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samedi 8 février 2020

LACHER PRISE ET GUERISON

Bonjour à tous et à toutes, 
après quelques semaines de silence me revoici sur le devant de la scène pour vous parler du fameux lâcher prise car depuis plusieurs mois je me sens en paix avec moi-même, mais pour cela, j'ai appris à me détacher réellement de mes pensées et donc à lâcher prise. 
Il m'aura fallu du temps, de la patience et du courage pour retrouver une vie normale, une vie simple sans inquiétude ni angoisse....mais finalement j'y suis parvenue. Je croyais que cela était impossible et pourtant... 

Le lâcher prise on en entend souvent parler, votre psy vous recommande d'y avoir recours, vous avez sans doute (comme moi) acheter des bouquins sur le sujet comme celui de Guy Finley pour essayer en vain de vous y exercer,  mais pourtant vous n'y arrivez pas. Bordel comment on fait?!!! 
C'était une question récurrente chez moi, je la posais souvent à la psy. Mais je n'y arrivais pas. Ca m'agaçait vraiment d'être incapable d'y parvenir. 
Pourtant je méditais, je lisais, je faisais tout ce qu'il fallait en pensant être sur le bon chemin. Mais ça ne marchait pas. 
Mes pensées était toujours là et je passais ma vie et mes journées à ruminer. 
Et puis un jour j'ai compris, j'ai eu ce fameux déclic. 

Inutile de préciser que pour parvenir à ce déclic il faut entamer son processus de guérison. 

Je m'excuse par avance car je vais me répéter mais tous les gens qui m'écrivent (je dis bien tous) me demandent comment on fait pour guérir. Alors je prends deux minutes pour récapituler tout ça et ensuite je vous parle du lâcher prise. 

Recette miracle pour guérir par ordre d'importance (sans déconner ça fonctionne) : 

1- On commence par se prendre en main et on arrête de vouloir guérir seul en lisant des trucs sur internet : on va consulter un psychologue ou un psychiatre qui pratique la thérapie comportementale et cognitive (la seule qui permet de venir à bout des troubles anxieux). 

2- On ARRETE internet, les forums bidons et les informations anxiogènes. Internet doit devenir votre ennemi. Mais quand je dis on arrête on le fait vraiment ("non mais moi je veux juste me rassurer et voir si ce que je pense est normal"... Oui tu es normal, tu as juste des tocs et tu veux simplement te rassurer. Mais en voulant te rassurer tu entretiens ton toc. OK? ). Faites moi confiance. Internet nourrit insidieusement votre toc et vos angoisses. J'ai senti une baisse significative de mon anxiété le jour ou j'ai totalement arrêté d'aller chercher des trucs sur internet. 

3- On fait les exos du psy, on s'expose à fond à nos peurs et on bouquine. Super méga livre qui vous fera totalement déculpabiliser : Tocs ou pas tocs du Dr Lamagnère (je n'ai pas de com dessus je précise). 

4- On arrête, oui ON ARRETE, de vouloir se RASSURER à tout prix!!!!!! Cette réassurance est le coeur du toc. Prenez le risque de ne pas vous rassurer, même si c'est angoissant. A court terme c'est difficile et éprouvant, mais à long terme votre anxiété baissera et vous vous rapprocherez de la guérison. 

5- On médite (si on y arrive car les gens très terre à terre n'y parviennent pas) et on fait du sport. Bougez-vous. Vous vous sentirez mieux dans votre corps et dans votre tête. 

6- On sort de sa zone confort. Et oui cher(e) angoissé(e), toi qui aime tout contrôler et avoir un environnement rassurant tu dois te dépasser et bousculer tes habitudes, même des petits trucs. 

7- On arrête d'anticiper les situations potentiellement anxiogènes. On attend le moment présent. 

8- On en parle à ses proches car on s'assume et on n'a pas honte parce qu'on a juste des tocs et des angoisses. Ce n'est pas grave et ça arrive à beaucoup de gens. Vous êtes normal(e) !! Si si!!

9- On s'accepte comme on est et on accepte d'avoir des moments, des jours où on se sent moins bien : un peu fatigué(e), un peu agacé(e), un peu stressé(e), un peu triste. Les états d'âme tout le monde en a, on ne peut pas être toujours au top. Arrêtez de vouloir être trop parfait(e). Il m'arrive de temps à autre d'être fatiguée et stressée, mais je ne dramatise pas et je ne me dis plus : "ça y est, ça va recommencer tu vas être angoissée pendant des jours". Désormais je suis philosophe et je me dis : "Demain tu seras plus reposée et ça sera un autre jour". Et je continue ma journée sans y penser. 

10- On apprend à lâcher prise.... ! 

Si je devais résumer le lâcher prise je dirais qu'il s'agit de se foutre complètement de vos pensées ! Facile à dire vous me direz. 
Lâcher prise signifie accepter. 
Accepter ses émotions.
Accepter ses pensées. 
Accepter ses faiblesses. 
Accepter que tout ne soit pas parfait. 
Accepter de ne plus vouloir tout contrôler. 

L'idée clé c'est de ne plus se poser de questions et surtout de ne plus chercher de réponses !!("Pourquoi j'ai ça? Pourquoi je pense ça? Combien de temps ça va durer? Dans combien de temps je vais aller mieux ? Est-ce que je suis normal(e)? Est-ce que ce que je ressens est normal? Pourquoi ça m'arrive? Et si ça revient? Est-ce que je vais m'en sortir? Je suis plus angoissé(e) que d'habitude, comment je vais faire?). 
Si vous donnez de l'eau à votre moulin il continuera à tourner (superbe métaphore pour montrer que si vous nourrissez vos pensées anxiogènes, vous passerez votre temps à ruminer). Vous l'entretenez inexorablement. Mais si vous coupez l'eau et bien il ne tournera plus. 
En gros lorsqu'une pensée bien pourrie arrive et que vous vous sentez angoissé(e) et bien il faut la laisser passer, c'est à dire ne pas rebondir dessus et passer à autre chose. 

Exemple : "Je me sens pas bien, je me sens angoissé(e), je suis une cause perdue. " (= pensée négative bien anxiogène et pourrie). En temps normal vous allez rebondir dessus : " Oh merde, ça recommence, je ne vais jamais m'en sortir, je ne vais jamais être guéri(e) c'est reparti pour un tour. Je suis irrécupérable, je vais finir dépressif(ve). Et si j'étais bipolaire? Peut-être que mes changements d'humeur sont significatifs? Vite il faut que je me rassure (et bim on va chercher sur internet). 
En gros d'une simple pensée anodine va découler une cascade de pensées plus négatives les unes que les autres. Si on ne tient pas compte de cette première pensée et bien on a gagné et on passe à autre chose. Sinon on est parti pour quelques jours de ruminations auxquelles va se greffer de l'anxiété voire de l'angoisse. 

Tout dépend de vous. A vous de choisir. 
Maintenant, lorsque vous aurez une pensée de ce style, et bien il faut vous faire violence. Ok aujourd'hui je me refuse à suivre mon schéma de pensées habituel. Je dis non. STOP. 
Il faut vraiment se forcer au début. Après ça devient automatique, genre je m'en tape le coquillard. 
Il faut dédramatiser, comme lorsque vous êtes méga angoissé(e), il faut vous dire : "'je connais l'angoisse, je sais gérer, je sais que ce n'est pas grave et que ça va passer." 

Ben ouais, l'angoisse c'est pas cool, alors on veut lutter et on cherche tous des solutions pour que ça passe (on évite de se shooter au Xanax ou aux benzodiazépines hein, ça ne résout rien). Et les pensées, on essaie de les chasser. On veut se rassurer et s'apaiser, on va sur internet. 
Bref on a tout faux en voulant agir de la sorte. 
Alors quand l'angoisse est là et bien on respire et on l'accepte. Parfois ça met du temps à passer, une journée voire quelques jours. Mais quand on n'y pense plus et bien elle disparait. 
Il faut vraiment accepter avec patience et bienveillance cet état. C'est là, c'est là. A vous de lever le pied et de changer votre façon de vivre et de penser. 
Accepter l'incertitude. Etre patient(e). 

Pour changer votre manière de penser, il faut essayer de penser de manière plus positive. Nourrissez-vous de choses positives. 
Avant je me disais : "Tu ne vas jamais y arriver". Maintenant je me dis : "j'essaie, je vais tout faire pour y arriver, et si je n'y arrive pas ce n'est pas grave". 
Avant je voulais tout contrôler et je ne me laissais que peu de latitude. Maintenant je fais ce que je peux avec le temps que j'ai. Ben ouais, j'ai 3 enfants, un métier, peu de temps pour moi alors le ménage peut attendre, les lessives aussi. 
En gros, il faut accepter l'imperfection tout en faisant du mieux qu'on peut quand on le peut. 

Quand je dis qu'il faut changer votre manière de vivre et bien oui, la guérison ça passe aussi par là selon moi (c'est très subjectif mais bon). Il faut vraiment sortir de votre zone de confort, vous dépasser, faire des trucs qui vous dérangent (pour ma part c'était passer des coups de téléphone pour faire des réclamations, rendre un produit dans un magasin, faire un créneau avec dix bagnoles derrière, mettre dix plombes à choisir un gâteau à la boulangerie...le boulet quoi). Bref, vous voyez le genre. 
Ensuite, apprendre à dire non :"Non je n'ai pas envie. Non je n'aime pas ça. Non ça ne me plait pas". Franchement ça fait du bien. 
L'idée ici c'est de prendre confiance en soi et d'avoir plus d'assurance. 
Il faut aussi ralentir le rythme. Se donner le temps. Prendre du temps. Juste un peu. 

Bref, si je devais résumer le lâcher prise je dirais : 
- Qu'il faut accepter de pas pouvoir tout faire et accepter l'imperfection. 
- Qu'il faut accepter de ne pas guérir tout de suite. 
- Qu'il faut accepter des choses qui nous ennuient : pensées, angoisse. 
- Qu'il faut accepter d'être anxieux(se). 
- Qu'il faut accepter ses émotions et ses états d'âme (on a TOUS des hauts et des bas). 
- Qu'il faut se foutre complètement de vos pensées négatives (#jem'entape). 
- Qu'il faut prendre la vie comme elle vient. Chaque jour suffit à sa peine et c'est bien vrai !!!! 
- Qu'il faut ne pas anticiper (on verra bien et puis c'est tout, pas de "et si???"). 

Le lâcher prise est un état d'esprit dans lequel vous êtes bienveillant(e) envers vous-même. Accordez vous le droit d'avoir des pensées pourries, des émotions négatives, des doutes, des peurs. Vous êtes un être humain et par définition vous êtes imparfait(e). Ce n'est pas grave.
Il faut relativiser et prendre de la hauteur pour se recentrer sur l'essentiel. En pensant de la sorte vous arrêtez de passer à coté de votre vie. Vos pensées vous enferment et elles vous empêchent de vivre pleinement. 
Je me suis vraiment rendue compte que mes pensées étaient le coeur de mes maux. Dès l'instant où j'ai su les apprivoiser, les gérer et m'en libérer et bien mon anxiété s'est envolée avec elles. 

Le lâche prise n'est pas magique et demande de l'entraînement. Il faut vivre différemment et penser différemment. Il n'est que la suite logique de tout ce cheminement. Lâcher prise c'est se dire que ce n'est pas grave, que ça ira mieux demain, et que tout peut s'arranger. C'est voir les choses sous un angle différent. 















dimanche 29 juillet 2018

UN ROMAN QUI FAIT DU BIEN : "Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en as qu'une"

Bonjour,

étant que c'est les vacances et que j'ai plus de temps (quoique tout est relatif avec trois enfants), j'ai le temps de lire. Au lieu de regarder pendant trois plombes mon portable le soir et de créer du vide (car actualiser ses fils d’actualité, regarder les articles dont je n'ai pas besoin sur ventes-privees ou showroom ce n'est pas très enrichissant personnellement), je préfère lire.
J'ai lu ce petit roman de Raphaelle Giordano, Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n'en as qu'une, et il m'a bien plu car il aide à avoir un regard positif sur notre vie et notre quotidien, il permet de s'interroger sur nos habitudes et notre manière de penser (souvent négative)... L'auteur distille des petites astuces/outils à utiliser pour se sentir bien. C'est une sorte de condensé des outils dont je vous ai parlés tout au long de ce blog.
J'ai retenu quelques petites choses qui peuvent agrémenter ma vie, mais globalement je n'ai rien appris de très novateur. Quand bien même, j'ai passé un bon moment et c'est le principal!


mardi 24 mai 2016

FICHE 2 : MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE : NON JUGEMENT ET RESPIRATION

Voici la deuxième fiche de méditation de pleine conscience.
J'espère que vous avez réussi à méditer selon les conseils que je vous ai donnés....
Pas évident au début de laisser s'écouler les pensées, de faire ce va-et-vient permanent entre le moment présent et les pensées....mais à force d'entrainement on y arrive, plus facilement, et surtout plus rapidement, cela devient un automatisme : l'instant présent prend plus de place que vos pensées et surtout il devient prégnant.
Les ruminations font place au moment, celui qui est là, juste là, et qui demande simplement toute votre attention, car lorsque vous êtes plongés dans vos pensées, vous n'êtes plus là mais dans un ailleurs lointain, un ailleurs très éloigné de l'essentiel.
Pour ma part, je n'aimais pas vraiment cet exercice du body scan, déjà parce qu'il durait longtemps, mais aussi parce qu'il était trop guidé....sans compter qu'il fallait imaginer respirer par les pieds et sentir son souffle à travers tout son corps ^^.... Un peu perché quand même comme truc. Mais bon, il fait partie des exercices fondamentaux donc...Passage obligé si je puis dire.

Mes difficultés lorsque j'ai commencé :

- Trouver du temps pour méditer.... Quand on est une femme active qui a des enfants, il n'est pas aisé de trouver le temps nécessaire pour méditer. Je médite le soir surtout, mais le problème c'est que j'ai une fâcheuse tendance à m'endormir... et ça ce n'est pas top...
Après on trouve souvent cette excuse de "je n'ai pas le temps de méditer" .... mais cette excuse n'en est pas une car on trouve toujours 20mn dans sa journée... Au lieu de regarder la télé ou son portable, on a le temps de méditer...!

- Essayer de ne pas juger ma session de méditation : "J'ai réussi", "j'ai échoué", "je ne l'ai pas bien fait". Ce n'est surtout pas ce qu'il faut faire.

- J'avais l'impression que j'étais souvent perdue dans mes pensées...Normal, comme tout le monde...

==> Objectif = ne pas juger ce que l'on est en train de faire :

- Partir du principe qu'il n'y a aucun but à atteindre, il s'agit simplement d'amener votre esprit là où on vous dit d'aller. Suivez le guide, la bande son. Faites l'exercice, c'est tout, sans rien en attendre.

- Accepter ce qui est là (vos pensées, vos sensations corporelles, le fait que vous vous soyez assoupis, que vous soyez moins concentrés...).

- Si votre esprit voyage beaucoup, observez vos pensées comme des nuages dans le ciel, éphémères et légers, et ramenez avec douceur votre esprit vers l'exercice.

- N'essayez pas de lutter contre vos pensées intrusives et déplaisantes car vous allez créer un monologue intérieur qui va vous distraire et vous écarter de l'essentiel : l'exercice.

- Soyez bienveillant avec vous-même, ne vous jugez pas!

==> Exercices à faire durant la semaine : 

- Faites le body scan tous les jours....(oui encore!)  et notez vos impressions sur un papier (cf fiche 1).

- Choisissez une autre action  à faire en pleine conscience qu'il faudra ajouter aux autres : se laver les dents, prendre une douche, donner à manger aux enfants, lire un livre aux enfants, manger, faire les courses.... Soyez à ce que vous faites!

- Prenez quelques minutes plusieurs fois dans la journée pour respirer en pleine conscience. Il s'agit d'observer les allers et retours de votre souffle, tranquillement,en prenant le temps de vous poser et de faire une pause pour contempler ce qui est là : votre souffle, vous, l'instant (ex : lorsque vous attendez à un feu en voiture, en vous réveillant, en vous couchant...)

- Une fois par jour noter les moments agréables de votre journée en détaillant :  ce que vous avez ressenti durant ce moment, quelles sont les pensées qui ont accompagné ce moment...

jeudi 17 septembre 2015

Quelques nouvelles de moi

Bonjour,
cela fait quelques temps que je n'ai pas écrit, c'est normal, c'était les vacances scolaires! J'ai donc tout coupé.
Je vous apporte aujourd'hui de bonnes nouvelles et j'espère donner un peu d'espoir à ceux qui souffrent d'anxiété et de phobies d'impulsion.
L'année scolaire s'étant terminée, j'ai pu enfin profiter : il s'agissait de ne rien faire et de m'occuper de ma famille et de moi-même. J'ai pu être davantage présente pour ma fille et mon mari, nous nous sommes retrouvés, et cela m'a fait énormément de bien.

J'ai vécu en pleine conscience pendant 2 mois et demi, mais je n'ai pas pu trop méditer car j'étais très souvent avec du monde, c'était un peu compliqué, mais ce n'est pas grave, j'ai repris aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il est agréable de vivre en pleine conscience, vous ne pouvez pas imaginer à quel point!
Agréable de ne penser à rien, de ne pas être préoccupée, de ne pas ruminer, de ne pas ressentir un soupçon d'anxiété, de ne pas penser à demain, anticiper...C'était le bonheur!
J'ai profité de chaque moment, de chaque instant, sans penser au lendemain.
Je me suis sentie bien, épanouie et heureuse comme jamais. JUSTE BIEN. 

On peut être bien, comme on peut souffrir. Ce sont des états d'âme.
Mais sachez que lorsque vous n'allez pas bien, vous pouvez toujours aller mieux. Gardez espoir. Vraiment.
Aujourd'hui je suis guérie des phobies d'impulsion depuis plus de 2ans. Je suis encore anxieuse, mais je crois que c'est mon tempérament, alors je l'accepte, parfois bien, parfois un peu moins bien. C'est comme ça. 

Je vais publier des billets sur le programme de méditation de pleine conscience que j'ai suivi, afin de vous détailler les étapes à suivre pour celles et ceux qui veulent tester.
Bon courage à tous dans votre processus de guérison.




jeudi 19 juin 2014

Suite de l'expérience de la méditation de pleine conscience...un moment de bonheur intense

Mes rendez-vous hebdomadaires de méditation de pleine conscience continuent, et ce pour mon plus grand plaisir. Il me tarde tout le temps d'y aller car c'est vraiment un moment agréable dont je me délecte à chaque fois.
Mardi matin, j'ai vécu un super moment. Un moment de bonheur intense, de plénitude, voire même de grâce (pourtant je ne suis pas croyante!).

Nous avons commencé notre séance par un exercice : il fallait aller dehors et regarder les choses en pleine conscience. Il ne fallait pas juger les choses qu'on voyait, ni ce qu'on entendait ni ce qu'on sentait. Il ne fallait pas interpréter les choses ni faire de liens avec des souvenirs  que l'on avait... Il fallait regarder les choses telles qu'elles étaient, tout simplement. 

Il était 9h30, le soleil brillait, il faisait bon, c'était très agréable.
Je suis sortie et j'ai tout d'abord porté mon regard sur l'herbe. J'ai vu de nombreuses petites perles de rosée qui alourdissaient les brins et venaient comme un ornement les entourer. J'ai vu cet arbre aux feuilles grasses d'un vert très cru sur lesquelles la lumière se reflétait parfaitement. J'ai entendu ces oiseaux qui chantaient et parlaient entre eux. J'ai ensuite marché jusqu'à arriver à un petit potager. J'ai senti ces herbes aromatiques. J'ai pris entre mes doigts de la menthe et je l'ai portée à mon nez. J'avais l'impression que jamais je ne l'avais ressentie aussi intensément. J'ai fait la même chose avec du basilic et de la coriandre. Les odeurs étaient vives et douces, agréables.
J'ai observé avec une curiosité bienveillante ces grosses courges grossières où il y avait ces fleurs oranges distinguées qui les paraient. J'ai vu ensuite cette plante grimpante le long d'une maison et j'ai reconnu le jasmin avec ces belles fleurs blanches, j'en ai cueilli un brin qui était bien parfumé.

Au fur et à mesure de cette expérience, c'est comme si je découvrais mes cinq sens. C'est comme si je découvrais les choses, des choses que je connais pourtant. Mais ce mardi, je les voyais autrement. 
C'est ainsi que j'ai été submergée par une vague d'émotion intense, j'ai ressenti une chaleur qui s'est diffusée de ma poitrine jusqu'à mon visage et qui s'est ensuite transformée en larmes pour se déverser sur mes joues. J'étais émue. Émue par le beauté de ce que je voyais. Une beauté incroyable. C'était donc ça le bonheur.
Pour la première fois, j'avais l'impression qu'on m'ôtait le bandeau qui me rendait aveugle et que je recouvrais la vue, je ressentais ce bonheur, là, en moi.
J'ai alors compris que le  bonheur était en moi et qu'il suffisait de voir les choses sans rien attendre. Il suffit de se délecter des petits instants, des petites choses simples, rien de plus. Je vais essayer d'arrêter de penser à cet idéal de vie utopique que je me suis fixée et que je n'atteindrais jamais (et que je serais incapable de définir d'ailleurs). Il n'existe pas de toutes façons.
Il faut être là, maintenant.

L'expérience a duré 10minutes. C'était étrange et merveilleux. Bizarre et génial à la fois. Lorsque nous sommes revenus sur notre expérience après que le temps se soit écoulé, j'ai pleuré longtemps sans trop savoir pourquoi. J'ai pleuré de joie. Je ne comprenais pas trop ce qu'il m'arrivait.Je me sentais un peu cruche.

Puis, nous sommes revenus sur les exercices que nous avions pratiqués la semaine précédente.

 Nous avons ensuite réalisé une médiation assise de 35 minutes qui était basée sur la pleine conscience de la respiration et du corps dans l'espace (sentir le corps, les sensations, les contours, son poids sur le sol...). J'ai adoré cette méditation. Nous avons abordé le point d'ancrage de la respiration. Il est important car il permet de revenir dans l'instant présent. Il faut en effet choisir un endroit où vous sentez votre respiration. Pour moi, c'était les narines. Ce point d'ancrage peut néanmoins changer selon les médiations et le moment.
Puis, nous avons pratiqué une respiration consciente et enfin nous avons marché en pleine conscience (il fallait sentir le poids de notre corps sur le sol, le poids de nos pieds...).

Nous avons ensuite eu les exercices à faire pour la prochaine fois. 
- Il faut noter les évènements désagréables d'une journée : l'évènement en lui-même, si vous étiez conscient des sentiments désagréables durant ce moment, ce que vous avez ressenti dans votre corps durant l'expérience, quelles pensées ont accompagné cette situation, et quelles pensées vous viennent au moment où vous écrivez cela.
- Ensuite, il y a une méditation assise de 30 minutes à alterner un jour sur deux avec des exercices de yoga de pleine conscience. 
- Il faut faire les 3 minutes de respiration 3 fois par jour à des moments déterminés à l'avance et qui sont les mêmes chaque jour. Il s'agit de se demander quelle est votre expérience du moment (pensées, sentiments, sensations corporelles), puis de vous focaliser sur votre respiration en la regardant simplement sans essayer de la contrôler, et ensuite, élargier le champ de la conscience au delà de la respiration (expression faciale, perception du corps...).
- Faire une activité quotidienne en pleine conscience.

J'ai terminé cette séance par un entretien avec la psychologue qui anime ce groupe. Elle est revenue sur des tests que j'avais réalisés. Il s'avère que ce qui ressort beaucoup est mon abnégation et mon côté trop empathique (je vis plus pour les autres que pour moi et je fais passer les autres d'abord), je suis également perfectionniste (je le savais déjà), j'ai peur du rejet et de l'abandon, et je vois plutôt le verre à moitié vide qu'à moitié plein (côté pessimiste). Travailler là dessus me permettrait selon elle d’être moins anxieuse. Je vais essayer en thérapie individuelle.

Le chemin est long, mais j'ai pris le bon.

vendredi 13 juin 2014

Début de la pratique de la méditation de pleine conscience dans un programme mbct

Voilà deux semaines que j'ai commencé la méditation de pleine conscience dans un groupe de 5 patients (moi y compris) avec une psychologue qui fait de la tcc. Nous avons deux rendez-vous par semaine de 2 heures : un jour est consacré à la méditation, l'autre à la psycho éducation. 

Lors de la première séance, nous nous sommes présentés tour à tour. J'ai été très étonnée de la facilité avec laquelle j'arrivais à parler de mes soucis devant des inconnus, peut-être parce que, eux aussi ont leurs soucis et que personne n'est là pour juger l'autre. 
C'est très enrichissant d'être dans un tel groupe. 

La psychologue nous a invité ensuite à regarder des raisins secs, nous devions les sentir, les toucher, les regarder comme si nous regardions un objet que nous n'avions jamais vu. Il fallait en saisir l'éclat, la texture, les détails et après le goût. Nous avons ainsi, le temps d'un instant, focalisé notre attention sur un "pauvre" raisin sec. Nous l'avons fait en pleine conscience. 
Être en pleine conscience signifie être dans l'instant présent, en faisant attention à tous les détails, en étant ici et maintenant et pas dans le futur ou dans le passé. Être présent, savoir écouter, sentir, éprouver du plaisir, des émotions, sans les juger. Ne pas penser à des choses ou à d'autres, ne pas ruminer. 
Si des pensées négatives arrivent et que le monologue intérieur se met en marche, il suffit de ramener son esprit sur l'instant présent, et ce, quoi qu'il arrive. Il faut forcer ses pensées à se focaliser sur l'instant présent comme un va-et-vient.

Nous avons ensuite, fait un exercice, celui du body scan. Pendant une demi-heure, nous devions nous focaliser sur chaque partie de notre corps, des orteils à la tête. Il y avait  aussi un travail sur la respiration. Cet exercice est difficile car les pensées ont tendance à partir dans tous les sens. Mais il est vraiment intéressant (vous pouvez trouver des bandes sonores sur le net). 
Nous avons eu ensuite un livret avec les cours et les exercices.

 Ensuite, durant une semaine, nous avions des exercices à faire à la maison :
- Effectuer le body scan au moins 6jours sur 7 à l'aide d'un CD. Il fallait noter les sensations et émotions qui survenaient durant l'exercice.
- Manger un repas en pleine conscience.
- Réaliser une activité en pleine conscience : se doucher, se laver les dents, préparer le repas, laver la vaisselle....

Pour la psycho éducation, il s'agissait de théorie sur l'anxiété et sur la dépression avec un partage sur nos expériences individuelles (moi c'était sur les crises d'angoisse et attaques de panique). Les deux heures suivantes nous avons parlé avec un psychiatre des médicaments, de leurs fonctionnements.... C'était intéressant et cela m'a permis d'avoir moins de préjugés.

Lors de la deuxième séance de méditation nous avons évoqué nos expériences personnelles à la maison. Certains ont eu plus de mal que d'autres. Ce qui est revenu le plus souvent est sans doute, la difficulté à se concentrer (le fait de partir dans des pensées diverses) ainsi que la difficulté à libérer un peu de temps dans la journée pour méditer.
Pendant cette séance nous avons réaliser le body scan et nous avons appris la respiration de pleine conscience (10mn). Pour ce dernier exercice nous l'avons réalisé assis. Je le trouve plus facile et il me parle plus.

Nous avons également des devoirs à effectuer pour la fois d'après : 
- Faire le body scan (25mn) 6 jours sur 7.
- Faire la respiration de pleine conscience (10mn) 6 jours sur 7.
- Manger un repas en pleine conscience. 
- Continuer la première activité en pleine conscience et en choisir une supplémentaire. 
- Noter dans le livret un évènement agréable dans la journée vécu en pleine conscience (le chant d'un oiseau, un rayon de soleil, le sourire de son enfant) et dire les émotions ressenties, les sensations corporelles....

Pour le moment, je suis ravie de ce programme. J'arrive à trouver du temps pour méditer et je me réjouis à chaque fois de le faire. Je suis contente car c'est un moment pour moi, un moment agréable où je déconnecte, et même si ce n'est pas le but, cela me relaxe aussi. Le fait de partager son expérience en groupe est également enrichissante.
 
Attention, les résultats sont vraiment visibles après 8 semaines de pratique.  (parfois avant), il faut donc être très patient et tenace!
C'est comme le fait d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, on ne peut pas être doué du premier coup, il faut pratiquer encore et encore. La médiation se travaille, et il faut s'exercer tous les jours. 

Pour ma part, je suis très motivée alors je continue à fond!