être capable de parler, de réfléchir, de raisonner, 
- peur d'oublier
- peur des crises de panique et d'angoisse surtout en public
- peur de ne plus ressentir d'émotions
- peur de pas aimer ma fille et d'être une mauvaise mère
- peur de me garer et de faire des manoeuvres et de déranger les gens
- peur de passer des coups de fils importants 
- peur que mes phobies et tocs reviennent

Voici ce que je pouvais écrire,  en 2012-2013 : "J'ai une boule ventre, au plexus solaire. Je me vide d'un torrent de larmes. J'ai l'impression que cette situation ne finira jamais. Mes angoisses me font souffrir terriblement, elles m'enferment, me torturent et me tuent à petit feu. J'ai mal. Tellement mal. J'ai l'impression d'agoniser. "
 
Ou encore : "J'en ai tellement marre. J'aimerais tellement être bien, sans ça ou moins souvent. J'aimerais tellement ne plus me poser autant de questions. J'ai l'impression que c'est un combat, un combat de tous les jours. C'est tellement désagréable l'angoisse, c'est une souffrance, une réelle souffrance. Je suis lassée. J'en ai ras le bol."

Ou : "Toute cette semaine, j'ai beaucoup focalisé sur mes sensations corporelles, comme si j'attendais que la crise d'angoisse arrive, comme si elle devait arriver inévitablement. Quand je suis comme ça mes pensées tournent en boucle, je suis oppressée et j'ai l'impression que je ne m'en sortirais jamais! Je vois tout en noir, absolument tout. Vivement que ça passe. Ras le bol!"

Ou : "Je me sens mal, je culpabilise. Je n'arrête pas de pleurer. Je me sens idiote et anormale d'avoir ces peurs car jusqu'à présent je ne les avais pas. J'ai honte.  J'en ai marre, tellement marre, j'aimerais ne plus avoir peur, cette peur qui me ronge et m'épuise. J'éprouve une grande souffrance et je me sens incapable de faire face aux situations à venir...J'aimerais être comme tout le monde, sans stress, sans angoisse. Je regarde les autres et je me sens encore plus anormale. "

Par ailleurs, certains d'entre vous ont souhaité que je vous fasse partager mes vieux tableaux d'auto-observation qui datent de 2012-2013..... Alors, en voici quelques extraits : 


Contexte qui déclenche
Pensées obsessionnelles
Conséquences à court terme et à long terme

Comportement
Anxiété de 0 à 10
Sensations
Pensées alternatives
Cours particulier 
Je me sens bizarre
 Long terme = chiant
Court terme = aucune si ce n'est que ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était
 2/10

Aucune
 Bien sur que tu vas y arriver
A la maison avec ma fille
 Phobie d'impulsion, peur de faire du mal à ma fille...mais non tu es bête tu sais que ce n'est qu'une idée
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent
 Je continue comme si de rien n'était
 4 /10

Oppression
Boule au ventre
 Pensées automatiques
involontaires
qui ne reflètent pas la réalité
 A la maison avec ma fille
 Pensées qui tournent en boucle. Ca ne va jamais finir, ça y est ça revient alors que je n'étais plus angoissée, ça ne va jamais finir...
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent 
 Je me focalise sur ce que je ressens
 4/10

Boule au ventre
Oppression
 C'est rien ça va passer, il faut accepter.
 Aux courses seule
 Vais-je ressentir de l'angoisse? Ca va venir car ça me rappelle une fois où j'ai été angoissée... Faut pas que j'y pense, faut pas que j'y pense
 Long terme = chiant 

Court terme = impression pénible de ne pas pouvoir faire des choses normales sans me poser de questions
 Je continue mais j'aurais tendance à être hypervigilante avec mes sensations physiques
 1/10
 C'est débile, pourquoi ça reviendrait alors que je me sens bien et qu'il n'y a rien.
 Au tel avec ma belle-mère
 Peur de ne pas réussir à parler, peur d'oublier mes mots, peur qu"il y ait de gros blancs car une fois au tel j'ai ressenti de l'angoisse. 
 LT = chiant

court terme = c'est débile et pénible
 Je continue à parler mais je ressens de l'appréhension. 
 1/10 
 C'est débile, au pire si je ne trouve pas mes mots il n'y a aucune conséquence
grave.
 Un matin seule avec la petite
 Pourquoi j'ai une boule au ventre? Ce n'est pas normal. Est ce que je suis heureuse? est ce que j'aime ma fille? Si j'étais heureuse et si je l'aimais je n'éprouverais pas ça. Je ne suis pas normale. a ne devrait pas arriver. Je vais finir dépressive à prendre des cachets. Du coup grosse phobie d'impulsion image violente et angoissante. 
 Long terme = ça m'angoisse 

Court terme = pas bien
 Je fais comme si de rien n'était et je tente de ne pas me focaliser dessus. 
 Boule au ventre. 
Stress
Grande tension intérieure
agacement
6/10
 Ce sont des pensées à la con, des phobies d'impulsion. J'aime ma fille, ce 'est pas la réalité, juste de fausses pensées. 
 A la maison avec mon conjoint et ma fille
 J'ai l'impression que lorsqu'ils me regardent , je suis comme une schizophrène au regard vide qui interpréterait ces regards comme une menace. Peur de la folie. 
 Long terme = chiant

court terme = ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était. 
 Une mini oppression. 

4/10
 Ce sont des pensées débiles qui n'ont aucun sens. 

dimanche 25 novembre 2018

LES REPONSES A VOS QUESTIONS

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires ou par mail. C'est anonyme. 

"Comment avez-vous fait pour guérir et accepter vos pensées?"
Et bien, je suis allée consulter. Franchir ce pas a été une épreuve pour moi, car j'avais peur qu'on me prenne pour une folle, qu'on me diagnostique bipolaire, ou schizophrène, ou dépressive.... J'ai mis un mois à me décider... après une grosse attaque de panique. On ne peut pas vivre angoissé, c'est juste invivable et horrible. 
Beaucoup d'entre vous attendent plusieurs mois, voire plusieurs années avant de consulter mais vous ne faites qu'ancrer un peu plus vos phobies et vos angoisses. Vous vous rassurez comme vous pouvez sur internet, et vous attendez que ça passe en essayant désespérément de vous dépatouiller tout(e) seul(e).
C'est peut-être étrange ce que je vais dire, mais je pense que d'une certaine manière, à un moment donné, on se complaît dans nos angoisses et nos pensées. On ne se définit plus que par ça.
Je l'ai fait moi aussi, je tournais en boucle. Je n'étais qu'angoisse, je vivais angoisse et je pensais angoisse.
Mais il faut se prendre en main, car en ne faisant rien ou en restant seul(e), vous ne faites qu'aggraver votre cas.
Alors aujourd'hui il faut choisir : guérir et se confronter à tout ça ou sombrer un peu plus.
Pour changer votre vie, d
ans l'ordre d'importance, je dirais qu'il faut : 
- être suivi(e) par un super psy qui fait de la TCC;
- accepter votre tempérament anxieux, accepter vos sensations, vos pensées (la question du "comment accepter ses pensées?" je me la suis posée mille fois. Je dirais en s'exposant, en se disant qu'en se prenant la tête dessus ça va être pire et qu'il vaut mieux lâcher prise et se dire que ce sont vos petites pensées involontaires qui reviennent vous embêter mais que ce n'est pas grave et surtout transitoire)
- s'exposer tous les jours à ce qui vous fait peur et se féliciter de ses progrès, s’entraîner, se dépasser. Chaque petite victoire est un pas de plus vers la guérison. 
- Ne pas chercher à se rassurer sans arrêt et accepter le doute (pas d'internet ni de forums hyper anxiogènes) car cela ne fait que renforcer vos pensées. 
- Apprendre à respirer, et ce tous les jours. Pas dans un but précis, juste comme ça.
- En parler à ses proches pour se sentir moins seul(e), moins coupable et moins honteux(se). 
- Lire et se renseigner sur cette phobie, ou sur les tocs en général. 
- Faire du sport!!!!!!!!! 
- Se faire plaisir. 
- S'aimer soi-même et être épanoui(e). 
- Ne pas culpabiliser : ce n'est pas votre faute!!! C'est votre cerveau qui produit des pensées à la noix sans votre consentement. 

"J'ai attaqué une TCC il y a deux mois. Combien de temps faut-il pour en voir les bénéfices?"
C'est une question que beaucoup d'entre vous se posent et que je me suis moi-même posée à maintes reprises. La psy m'avait dit : plus on attend pour consulter, plus on mettra de temps à guérir, ce qui semble assez logique quand on y réflechit. Elle m'avait cité l'exemple d'une patiente qui avait des attaques de panique depuis 10ans (sans consulter) et qui avait du mal à s'exposer et à changer ses fausses croyances... 
En effet, plus on attend, plus le cerveau s'embourbe dans des croyances erronées, et plus il est difficile de modifier ces pensées là... C'est comme si vous preniez un mauvais chemin et qu'il faille le rebrousser d'un coup.... Plus vous avez parcouru de kilomètres, plus vous mettrez de temps à revenir au point de départ.
Heureusement, le cerveau est très perméable, on peut donc modifier nos pensées et nos schémas de pensées, c'est une bonne nouvelle. 
Malheureusement parfois, il se greffe d'autres phobies ou un trouble panique... et là ça sera un peu plus long...ce qui a été mon cas.
Pour ma part, les phobies d'impulsion sont parties vite (2mois je dirais) mais elles sont revenues de temps à autre (après mes accouchements notamment) mais je n'en avais plus peur donc elles sont parties aussi vite qu'elles étaient arrivées. 
J'ai mis plus de temps avec les attaques de panique et les ruminations anxieuses. 

"Comment se déroulent les séances chez le psy? A quelle fréquence y alliez-vous?"
La première séance avait duré une heure car il fallait présenté mon parcours, mes angoisses, mes peurs... dégrossir un peu tout ça.
Les séances suivantes duraient une demi heure. Durant un an, ou au moins six mois (je ne me rappelle plus exactement), j'y allais deux fois par semaine. Cela me rassurait énormément. Après j'ai espacé petit à petit, passant de une fois par semaine, à une fois tous les quinze jours et puis une fois par mois. Parfois, je n'y allais plus pendant plusieurs mois et puis je revenais pour être rassurée. 

Cela fera un an que je n'ai pas consulté. Je suis très contente! Parfois elle m'envoie un petit texto pour prendre des nouvelles ou je lui écris un petit mail pour lui en donner. 
Lors d'une TCC, le psy échange avec vous, vous pose des questions, réagit à vos réponses, il vous fait faire des exercices, ou de la relaxation.
En dehors du cabinet, vous avez des exercices à faire, des documents ou des livres à lire. Ces exercices feront l'objet d'échanges avec le psy comme par exemple le fameux tableau d'auto-observation.
"Ma phobie a pris de la distance. As-tu eu déjà peur de rechuter? "
Les rechutes c'est ce que je craignais le plus. Je les redoutais, je comptais les semaines où j'étais tranquille (sans être angoissée et sans ruminer), et j'attendais presque que mes ruminations reviennent. J'ai fonctionné très longtemps comme cela, je crois que c'est la pire erreur que j'ai pu faire. 
En effet, je ne faisais que provoquer mes propres pensées et quand elles revenaient, je justifiais indirectement mes croyances ("J'en étais sure, j'étais sure qu'elles allaient revenir"). 
Pourquoi? Parce que j'avais peur, j'avais peur qu'elles reviennent, peur de plus être normale, peur de ne plus pouvoir vivre normalement, peur que ma vie se résume éternellement à ça.
J'avais d'ailleurs demandé à la psy : "Quand est-ce que cela finira ? Elle m'avait répondu : quand vous n'aurez plus peur." Elle avait raison.
Il ne faut plus avoir peur des rechutes. Il faut les accepter. 
Il faut accepter d'être comme ça, quelqu'un de plus anxieux que la moyenne. 
Il faut se dire que ça ne va pas durer, et en effet, cela ne dure jamais bien longtemps. 
Il faut se faire confiance.  

"Vos rechutes ont-elles été fréquentes? Nombreuses? "
Les rechutes sont souvent fréquentes et nombreuses. Pour ma part, elles l'ont été. J'ai plutôt bien géré les phobies d'impulsion, notamment après mes grossesses, enfin surtout après la seconde grossesse, pour la première cela a été plus compliquée car j'étais très angoissée pour tout et surtout rien.
Pour mon trouble panique cela a été plus long et plus pénible, je crois que j'en suis venue à bout véritablement il y a deux ans .... et cela avait commencé en 2012.
 J'avais beaucoup de ruminations anxieuses, le moindre changement corporel pouvait déclencher un crise de ruminations 
et à terme de l'angoisse(j'étais hypervigilante à tout changement corporel), et surtout j'étais dans l'anticipation anxieuse de manière constante pour tout et rien. Cela a été une belle galère, mais je pense que les 5 années que j'ai passées sans faire de nuit complète y sont pour quelque chose (mes filles ont fait leurs nuits à 2 ans et demi).

"As-tu pris des médicaments pour guérir?"C'est une question assez récurrente. 
Non, je n'ai jamais rien pris.
Ni anxiolytique (hormis du stresam, mais c'est du pipi de chat à côté de tous les benzo comme le Xanax), ni antidépresseur. 
Après je suis tombée sur une psychiatre qui allait dans mon sens et qui n'était pas pro médicaments. Elle m'avait toujours dit que si elle jugeait la situation appropriée nous aurions fait ce qui aurait été nécessaire. Je lui ai fait confiance et j'ai bien fait. Elle a respecté mon choix. Je me suis davantage tournée vers les médecines douces : kinésiologue, acupuncture, plantes... 

"Je cherche d'où mes phobies viennent, mais je n'arrive pas à trouver une explication". 
Je pense, sous les conseils et avis de la psy, qu'il ne faut pas essayer de justifier et de comprendre à tout prix d'où viennent ces phobies : elles sont là et c'est tout. Arrêtez de vouloir tout expliquer, de vouloir tout comprendre. De toutes façons, ce n'est pas en comprenant d'où elles viennent que cela va changer grand chose. Certains d'entre vous sont persuadés qu'en cherchant dans leur passé ils vont s'en débarrasser. Pourquoi pas, mais je pense que ce n'est pas ça qui vous fera guérir. 

"Quand je regarde les faits divers et les informations à la télé, cela me renvoie à mes phobies d'impulsion. Doit-on les éviter?"
La réponse est non. Il faut regarder les informations, les films d'horreur et les policiers avec de la distance. Moi aussi, j'avais ce genre de pensées à la noix et j'éviter de regarder des trucs dans ce genre. Plus vous vous exposerez à ce qui vous fait peur ou ce qui déclenche vos pensées, mieux vous irez et plus cela deviendra banal pour vous. Jamais au grand jamais vous ne feriez de pareilles choses, les psychopathes ne se posent même pas la question (c'est la psy qui me l'a dit hein). 

"Je doute toujours de moi et de mes pensées. Est-ce normal?" 
Le doute fait partie intégrante de la maladie des gens qui ont des tocs, il en est le coeur, la raison de vivre et d'exister. Sans doute, plus de toc, plus de crainte, plus de peur. 
Il ne faut pas douter de soi dans la phobie d'impulsion, sinon vous allez vous faire flipper tout(e) seul(e) alors qu'il n'y a aucun fondement à vos croyances. Vous n'allez rien faire, rien commettre de grave, vous êtes normal(e), vous avez juste des putains de phobies qui vous gâchent la vie. Alors oui elles sont terriblement bizarres, et parfois terrifiantes, mais il ne faut pas y prêter attention. Elles ne sont pas la vérité, elles ne sont pas votre pensée, elles ne reflètent pas de désirs inconscients. Arrêtez avec toutes ces conneries. (Désolée je suis un peu vulgaire pour le coup). 

"Comment avez-vous su que vos pensées étaient fausses?"
Et bien, c'est là tout le travail de la thérapie comportemental et cognitive (TCC). Il s'agit de faire des exercices d'exposition à l'aide d'un tableau d'auto-observation et de faire de la remédiation cognitive, en gros changer vos croyances erronées. C'est grâce à la psy, à un investissement personnel intense, à des lectures variées et à l'aide de mon conjoint que j'ai réussi à m'en sortir. 

"Est-ce que vous êtes passée par la phase je cherche des informations à tout prix sur internet?"
Oui, malheureusement. Mais sur internet, on ne trouve souvent que du négatif, que ce soit des témoignages ou de fausses croyances, voire carrément des légendes urbaines qui vont vous faire flipper encore plus car vous allez vous dire "punaise et si ça m'arrivait à moi?". 
Avec la psy, nous nous étions rendu compte que je passais un temps fou à rechercher des infos sur tout et rien sur internet et qu'au final il s'agissait d'un rituel de réassurance et donc d'une certaine manière, c'était une compulsion.
Je cherchais à me rassurer désespérément mais je ne faisais au final que renforcer mes peurs. Alors du jour au lendemain j'ai tout arrêté et je m'en suis mieux portée. Il faut absolument éviter les forums, internet et les sites foireux.
En allant sur internet, vous souhaitez apaiser vos doutes, le fameux doute des gens qui ont des tocs "et si?"mais vous ne faites qu'accorder à vos pensées un temps inutile. Ne donnez pas à vos peurs plus de temps qu'elles ne le méritent (c'est à dire aucun). 

"T'es tu déjà sentie mal même sans raison, ou sans pensées?" 
Non je ne pense pas m'être sentie mal sans raison... Après angoissée sans raison je dirais que oui, mais au final, si on cherche bien il y a toujours une raison (stress, fatigue, élément déclencheur divers...). 

"Je ressens toujours une gêne ou une appréhension lorsque je suis à proximité d'objets pointus...Quand est-ce que cette gêne disparaît? "
Rhoooo, alors cette question là aussi je me la suis posée très souvent.
Je ressentais très souvent une gêne, une sensation bizarre quand il y avait un objet pointu en ma présence ou quand j'étais avec mon conjoint ou mes enfants. Cela pouvait être en présence d'un couteau, d'un ciseau, d'un stylo... ou même d'une poche en plastique. Je ne pouvais pas dormir avec un ciseau ou un stylo dans ma chambre.
Le vide me provoquait également une sensation d'inconfort et de gêne (quand j'étais sur un balcon par exemple), il y avait aussi lorsque je faisais le shampoing de mes enfants ou que je leur coupais les ongles.
Pour remédier à cela, la psy m'avait conseillé de m'entourer de couteaux durant la préparation des repas, de me promener avec un ciseau dans mon sac, de ne jamais éviter une situation qui m'était pénible ou qui pouvait potentiellement générer de l'angoisse.
Je l'ai écouté, et c'est ce que j'ai fait.
Aujourd'hui les couteaux sont redevenus ce qu'ils étaient : de simples objets du quotidien, tout comme le reste.
La présence des objets cités précédemment ne me provoque plus rien. Je n'y pense même plus, et je ne pense pas non plus que j'aurais du y penser (vous comprendrez ce que je veux dire). 

"Avez-vous une technique pour accepter vos pensées?"
OUF... C'est une question que je me suis longtemps posée... Il faut déjà s'accepter soi-même, accepter son anxiété, accepter d'avoir des hauts et des bas et que tout ne soit pas parfait et contrôlable.
Dès lors que vous prenez en compte l'incertitude et le fait que tout ne puisse pas se contrôler, je dirais que vous êtes sur le bon chemin. Il faut ensuite distiller du positif dans ses pensées et dans son quotidien,  changer sa manière d'être, de penser et de faire, s'accepter soi-même. Il faut faire du sport, s'occuper, se faire plaisir, être à ce que l'on fait et faire une chose après l'autre. Il faut prendre le temps de vivre. 


"J'ai peur que la maternité me déclenche de nouvelles angoisses. Qu'en est-il pour toi? "
Je répondrai que chaque histoire est différente et que ce qui vaut pour moi n'est pas valable pour quelqu'un d'autre. Notre vécu, notre histoire, nos peurs, font que nous vivrons cela différemment.
Ce que je sais c'est qu'il ne faut pas s'angoisser avant l'heure et de voir au moment venu. Et qu'avec ses enfants il faut faire ce que l'on peut mais du mieux que l'on peut.
Pour ma part, j'ai bien vécu mes deux grossesses, malgré mon hospitalisation d'un mois pour les jumelles à cause d'une menace d’accouchement prématuré.
Pour ma première fille le post partum a été quant à lui très angoissant.... Je me devais d'être parfaite, je voulais tout contrôler... On ne dormait pas, et c'était mon année de titularisation/stagiaire après le capes (la BIG Année quoi). C'était l'enfer. J'étais hyper stressée, crevée et angoissée. Je bossais comme une malade le soir et les weekends.
Je pense que j'ai vécu une année avec une boule au ventre en permanence, c'était l'horreur.
Et, paradoxalement, lorsque les jumelles sont arrivées j'étais hyper épanouie et sereine, apaisée, tranquille, alors que c'était dix fois plus hard!
On a dormi 4 ou 5 heures par nuit pendant 2 ans avec au minimum 3 réveils par nuit en permanence.
Aujourd'hui on dort. Bordel que ça fait du bien!
On a une vie de dingue avec une intendance de fou, mais on se régale avec ces trois petites tornades.
En conclusion, ne vous empêchez de vivre ou de ne pas faire des choses à cause de vos peurs ou de vos angoisses.
La venue d'un enfant est bouleversante car elle remet en cause un certain équilibre à deux, mais elle est source de joie. Il faudra prendre ses marques, faire des erreurs, se confronter à des choses nouvelles. Vous ne pourrez pas éviter la fatigue et le stress mais vous pourrez y faire face car vous y serez préparé(e). Faites vous confiance et n'écoutez pas les autres. Vous y arriverez ! 

"J'ai souvent des douleurs aux cervicales qui accentuent mes phobies, avez-vous déjà connu cela?"
Etant migraineuse depuis que je suis adolescente, les douleurs aux cervicales je les connais plutôt bien, elles font partie du package "migraine" mais elles ne génèrent pas d'inquiétudes particulières chez moi tant elles sont devenues banales. 
Néanmoins, je me suis aperçue, avec le recul, que ces douleurs appelées aussi névralgie d'Arnold, apparaissent généralement en période de tension extrême : fatigue et stress en sont les déclencheurs. Pour moi, il s'agit d'un signal d'alarme : mon corps me lance un message qu'il faut que j'écoute. Il faut alors lever le pied et se reposer, prendre du temps pour soi. 
Ces douleurs aux cervicales déclenchent généralement des céphalées de tension.... Et la boucle est bouclée. 
Elles sont la conséquence de quelque chose, pas la cause de quelque chose. A vous de savoir vous écouter au bon moment et de réagir vite. 

"J'ai des difficultés à m'endormir, la méditation permet-elle de de faciliter l'endormissement? "
La méditation peut vous aider à vous détendre, mais je pense plutôt qu'il faut privilégier la relaxation le soir que la méditation. Une séance de relaxation de Schultz est parfaitement appropriée dans ce cas là. La médiation est plutôt réservée aux différents moments de la journée, car pour être efficace elle doit être pleinement vécue, et lorsqu'on médite le soir on peut tomber dans un demi-sommeil. 
C'est un peu contradictoire comme réponse... Une chose est sûre, il ne faut pas méditer pour le fait de le faire, pour éviter quelque chose ou pour soigner quelque chose. Il faut le faire par plaisir, sans que cela soit une contrainte. 

lundi 13 août 2018

DES QUESTIONS ? JE VOUS REPONDS !

Bonsoir,

Beaucoup d'entre vous m'écrivent et ce sont les mêmes questions qui reviennent souvent (je me suis posée les mêmes à un moment donné, donc vous n'êtes pas un ovni).
Afin de répondre aux questions qui vous turlupinent le plus, je vous propose de vous répondre de manière groupée dans un prochain article. Il s'agit donc d'une sorte de foire aux questions.


Trois options s'offrent à vous : 

- Soit vous laissez un commentaire sous l'article (pas besoin de s'inscrire, ceci est anonyme). 

- Soit vous me posez vos questions par mail à mestocsetmoi@gmail.com


- Soit vous postez un commentaire sur la page Facebook sous l'article qui en parle 


 Merci par avance. ;) Et surtout à vos questions !

vendredi 10 août 2018

DE LA NECESSITE D'ALLER CONSULTER UN PSY

Bonjour à tous,

depuis l'ouverture de la page Facebook, beaucoup de gens m'écrivent et je me rends compte que ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent, de fait, je pense que j'écrirai un petit article avec les questions que vous me posez le plus souvent.

Par ailleurs, je constate que beaucoup d'entre vous essaient de s'en sortir seuls mais je ne pense pas que cela soit la bonne solution, c'est peut-être même la pire qui soit (j'ai fait la même chose donc je parle en connaissance de cause).
En effet, lorsqu'on a ce genre de phobies ou de tocs on a tellement honte qu'on n'ose pas en parler à quelqu'un, on a peur de soi-même (Est-on fou? folle? bipolaire? schizophrène?), on a peur des réactions des autres (Que vont-ils penser? Ils vont me prendre pour un ou une taré) et par conséquent on se réfugie vers la seule source d'informations que l'on connaît : internet et les forums.
Grave erreur.
La pire qui soit même.
Les gens racontent leurs angoisses, leurs peurs, et vous, vous essayez de vous rassurer, de trouver des solutions, mais au final cela ne fait qu'amplifier toutes vos pensées et elles ne font que s'ancrer davantage.
Il en est de même pour les crises de panique. On pense que l'on va réussir à gérer, qu'on va tenir le coup, on regarde des vidéos sur youtube de gens qui veulent faire du fric, on espère trouver des solutions miracles.
Erreur.
Et puis, on commence à éviter des situations qui provoquent des crises d'angoisse : faire ses courses, aller dans les magasins ou au cinéma, conduire, ...et là le cercle vicieux se met en marche : vous évitez des situations et vous donnez raison à vos pensées, et vous vous empêchez de faire certaines choses voire de vivre tout simplement.

S'il vous plait, faites moi confiance :

ARRÊTEZ INTERNET ET LES FORUMS.

PRENEZ LES PAGES JAUNES.


TROUVEZ ET APPELEZ UN PSYCHIATRE OU UN PSYCHOLOGUE SPÉCIALISÉ EN THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE (TCC).


Ce sera un premier pas vers votre chemin de guérison. Allez voir un psy, ce n'est pas facile au début, on appréhende, on a peur de ce qu'il pourrait diagnostiquer ou penser de nous, mais il faut y aller. Plus vous attendez, plus vos peurs vont s'amplifier et plus vous allez avoir du mal à changer vos pensées et votre comportement qui en découle. En gros, votre cerveau va faire une mauvaise programmation qui va être plus dure à modifier si vous attendez trop longtemps, un peu comme de vieilles habitudes dont on a du mal à se débarrasser.
Alors n'hésitez plus. Allez consulter, c'est la meilleure chose que vous puissiez faire. 
Deux options s'offrent à vous :
- aller voir un psychiatre (c'est un médecin, donc un docteur habilité à vous prescrire des médicaments si besoin est). Dans ce cas la consultation sera remboursée. Certains psychiatres pratiquent des dépassements d'honoraires (ce qui est mon cas).
- aller voir un psychologue (c'est une personne qui a fait des études de psychologie et qui a au moins un master, bac +5, voire un doctorat). Dans ce cas, la consultation ne sera pas remboursée. Certains psychologues sont très bien formés à la TCC.

Et après, c'est au petit bonheur la chance. Soit vous tombez sur quelqu'un de super et vous accrochez bien avec la personne, soit ce n'est pas terrible, et il vaut mieux changer dans ce cas là.

Toujours est il qu'il faut se faire aider par quelqu'un qui est formé et qui a des solutions à vous apporter. Il est reconnu et prouvé que les thérapies comportementales et cognitives sont les meilleures pour soigner les crises de panique, tocs et phobies d'impulsion.
Ne restez plus dans votre coin, et faites le premier pas, le premier pas vers votre guérison. En restant dans votre coin, vous vous isolez, vous ruminez, vos pensées tournent en boucle... Se confier est très libérateur! Vous ressentirez une incroyable fierté après.

J'espère que vous écouterez ce conseil. Vraiment.


dimanche 29 juillet 2018

UN ROMAN QUI FAIT DU BIEN : "Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en as qu'une"

Bonjour,

étant que c'est les vacances et que j'ai plus de temps (quoique tout est relatif avec trois enfants), j'ai le temps de lire. Au lieu de regarder pendant trois plombes mon portable le soir et de créer du vide (car actualiser ses fils d’actualité, regarder les articles dont je n'ai pas besoin sur ventes-privees ou showroom ce n'est pas très enrichissant personnellement), je préfère lire.
J'ai lu ce petit roman de Raphaelle Giordano, Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en as qu'une, et il m'a bien plu car il aide à avoir un regard positif sur notre vie et notre quotidien, il permet de s'interroger sur nos habitudes et notre manière de penser (souvent négative)... L'auteur distille des petites astuces/outils à utiliser pour se sentir bien. C'est une sorte de condensé des outils dont je vous ai parlés tout au long de ce blog.
J'ai retenu quelques petites choses qui peuvent agrémenter ma vie, mais globalement je n'ai rien appris de très novateur. Quand bien même, j'ai passé un bon moment et c'est le principal!


mardi 24 juillet 2018

PAGE FACEBOOK OUVERTE

Bonjour à tous et à toutes,
après de nombreuses réflexions, j'ai enfin créé une page facebook afin d'échanger de manière plus ludique, plus facile et plus accessible. J'essaierai dans la mesure du possible de l'alimenter régulièrement, avec des conseils, des lectures, des petites citations, des billets d'humeur.
Cela permettra à ceux qui n'osent pas m'écrire de venir échanger sans appréhension et en toute bienveillance.
Il suffit juste de liker la page. ;)

vendredi 18 mai 2018

PACE FACEBOOK OU INSTAGRAM MESTOCSETMOI? SONDAGE

Bonjour à tous,
j'hésite à mettre en place une page facebook pour plus d’interactivité avec vous. Je pourrais poster des vidéos (pas de moi mais sur des émissions intéressantes, des bouquins..) et distiller des pensées positives... Pour cela voici un petit sondage gratuit et sans inscription :


Merci pour vos réponses!

EMISSION SUR LA MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE ET LES EFFETS SUR LE CERVEAU SUR FRANCE 5

Bonjour à tous,
si vous avez loupé l'émission de France 5 sur la méditation de pleine conscience (mercredi 16 mai 2018), voici un lien youtube.
L'émission est plutôt bien faite et agréable à regarder avec Michel Cymes et Marina Carrère, et des invités prestigieux comme Christophe André.


dimanche 29 avril 2018

UN LIVRE QUI VA VOUS FAIRE DU BIEN ET VOUS FAIRE ARRETER DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE

Bonjour à tous,

cela fait un moment que je voulais vous parler du livre du Dr Franck Lamagnère qui a su mettre des mots justes sur certains maux dont souffrent ceux qui ont des tocs de pensées (pensées obsessionnelles, phobies d'impulsion, trouble anxieux....). 

Il s'agit lui livre Toc ou pas Toc? qui est publié chez Odile Jacob. C'est le seul livre (à ma connaissance) qui parle véritablement des ruminations ou pensées obsessionnelles, et surtout des phobies d'impulsion. 

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce bouquin ce sont les nombreux exemples concrets de patients qui ont tous des tocs vraiment différents dans lesquels chacun peut se retrouver (ou non). Il permet vraiment de se déculpabiliser et de se dire "punaise je suis normal(e)" en fait!
Je l'ai emprunté à la bibliothèque, mais je vais finalement l'acheter car il est vraiment bien. 

Ce bouquin se divise en 3 parties : 


- description des tocs (thèmes religieux, moraux, superstitieux c'est dans cet item où l'on va retrouver les phobies d'impulsion/ thèmes de contamination et de pureté/ thèmes de précision, d'ordre, de symétrie/ thèmes de protection à l'égard des dangers, catastrophes /thèmes des tocs inclassables); 


- Mieux comprendre et connaître la maladie (Aux origines du toc/ toc ou pas toc comment faire la différence? / sensations ou impressions intrusives tocquiennes/ à propos du doute obsessionnel 


- Combattre les tocs (TCC, traitements médicamenteux, ...). 


Je l'ai lu de part en part et je souhaitais vous faire partager quelques extraits qui je pense vous feront le plus grand bien. 


- "Les patients qui souffrent de cette maladie craignent à tort que les pensées, les images ou craintes affreuses qui les assiègent dévoilent quelque chose les concernant, de l'ordre de l'inconscient, de leur vraie nature. Alors qu'en fait, ils ont ces pensées, ces images, ces craintes uniquement du fait d'un dysfonctionnement cérébral réversible, en rapport avec le logiciel toc (...). " 

==> Bonne nouvelle, c'est juste votre cerveau qui déconne, et qui plus est ça se soigne et ça se modifie. OUF! 

- "Un psychiatre, Stanley Rachman, a clairement expliqué que ce ne sont pas tant les pensées intrusives surgissant involontairement dans l'esprit du patient qui posent problème mais la lecture, l'interprétation erronée qui en est faite : "je suis fou", "je suis mauvais", "je suis dangereux". Telle personne est hantée par l'impression qu'elle va donner un coup de couteau à son conjoint qu'elle adore. Elle se pense folle, mauvaise ou dangereuse. Telle autre est assiégée par des images blasphématoires ou sexuelles. Telle autre se sent obligée de faire des gestes pour éviter un malheur : elle se croit folle. 

Savoir qu'il n'est est rien, que ces idées, ces images, ces impulsions, ces insultes, ces obligations ne signifient absolument rien concernant la "vraie nature" de la personne qui en fait l'expérience, hormis le simple fait qu'elle a un toc, est un vrai soulagement. 
Apprendre qu'elle n'est en rien responsable de ces phénomènes psychiques involontaires est une libération. 
(...) Quelle délivrance pour ces patients d'apprendre que toutes ces pensées involontaires, qu'ils voudraient ne pas avoir, ne sont que la résultante d'un dysfonctionnement. Certes, elles proviennent bien de leur cerveau, mais elles ne sont pas les leurs, on dit qu'elles sont égodystoniques, c'est à dire contraires au sytème de pensée de la personne". (Il évoque ensuite pour exemple un gendarme qui avait peur d'étrangler ses enfants). 

==> Ce passage est extrêmement bien écrit. Il décrit de façon très juste, la manière de pensée des gens qui ont des tocs. Pour ma part, lorsque j'ai commencé à avoir des phobies d'impulsion je pensais sincèrement être folle, dangereuse, et même schizophrène.... Et puis, la psychiatre m'a expliqué qu'il s'agissait seulement de tocs... et là, c'est comme si la chape qui pesait sur mes épaules s'écroulait et tombait d'un seul coup. Une vraie délivrance! J'étais soulagée, je ne faisais que pleurer car ma culpabilité s'envolait avec mes larmes qui coulaient. 


A RETENIR : 

- CES PENSEES NE SONT PAS LES VOTRES ET NE VOUS APPARTIENNENT PAS. 
- CES PENSEES SONT INVOLONTAIRES ET NE SIGNIFIENT RIEN. 
- VOUS ETES NORMAL(E). VOUS AVEZ JUSTE DES TOCS. 
- C'EST L'INTERPRETATION DE VOS PENSEES QUI GENERE DES ANGOISSES ET LE FAIT QUE VOS PENSEES REVIENNENT. 
- IL S'AGIT DE VOTRE CERVEAU QUI DYSFONCTIONNE INVOLONTAIREMENT. 


EN SOMME  : ARRETEZ DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE, CE N'EST PAS DE VOTRE FAUTE. 


- Voici ce qu'il dit au sujet des phobies d'impulsion :" Dans ce type de toc, le patient a l'impression qu'il va faire quelque chose qu"il ne voudrait pas faire. Souvent, la maladie va encore plus loin (c'est la maladie du doute), lui donnant le sentiment tocquien qu'il en a envie. Dans certains cas, la maladie peut assai le faire redouter de l'avoir réalisé. Ces patients pensent être fous et ont souvent terriblement peur d'en parler. 
Ils ont peur de se faire du mal, de se trancher la gorge, de se jeter par la fenêtre ou sous le métro, de mettre leur langue dans les prises de courant. Surtout, ils ont peur de faire mal aux autres (peur de taper, d'étouffer, d'étrangler, de donner des coups de couteau) et parfois peur de l'avoir fait (maladie du doute). Ils ont aussi peur d'avoir eu des relations homosexuelles, d'avoir ou d'avoir eu des relations sexuelles avec des enfants, des animaux, de violer ou d'avoir violé, de s'exhiber ou de l'avoir fait, ou encore de laisser échapper des obscénités ou des insultes."


samedi 17 mars 2018

Maternité et anxiété....voire phobies d'impulsion

Bonjour à tous,

il semble que beaucoup de mamans se posent des questions au sujet de l'anxiété et des phobies d'impulsion que la maternité pourrait éventuellement déclencher ou faire revenir à la surface. Je vais tenter, avec ma petite expérience, de vous en parler un peu.

Lorsqu'on devient maman pour la première fois, et que l'on a un tempérament anxieux, on se sent sans doute plus vulnérable et on perd un peu de confiance en soi. On aimerait pouvoir tout contrôler, tout gérer d'une main de fer... et on ne se sent pas à la hauteur. La faute à qui ? ou à quoi?

La faute tout d'abord....à la fatigue! Les premiers mois vous dormez peu, et surtout de manière très saccadée (des réveils toutes les 3h/4H). La fatigue s'accumule, vous êtes irascible et tendue, c'est normal!
Il ne faut pas se mentir les premiers mois, on est complètement haché... On a à peine le temps de se laver, de faire à manger et de prendre soin de soi. On traine en pyjama pourri en mode fantôme avec nos kilos en trop. On se trouve dégueulasse, on ne rentre plus dans nos anciennes fringues d'avant grossesse (que l'on tente désespérément de mettre en se regardant dans la glace en déprimant), on perd nos cheveux.... Bref, c'est la loose intersidérale. Il est donc bien normal de ne pas être au top!

- Ensuite.... et bien il y a la chute d'hormones....! 
Les hormones chutent et le moral avec! C'est ce qu'on appelle le baby blues... On pleure pour un rien, on se trouve nulle à souhait, incapable, mauvaise maman, moche...bref on voit la vie en noire. On a toutes sortes de pensées à la noix...Heureusement, cela ne dure que quelques jours...et bizarrement les gens oublient de nous faire part de ce genre de petits détails....

- Et après il faut trouver un nouvel équilibre... Avant on était libre, insouciante, on faisait ce qu'on voulait à l'heure qu'on voulait.... Repas entre copines, apéros après le boulot, sorties en amoureux, opération canapé comédie romantique pizzas glace improvisée, glandouille toute la journée en mode loque qui n'a envie de rien faire... et bien...ça c'est fini. Maintenant il faut tout prévoir et tout anticiper. Il faut s'organiser et être davantage dans l'intendance. La vie à deux en prend forcément un sacré coup puisqu'il faut trouver un nouvel équilibre. Il faut trouver un nouveau rythme de vie à trois.
Penser à son couple, à avoir des petits moments privilégiés à deux... sans culpabiliser de laisser son enfant...

- Et, bien évidemment : devenir maman. Pas de manuel. Tout est nouveau. On est dans l'inconnu de façon perpétuelle. Alors on doute souvent de soi, de nos capacités à faire les choses. On se demande si on est une "bonne mère", si "on fait les choses bien".
Je crois que c'est ce qui a été le plus difficile pour moi. Je voulais tellement bien faire que je me mettais une pression de dingue et je me bouffais complètement la vie. Mon perfectionnisme ne me lâchait jamais et j'ai été très angoissée la première année... pour tout et surtout pour rien (laisser bébé dans le transat quand je prenais ma douche, partir en voiture avec ma fille seule...).
Je pense qu'il faut vraiment se faire confiance, et surtout ne pas écouter les gens qui sont toujours plein de bons conseils à la"con" et qui vous culpabilisent dès qu'ils le peuvent. Ce que j'ai appris et bien c'est grâce à mon conjoint qui m'a dit un jour lorsque je lui ai demandé s'il pensait que je faisais les choses bien, il m'a répondu : "Est-ce que tu fais du mieux que tu peux?". Bien sur lui ai-je répondu. "Alors, c'est le principal. On fait ce qu'on peut mais du mieux qu'on le peut".
Le principal est de faire du mieux qu'on le peut et de s'écouter, de faire en fonction de son instinct. Pour ma première fille, j'ai trop été focalisée sur ce que je devais être, au détriment d'elle, et de nous. Je pense que j'ai raté de nombreux moments à cause de ça. Trop dans mes pensées et pas assez dans l'instant présent. J'ai vécu ma maternité complètement différemment avec les jumelles. Je me sentais maman à part entière et je n'avais peur de rien. J'étais très épanouie et je le suis toujours.

Concernant les phobies d'impulsion, il se peut qu'elles reviennent (mais ce n'est pas une obligation). 
Forcément, la maternité est un cocktail détonnant pour les faire revenir : fatigue, chute d'hormones... stress. Mais ce n'est pas grave. Il faut prendre en compte cette possibilité. Dites-vous que c'est normal d'avoir des pensées à la gomme surtout dans de telles conditions. D'ailleurs, lorsque je discute avec des parents, ils me disent tous la même chose : qu'ils ont eu des pensées horribles lorsqu'ils étaient fatigués et à bout de nerf du genre secouer leur enfant ou le jeter contre le mur!! Ca ne fait pas d'eux ni de nous des monstres. Il ne faut pas culpabiliser même si sur le coup c'est quand même un peu trash lorsqu'on y réfléchit de penser à des trucs comme ça. La fatigue rend débile... ce n'est pas pour rien si elle est utilisée comme un moyen pour torturer les gens. Le manque de sommeil est abominable pour le corps et l'esprit.
Alors il faut se reposer pour reprendre des forces.

==> Ce qui m'a aidé. 
L'allaitement. Pour moi, cela a été la plus belle chose qui soit. J'ai eu une relation fusionnelle avec ma fille ainée et mes jumelles. Il faut savoir aussi que l'allaitement entraine la production d'ocytocyne, appelée aussi hormone du bonheur. Elle facilite l'attachement entre la mère et le bébé, fait baisser son niveau d'anxiété et permet à la maman de se rendormir plus vite. Le corps est super bien fait!

Mon conjoint. Qui a été au top. Le top des papas et le top des conjoints. Compréhensif, à l'écoute, sans jamais me juger. Bienveillant. Amoureux. Il sait tout de moi. Parfois avec la fatigue quand je stresse il me dit souvent : " Tu sais que ce n'est qu'une passe. Tu es anxieuse, c'est ton tempérament. Ne remet rien en question, tu es normale. Tu es juste fatiguée et tu as le droit de l'être. On a une vie de dingue avec nos 3 filles, on a le droit d'avoir des moments où on est crevés". Il a raison. Je le sais. Alors je pleure un coup et ça repart.

Mes amis et ma famille. Toujours là pour moi.

La psy. Parfois j'avais besoin d'être rassurée, alors j'allais la voir. Elle m'apaisait avec ses mots réconfortants. Et je repartais de son cabinet sereine.

Le sport. Le sport m'a permis de perdre mes kilos superflus et de retrouver la ligne.... et la forme! A raison de 4fois par semaine, je me sentais mieux. Je continue d'ailleurs, ça fait du bien (mais plus que 3 fois).

J'espère que cela vous aidera à voir les choses de manière positive. Il faut profiter de nos petits bouchons avant qu'ils ne grandissent trop vite.... et le temps passe.... vite.



dimanche 7 janvier 2018

Nouvelles 2018 ! Tout va bien!

Bonjour, 
je vous souhaite à tous et à toutes une belle et excellente année. Puisse t-elle être sans tocs ni ruminations et sans anxiété... et surtout remplie de bonheur avec vos proches.

Vous me demandez souvent de mes nouvelles, alors pour tout vous dire je vais bien, simplement bien. Je vais au travail avec plaisir, j'adore mes élèves, je vis pleinement et j'essaie de profiter au mieux des moments simples de la vie entourée de ma famille (3 enfants et un mari ça occupe) et de mes amis. Rien à signaler. Plutôt cool donc.

Je voulais que vous sachiez que je lis chaque message que vous m'envoyez et que je tente de répondre à tous le monde (si le temps me le permet).
Néanmoins,  beaucoup d'entre vous me confient leurs angoisses, leurs phobies, me racontent en détails ce qu'ils vivent.... Mais ce n'est pas mon rôle de vous répondre à ce sujet car je ne suis ni un psy, ni une confidente, je ne puis donc me substituer à un professionnel, votre histoire personnelle vous appartient...Je ne peux que vous distiller avec la plus grande bienveillance quelques conseils qui m'ont été utiles...car j'aimerais que tous ceux qui souffrent d'anxiété puissent s'en sortir et être heureux.

J'essaierai d'être plus présente cette année et de vous fournir quelques conseils nouveaux, mais j'ai déjà dit l'essentiel il me semble et je ne vois guère ce que je pourrais rajouter de plus. Si vous avez des idées, n'hésitez pas.
Bonne guérison à tous et soyez heureux, la vie est courte !