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mardi 4 avril 2017

Nouvelles de 2017 : tout va bien!

Bonjour,

je prends trois minutes pour écrire quelques mots et vous donner quelques nouvelles, difficile de trouver du temps avec trois enfants....lorsque la journée de travail se termine c'est la deuxième journée de travail qui commence à la maison.

Depuis un an, c'est à dire depuis la naissance des jumelles, nous n'avons pas arrêté. Nous avons eu (et avons toujours) un rythme effréné, intense, où nous avons toujours l'impression de courir.... Nous n'avons peu voire pas de temps pour nous... enfin si,  le soir à partir de 22h...
Sans compter le sommeil.... inexistant, car nous n'avons pas dormi pendant un an car nos nuits ont été rythmées par 4 à 5 réveils nocturnes en moyenne.... Nous étions éreintés, exténués, nous tenions sur les nerfs, car oui, nerveusement c'était épuisant et très éprouvant. Mais nous y sommes arrivés, et avec brio! Et aujourd'hui elles dorment enfin! OUF!

Autant vous dire que je redoutais que ces fichues phobies reviennent car je sais pertinemment qu'avec la fatigue elles déboulent en force.... et bien non! Elles ont essayé quand même de m'envahir à quelques reprises, mais elles sont reparties aussi vite qu'elles étaient venues car je savais, je savais qu'elles n'avaient pas d'importance et qu'il fallait que je les laisse filer.

Si on leur laisse trop de place, elles s'installent durablement. 

Si on fait l'effort, oui car c'est un effort de les laisser passer et de ne pas y croire, alors on peut gagner. 

Il faut se donner les coups de pouce nécessaires à notre propre réussite. Il faut essayer coûte que coûte, il ne faut jamais se laisser abattre, il ne faut jamais être pessimiste ni fataliste. 

Alors oui de temps en temps, je suis fatiguée et irritable, parfois oppressée, mais c'est comme ça. C'est mon tempérament, je suis d'un naturel anxieux. Ca me saoule, parfois d'être comme ça, je dois bien vous l'avouer, mais je me suis résignée à force !

Dans ces cas là, il faut que je lève le pied et que je souffle, même si j'ai du mal à le faire car tout simplement. je n'ai pas le temps de le faire.

Pour cela, la respiration abdominale m'aide beaucoup. J'aimerais prendre le temps de méditer car cela me ferait beaucoup de bien de me poser mais c'est compliqué (pas de temps encore une fois). Je reprendrai sans doute plus tard car cela me manque.
Je pratique néanmoins la pleine conscience au quotidien, et ce, le plus souvent possible. Avec des enfants en bas âge il est facile d'être en pleine conscience car ils s'émerveillent de tout : une fleur, un morceau de nourriture, une texture différente... Les enfants sont en pleine conscience constamment et j'essaie de faire comme mes enfants, c'est à dire prendre le temps de regarder les choses telles qu'elles sont. Je regarde, je respire, je goûte... Et je me délecte de les voir ainsi avec leurs petits yeux écarquillés qui découvrent le monde. Il n'y a rien de plus beau.

Mes enfants et mon mari sont mon grand bonheur. J'en suis très fière et c'est ce qui me booste pour me dépasser chaque jour.

J'essaierai de revenir plus souvent et d'écrire des choses utiles. J'envisage un petit sondage afin de savoir quels sont les thèmes que vous aimeriez que j'aborde.
J'ai peut-être un projet de bouquin avec la psy sur les phobies.... A voir si ça peut vous intéresser.

Bonne continuation. (Je relirai demain pour les fautes...)





lundi 1 juin 2015

FICHE n°3 : S'exposer pour supprimer ses phobies d'impulsion, ne plus en avoir peur et ne plus être angoissé (exercices TCC exposition)

Lorsque vous faites une thérapie comportementale et cognitive (TCC), vous vous confrontez à vos peurs. Vous n'êtes pas passif lors des consultations, vous ne racontez pas tous vos malheurs à un psy qui ne dit rien... Bien au contraire!

Vous allez établir ce qui vous fait peur avec votre thérapeute, pour ensuite définir une stratégie d'exposition progressive à vos peurs.
Vous apprendrez les mécanismes de l'angoisse, les solutions pour la gérer, le principe de la TCC...
La TCC part du principe qu'il faut changer ses pensées pour diminuer son angoisse et supprimer ses peurs.

Ainsi par exemple, une situation va déclencher une pensée, qui elle-même va provoquer des sensations physiques d'angoisse, un certain comportement et d'autres pensées.
Ex : A la vue d'un couteau, vous pensez que vous pouvez faire du mal à quelqu'un.
Vous avez peur de ce que vous pourriez faire. Cela va générer de l'angoisse et vous allez donc tout faire pour ne plus être dans cette situation angoissante. 
Vous aurez tendance à éviter les couteaux. Mais en évitant ce qui vous fait peur, vous allez renforcer vos peurs.

ERREUR! IL NE FAUT JAMAIS FUIR.

Il faut se confronter à ce qui vous fait peur. Il faut s'exposer pour se désensibiliser.

Pour cela :
- Définissez quelles sont les situations qui vont déclencher des pensées angoissantes.
- Numérotez-les : de la plus angoissante à la moins angoissante.
- Confrontez-vous progressivement. Tout d'abord, choisissez la situation qui vous angoisse le moins : ex, tenir un couteau à côté d'un proche. Il faut répéter cette situation tous les jours en faisant un tableau d'auto-observation afin de constater une évolution (http://mestocsetmoi.blogspot.com/2015/05/fiche-n2-cerner-ses-phobies-dimpulsion.html )

==> Plus vous allez vous exposer, plus votre angoisse va diminuer, pour finir par disparaître. Vous allez vous réhabituer à effecteur des gestes "normaux".

Vous allez vous dire : "Tiens, ok ça me fait peur, mais c'est débile, jamais je ne pourrais faire une chose pareille. Avant que mes phobies arrivent je ne me posais pas de telles questions. C'est bête. Ce sont juste des pensées."
Au début, l'angoisse sera peut-être à 6/10, puis elle diminuera de jour en jour.


==> Le but est de changer vos pensées farfelues par des pensées remplies de bon-sens. Il s'agit de critiquer vos pensées irrationnelles, de les décortiquer pour ensuite les remplacer par des pensées plus adaptées et cohérentes. C'est ce qu'on appelle la restructuration cognitive.

Il faut y aller étape par étape.
L'idéal étant bien sûr d'être accompagné par un thérapeute spécialisé dans les TCC.
Attention, les TCC étant très en vogue, il faut vérifier si le psy a un diplôme universitaire justifiant une formation en TCC ou s'il fait partie de l'AFTCC : http://www.aftcc.org/carte_membres .

La semaine d'après, si vous êtes à l'aise avec cette situation vous pourrez vous confronter à une autre situation. Le but étant de réaliser les choses de manière progressive.


Cela fonctionne très bien.
==> J'ai mis 2 ou 3 mois pour ne plus être angoissée face aux couteaux, stylos, ciseaux... Je n'avais même plus la pensée que dans cette situation j'aurais dû être angoissée.
Oui, car après on se dit : "Tiens d'habitude ça m'aurait fait peur....". Et puis après, les choses redeviennent naturelles et on y pense même plus. Tout rentre dans l'ordre. Parfois, on a des pensées comme tout le monde, mais elles passent. Je ne m'arrête plus dessus comme avant.

Le cerveau a une grande plasticité : vous pouvez apprendre toute votre vie et changer vos schémas de pensées.
Votre cerveau s'est adapté face à une situation qui vous faisait peur alors qu'il n'y avait pas de danger, seulement, il a pris un chemin qui n'était pas le bon et a mal interprété un signal de danger.
Vous pouvez changer ce chemin et faire repartir votre cerveau sur la bonne voie, grâce à ces exercices concrets. Vous allez lui réapprendre à fonctionner de façon adaptée.
Tout le monde en est capable. Il s'agit d'être patient.

Je posais souvent des questions à ma psy du style :" Il faut combien de temps pour que ça marche? Et après ça dure? On peut en guérir? Il y a des rechutes? On souffre de cela à vie? "

Soyez patient. Tout va rentrer dans l'ordre.

Arrêtez de vous poser des milliards de questions qui ne servent à rien hormis vous polluer l'esprit. Faites vous confiance.
Je pensais que cela serait incurable, que je n'en finirais jamais, que ma vie future serait horrible. Et puis...


Dites-vous toutefois, que les situations de stress, de surmenage et de fatigue sont la porte ouverte à des rechutes. Soyez en conscient. Vous pouvez rechuter.
C'est pour cela qu'il est important de garder des traces de votre cheminement, surtout lorsque vous allez bien. Écrivez quand vous allez bien et moins bien, gardez vos tableaux d'auto-observation. Comme ça, quand vous aurez un coup de mou, cela vous redonnera du courage et vous prendrez plus de recul. Quand les phobies reviennent, on a tendance à être désespéré car on se croyait guéri. On se laisse submerger et parfois engloutir. C'est pour cela, qu'il faut garder des traces lorsque vous allez bien et ne pas avoir peur des rechutes. Ayez un mode de vie sain et méditez!

vendredi 23 mai 2014

L'auto-observation des pensées en tcc : tableau d'analyse pour savoir et comprendre ce qui vous tourmente afin de pouvoir y faire face

Aujourd'hui mes pensées m'ont laissée tranquille, à peu près. Je n'ai pas été angoissée et je n'ai pas été au sport car j'ai la crève (foutu temps!).

Je refais un depuis mardi dernier un tableau d'auto-observation afin d'analyser mes pensées pour bien les cibler, car les thèmes évoluent. Nous avons défini les colonnes avec la psy, nous avons ainsi :

- le contexte qui déclenche,
- les pensées obsessionnelles (le monologue intérieur = ce que je me dis) et le pourcentage de croyance face à ses pensées (j'y crois à 10% ou à 80%)
- les conséquences,
- mon comportement = ce que je fais, 
- mes sensations physiques = ce que je ressens, 
- mon niveau d'anxiété de 0 à 10, 
- les pensées alternatives = ce que je devrais me dire, ce qui est rationnel de penser et le pourcentage de croyance de ces pensées alternatives.

Cette auto-observation m'a toujours été utile car j'ai pu comprendre ce qui déclenchait mes angoisses, mes pensées, ce que je me disais dans ces moments là. Ce tableau sert de base lors de nos entrevues car nous essayons de faire de la restructuration cognitive : en gros il s'agit de tordre le cou à mes pensées irrationnelles, de les détruire pour les remplacer par des pensées cohérentes, adaptées.

Ce tableau doit être rempli au maximum deux heures après la situation qui a généré de l'angoisse. J'ai un petit calepin, c'est plus pratique. 

Aujourd'hui, je me suis rendue compte que j'étais focalisée encore sur mes sensations physiques : "si je ressens ça, ça veut dire que l'angoisse va revenir, et ça va recommencer blabla...." et sur ma peur d'oublier, de perdre le fil de mes pensées et de ne pas arriver à parler (à la boulangerie, lorsque je faisais la queue, c'est ce que je me suis dit).
Ce soir j'ai su mon affectation....et je me suis dit :"et si je n'y arrivais pas l'année prochaine", "et si j'étais trop stressée"et si j'avais trop de tocs, je ne pourrais plus travailler"...

Je me fais mon film. Un film débile. Pensées stériles. Ouf, elles sont parties, je les ai laissées glisser.
C'est affreux ce moulin à vent, cela ne sert à rien à par brasser de l'air et vous emmerder profondément la vie. 
Le plus difficile est la lucidité. La terrible lucidité que l'on a sur nous-même. On sait que tout est faux mais on continue d'y croire. Pourquoi? Je trouve ça terrible. Je me le demande tout le temps. Pourquoi croire à des choses irrationnelles, stupides qui vous détruisent? Pourquoi donc? C'est du sadisme non? C'est d'une extrême violence, une violence envers soi-même. On se cause tout cela. On est notre propre bourreau. C'est inhumain.


Livres utiles sur les tocs, phobies d'impulsion et attaques de panique (Bibliographie pratique)

Pour connaître ce dont on souffre, il faut évidemment beaucoup lire pour comprendre. Certains livres m'ont été utiles, je tenais donc à vous les faire partager :

- Christophe André (psychiatre), Psychologie de la peur : craintes, angoisses et phobies.
C'est une approche générale sur les différentes peurs et les mécanismes de celles-ci. Il écrit de manière naturelle et normale, de manière sympathique. Il parle très peu des phobies d'impulsion (1page ou 2).

- Franck Peyré (psychiatre), Faire face aux paniques : comment vaincre les crises et l'agoraphobie.
Ce livre propose des solutions pratiques et des exercices concrets. Il a été pour moi un complément utile à  la TCC. Il explique bien les mécaniques de la peur, de l'angoisse, l'hyperventilation, les techniques utilisées en TCC : l'exposition, la respiration abdominale. Il évoque aussi les évitements qui renforcent les peurs.

- Jean-Luc Emery (psychiatre), Surmontez vos peurs : vaincre le trouble panique et l'agoraphobie.
Il s'agit du même style de bouquin que le précédent avec des exercices concrets et pratiques. Il vient compléter le précédent. L'approche est différente mais intéressante.

Pour les tocs sans rituels ni compulsions et phobies d'impulsion, trois bouquins sont intéressants :

- Franck Lamagnère (psychiatre), Toc ou pas toc? Reconnaître un trouble obsessionnel compulsif et le guérir. Le seul et je dis bien le seul livre qui aborde les tocs de pensées, phobies d'impulsion avec des exemples concrets de patients qui en souffraient. Il s'agit du meilleur livre que j'ai lu sur les tocs. J'ai écrit un article dessus : https://mestocsetmoi.blogspot.com/2018/04/pensees-obsessionnelles-ruminations.htm
- Alain Sauteraud (psychiatre), Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un toc. Enfin un livre qui parle des pensées obsessionnelles ou ruminations mentales, des tocs sans compulsions ou rituels. Il évoque le principe de la TCC et surtout, il y a des exemples concrets, des histoires réelles avec ses patients qui ont suivi une TCC. Pour les phobies d'impulsion, il parle d'une maman qui ne pouvait plus rester seule avec sa fille et qui est désormais guérie. Livre très parlant et accessible.

- Franck Lamagnère (psychiatre), Manies, peurs et idées fixes.
Ce livre m'a été prêté par la psy car il n'est plus édité (dommage). L'auteur évoque les mécanismes de la peur et des angoisses, et parle de ses patients qui souffraient de différents tocs et qui ont suivi une tcc avec lui. Les exemples sont précis et on s'y retrouve dedans. Ce livre est très parlant et accessible.