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vendredi 15 avril 2022

2022 PAS DE NOUVELLES, BONNES NOUVELLES

 Bonjour à tous, 

cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Plus de deux ans. Déjà.
Pourquoi? Parce que je n'en ressentais plus le besoin. Parce qu'il me semble avoir tout dit.
Parce que l'essentiel est là et qu'il n'y a rien à ajouter de plus. Tous les conseils que vous trouverez dans ce blog vous seront utiles (enfin je l'espère) et je ne puis en rajouter d'autres.
Je n'ai pas la prétention d'être une psychologue qui a la science infuse, je suis juste une enseignante et maman de 3 enfants (dont des jumelles) qui a été confrontée à une période de sa vie à des pensées anxieuses et intrusives, à des attaques de panique, à des crises d'angoisse, et qui s'en est sortie. Yala.
Je vous donne quelques conseils qui ont fonctionné pour moi grâce à une chouette thérapie comportementale et cognitive, mais aussi grâce à un processus de guérison personnel.
Ce chemin fut long et tortueux. Douloureux. Jonché d'angoisse, de colère, de désarroi et d'espoir.
Mais me voilà désormais résiliente et aguerrie.

Aujourd'hui, tout va pour le mieux. Je vis normalement, comme avant. Je ne fais plus du tout d'anticipation anxieuse et je n'ai plus de pensées intrusives... Nada. Que dalle. Niet. Et évidemment, je n'ai pas fait de crises d'angoisse depuis des années désormais. Oui, oui, pour de vrai.
Comme quoi c'est possible. Pourtant quand tout a commencé je pensais que je n'arriverais jamais à surmonter tout ça. Je pensais que ma vie serait gâchée à jamais et que je resterais toute ma vie comme ça : à avoir une boule au ventre permanente et des pensées indésirables.
Et pourtant...
Il aura fallu du temps, certes, car tout ne s'est pas réglé du jour au lendemain, mais cela valait le coup d'être patiente. Ne me demandez pas combien de temps j'ai mis pour aller mieux car chaque parcours est différent, chaque vie, chaque personne.... Il faut se donner le temps de guérir. 

Aujourd'hui je sais que je serai une éternelle anxieuse, c'est mon tempérament, je suis comme ça.
Mais, désormais, je l'accepte. Cela fait partie de moi. Je suis une hypersensible (diagnostiquée) aux émotions exacerbées, et j'en suis fière. Je ne considère plus cela comme une faiblesse.
Avant, je réprimais mes émotions, maintenant je les laisse s'exprimer. Elles sont là, il ne s'agit pas de lutter, mais de vivre avec. Je suis aussi stressée parfois quand je travaille tard le soir, que l'intendance de maman et de prof me bouffe et que je n'ai plus de temps pour moi. Mais c'est OK. J'accepte et ça passe.
Je continue le sport évidemment, à raison de 5 fois par semaine. Pour celles et ceux qui connaissent Lesmills, je fais du Bodyattack, RPM et Bodypump. Ça fait du bien et ça défoule. Bon et aussi accessoirement ça permet de se maintenir en forme. Je mange très équilibré pour préserver mon petit microbiote (vive la naturopathie), et je m'autorise un cheatmeal le week-end, voire deux.
Bref, je pense avoir une hygiène de vie pas trop dégueulasse. Un esprit sain dans un corps sain. Ça fonctionne pas mal.

Ma vie personnelle et de famille est aussi très épanouissante. J'ai beaucoup de chance de les avoir. Je suis vraiment très heureuse. 
J'ai envie de reprendre un vrai compte instagram pour répondre plus rapidement à ceux qui m'écrivent. Je vais tester le truc.
A très vite je l'espère sur insta. 

https://www.instagram.com/mestocsetmoi/






vendredi 6 décembre 2019

Témoignage de guérison de Benjamin, 41 ans, papa de 2 enfants

Je m’appelle Benjamin, j’ai  41 ans, je suis marié et père de 2 enfants.
En Octobre 2018, je suis parti pour 3 semaines de vacances  en Californie, en Famille. Il était prévu de faire une sorte de Road trip entre Los Angeles, Las Vegas et le Grand Canyon.
Lors du trajet entre Las Vegas et le Grand Canyon, alors qu’il faisait nuit et que j’étais  assez stressé de rouler dans le désert, dans un noir quasi-total, j’ai commencé à avoir une pensée complètement loufoque : faire une embardée avec la voiture. J’en étais même à regarder mon bras en me disant « mais qu’est-ce qu’il se passe, tu vas le faire !!! ». Un truc totalement effrayant ! J’en avais une boule énorme dans le ventre tellement ça m’avait terrorisé.
Les nuits suivantes, commencèrent des crises d’angoisses très violentes car j’étais terrifié à l’idée de faire du mal à ma femme et à mes enfants. Je réussis tant bien que mal à terminer mes vacances mais ce fut le début d’un véritable calvaire. Toutes ces idées et pensées sombres ne me lâchaient plus. J’étais terrifié et totalement perdu.    
En allant sur internet, j’ai trouvé ce qui m’arrivait car tout correspondait à des « Phobies d’impulsions ».
Dans ma tête toutes les idées les plus saugrenues se sont enchaînées : « Tu es un schizophrène, tu es possédé par le diable, tu vas finir totalement maboul ! On va te retirer tes enfants …Etc ». 
Il faut  savoir que j’ai une relation (comme beaucoup de parents j’imagine) très fusionnelle avec mes enfants, donc la simple pensée de leur faire du mal me terrifiait et me faisait entrer dans un état horrible. J’avais peur de moi-meme et de ce que j’aurais pu faire. 
Entre fin Octobre et début janvier, ma vie a été un véritable calvaire, surement le pire moment de toute ma vie !
Heureusement, je suis tombé sur le blog « Mes tocs et moi » et l’idée de consulter rapidement m’a tout de suite paru être une nécessité. Et ça l’est, IL FAUT ALLER CONSULTER ! RAPIDEMENT !
Après un premier essai avec une psychologue à côté de chez moi (qui ne faisait pas de TCC), j’ai contacté la personne du blog afin d’avoir un contact sérieux de psychiatre qui connait les « Phobies d’impulsions ». Elle me répondit rapidement et me donna les coordonnées de sa psychiatre qui me prit aussi rapidement. 
Dès les premières phobies d’impulsions, j’avais décidé de ne rien cacher à mon épouse et je lui ai tout raconté. J’ai donc fait de même avec la Psychiatre
Ma principale et énorme inquiétude était la peur de devenir  totalement fou, je pensais que ce que je vivais n’était en fait que le début d’un processus m’emmenant vers la folie totale ! Cette idée était vraiment une terreur absolue, j’en avais des boules au ventre à longueur de temps !
La psy me rassura assez rapidement et se fut un réel soulagement. Vu mon état émotionnel, elle décida de me mettre sous antidépresseurs durant un an afin de faire redescendre mes émotions. Il est clair que j’étais totalement dans le brouillard et totalement perdu par ce qui se passait dans ma tête.
Durant l’année 2019, je suis allé la voir toutes les 2 semaines, puis tous les mois, tous les 2 mois, et enfin tous les 3 mois et durant cette année les choses se sont remises progressivement. Avec l’aide de la TCC, j’allais chaque séance de mieux en mieux. Les pensées obsessionnelles, les phobies d’impulsions venaient toujours mais à partir du moment où on change la manière de les « recevoir », tout change !
Aujourd’hui, je suis vraiment vraiment mieux, j’ai toujours l’appréhension que cela revienne, et je pense que cela mettra du temps à partir (l’appréhension) mais j’avance toujours positivement depuis un an. Il faut faire preuve de patience, ne pas hésiter à en parler à vos proches car moi je l’ai fait et aucune, je dis bien aucune personne, à qui j’en ai parlé n’a eu de jugement négatif ou de réaction négative. Ils m’ont tous soutenu dans cette épreuve, chacun à leur manière et cela m’a fait énormément de bien !
Autre chose, les blogs positifs comme « Mes tocs et moi » sont rares et le reste de ce que vous trouvez sur les forums et autres sites internet est anxiogène, ÉVITEZ LES !!! Évitez internet! 
La chose la plus importante est de consulter un psy qui fait de la TCC. La personne qui sera en face de vous vous rassurera et vous fera évoluer dans le bon sens. N’hésitez pas, et ALLEZ CONSULTER !!
Merci de m’avoir lu. 
Benjamin. 

samedi 17 août 2019

QUELQUES NOUVELLES ESTIVALES

Bonjour,
voilà quelques mois que je n'ai pas écrit, mais j'échange avec pas mal d'entre vous, que ce soit par mail ou par Messenger sur Facebook, donc je suis là sans être là.

Pour ma part, tout va bien, rien de particulier à signaler, hormis le fait que je suis convaincue, aujourd'hui plus que jamais, que la clé de la guérison réside véritablement dans l'acceptation et le lâcher prise.
Accepter son tempérament d'anxieux.
Accepter ses émotions, quelles qu'elles soient.
Accepter de ne pas pouvoir tout contrôler.
Et puis, laisser glisser.
Laisser passer.
Arrêter de lutter contre soi-même.
Arrêter de lutter contre ses émotions.
Arrêter de se poser des questions inutiles.
Arrêter de douter.
Arrêter de vouloir tout expliquer, tout analyser.
Et puis, être là.
Etre là avec les siens. Là, dans l'instant présent.
Profiter.
Etre soi-même avec ses failles et ses faiblesses.
Ne plus avoir peur du jugement des autres.
Ne plus s'empêcher de faire des choses par peur.
Et vivre.

Le chemin vers la guérison est parfois long, et tortueux, mais dès qu'on l'entreprend, c'est un pas de plus que l'on fait vers l'apaisement et la sérénité.
Les embuches seront nombreuses et fréquentes, mais ça vaut le coup.
Vous en valez le coup.
Donnez-vous les chances nécessaires pour réussir.
Croyez en vous.
Bousculez vos habitudes et votre quotidien, ce qui vous rassure.
Il faut changer. Il faut essayer. Il faut se dépasser. Il faut oser.

Vous allez y arriver. Faites-vous accompagner par un psy compétent. Parlez en à vos proches.
N'ayez plus peur.

Bon courage dans votre parcours vers la guérison. ;)

J'ai déjà répondu à beaucoup de questions ici : https://mestocsetmoi.blogspot.com/2018/11/les-reponses-vos-questions.html

Si vous avez d'autres questions ça se passe par :
- mail : mestocsetmoi@gmail.com
- en commentaires : sous le post de manière anonyme ou pas.
- sur messenger via facebook, il suffit de liker la page mestocsetmoi et de m'envoyer un message.


mardi 4 décembre 2018

DU PASSE A L'AVENIR....TABLEAU D'AUTO OBSERVATION ET PENSEES DU PASSE

Ce week-end, en faisant du rangement, je suis tombée sur mon dossier "TCC". J'y ai retrouvé tous mes papiers : ceux donnés par la psy, les exercices à réaliser, mes tableaux d'auto-observation, mes écrits dans lesquels je parle de mes peurs, de ce que je ressens.... Et bien, je dois dire que j'ai parcouru un sacré chemin et que je reviens de loin. C'est incroyable. Comme quoi, c'est possible. Il faut y croire et espérer. 

Lorsque je relis tout ce que j'ai écrit, j'ai presque l'impression qu'il s'agit d'une autre personne... 
Mais par contre, je me rends compte dans la détresse dans laquelle j'étais, l'angoisse que je ressentais qui était omniprésente, et mes peurs, complètement irrationnelles... J'avais peur, peur d'avoir peur et de ressentir la peur....

Mes peurs ont sensiblement oscillé : 

- peur de faire du mal aux autres et à moi-même
- peur d'être folle, dépressive, bipolaire, schizophrène
- peur d'avoir dit des trucs bizarres ou d'avoir fait des trucs bizarres
- peur de ne plus être capable de parler, de réfléchir, de raisonner, 
- peur d'oublier
- peur des crises de panique et d'angoisse surtout en public
- peur de ne plus ressentir d'émotions
- peur de pas aimer ma fille et d'être une mauvaise mère
- peur de me garer et de faire des manoeuvres et de déranger les gens
- peur de passer des coups de fils importants 
- peur que mes phobies et tocs reviennent

Voici ce que je pouvais écrire,  en 2012-2013 : "J'ai une boule ventre, au plexus solaire. Je me vide d'un torrent de larmes. J'ai l'impression que cette situation ne finira jamais. Mes angoisses me font souffrir terriblement, elles m'enferment, me torturent et me tuent à petit feu. J'ai mal. Tellement mal. J'ai l'impression d'agoniser. "
 
Ou encore : "J'en ai tellement marre. J'aimerais tellement être bien, sans ça ou moins souvent. J'aimerais tellement ne plus me poser autant de questions. J'ai l'impression que c'est un combat, un combat de tous les jours. C'est tellement désagréable l'angoisse, c'est une souffrance, une réelle souffrance. Je suis lassée. J'en ai ras le bol."

Ou : "Toute cette semaine, j'ai beaucoup focalisé sur mes sensations corporelles, comme si j'attendais que la crise d'angoisse arrive, comme si elle devait arriver inévitablement. Quand je suis comme ça mes pensées tournent en boucle, je suis oppressée et j'ai l'impression que je ne m'en sortirais jamais! Je vois tout en noir, absolument tout. Vivement que ça passe. Ras le bol!"

Ou : "Je me sens mal, je culpabilise. Je n'arrête pas de pleurer. Je me sens idiote et anormale d'avoir ces peurs car jusqu'à présent je ne les avais pas. J'ai honte.  J'en ai marre, tellement marre, j'aimerais ne plus avoir peur, cette peur qui me ronge et m'épuise. J'éprouve une grande souffrance et je me sens incapable de faire face aux situations à venir...J'aimerais être comme tout le monde, sans stress, sans angoisse. Je regarde les autres et je me sens encore plus anormale. "

Par ailleurs, certains d'entre vous ont souhaité que je vous fasse partager mes vieux tableaux d'auto-observation qui datent de 2012-2013..... Alors, en voici quelques extraits : 


Contexte qui déclenche
Pensées obsessionnelles
Conséquences à court terme et à long terme

Comportement
Anxiété de 0 à 10
Sensations
Pensées alternatives
Cours particulier 
Je me sens bizarre
 Long terme = chiant
Court terme = aucune si ce n'est que ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était
 2/10

Aucune
 Bien sur que tu vas y arriver
A la maison avec ma fille
 Phobie d'impulsion, peur de faire du mal à ma fille...mais non tu es bête tu sais que ce n'est qu'une idée
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent
 Je continue comme si de rien n'était
 4 /10

Oppression
Boule au ventre
 Pensées automatiques
involontaires
qui ne reflètent pas la réalité
 A la maison avec ma fille
 Pensées qui tournent en boucle. Ca ne va jamais finir, ça y est ça revient alors que je n'étais plus angoissée, ça ne va jamais finir...
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent 
 Je me focalise sur ce que je ressens
 4/10

Boule au ventre
Oppression
 C'est rien ça va passer, il faut accepter.
 Aux courses seule
 Vais-je ressentir de l'angoisse? Ca va venir car ça me rappelle une fois où j'ai été angoissée... Faut pas que j'y pense, faut pas que j'y pense
 Long terme = chiant 

Court terme = impression pénible de ne pas pouvoir faire des choses normales sans me poser de questions
 Je continue mais j'aurais tendance à être hypervigilante avec mes sensations physiques
 1/10
 C'est débile, pourquoi ça reviendrait alors que je me sens bien et qu'il n'y a rien.
 Au tel avec ma belle-mère
 Peur de ne pas réussir à parler, peur d'oublier mes mots, peur qu"il y ait de gros blancs car une fois au tel j'ai ressenti de l'angoisse. 
 LT = chiant

court terme = c'est débile et pénible
 Je continue à parler mais je ressens de l'appréhension. 
 1/10 
 C'est débile, au pire si je ne trouve pas mes mots il n'y a aucune conséquence
grave.
 Un matin seule avec la petite
 Pourquoi j'ai une boule au ventre? Ce n'est pas normal. Est ce que je suis heureuse? est ce que j'aime ma fille? Si j'étais heureuse et si je l'aimais je n'éprouverais pas ça. Je ne suis pas normale. a ne devrait pas arriver. Je vais finir dépressive à prendre des cachets. Du coup grosse phobie d'impulsion image violente et angoissante. 
 Long terme = ça m'angoisse 

Court terme = pas bien
 Je fais comme si de rien n'était et je tente de ne pas me focaliser dessus. 
 Boule au ventre. 
Stress
Grande tension intérieure
agacement
6/10
 Ce sont des pensées à la con, des phobies d'impulsion. J'aime ma fille, ce 'est pas la réalité, juste de fausses pensées. 
 A la maison avec mon conjoint et ma fille
 J'ai l'impression que lorsqu'ils me regardent , je suis comme une schizophrène au regard vide qui interpréterait ces regards comme une menace. Peur de la folie. 
 Long terme = chiant

court terme = ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était. 
 Une mini oppression. 

4/10
 Ce sont des pensées débiles qui n'ont aucun sens. 

lundi 13 août 2018

DES QUESTIONS ? JE VOUS REPONDS !

Bonsoir,

Beaucoup d'entre vous m'écrivent et ce sont les mêmes questions qui reviennent souvent (je me suis posée les mêmes à un moment donné, donc vous n'êtes pas un ovni).
Afin de répondre aux questions qui vous turlupinent le plus, je vous propose de vous répondre de manière groupée dans un prochain article. Il s'agit donc d'une sorte de foire aux questions.


Trois options s'offrent à vous : 

- Soit vous laissez un commentaire sous l'article (pas besoin de s'inscrire, ceci est anonyme). 

- Soit vous me posez vos questions par mail à mestocsetmoi@gmail.com


- Soit vous postez un commentaire sur la page Facebook sous l'article qui en parle 


 Merci par avance. ;) Et surtout à vos questions !

samedi 17 mars 2018

Maternité et anxiété....voire phobies d'impulsion

Bonjour à tous,

il semble que beaucoup de mamans se posent des questions au sujet de l'anxiété et des phobies d'impulsion que la maternité pourrait éventuellement déclencher ou faire revenir à la surface. Je vais tenter, avec ma petite expérience, de vous en parler un peu.

Lorsqu'on devient maman pour la première fois, et que l'on a un tempérament anxieux, on se sent sans doute plus vulnérable et on perd un peu de confiance en soi. On aimerait pouvoir tout contrôler, tout gérer d'une main de fer... et on ne se sent pas à la hauteur. La faute à qui ? ou à quoi?

La faute tout d'abord....à la fatigue! Les premiers mois vous dormez peu, et surtout de manière très saccadée (des réveils toutes les 3h/4H). La fatigue s'accumule, vous êtes irascible et tendue, c'est normal!
Il ne faut pas se mentir les premiers mois, on est complètement haché... On a à peine le temps de se laver, de faire à manger et de prendre soin de soi. On traine en pyjama pourri en mode fantôme avec nos kilos en trop. On se trouve dégueulasse, on ne rentre plus dans nos anciennes fringues d'avant grossesse (que l'on tente désespérément de mettre en se regardant dans la glace en déprimant), on perd nos cheveux.... Bref, c'est la loose intersidérale. Il est donc bien normal de ne pas être au top!

- Ensuite.... et bien il y a la chute d'hormones....! 
Les hormones chutent et le moral avec! C'est ce qu'on appelle le baby blues... On pleure pour un rien, on se trouve nulle à souhait, incapable, mauvaise maman, moche...bref on voit la vie en noire. On a toutes sortes de pensées à la noix...Heureusement, cela ne dure que quelques jours...et bizarrement les gens oublient de nous faire part de ce genre de petits détails....

- Et après il faut trouver un nouvel équilibre... Avant on était libre, insouciante, on faisait ce qu'on voulait à l'heure qu'on voulait.... Repas entre copines, apéros après le boulot, sorties en amoureux, opération canapé comédie romantique pizzas glace improvisée, glandouille toute la journée en mode loque qui n'a envie de rien faire... et bien...ça c'est fini. Maintenant il faut tout prévoir et tout anticiper. Il faut s'organiser et être davantage dans l'intendance. La vie à deux en prend forcément un sacré coup puisqu'il faut trouver un nouvel équilibre. Il faut trouver un nouveau rythme de vie à trois.
Penser à son couple, à avoir des petits moments privilégiés à deux... sans culpabiliser de laisser son enfant...

- Et, bien évidemment : devenir maman. Pas de manuel. Tout est nouveau. On est dans l'inconnu de façon perpétuelle. Alors on doute souvent de soi, de nos capacités à faire les choses. On se demande si on est une "bonne mère", si "on fait les choses bien".
Je crois que c'est ce qui a été le plus difficile pour moi. Je voulais tellement bien faire que je me mettais une pression de dingue et je me bouffais complètement la vie. Mon perfectionnisme ne me lâchait jamais et j'ai été très angoissée la première année... pour tout et surtout pour rien (laisser bébé dans le transat quand je prenais ma douche, partir en voiture avec ma fille seule...).
Je pense qu'il faut vraiment se faire confiance, et surtout ne pas écouter les gens qui sont toujours plein de bons conseils à la"con" et qui vous culpabilisent dès qu'ils le peuvent. Ce que j'ai appris et bien c'est grâce à mon conjoint qui m'a dit un jour lorsque je lui ai demandé s'il pensait que je faisais les choses bien, il m'a répondu : "Est-ce que tu fais du mieux que tu peux?". Bien sur lui ai-je répondu. "Alors, c'est le principal. On fait ce qu'on peut mais du mieux qu'on le peut".
Le principal est de faire du mieux qu'on le peut et de s'écouter, de faire en fonction de son instinct. Pour ma première fille, j'ai trop été focalisée sur ce que je devais être, au détriment d'elle, et de nous. Je pense que j'ai raté de nombreux moments à cause de ça. Trop dans mes pensées et pas assez dans l'instant présent. J'ai vécu ma maternité complètement différemment avec les jumelles. Je me sentais maman à part entière et je n'avais peur de rien. J'étais très épanouie et je le suis toujours.

Concernant les phobies d'impulsion, il se peut qu'elles reviennent (mais ce n'est pas une obligation). 
Forcément, la maternité est un cocktail détonnant pour les faire revenir : fatigue, chute d'hormones... stress. Mais ce n'est pas grave. Il faut prendre en compte cette possibilité. Dites-vous que c'est normal d'avoir des pensées à la gomme surtout dans de telles conditions. D'ailleurs, lorsque je discute avec des parents, ils me disent tous la même chose : qu'ils ont eu des pensées horribles lorsqu'ils étaient fatigués et à bout de nerf du genre secouer leur enfant ou le jeter contre le mur!! Ca ne fait pas d'eux ni de nous des monstres. Il ne faut pas culpabiliser même si sur le coup c'est quand même un peu trash lorsqu'on y réfléchit de penser à des trucs comme ça. La fatigue rend débile... ce n'est pas pour rien si elle est utilisée comme un moyen pour torturer les gens. Le manque de sommeil est abominable pour le corps et l'esprit.
Alors il faut se reposer pour reprendre des forces.

==> Ce qui m'a aidé. 
L'allaitement. Pour moi, cela a été la plus belle chose qui soit. J'ai eu une relation fusionnelle avec ma fille ainée et mes jumelles. Il faut savoir aussi que l'allaitement entraine la production d'ocytocyne, appelée aussi hormone du bonheur. Elle facilite l'attachement entre la mère et le bébé, fait baisser son niveau d'anxiété et permet à la maman de se rendormir plus vite. Le corps est super bien fait!

Mon conjoint. Qui a été au top. Le top des papas et le top des conjoints. Compréhensif, à l'écoute, sans jamais me juger. Bienveillant. Amoureux. Il sait tout de moi. Parfois avec la fatigue quand je stresse il me dit souvent : " Tu sais que ce n'est qu'une passe. Tu es anxieuse, c'est ton tempérament. Ne remet rien en question, tu es normale. Tu es juste fatiguée et tu as le droit de l'être. On a une vie de dingue avec nos 3 filles, on a le droit d'avoir des moments où on est crevés". Il a raison. Je le sais. Alors je pleure un coup et ça repart.

Mes amis et ma famille. Toujours là pour moi.

La psy. Parfois j'avais besoin d'être rassurée, alors j'allais la voir. Elle m'apaisait avec ses mots réconfortants. Et je repartais de son cabinet sereine.

Le sport. Le sport m'a permis de perdre mes kilos superflus et de retrouver la ligne.... et la forme! A raison de 4fois par semaine, je me sentais mieux. Je continue d'ailleurs, ça fait du bien (mais plus que 3 fois).

J'espère que cela vous aidera à voir les choses de manière positive. Il faut profiter de nos petits bouchons avant qu'ils ne grandissent trop vite.... et le temps passe.... vite.



mardi 30 mai 2017

Merci pour vos messages d'encouragement et petits conseils

Bonjour,

vous êtes très nombreux et nombreuses à m'écrire et je ne peux évidemment répondre à tout le monde, de fait, je m'en excuse.

Je tenais à vous remercier sincèrement pour vos gentils messages, bienveillants dans lesquels vous m'expliquer que mon blog est très positif et qu'il vous a apporté des solutions, du réconfort, et surtout de l'espoir, et ça c'est le plus important à mes yeux.
Je suis vraiment profondément touchée, cela me pousse à continuer, car je me sens utile et j'ai l'impression que j'apporte mon aide, même si elle est infime. 

Je sais que face aux phobies, aux ruminations et aux crises d'angoisse on doute souvent de soi-même, de nos capacités à dépasser tout cela, on ressent parfois une certaine lassitude et parfois un certain abattement.
Je voulais que vous sachiez que rien n'est jamais perdu, que vous êtes à la fois votre meilleur ami mais aussi votre pire ennemi, et qu'il faut absolument croire en vous malgré tout.

Vous seul êtes capable de faire changer les choses, avec de l'aide évidemment, cela est préférable et surtout beaucoup plus rassurant.
Pour aller de l'avant, il faut arrêter de vous poser en victime (Pourquoi moi? Qu'ai-je fait? Pourquoi ne suis-je pas normal? ....) et essayer de modifier votre façon d'être et de penser.
La plupart des anxieux ont des schémas de pensées très négatifs et ils voient très souvent le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein... Ce sont des schémas cognitifs qui génèrent des pensées automatiques. Si vous changez vos schémas de pensées, vous modifierez vos pensées automatiques.
Il faut essayer de changer cela car le positif entraine le positif. Il faut pour cela apprendre à avoir confiance en vous et ne pas vous dévaloriser.
La clé de la guérison est pour moi la bienveillance : soyez bienveillant avec vous-même, accordez-vous le droit de ne pas être parfait, pas comme les autres. Faites de votre différence une richesse. Vous êtes sans doute plus sensible, plus émotif, mais ce n'est pas grave. Au contraire. 

Je vous conseille de faire des exercices pour changer vos pensées et de lire des bouquins sur la pensée positive, ça aide vraiment beaucoup. Nourrissez-vous de positif!
Je vous conseille également de vous entourer de gens positifs car les gens négatifs vous polluent énormément, et si vous êtes comme moi, très emphatique, vous absorbez toutes ces énergies négatives.

En ce qui concerne les phobies d'impulsion et autres ruminations, voici ce que je préconise : 
- d'aller voir un psychiatre spécialisé en TCC ou un psychologue
- d'en parler à vos proches même si ce n'est pas évident (j'ai fait un post à ce sujet)
- de vous exposer le plus possible à ce qui vous fait peur
- de ne jamais fuir les situations qui vous font peur même si elles génèrent une angoisse incroyable
- de pratiquer la respiration abdominale 
- de méditer et de pratiquer la pleine conscience
- de faire du sport (essentiel!) 
- de lire des livres sur ce dont vous souffrez
- de ne PAS aller sur internet pour vous rassurer, il n'y a rien de plus anxiogène que les forums où tous les gens parlent de leurs problèmes!!! Ce sont des rituels de réassurance. Plus d'internet! Vous verrez ça marche bien.
- acceptez vos pensées, ne les combattez pas
- soyez indulgent avec vous même et ne vous culpabilisez pas
- dites vous bien que vous êtes tout à fait normal!
- dites vous que ces pensées sont farfelues et qu'elles ne sont pas vraies!!! CE N EST PAS VRAI! 

Par ailleurs, je voulais vous dire que vous êtes nombreux à me confier vos problèmes et à vouloir échanger avec moi, mais je ne suis pas la bonne personne car je ne suis pas compétente à ce sujet, je ne suis pas un psy! Je n'ai pas non plus les épaules assez larges pour "supporter" tous vos maux. 
Je pense vous fournir tous les outils et conseils nécessaires pour vous aider à guérir, je ne puis me substituer à un psy.  
Vous pouvez bien sur continuer à m'envoyer des messages d'encouragement et des idées sur des posts éventuels, ça me fera toujours plaisir! 
Bonne guérison!


mardi 30 juin 2015

FICHE N°5 : EVITER LES FORUMS ET INTERNET POUR EVITER D'ENTRETENIR LES PHOBIES D'IMPULSION (rituels de réassurance)

Lorsque nous avons des phobies d'impulsion, nous cherchons à tout prix à nous rassurer par tous les moyens qui existent, et surtout grâce à internet.

Alors nous allons passer des heures et des heures à chercher désespérément des solutions, des témoignages de guérison, des explications sur les causes de ces phobies, sur le déclenchement de ses phobies, à quel âge cela arrive, pourquoi, des médicaments ou des plantes qui pourraient atténuer ou voire faire disparaître ces vilaines pensées (comme si la magie existait...), enfin.... de nombreuses explications pour se rassurer.
Or, en cherchant pendant des heures des explications sur vos phobies, vous allez les entretenir et accentuer vos angoisses. 



==> D'ailleurs, posez-vous et faites un calcul, soyez honnete avec vous-même. Demandez-vous combien de temps vous passez sur internet à chercher des explications sur les phobies d'impulsion.....C'est souvent révélateur.

Je me suis rendue compte, grâce à ma psy, que je passais des heures sur internet à chercher des choses et d'autres sur les forums à propos des phobies d'impulsion. ERREUR! 





Elle m'a dit qu'il s'agissait de rituels de réassurance.

 En effet, les phobies d'impulsion sont des sortes de TOCS de pensée et comme tous les toqués, nous souhaitons supprimer ce qui nous ennuie : ceux qui ont peur des maladies vont se laver les mains 10fois, ceux qui ont la phobie de la saleté vont faire le ménage à outrance, et ceux qui souffrent de phobies d'impulsion vont essayer de trouver des choses qui les rassurent.... sur internet.

Peut-être qu'un certain apaisement va se faire sentir sur le moment en lisant certains textes, mais en cherchant, vous allez tomber sur des témoignages négatifs qui vont vous faire ruminer encore plus : "Ah, lui a dit ça, c'est peut-être vrai? Et si ça m'arrivait..." Et si? ....".
Vous allez vous attacher à une petite phrase anodine que vous avez lue et qui va vous faire flipper terriblement (ça m'est arrivé plusieurs fois...), qui va être source d'angoisse.
Vous allez donc trouver de nouvelles sources de rumination car les gens racontent plus leurs malheurs que leur guérison. Les témoignages de guérison sont rares.


Arrêtez donc internet (sauf mon site évidemment ;) ) !
Bannissez les forums !
Bannissez google ! 
Lâchez prise ! 
Laissez vos phobies d'impulsion dans leur coin ! 
En cherchant désespérément des explications vous les entretenez et vous accentuez vos angoisses ! 
Les solutions vous les connaissez : Thérapie comportementale et cognitive = exposition + méditation.

Aujourd'hui, je m'interdis d'aller chercher quoi que ce soit sur les forums, je ne parle pas des phobies d'impulsion, mais des trucs sur les angoisses par exemple ou sur les maladies. Cela ne sert à rien.
 Je pense que c'est vraiment nécessaire si vous voulez aller mieux. Vraiment. J'ai vu la différence. 
Internet entretient une certaine dépendance... 




lundi 1 juin 2015

FICHE n°3 : S'exposer pour supprimer ses phobies d'impulsion, ne plus en avoir peur et ne plus être angoissé (exercices TCC exposition)

Lorsque vous faites une thérapie comportementale et cognitive (TCC), vous vous confrontez à vos peurs. Vous n'êtes pas passif lors des consultations, vous ne racontez pas tous vos malheurs à un psy qui ne dit rien... Bien au contraire!

Vous allez établir ce qui vous fait peur avec votre thérapeute, pour ensuite définir une stratégie d'exposition progressive à vos peurs.
Vous apprendrez les mécanismes de l'angoisse, les solutions pour la gérer, le principe de la TCC...
La TCC part du principe qu'il faut changer ses pensées pour diminuer son angoisse et supprimer ses peurs.

Ainsi par exemple, une situation va déclencher une pensée, qui elle-même va provoquer des sensations physiques d'angoisse, un certain comportement et d'autres pensées.
Ex : A la vue d'un couteau, vous pensez que vous pouvez faire du mal à quelqu'un.
Vous avez peur de ce que vous pourriez faire. Cela va générer de l'angoisse et vous allez donc tout faire pour ne plus être dans cette situation angoissante. 
Vous aurez tendance à éviter les couteaux. Mais en évitant ce qui vous fait peur, vous allez renforcer vos peurs.

ERREUR! IL NE FAUT JAMAIS FUIR.

Il faut se confronter à ce qui vous fait peur. Il faut s'exposer pour se désensibiliser.

Pour cela :
- Définissez quelles sont les situations qui vont déclencher des pensées angoissantes.
- Numérotez-les : de la plus angoissante à la moins angoissante.
- Confrontez-vous progressivement. Tout d'abord, choisissez la situation qui vous angoisse le moins : ex, tenir un couteau à côté d'un proche. Il faut répéter cette situation tous les jours en faisant un tableau d'auto-observation afin de constater une évolution (http://mestocsetmoi.blogspot.com/2015/05/fiche-n2-cerner-ses-phobies-dimpulsion.html )

==> Plus vous allez vous exposer, plus votre angoisse va diminuer, pour finir par disparaître. Vous allez vous réhabituer à effecteur des gestes "normaux".

Vous allez vous dire : "Tiens, ok ça me fait peur, mais c'est débile, jamais je ne pourrais faire une chose pareille. Avant que mes phobies arrivent je ne me posais pas de telles questions. C'est bête. Ce sont juste des pensées."
Au début, l'angoisse sera peut-être à 6/10, puis elle diminuera de jour en jour.


==> Le but est de changer vos pensées farfelues par des pensées remplies de bon-sens. Il s'agit de critiquer vos pensées irrationnelles, de les décortiquer pour ensuite les remplacer par des pensées plus adaptées et cohérentes. C'est ce qu'on appelle la restructuration cognitive.

Il faut y aller étape par étape.
L'idéal étant bien sûr d'être accompagné par un thérapeute spécialisé dans les TCC.
Attention, les TCC étant très en vogue, il faut vérifier si le psy a un diplôme universitaire justifiant une formation en TCC ou s'il fait partie de l'AFTCC : http://www.aftcc.org/carte_membres .

La semaine d'après, si vous êtes à l'aise avec cette situation vous pourrez vous confronter à une autre situation. Le but étant de réaliser les choses de manière progressive.


Cela fonctionne très bien.
==> J'ai mis 2 ou 3 mois pour ne plus être angoissée face aux couteaux, stylos, ciseaux... Je n'avais même plus la pensée que dans cette situation j'aurais dû être angoissée.
Oui, car après on se dit : "Tiens d'habitude ça m'aurait fait peur....". Et puis après, les choses redeviennent naturelles et on y pense même plus. Tout rentre dans l'ordre. Parfois, on a des pensées comme tout le monde, mais elles passent. Je ne m'arrête plus dessus comme avant.

Le cerveau a une grande plasticité : vous pouvez apprendre toute votre vie et changer vos schémas de pensées.
Votre cerveau s'est adapté face à une situation qui vous faisait peur alors qu'il n'y avait pas de danger, seulement, il a pris un chemin qui n'était pas le bon et a mal interprété un signal de danger.
Vous pouvez changer ce chemin et faire repartir votre cerveau sur la bonne voie, grâce à ces exercices concrets. Vous allez lui réapprendre à fonctionner de façon adaptée.
Tout le monde en est capable. Il s'agit d'être patient.

Je posais souvent des questions à ma psy du style :" Il faut combien de temps pour que ça marche? Et après ça dure? On peut en guérir? Il y a des rechutes? On souffre de cela à vie? "

Soyez patient. Tout va rentrer dans l'ordre.

Arrêtez de vous poser des milliards de questions qui ne servent à rien hormis vous polluer l'esprit. Faites vous confiance.
Je pensais que cela serait incurable, que je n'en finirais jamais, que ma vie future serait horrible. Et puis...


Dites-vous toutefois, que les situations de stress, de surmenage et de fatigue sont la porte ouverte à des rechutes. Soyez en conscient. Vous pouvez rechuter.
C'est pour cela qu'il est important de garder des traces de votre cheminement, surtout lorsque vous allez bien. Écrivez quand vous allez bien et moins bien, gardez vos tableaux d'auto-observation. Comme ça, quand vous aurez un coup de mou, cela vous redonnera du courage et vous prendrez plus de recul. Quand les phobies reviennent, on a tendance à être désespéré car on se croyait guéri. On se laisse submerger et parfois engloutir. C'est pour cela, qu'il faut garder des traces lorsque vous allez bien et ne pas avoir peur des rechutes. Ayez un mode de vie sain et méditez!

jeudi 2 avril 2015

Ne pas avoir peur des rechutes, elles peuvent arriver et ne sont pas graves

Les anxieux redoutent. Ils redoutent ce qui pourrait arriver de pire, établissent des scénarios dignes des plus grands films hollywoodiens, et se rendent compte (la plupart du temps), que ce qu'ils avaient imaginé n'arrivera jamais...et n'arrive jamais.

Mais entre le laps de temps où ils vont imaginé le pire et le moment où ils vont se rendre compte de l'absurdité de ce qu'ils avaient envisagé, ils vont se pourrir l'existence. Pour rien. 
C'est mon cas.

J'ai toujours eu beaucoup d'imagination : lorsque que j'écris, lorsque je pense, lorsque je rêve... Pratique et chouette me direz-vous car cela permet de s'évader, de se créer un petit monde à soi, un monde idéal et accueillant, mais parfois cette imagination va trop loin et déborde.
Elle va générer des angoisses inutiles.

Je vous parle de ça car récemment, j'ai eu très peur du BURN-OUT.

C'était mon obsession du moment.

Il faut dire que je traversais une période où j'ai passé mon temps à travailler, soirs et week-end y compris (comme quoi, les profs travaillent pour de vrai, enfin, certains...).
Je n'avais pas de temps libre, je ne m'accordais que quelques moments pour avaler un repas et prendre ma douche. Pas le temps pour ma famille, mes amis et moi-même. Plus de sport (inenvisageable pour moi d'habitude).
Et puis, un jour, une collègue me sort :"Fais gaffe, à force de travailler tu vas faire un burn-out!".
Je pense, avec du recul, que c'était une phrase largement teintée d'ironie et qu'elle se fichait de moi gentiment.
Mais, mon imagination et mes pensées n'ont pas compris la plaisanterie.

La machine à tourner dans le vide s'est remise en marche, il n'a pas fallu trop de temps d'ailleurs pour la remettre en route. J'ai eu droit à une semaine de pensées obsessionnelles :
"Et si c'était vrai? Je travaille trop, je suis fatiguée, ma fille ne dort pas la nuit...Peut-être que ça peut arriver sans que je m'en rende compte? Peut-être que je peux faire un burn-out? Mais ça peut arriver souvent vu que je travaille beaucoup? Peut-être que je n'ai pas choisi le bon métier?....BLABLABLA"

J'étais tellement crevée et obsédée par le fait que je n'arrivais pas à tout faire dans les temps, que je me suis mise une grosse pression toute seule. C'est sans doute à cause de mon perfectionnisme.

J'ai eu deux trois pics d'angoisse, pas trop méchants (hyperventilation), mais je n'ai pas compris pourquoi, car il n'y avait aucune situation angoissante. Je pense seulement que j'étais trop tendue et que je n'arrivais pas à décompresser.

Sur le moment je me suis dit : "Ça y est ça recommence, tu vas être angoissée, tu ne t'en sortiras jamais,  ce n'est pas possible, ce n'est pas une vie...Je pensais être guérie, mais je ne le suis pas..." Bref encore un long monologue intérieur stérile.

Et puis, au bout d'une semaine, j'ai réussi à prendre du recul, et je me suis dit :"Ce n'est pas grave si tes élèves n'ont pas les copies dans les temps, ce n'est pas grave si tes cours ne sont pas parfaits... Et ce n'est pas normal de consacrer plus de temps à ton travail plutôt qu'à ta famille... Non, ça ne l'est pas....Il ne faut pas les oublier, il ne faut pas t'oublier....Tu as pris un mauvais chemin, tu as réagi de façon inadéquate, mais tu peux changer le cours des choses, souffle et ça ira mieux. Pose toi, prends le temps de faire les choses, et fais-les les unes après les autres".

Et puis, c'est passé, tout est rentré dans l'ordre.


==> Je sais que ça passe, tout le temps. Je sais qu'au pire ça peut durer quelques jours, que ce n'est pas grave. Je sais qu'on est pas à l'abri d'une rechute et qu'il ne faut pas en avoir peur.
Les rechutes sont justes des petits signaux d'alerte, les signaux qu'il faut s'arrêter et souffler.


Ce que je sais maintenant, c'est qu'il faut prendre le temps, le temps de faire les choses, les unes après les autres, prendre le temps de se poser, prendre soin de soi et des autres.
N'ayez pas peur des rechutes. Je sais que sur le moment il est difficile de se raisonner, mais essayer d'y croire. Ça passe toujours.
Je pense qu'il faut écrire dans ces moments là pour remettre en cause ses pensées futiles. Sur le papier, elles deviennent souvent absurdes et le fait de les écrire, c'est aussi un moyen de s'en détacher et de les analyser avec du recul.
Faites-vous confiance. L'imagination a ses limites... 



samedi 21 février 2015

Exercices utilisés en TCC pour apprendre à apprivoiser les sensations corporelles désagréables éprouvées durant une crise d'angoisse

Lorsque j'ai commencé ma Thérapie comportementale cognitive, ma psychiatre m'a fait comprendre que je n'étais ni folle, ni tordue : elle m'a rassuré. Elle m'a expliqué le phénomène de l'angoisse, l'hyperventilation, la crise de panique, et j'ai commencé à dédramatiser. J'ai compris que ce que je ressentais était seulement dû à une mauvaise manière de respirer. Je me suis donc dit que c'était moins grave que ce que je pensais et que je ne risquais rien. OUF! J'ai donc pu commencer à me sentir mieux.
Afin d'apprivoiser mes sensations corporelles désagréables, nous avons fait ensemble une série d'exercices que je devais ensuite reproduire chez moi. Il s'agit de s'exposer à ce qui nous fait peur, puis de procéder à une auto-observation, pour ensuite changer vos pensées (restructuration cognitive).  Les voici.

Ces exercices vont sans doute déclencher des sensations que vous redoutez. Il s'agit de construire un programme de changement. N'en attendez pas une amélioration immédiate de vos troubles. N'hésitez pas à recommencer les exercices plusieurs fois. Il s'agit de bien procéder à l'auto-observation pour ensuite modifier vos pensées qui n'ont pas de sens... Vous allez vous rendre compte de l'absurdité de ce que vous pensez et que vous ne risquez rien. N'ayez pas peur. 

* Oppression respiratoire.
Exercice n°1 : Soufflez au maximum de manière à vider complètement vos poumons, puis bloquez votre respiration pendant 10 secondes. 
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.
exemple : anxiété 7/10, pensées : "si je ne m'arrête pas tout de suite, je vais étouffer", sensation de boule dans la gorge, impression d'étouffer
Exercice n°2 : Inspirez à fond en gonflant le thorax et l'abdomen, puis bloquez votre respiration pendant 20 secondes.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.
Exercice n°3 : Pincez vos narines entre le pouce et l'index et appliquez un tissu plié en deux contre la bouche pendant une minute. 
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.
Exercice n°4: Pincez vos narines entre le pouce et l'index et respirez à travers une paille pendant une minute.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.

Faites votre hiérarchie, classez les exercices du plus angoissant au moins angoissant. Il s'agit de répéter plusieurs fois celui les exercices, du moins angoissant au plus angoissant, afin de vous familiariser avec les sensations... Les faire 2 ou 3 fois de suite. C'est en les répétant que votre anxiété va diminuer. Vous allez vous dire : "en fait c'est supportable, je ne vais pas mourir, tout va bien, c'est juste désagréable". Il s'agit de changer vos pensées et de vous habituer à ressentir des choses désagréables.
Au fur et à mesure des jours, vos pensées vont changer. C'est ce qui s'est passé pour moi.

* Hyperventilation
Exercice : Inspirez à fond en gonflant vos poumons au maximum puis videz complètement vos poumons en soufflant le plus vite possible jusqu'à bout de souffle. Faire ceci 10 fois. Il faut imaginer que vous respirez très très vite.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.
==> Exemple : 
Anxiété : 6/10
Pensées : "Pourvu que ça ne me déclenche pas une crise, quand ça va se déclencher je ne vais rien pouvoir contrôler."
Sensations physiques : Sensation de tête qui tourne, chaleur qui monte au visage, accélération du coeur, nausée...
Restructuration cognitive : Sensations physiques = je respire à fond, j'ai trop d'oxygène dans le sang, le coeur s'accélère, les perceptions sont perturbées, la sensation de chaleur est dûe à l'effort musculaire pour maintenir l'hyperventilation. Pensées : "Pourvu que ça ne déclenche pas une crise" = l'hyperventilation ne déclenche pas une crise, elle fait apparaître les sensations liées à la modification rapide de l'oxygénation dans le sang, "quand ça va se déclencher je ne vais rien pouvoir contrôler"= pour faire disparaître les symptômes, il suffit de respirer plus lentement. Principe à l'origine des pensées : si j'ai des sensations bizarres je ne peux plus me contrôler. ==> FAUX : Les sensations bizarres ne déclenchent pas de perte de contrôle.

* Les manifestations cardiaques
Exercice n° 1 : Tendez le bras à l'horizontale devant vous, accroupissez-vous et redressez-vous 10 fois de suite. Cet exercice nécessite un effort musculaire important qui va déclencher une accélération du rythme cardiaque et un essoufflement rapide.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées. 
Exemple : Marie a peur que son coeur lâche, elle se réveille souvent dans la nuit avec le coeur qui tape de plus en plus vite, elle le sent dans ses oreilles.
Exercice n°2 : Montez le plus vite possible 5 étages d'un immeuble par l'escalier.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées.  
==> Exemple : 
Anxiété : 8/10
Pensées : "Si je fais un malaise, je vais tomber", "je vais faire une crise cardiaque"
Sensations physiques : Bouffées de chaleur, bouche sèche, palpitations, essoufflement
 Faites votre hiérarchie. Commencez par le moins angoissant. Déterminez le niveau d'effort et au fur et à mesure que les sensations deviennent familières, augmentez l'intensité des exercices. 
Restructuration cognitive : Sensations physiques = le débit cardiaque augmente, c'est normal car l'effort musculaire consomme de l'oxygène. Pensées = Vous n'allez pas faire de crise cardiaque, votre coeur ne va pas lâcher.
==> La répétition des exercices permet d'augmenter les capacités du coeur, l'effort musculaire sollicite plus que les attaques de panique.

*Les sensations vertigineuses 
Exercice n°1 : Ecartez le bras à l'horizontale et tournez sur vous-même en gardant les pieds serrés comme si vous étiez dans un petit cercle. Faites une dizaine de tours à vitesse constante et concentrez-vous sur les sensations à l'arrêt.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées. 
Exercice n° 2 : Penchez-vous en avant, attrapez vos jambes au dessus de vos chevilles. Regardez vos genoux et gardez cette position pendant 15 respirations. Puis repassez en position verticale.
==> Vous devez ensuite noter votre degré d'anxiété de 0 à 10, vos pensées, et les sensations physiques éprouvées. 
Idem : Faire la hiérarchie.

* Les tremblements
Exercice : Amenez vos bras à l'horizontale de chaque côté du corps, tournez la paume des mains vers le ciel, serrez les poings, levez les épaules, serrez votre menton contre le cou, rentrez le ventre et maintenez au maximum les contractions musculaires pendant une minute.



C'est quoi l'angoisse ? C'est quand vous respirez mal ou que vous hyperventilez.... C'est tout. N'ayez plus peur!

Qu'est-ce que l'angoisse? 
Lorsqu'on éprouve de l'angoisse ou de fortes tensions dans le corps, on respire plus rapidement, souvent sans s'en rendre compte, comme si on était en danger : on hyperventile.
On absorbe alors plus d'oxygène que nécessaire et on expire trop de gaz carbonique. La concentration de gaz carbonique dans le sang devient trop faible, le ph du sang change.
Cette situation n'est pas du tout dangereuse, vous ne risquez rien, mais cela provoque des phénomènes désagréables comme:
- Impression d'étouffer ou de manquer d'air ==> bâillements incessants pour y remédier
- Mal à la tête
- Sensation de vertige
- Nausée
- Rideau noir devant les yeux
- Sentiment d'être sur le point de s'évanouir
- Accélaration du rythme cardiaque : palpitations
- Douleur à la poitrine
- Picotements aux extrémités des membres
- Raideurs musculaires
- Peur de mourir, de devenir fou
- Sécheresse dans la bouche.
Quelle horreur! C'est normal de ne pas avoir envie d'éprouver cela, c'est totalement affreux et très désagréable!
Il faut savoir que vous ne pouvez pas en mourir, ça va juste durer quelques minutes. C'est tout. Après vous serez vidé. Ça va passer, comme toujours. Vous ne pouvez pas vous évanouir!
Il faut subir ses sensations. Ne pas en avoir peur. 
C'est juste que vous respirez mal!!!! Rien de plus! Vous n'êtes pas en danger!
Lorsque vous allez vivre ce genre d'expérience vous risquez de développer une peur des sensations corporelles : vous allez être hyper-vigilant = vous allez guetter la moindre alerte de votre corps.
"Tiens si je ressens ça ça veut dire que je vais faire une crise....", "je me sens pas comme d'habitude, il va se passer quelque chose"...
Tout changement corporel inhabituel va être un sujet d'inquiétude et de peur (ça m'arrive encore de temps en temps...).
Vous allez redouter de faire une crise et le fait de la redouter, vous allez respirer plus vite, et vous allez effectivement provoquer une crise. C'est un cercle vicieux. 
L'angoisse est provoquée par l'hyperventilation et l'alimente. 

==> Comment sortir de la crise? La meilleure solution : apprendre à mieux respirer.

vendredi 13 février 2015

Plan d'action utilisé en TCC pour éviter de ruminer et retrouver du plaisir

Le problème lorsqu'on a des angoisses c'est qu'on reste focalisé dessus. 
Elles deviennent obsessionnelles.
On est donc par conséquent  focalisé sur soi. 
On oublie le reste,  on oublie les autres, on s'oublie soi-même et on oublie de se faire plaisir. 
On vit "angoisses", on pense "angoisses", on est "angoisses".
On se replie sur soi.
C'est terrible. Et c'est surtout un cercle vicieux qui vous empêche de sortir la tête de l'eau.

C'est comme si vous étiez dans un bocal hermétique, dans une bulle sans pouvoir rien faire. Toujours perdu(e) dans vos pensées...déconnecté(e) de la réalité...Tout en ayant bien conscience de tout cela... Ce qui est d'autant plus agaçant....
Pour reprendre contact avec les autres et avec vous-même, il y a un plan d'action que j'ai réalisé lors de ma TCC, que vous pouvez mettre en place, afin que les choses bougent.
Il faut que vous preniez conscience que vous êtes immobile, figé(e), perdu(e) dans le temps.
Comme si vous étiez spectateur de votre vie.
Devenez acteur!

==> PLAN D'ACTION : Prenez une feuille. Faites deux colonnes : une dans laquelle vous allez noter les activités que vous faites ou faisiez avec plaisir, une autre dans laquelle vous allez notez les activités qui vous donnent ou vous donnaient une sensation de maîtrise.

- Pour les activités qui me donnent ou me donnaient du plaisir j'avais noté :  
prendre un bain, lire un livre, faire la cuisine, chercher des recettes sur internet, écouter de la musique, faire les magasins, prendre soin de soi (manucure, coiffeur, masque et gommage...), écrire, faire les courses, aller à la bibliothèque, marcher dans la nature, méditer....

- Pour les activités qui me donnent ou me donnaient une sensation de maîtrise j'avais noté : ranger mes papiers, faire le ménage, nettoyer la voiture, ranger mes placards, trier mes photos, m'épiler...

Lorsque j'ai réalisé cette feuille, je me suis rendue compte, que je ne faisais plus de nombreuses  activités qui me donnaient du plaisir... 
Etait-ce par flemme?
Par manque d'envie?
Parce que j'étais trop focalisée sur mes angoisses?

Selon la psy, je devais réaliser au moins deux activités de plaisir et une activité de maitrise par jour. En faisant cela, je devais arrêter de focaliser mes pensées sur mes angoisses, retrouver le gout de faire des choses, le plaisir. C'est en déclenchant le plaisir que le cercle vicieux des angoisses pourrait être rompu. 

J'ai donc repris la cuisine, la pâtisserie. Au début, ça me saoulait pas mal, et puis j'ai pris le temps, je me suis posée, et j'ai fini par me retrouver. Retrouver le goût de faire. Le goût d'être là, de profiter. Mes pensées se sont envolées petit à petit...et j'ai eu à nouveau envie de faire plein de choses.

Ce plan d'action m'a vraiment prendre conscience que je passais à côté de plein de choses que j'aimais faire auparavant : les boutiques (j'avais arrêté car trop de monde), la cuisine (par flemme), prendre soin de moi (pas le temps....soi disant).... 

En faisant des choses qu'on aime on oublie de penser et on se fait du bien.... Essayez, ça ne coute rien. Soyez sincère avec vous-même.

Courage, une vie sans angoisses, c'est possible! 


samedi 7 février 2015

Je ne fais plus de crises d'angoisse, je n'ai plus de phobies d'impulsion après 7 mois de méditation de pleine conscience

Bonjour à tout le monde,

cela faisait un moment que je n'étais pas dans le coin, donc je viens donner de mes nouvelles.

Tout d'abord, grande nouvelle : tout va bien! 

Je me sens bien depuis pas mal de temps, je n'ai pas fait de crise de panique depuis 6 mois, je n'ai pas ressenti d'angoisse depuis quelques mois aussi (même pas une mini boule au ventre), et je n'ai plus de pensées obsessionnelles... (sauf quand je suis très fatiguée, ou juste avant /pendant mes règles= 2/ 3jours grand max ).
Je me sens détendue, plus zen, plus apaisée, plus relâchée...Que c'est agréable!!

C'est un grand soulagement, je ne pensais pas que cela était possible.
Je n'ai plus de pensées anxieuses d'anticipation qui étaient souvent liées à des endroits ou à des moments spécifiques. Je n'ai plus de pensées qui tournent en boucle, je n'ai plus peur de ressentir de la peur. Je me fais confiance. Je vois le bout du chemin. 
Je suis assez fière de moi (pour une fois). Fière d'avoir enduré toutes ces souffrances, toutes ces crises d'angoisse, sans jamais fuir, en faisant face quoi qu'il advienne.
Je sais très bien que ça veut dire que ça ne reviendra pas, mais en tout cas, je sais qu'on peut vivre avec et que ça peut passer, et ça, c'est fondamental car dans les moments d'angoisse, on ne croit plus en rien et on n'a plus d'espoir. 
Oui, vos phobies, vos angoisses, peuvent disparaître!!! Ce n'est pas une fatalité,  vous n'êtes pas destiné à souffrir toute votre vie!
Pour les phobies d'impulsion, je pensais que je n'en finirais jamais, et pourtant....Pour les crise de panique et d'angoisse c'était pareil, et pourtant.

Pour me maintenir dans de bonnes conditions, je continue la méditation à raison de 20 minutes par jour au moins 5 fois par semaine, voire plus si je peux. Ça me fait beaucoup de bien, ça m'apaise, ça me permet de me poser, de poser mon esprit, mon corps, je relâche les tensions. C'est mon moment à moi. Un joli moment. Désormais, lorsque je n'ai pas le temps de méditer, je suis frustrée et ça me manque vraiment. La méditation fait désormais partie de mon hygiène de vie et de mon équilibre. 

Je continue aussi le sport évidemment! A bloc!
Je prends davantage de temps pour moi et pour me faire plaisir. Il faut ce qu'il faut!!!
Je continue de voir la psy une fois par mois....pour me rassurer, même si elle trouve que je n'en ai plus besoin...

A bientôt. Bon courage à tous. Il faut garder espoir!!! Vous en valez la peine! 


jeudi 6 novembre 2014

Guérir des angoisses et phobies d'impulsion : conseils concrets pour se sentir bien au quotidien

Je vous propose ici quelques conseils qui, je pense, peuvent améliorer votre quotidien et vous apporter un peu de sérénité. Il s'agit ici de méthodes naturelles.

- Tout d'abord évidemment, il y a la méditation. 20 minutes par jour si vous pouvez c'est l'idéal.

- Ensuite vous pouvez (et devez) autant que possible être dans l'instant présent : être à ce que vous faites, être là et pas dans vos pensées. Faire la vaisselle sans penser à ce que vous allez faire à manger, ne pas prendre votre petit déjeuner en énumérant tout ce que vous allez faire dans la journée, éviter de conduire en pensant à mille choses à la fois....
Vous apprécierez davantage les choses et cela vous évitera de ruminer inutilement.
Si vous accordez trop d'importance à vos pensées, elles prendront une place démesurée et elles vous pomperont toute votre énergie! 
Il ne faut pas rebondir dessus et ne pas raisonner. Simplement les laisser glisser comme un train qui passe en gare (il faut éviter ceci : "tiens je pense cela, ça y est ça recommence, bon ça veut dire que ça va mal se passer..., tiens mes pensées m'embêtent, j'y crois et j'ai l'impression que ce que je pense va se réaliser"... STOP).
Donnez-vous les coups de pouce nécessaire pour éviter les bavardages incessants de votre esprit. Si vous arrivez à stopper vos ruminations, elles s’arrêteront. Si vous leur accordez de l'importance, elles vont vous bouffer pendant plusieurs jours, vous allez y croire et renforcer vos croyances, et développer de l'angoisse. 

- Faire des choses qui vous plaisent et vous procurent du plaisir (je ferai un post dessus).

- Bien s'alimenter. Je privilégie les fruits, les légumes à la vapeur, la viande blanche, le poisson (surtout le saumon et les harengs fumés riches en oméga 3, ainsi une boite de harengs par jour vous apporte la dose recommandée d'oméga 3 quotidienne), les céréales complètes (quinoa, blé complet, pâtes complètes, sarrasin...), le pain complet, les huiles de colza, de noix (riches en oméga 3), les fruits secs (amandes riches en calcium et magnésium, les noix, les dattes...).

- Faire du sport. Je fais 1h, 1h30 de cardio/ crossfit au moins 4 fois par semaine.

- Vous exercez à la respiration abdominale durant au moins 10 minutes par jour. 
J'effectue tous les jours cet exercice de respiration abdominale grâce à l'application sur iphone (gratuite) : RespiRelax. Je règle l'appli sur l'effet souhaité (relaxant), je mets le nombre de respirations par minute (5), et je règle le temps (10mn). C'est la psy qui m'a parlé de cette appli de cohérence cardiaque. Vous vous sentez vraiment détendue après. Bien. Apaisée. Vous ne pensez pas durant l'exercice, vous décrochez de vos pensées.

- Vous poser. Prendre le temps. Ne pas courir. 

- Sortir. Aller dans la nature, il faut respirer l'air extérieur. Marcher. Ne pas rester vautré dans son canapé. Se bouger.  

  Bien dormir la nuit pour avoir un sommeil réparateur et être en forme.

- Prendre (si besoin) des compléments alimentaires. Le magnésium marin associé à la vitamine b6 si vous vous sentez oppressé(e), des oméga 3 si vos apports alimentaires ne sont pas suffisants.
Et si vous vous sentez très angoissé(e), il y a un complément alimentaire qui ferait apparemment ses preuves : SAFRAMYL (non testé mais il a l'air de bien marcher d'après des témoignages trouvés sur internet.) Le safran à raison de 30mg par jour, aurait les mêmes effets que le Prozac selon des études cliniques, il agit sur la sérotonine comme les antidépresseurs. Toutefois, il ne présenterait aucun effet secondaire ni dépendance. Vous pouvez trouver plein d'avis positifs à ce sujet sur internet.
J'ai testé par contre SERIANE JOUR en cas de stress prolongé (2gélules le matin) ou de stress ponctuel (permis de conduire, oral examen) et je me suis trouvée plus apaisée, cela a bien fonctionné sur moi.

- Utiliser les huiles essentielles. Il existe un petit roll on de chez PURESSENTIEL contre le stress. Vous en mettez quelques gouttes sur vos poignets et vous les respirez durant quelques minutes. Moi ça me relaxe. Il existe aussi un petit spray aux huiles essentielles que j'ai utilisé de façon ponctuelle et qui m'apaisait quand je me sentais oppressée : Tranquilium spray chez Copmed.

- Utiliser un diffuseur d'ions négatifs dans la voiture (acheté chez nature et découvertes 12,90euros ).
Un air chargé en ions négatifs aurait un effet apaisant, un air chargé en ions positifs aurait un effet agaçant, stressant. Les ions positifs sont produits par les appareils électroménagers, les écrans d’ordinateur, de télé, le  tabac, les chauffages électriques... Le pire ce sont les pièces fermées où la voiture car l'air ne circule pas. Il faut bien aérer les pièces ou la voiture. Il existe aussi des appareils  ou des lampes à sel qui produisent des ions négatifs. Je trouve que je suis plus apaisée depuis que j'ai ce diffuseur dans ma voiture (effet placebo? ).


Je crois que c'est à peu près tout. Prenez soin de vous chaque jour ;)