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vendredi 15 avril 2022

2022 PAS DE NOUVELLES, BONNES NOUVELLES

 Bonjour à tous, 

cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Plus de deux ans. Déjà.
Pourquoi? Parce que je n'en ressentais plus le besoin. Parce qu'il me semble avoir tout dit.
Parce que l'essentiel est là et qu'il n'y a rien à ajouter de plus. Tous les conseils que vous trouverez dans ce blog vous seront utiles (enfin je l'espère) et je ne puis en rajouter d'autres.
Je n'ai pas la prétention d'être une psychologue qui a la science infuse, je suis juste une enseignante et maman de 3 enfants (dont des jumelles) qui a été confrontée à une période de sa vie à des pensées anxieuses et intrusives, à des attaques de panique, à des crises d'angoisse, et qui s'en est sortie. Yala.
Je vous donne quelques conseils qui ont fonctionné pour moi grâce à une chouette thérapie comportementale et cognitive, mais aussi grâce à un processus de guérison personnel.
Ce chemin fut long et tortueux. Douloureux. Jonché d'angoisse, de colère, de désarroi et d'espoir.
Mais me voilà désormais résiliente et aguerrie.

Aujourd'hui, tout va pour le mieux. Je vis normalement, comme avant. Je ne fais plus du tout d'anticipation anxieuse et je n'ai plus de pensées intrusives... Nada. Que dalle. Niet. Et évidemment, je n'ai pas fait de crises d'angoisse depuis des années désormais. Oui, oui, pour de vrai.
Comme quoi c'est possible. Pourtant quand tout a commencé je pensais que je n'arriverais jamais à surmonter tout ça. Je pensais que ma vie serait gâchée à jamais et que je resterais toute ma vie comme ça : à avoir une boule au ventre permanente et des pensées indésirables.
Et pourtant...
Il aura fallu du temps, certes, car tout ne s'est pas réglé du jour au lendemain, mais cela valait le coup d'être patiente. Ne me demandez pas combien de temps j'ai mis pour aller mieux car chaque parcours est différent, chaque vie, chaque personne.... Il faut se donner le temps de guérir. 

Aujourd'hui je sais que je serai une éternelle anxieuse, c'est mon tempérament, je suis comme ça.
Mais, désormais, je l'accepte. Cela fait partie de moi. Je suis une hypersensible (diagnostiquée) aux émotions exacerbées, et j'en suis fière. Je ne considère plus cela comme une faiblesse.
Avant, je réprimais mes émotions, maintenant je les laisse s'exprimer. Elles sont là, il ne s'agit pas de lutter, mais de vivre avec. Je suis aussi stressée parfois quand je travaille tard le soir, que l'intendance de maman et de prof me bouffe et que je n'ai plus de temps pour moi. Mais c'est OK. J'accepte et ça passe.
Je continue le sport évidemment, à raison de 5 fois par semaine. Pour celles et ceux qui connaissent Lesmills, je fais du Bodyattack, RPM et Bodypump. Ça fait du bien et ça défoule. Bon et aussi accessoirement ça permet de se maintenir en forme. Je mange très équilibré pour préserver mon petit microbiote (vive la naturopathie), et je m'autorise un cheatmeal le week-end, voire deux.
Bref, je pense avoir une hygiène de vie pas trop dégueulasse. Un esprit sain dans un corps sain. Ça fonctionne pas mal.

Ma vie personnelle et de famille est aussi très épanouissante. J'ai beaucoup de chance de les avoir. Je suis vraiment très heureuse. 
J'ai envie de reprendre un vrai compte instagram pour répondre plus rapidement à ceux qui m'écrivent. Je vais tester le truc.
A très vite je l'espère sur insta. 

https://www.instagram.com/mestocsetmoi/






samedi 8 février 2020

LACHER PRISE ET GUERISON

Bonjour à tous et à toutes, 
après quelques semaines de silence me revoici sur le devant de la scène pour vous parler du fameux lâcher prise car depuis plusieurs mois je me sens en paix avec moi-même, mais pour cela, j'ai appris à me détacher réellement de mes pensées et donc à lâcher prise. 
Il m'aura fallu du temps, de la patience et du courage pour retrouver une vie normale, une vie simple sans inquiétude ni angoisse....mais finalement j'y suis parvenue. Je croyais que cela était impossible et pourtant... 

Le lâcher prise on en entend souvent parler, votre psy vous recommande d'y avoir recours, vous avez sans doute (comme moi) acheter des bouquins sur le sujet comme celui de Guy Finley pour essayer en vain de vous y exercer,  mais pourtant vous n'y arrivez pas. Bordel comment on fait?!!! 
C'était une question récurrente chez moi, je la posais souvent à la psy. Mais je n'y arrivais pas. Ca m'agaçait vraiment d'être incapable d'y parvenir. 
Pourtant je méditais, je lisais, je faisais tout ce qu'il fallait en pensant être sur le bon chemin. Mais ça ne marchait pas. 
Mes pensées était toujours là et je passais ma vie et mes journées à ruminer. 
Et puis un jour j'ai compris, j'ai eu ce fameux déclic. 

Inutile de préciser que pour parvenir à ce déclic il faut entamer son processus de guérison. 

Je m'excuse par avance car je vais me répéter mais tous les gens qui m'écrivent (je dis bien tous) me demandent comment on fait pour guérir. Alors je prends deux minutes pour récapituler tout ça et ensuite je vous parle du lâcher prise. 

Recette miracle pour guérir par ordre d'importance (sans déconner ça fonctionne) : 

1- On commence par se prendre en main et on arrête de vouloir guérir seul en lisant des trucs sur internet : on va consulter un psychologue ou un psychiatre qui pratique la thérapie comportementale et cognitive (la seule qui permet de venir à bout des troubles anxieux). 

2- On ARRETE internet, les forums bidons et les informations anxiogènes. Internet doit devenir votre ennemi. Mais quand je dis on arrête on le fait vraiment ("non mais moi je veux juste me rassurer et voir si ce que je pense est normal"... Oui tu es normal, tu as juste des tocs et tu veux simplement te rassurer. Mais en voulant te rassurer tu entretiens ton toc. OK? ). Faites moi confiance. Internet nourrit insidieusement votre toc et vos angoisses. J'ai senti une baisse significative de mon anxiété le jour ou j'ai totalement arrêté d'aller chercher des trucs sur internet. 

3- On fait les exos du psy, on s'expose à fond à nos peurs et on bouquine. Super méga livre qui vous fera totalement déculpabiliser : Tocs ou pas tocs du Dr Lamagnère (je n'ai pas de com dessus je précise). 

4- On arrête, oui ON ARRETE, de vouloir se RASSURER à tout prix!!!!!! Cette réassurance est le coeur du toc. Prenez le risque de ne pas vous rassurer, même si c'est angoissant. A court terme c'est difficile et éprouvant, mais à long terme votre anxiété baissera et vous vous rapprocherez de la guérison. 

5- On médite (si on y arrive car les gens très terre à terre n'y parviennent pas) et on fait du sport. Bougez-vous. Vous vous sentirez mieux dans votre corps et dans votre tête. 

6- On sort de sa zone confort. Et oui cher(e) angoissé(e), toi qui aime tout contrôler et avoir un environnement rassurant tu dois te dépasser et bousculer tes habitudes, même des petits trucs. 

7- On arrête d'anticiper les situations potentiellement anxiogènes. On attend le moment présent. 

8- On en parle à ses proches car on s'assume et on n'a pas honte parce qu'on a juste des tocs et des angoisses. Ce n'est pas grave et ça arrive à beaucoup de gens. Vous êtes normal(e) !! Si si!!

9- On s'accepte comme on est et on accepte d'avoir des moments, des jours où on se sent moins bien : un peu fatigué(e), un peu agacé(e), un peu stressé(e), un peu triste. Les états d'âme tout le monde en a, on ne peut pas être toujours au top. Arrêtez de vouloir être trop parfait(e). Il m'arrive de temps à autre d'être fatiguée et stressée, mais je ne dramatise pas et je ne me dis plus : "ça y est, ça va recommencer tu vas être angoissée pendant des jours". Désormais je suis philosophe et je me dis : "Demain tu seras plus reposée et ça sera un autre jour". Et je continue ma journée sans y penser. 

10- On apprend à lâcher prise.... ! 

Si je devais résumer le lâcher prise je dirais qu'il s'agit de se foutre complètement de vos pensées ! Facile à dire vous me direz. 
Lâcher prise signifie accepter. 
Accepter ses émotions.
Accepter ses pensées. 
Accepter ses faiblesses. 
Accepter que tout ne soit pas parfait. 
Accepter de ne plus vouloir tout contrôler. 

L'idée clé c'est de ne plus se poser de questions et surtout de ne plus chercher de réponses !!("Pourquoi j'ai ça? Pourquoi je pense ça? Combien de temps ça va durer? Dans combien de temps je vais aller mieux ? Est-ce que je suis normal(e)? Est-ce que ce que je ressens est normal? Pourquoi ça m'arrive? Et si ça revient? Est-ce que je vais m'en sortir? Je suis plus angoissé(e) que d'habitude, comment je vais faire?). 
Si vous donnez de l'eau à votre moulin il continuera à tourner (superbe métaphore pour montrer que si vous nourrissez vos pensées anxiogènes, vous passerez votre temps à ruminer). Vous l'entretenez inexorablement. Mais si vous coupez l'eau et bien il ne tournera plus. 
En gros lorsqu'une pensée bien pourrie arrive et que vous vous sentez angoissé(e) et bien il faut la laisser passer, c'est à dire ne pas rebondir dessus et passer à autre chose. 

Exemple : "Je me sens pas bien, je me sens angoissé(e), je suis une cause perdue. " (= pensée négative bien anxiogène et pourrie). En temps normal vous allez rebondir dessus : " Oh merde, ça recommence, je ne vais jamais m'en sortir, je ne vais jamais être guéri(e) c'est reparti pour un tour. Je suis irrécupérable, je vais finir dépressif(ve). Et si j'étais bipolaire? Peut-être que mes changements d'humeur sont significatifs? Vite il faut que je me rassure (et bim on va chercher sur internet). 
En gros d'une simple pensée anodine va découler une cascade de pensées plus négatives les unes que les autres. Si on ne tient pas compte de cette première pensée et bien on a gagné et on passe à autre chose. Sinon on est parti pour quelques jours de ruminations auxquelles va se greffer de l'anxiété voire de l'angoisse. 

Tout dépend de vous. A vous de choisir. 
Maintenant, lorsque vous aurez une pensée de ce style, et bien il faut vous faire violence. Ok aujourd'hui je me refuse à suivre mon schéma de pensées habituel. Je dis non. STOP. 
Il faut vraiment se forcer au début. Après ça devient automatique, genre je m'en tape le coquillard. 
Il faut dédramatiser, comme lorsque vous êtes méga angoissé(e), il faut vous dire : "'je connais l'angoisse, je sais gérer, je sais que ce n'est pas grave et que ça va passer." 

Ben ouais, l'angoisse c'est pas cool, alors on veut lutter et on cherche tous des solutions pour que ça passe (on évite de se shooter au Xanax ou aux benzodiazépines hein, ça ne résout rien). Et les pensées, on essaie de les chasser. On veut se rassurer et s'apaiser, on va sur internet. 
Bref on a tout faux en voulant agir de la sorte. 
Alors quand l'angoisse est là et bien on respire et on l'accepte. Parfois ça met du temps à passer, une journée voire quelques jours. Mais quand on n'y pense plus et bien elle disparait. 
Il faut vraiment accepter avec patience et bienveillance cet état. C'est là, c'est là. A vous de lever le pied et de changer votre façon de vivre et de penser. 
Accepter l'incertitude. Etre patient(e). 

Pour changer votre manière de penser, il faut essayer de penser de manière plus positive. Nourrissez-vous de choses positives. 
Avant je me disais : "Tu ne vas jamais y arriver". Maintenant je me dis : "j'essaie, je vais tout faire pour y arriver, et si je n'y arrive pas ce n'est pas grave". 
Avant je voulais tout contrôler et je ne me laissais que peu de latitude. Maintenant je fais ce que je peux avec le temps que j'ai. Ben ouais, j'ai 3 enfants, un métier, peu de temps pour moi alors le ménage peut attendre, les lessives aussi. 
En gros, il faut accepter l'imperfection tout en faisant du mieux qu'on peut quand on le peut. 

Quand je dis qu'il faut changer votre manière de vivre et bien oui, la guérison ça passe aussi par là selon moi (c'est très subjectif mais bon). Il faut vraiment sortir de votre zone de confort, vous dépasser, faire des trucs qui vous dérangent (pour ma part c'était passer des coups de téléphone pour faire des réclamations, rendre un produit dans un magasin, faire un créneau avec dix bagnoles derrière, mettre dix plombes à choisir un gâteau à la boulangerie...le boulet quoi). Bref, vous voyez le genre. 
Ensuite, apprendre à dire non :"Non je n'ai pas envie. Non je n'aime pas ça. Non ça ne me plait pas". Franchement ça fait du bien. 
L'idée ici c'est de prendre confiance en soi et d'avoir plus d'assurance. 
Il faut aussi ralentir le rythme. Se donner le temps. Prendre du temps. Juste un peu. 

Bref, si je devais résumer le lâcher prise je dirais : 
- Qu'il faut accepter de pas pouvoir tout faire et accepter l'imperfection. 
- Qu'il faut accepter de ne pas guérir tout de suite. 
- Qu'il faut accepter des choses qui nous ennuient : pensées, angoisse. 
- Qu'il faut accepter d'être anxieux(se). 
- Qu'il faut accepter ses émotions et ses états d'âme (on a TOUS des hauts et des bas). 
- Qu'il faut se foutre complètement de vos pensées négatives (#jem'entape). 
- Qu'il faut prendre la vie comme elle vient. Chaque jour suffit à sa peine et c'est bien vrai !!!! 
- Qu'il faut ne pas anticiper (on verra bien et puis c'est tout, pas de "et si???"). 

Le lâcher prise est un état d'esprit dans lequel vous êtes bienveillant(e) envers vous-même. Accordez vous le droit d'avoir des pensées pourries, des émotions négatives, des doutes, des peurs. Vous êtes un être humain et par définition vous êtes imparfait(e). Ce n'est pas grave.
Il faut relativiser et prendre de la hauteur pour se recentrer sur l'essentiel. En pensant de la sorte vous arrêtez de passer à coté de votre vie. Vos pensées vous enferment et elles vous empêchent de vivre pleinement. 
Je me suis vraiment rendue compte que mes pensées étaient le coeur de mes maux. Dès l'instant où j'ai su les apprivoiser, les gérer et m'en libérer et bien mon anxiété s'est envolée avec elles. 

Le lâche prise n'est pas magique et demande de l'entraînement. Il faut vivre différemment et penser différemment. Il n'est que la suite logique de tout ce cheminement. Lâcher prise c'est se dire que ce n'est pas grave, que ça ira mieux demain, et que tout peut s'arranger. C'est voir les choses sous un angle différent. 















mardi 24 juillet 2018

PAGE FACEBOOK OUVERTE

Bonjour à tous et à toutes,
après de nombreuses réflexions, j'ai enfin créé une page facebook afin d'échanger de manière plus ludique, plus facile et plus accessible. J'essaierai dans la mesure du possible de l'alimenter régulièrement, avec des conseils, des lectures, des petites citations, des billets d'humeur.
Cela permettra à ceux qui n'osent pas m'écrire de venir échanger sans appréhension et en toute bienveillance.
Il suffit juste de liker la page. ;)

mardi 30 juin 2015

FICHE N°5 : EVITER LES FORUMS ET INTERNET POUR EVITER D'ENTRETENIR LES PHOBIES D'IMPULSION (rituels de réassurance)

Lorsque nous avons des phobies d'impulsion, nous cherchons à tout prix à nous rassurer par tous les moyens qui existent, et surtout grâce à internet.

Alors nous allons passer des heures et des heures à chercher désespérément des solutions, des témoignages de guérison, des explications sur les causes de ces phobies, sur le déclenchement de ses phobies, à quel âge cela arrive, pourquoi, des médicaments ou des plantes qui pourraient atténuer ou voire faire disparaître ces vilaines pensées (comme si la magie existait...), enfin.... de nombreuses explications pour se rassurer.
Or, en cherchant pendant des heures des explications sur vos phobies, vous allez les entretenir et accentuer vos angoisses. 



==> D'ailleurs, posez-vous et faites un calcul, soyez honnete avec vous-même. Demandez-vous combien de temps vous passez sur internet à chercher des explications sur les phobies d'impulsion.....C'est souvent révélateur.

Je me suis rendue compte, grâce à ma psy, que je passais des heures sur internet à chercher des choses et d'autres sur les forums à propos des phobies d'impulsion. ERREUR! 





Elle m'a dit qu'il s'agissait de rituels de réassurance.

 En effet, les phobies d'impulsion sont des sortes de TOCS de pensée et comme tous les toqués, nous souhaitons supprimer ce qui nous ennuie : ceux qui ont peur des maladies vont se laver les mains 10fois, ceux qui ont la phobie de la saleté vont faire le ménage à outrance, et ceux qui souffrent de phobies d'impulsion vont essayer de trouver des choses qui les rassurent.... sur internet.

Peut-être qu'un certain apaisement va se faire sentir sur le moment en lisant certains textes, mais en cherchant, vous allez tomber sur des témoignages négatifs qui vont vous faire ruminer encore plus : "Ah, lui a dit ça, c'est peut-être vrai? Et si ça m'arrivait..." Et si? ....".
Vous allez vous attacher à une petite phrase anodine que vous avez lue et qui va vous faire flipper terriblement (ça m'est arrivé plusieurs fois...), qui va être source d'angoisse.
Vous allez donc trouver de nouvelles sources de rumination car les gens racontent plus leurs malheurs que leur guérison. Les témoignages de guérison sont rares.


Arrêtez donc internet (sauf mon site évidemment ;) ) !
Bannissez les forums !
Bannissez google ! 
Lâchez prise ! 
Laissez vos phobies d'impulsion dans leur coin ! 
En cherchant désespérément des explications vous les entretenez et vous accentuez vos angoisses ! 
Les solutions vous les connaissez : Thérapie comportementale et cognitive = exposition + méditation.

Aujourd'hui, je m'interdis d'aller chercher quoi que ce soit sur les forums, je ne parle pas des phobies d'impulsion, mais des trucs sur les angoisses par exemple ou sur les maladies. Cela ne sert à rien.
 Je pense que c'est vraiment nécessaire si vous voulez aller mieux. Vraiment. J'ai vu la différence. 
Internet entretient une certaine dépendance... 




vendredi 23 mai 2014

Guérir des tocs, phobies d'impulsion, attaques de panique solutions pour s'en sortir

J'ai cherché pendant des heures, des jours, des solutions pour vaincre mes tocs, pour les combattre. Je cherchais des témoignages de guérison, des astuces qui pouvaient aider, souvent en vain. Comme le dit ma psy : "Les gens écrivent quand ils vont mal, mais pas quand ils vont bien". Ce n'est pas faux.

Je vais essayer de vous livrer ce qui a marché pour moi, même si des rechutes s'opèrent de temps à autre. Cela ne voudra pas dire que cela marchera pour vous, néanmoins, cela peut vous être utile. Je n'ai jamais voulu, par choix, prendre de médicaments. J'ai choisi des solutions alternatives.
Pour moi (et pour ma psy), tant que j'arrive à mener une vie normale et que mes tocs ne m'empêchent pas de faire des choses, je n'en ai pas besoin. S'il s'avère qu'un jour ce n'est plus le cas, j'envisagerai sans doute les choses autrement.
Je pense (et ce n'est que mon avis) que les médicaments sont le dernier recours quand vous n'en pouvez plus. Mais tant que vous êtes capables d'endurer, de surmonter vos peurs, il faut essayer ainsi. Si vous êtes submergés et déprimés, là c'est une autre histoire.

Bref, passons à ce qui m'a aidé à aller mieux. 

- Tout d'abord, ce qui m'a été le plus utile a été de suivre une thérapie comportementale cognitive et de tomber sur une excellente psychiatre, le docteur D. Grâce à cela, j'ai compris les mécanismes de l'angoisse, l'hyperventilation, les peurs, les évitements, les expositions et j'ai pu réaliser des exercices concrets et travailler sur mes peurs. Me confronter à moi-même.
Je pourrais éventuellement présenter certains exercices si cela intéresse des personnes.

- Ensuite, je me suis beaucoup documentée. J'ai énormément lu sur la question pour comprendre. A force de lire et relire, vous comprenez et vos fausses pensées sont remises en question.

- Puis, j'ai fait beaucoup de sport (4h ou 5h par semaine). Je fais beaucoup de cardio, muscu, footing. Le sport permet de vider mon stress, de me sentir bien, libérée.
On libère de la dopamine, c'est excellent pour se sentir bien. Les pensées s'envolent, on est dans l'instant présent. On respire, le cœur tape, notre corps s'exprime et bouge. On respire. On se vide, on ne pense à rien. Ça fait du bien. Vraiment.

- Je n'ai jamais évité des situations qui me faisaient peur. Je me suis toujours confrontée et exposée, même si j'étais dans des états d'angoisse fous, que j'avais l'impression que j'allais m'évanouir, défaillir (même en voiture). J'ai continué, enduré. C'est difficile et ça l'est encore parfois. Mais, il faut se dire que c'est un état passager qui ne dure pas. Vos glandes surrénales, celles qui sont responsables de la production d'adrénaline et de votre angoisse, ne peuvent pas produire cela en continue, donc cela va s'arrêter, il faut être patient. Personne n'aime ressentir de l'angoisse.

- J'ai appris la respiration abdominale. Je sais contrôler mes crises d'angoisse et je sais m'apaiser. Ce n'est pas évident car on a tendance à respirer "avec les poumons et pas avec le ventre". Si ça ne marche pas, c'est qu'on le fait mal, j'en suis convaincue désormais (même si je n'y croyais pas trop au départ et pendant un petit bout de temps).
 
- J'ai arrêté d'aller sur internet et les forums. Il n'y a rien de pire. On s'est rendu compte avec ma psy qu'il s’agissait d'un rituel de réassurance. Cela me soulageait. Alors, pour faire fuir les tocs, fuyez les forums et internet.

- J'ai parlé de mon problème à mes proches (conjoint, amis proches). Cela fait un bien fou, on n'est plus seul. On se sent libéré et on culpabilise moins voire plus du tout. Maintenant j'ose dire quand j'ai un "coup de mou", quand j'ai des tocs. Je ne suis plus seule face à moi-même.
Le plus dur sans doute a été d'évoquer les phobies d'impulsion ("non je ne suis pas une psychopathe et je ne veux pas que vous ayez une mauvaise image de moi").

- J'ai lâché prise. Je n'ai plus accordé d'importance à mes pensées. C'est ce qui m'est le plus difficile. J'essaie de les faire glisser. Elles vont et elles viennent, elles sont là, parfois. Il faut les laisser aller et venir et ne pas les juger! Très dur!

- J'ai été voir une kinésiologue.  Elle m'a beaucoup aidée à extérioriser. Elle fait parler la mémoire du corps. Après mon accouchement lorsque j'ai eu mes énormes angoisses, c'est ce qui m'a aidé le plus. Je me suis vidée de mes émotions, de mes peurs. Elle travaille sur les énergies du corps. Chaque séance dure une heure, et à chaque fois je suis bien. Je sens plein de fourmis dans mes membres, tout bouge, ça gargouille, l'énergie circule et n'est plus bloquée au plexus solaire (mon point d'oppression). Ce n'est pas remboursé, dommage.

- J'ai fait de l'acupuncture. Franchement ça marche pour moi. Quand je sors d'une séance j'ai l'impression de flotter sur un nuage ou d'avoir fumé un joint (je ne fume pas mais ça me rappelle des vieux souvenirs d'adolescence).

- J'ai testé aussi l'homéopathie....mais je ne suis pas vraiment convaincue....

- Je prends des compléments alimentaires : Magné b6 de Nutreov, Omega3 de Naturland, et la kinésiologue m'a filé un truc aux plantes qui m'a fait du bien (liposome chez Copmed). Franchement, j'ai l'impression que tout ça m'aide. Alors je continue un peu.

J'espère que cela vous aidera un peu....


Livres utiles sur les tocs, phobies d'impulsion et attaques de panique (Bibliographie pratique)

Pour connaître ce dont on souffre, il faut évidemment beaucoup lire pour comprendre. Certains livres m'ont été utiles, je tenais donc à vous les faire partager :

- Christophe André (psychiatre), Psychologie de la peur : craintes, angoisses et phobies.
C'est une approche générale sur les différentes peurs et les mécanismes de celles-ci. Il écrit de manière naturelle et normale, de manière sympathique. Il parle très peu des phobies d'impulsion (1page ou 2).

- Franck Peyré (psychiatre), Faire face aux paniques : comment vaincre les crises et l'agoraphobie.
Ce livre propose des solutions pratiques et des exercices concrets. Il a été pour moi un complément utile à  la TCC. Il explique bien les mécaniques de la peur, de l'angoisse, l'hyperventilation, les techniques utilisées en TCC : l'exposition, la respiration abdominale. Il évoque aussi les évitements qui renforcent les peurs.

- Jean-Luc Emery (psychiatre), Surmontez vos peurs : vaincre le trouble panique et l'agoraphobie.
Il s'agit du même style de bouquin que le précédent avec des exercices concrets et pratiques. Il vient compléter le précédent. L'approche est différente mais intéressante.

Pour les tocs sans rituels ni compulsions et phobies d'impulsion, trois bouquins sont intéressants :

- Franck Lamagnère (psychiatre), Toc ou pas toc? Reconnaître un trouble obsessionnel compulsif et le guérir. Le seul et je dis bien le seul livre qui aborde les tocs de pensées, phobies d'impulsion avec des exemples concrets de patients qui en souffraient. Il s'agit du meilleur livre que j'ai lu sur les tocs. J'ai écrit un article dessus : https://mestocsetmoi.blogspot.com/2018/04/pensees-obsessionnelles-ruminations.htm
- Alain Sauteraud (psychiatre), Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un toc. Enfin un livre qui parle des pensées obsessionnelles ou ruminations mentales, des tocs sans compulsions ou rituels. Il évoque le principe de la TCC et surtout, il y a des exemples concrets, des histoires réelles avec ses patients qui ont suivi une TCC. Pour les phobies d'impulsion, il parle d'une maman qui ne pouvait plus rester seule avec sa fille et qui est désormais guérie. Livre très parlant et accessible.

- Franck Lamagnère (psychiatre), Manies, peurs et idées fixes.
Ce livre m'a été prêté par la psy car il n'est plus édité (dommage). L'auteur évoque les mécanismes de la peur et des angoisses, et parle de ses patients qui souffraient de différents tocs et qui ont suivi une tcc avec lui. Les exemples sont précis et on s'y retrouve dedans. Ce livre est très parlant et accessible.

jeudi 22 mai 2014

Gestion de l'angoisse, je maîtrise désormais....

Depuis quelques temps mes tocs reviennent. 
Ce ne sont pas les phobies d'impulsion, car elles, elles ne m'embêtent plus.
Ce sont des pensées qui tournent en boucle dans mon esprit et qui m'empêchent d'être dans l'instant présent. Je rumine sur le fait que je ne suis pas normale, que j'en ai marre d'avoir des pensées obsessionnelles qui m'empoisonnent la vie, que je ne serai jamais tranquille et totalement heureuse, que j'ai peur de ne jamais guérir, que j'ai peur de ressentir de l'angoisse, que j'ai peur de ne pas arriver à faire certaines choses....et ça tourne, et ça tourne....
Je suis épuisée. J'en ai ras le bol. Cela fait plus d'une semaine que ça dure....heureusement, il y a eu quelques accalmies.Je carbure aux oméga 3 et au magné b6.

Je pense savoir les raisons pour lesquelles je rumine :

- Je suis fatiguée car ma fille de 11 mois se réveille tous les matins à 5h et ne se rendort pas avant...que l'on parte travailler....et depuis une semaine elle est malade donc nous sommes sur les rotules...
La fatigue est la porte ouverte aux tocs et pensées pénibles. Il est indéniable qu'elle les accentue. 

- Je suis tendue....conséquence de la fatigue, même si je dors bien. 

- Je viens de me faire inspecter en cours pour valider mon année de stage.... Le stress est en train de retomber.... En période de relâchement je suis plus vulnérable car je n'ai pas l'esprit occupé, j'ai tout le temps de penser et de ressasser....

- Je lutte contre mes pensées et je vais regarder les forums sur internet. J'ai tout faux! Ce n'est absolument pas ce qu'il faut faire car cela renforce les pensées et les ancre un peu plus dans mon esprit.
Plus on essaie de les combattre, plus elles sont présentes, moins on y prête attention, plus elles disparaissent et s'évanouissent comme elles étaient venues. 

Ce matin, j'étais tendue. J'ai ressenti une espèce de tension intérieure et la boule au diaphragme (ou plexus solaire). Je me sentais oppressée alors que je n'avais aucune raison de l'être. La machine s'est remise en route : "Ça y est, ça recommence, tu vas être angoissée, tu vas être mal, ça ne finira jamais, tu n'es pas normale, tu n'es pas dans l'instant présent".... J'ai soufflé et respiré...et j'ai essayé de m'occuper. La boule est partie.

Ce soir, malgré une séance de sport (peu intensive car renforcement musculaire), j'étais très agacée. Et la boule est revenue. Et les pensées qui l'accompagnent aussi. Je me suis focalisée sur la boule, l'angoisse est montée. Les pensées défilaient comme les paysages en voiture, à toute vitesse. Je ne suis pas parvenue à les stopper. Et "vas y Jeannot" comme dirait mon père.

L'angoisse vous fait penser et vivre des choses étranges. Pas besoin de drogue, l'adrénaline vous fait percevoir un monde totalement différent : les bruits sont amplifiés voire dérangeants, votre vision vous joue des tours, et tout monte crescendo! 
Les pensées s'enchainent aussi : "Ça y est, tu sens tout ça, tu vas devenir folle, tu vas péter un câble, tu as des hallucinations auditives et visuelles, ça y est ma pauvre, t'es barjo!". Et j'en passe. Le pire est sans doute de savoir au fond que tout est faux, que ce ne sont que des pensées, mais quelque chose, un grain de sable nous fait penser le contraire.

Là, ce soir, j'ai dit stop. Je suis allée dans ma chambre, et j'ai commencé la respiration abdominale en carré. Depuis mon accouchement, je suis au top pour gonfler et dégonfler mon ventre en respirant.
L'hyperventilation est la cause de l'angoisse qui change le ph du sang et conduit à une montée d'adrénaline. Le fait que j'ai cette sensation d'oppression vient du fait que mon diaphragme est contracté. J'ai compris les mécanismes de l'angoisse.

Donc, je m'allonge, jambes écartées, une main sur mon ventre et je commence: 
- j'inspire sur 3/4 secondes,
- je bloque sur 3 secondes,
- j'expire sur 4/5 secondes, 
- je bloque sur 3 secondes.... et on repart...

J'ai fait ça pendant 10 minutes. Effet garanti. Plus de boule au ventre, plus d'oppression. Plus de pensées gênantes. J'étais zen et relaxée, j'ai même failli m'endormir! Hallucinant.
Maintenant, je maîtrise la respiration abdominale, et ce soir j'étais vraiment fière de moi (pour une fois).

Par contre, il faut bien le faire, il ne faut pas que la cage thoracique se soulève. Il faut avoir l'impression que l'on pousse son ventre vers le bas.
Quand je lisais dans des blogs, des livres ou que ma psy me disait que la respiration abdominale faisait des miracles, je n'y croyais pas vraiment. Désormais, j'en suis convaincue.


L'apparition des phobies d'impulsion

Bonjour,

le moment est venu pour moi de raconter ce que j'endure depuis 4ans, 4 fichues années durant lesquelles j'ai du vivre avec des tocs.
Avant de commencer, j'aimerais me présenter.

Je suis une jeune femme de 30ans, maman, en couple et professeur, tout ce qui a de plus normal. Une vie banale en somme. 

J'ai eu une adolescence difficile car ma mère a été battue durant plusieurs années ce qui m'a complètement bouleversé et m'a déclenché des crises d'angoisse : j'ai commencé à 15ans les crises de spasmophilie tétanie et j'ai été hypocondriaque. Ces crises sont parties, je ne sais trop comment mais il a fallu du temps....

Par la suite, lorsque je suis partie de chez moi faire des études, j'ai été boulimique et ce durant 3ans. Je ne me faisais pas vomir mais j'alternais les périodes de gavage avec les périodes d'anorexie afin d'avoir un certain équilibre.... Et puis, c'est parti... Je ne sais pas trop comment....

A 26 ans, je suis revenue chez moi, dans ma ville natale. J'ai dû quitter mes amis mais c'était pour une bonne cause : j'avais rencontré depuis 8 mois quelqu'un de formidable. Je suis allée habiter chez lui. Je ne travaillais pas car je préparer le CAPES et je passais mes journées à réviser. Mes seules distractions étaient de le voir le soir, parfois le midi, j'avais peu de vie sociale car mes amis bossaient, et je me retrouvais seule, face à moi-même et mes pensées.

L'élément déclencheur de mes tocs, a été, selon moi, un avortement...J'ai appris que j'étais enceinte, et, étant donné que cela faisait peu de temps que nous étions ensemble et le fait que je ne travaillais pas, nous avons décidé de ne pas garder cet "embryon".
J'ai beaucoup souffert de cette décision malgré le fait qu'elle soit mûrement réfléchie. J'étais déprimée. Seule. Et les journées à réviser ne m'aidaient pas.

Un soir, alors que j’enlaçais par le cou mon cher et tendre, j'ai eu une vision horrible : je me voyais l'étrangler. J'ai essayé de chasser cette idée de mon esprit, en vain. Elle revenait comme une terrible rengaine et m'effrayait au plus haut point. Par la suite, d'autres idées de ce genre sont apparues lorsque je voyais un couteau, un ciseau, ou que je regardais la télé (surtout les informations télévisées ou des films policiers).

J'ai cru que je devenais folle, que j'étais une psychopathe, que j'étais schizophrène. J'ai écumé pendant des heures et des jours les forums, les sites d'information pour comprendre ce que j'avais : DES PHOBIES D'IMPULSION.

Ce sont des images, des pensées violentes qui arrivent de façon automatique comme tout le monde en a, sauf que la personne toquée essaiera désespérément de lutter contre. Les pensées se renforceront donc et la peur s'installera. Le cercle vicieux sera enclenché.

Ces phobies d'impulsion m'ont laissé tranquille durant deux ans avec des périodes où elles revenaient mais je n'y prêtais pas attention. Ce qui m'a sauvé je crois durant ces deux années, c'est que je n'ai jamais évité, car l'évitement renforce les pensées. J'ai lâché prise et je me suis exposée sans le savoir, comme on le fait en TCC, aux situations qui me déclenchaient ces pensées obsessionnelles.

Le plus dur a été pour moi l'incompréhension et la culpabilité. "Pourquoi moi? Pourquoi j'ai ça? Pourquoi ça tombe sur moi? Pourquoi je ne suis pas normale, comme tout le monde? Pourquoi je pense ça? SI je le pense c'est peut-être vrai? Et si c'est vrai est-ce que je vais passer à l'acte?"

NON. Rien de tout ça n'est vrai et n'a de sens. Ce sont des ruminations stériles.

Je me suis donc exposée : couteau, films d'horreur, thrillers policiers, informations télévisées, enlacer mon conjoint.... Petit à petit, lorsque je voyais un couteau je n'y pensais même plus, et je ne pensais même plus que j'aurais dû y penser. Oui, car on se demande tout le temps "et si", "et si"... Mais non, mais non, rien n'arrivera, rien de tout cela.  

Les pensées sont le reflet d'une imagination débordante, des pensées automatiques non souhaitées. Elles ne sont pas le reflet de ce que vous êtes ni de ce que vous souhaitez. 

Il parait que les gens qui ont ce genre de tocs sont très empathiques, bienveillants, d'une extrême gentillesse, hypersensible, et perfectionniste. C'est mon cas.
Par contre, j'aurais du me confier....mais j'ai tout gardé pour moi. ERREUR. Le fait d'expliquer cela a ses proches est un soulagement immense, mais je ne l'ai appris qu'après.