Affichage des articles dont le libellé est guérir tocs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est guérir tocs. Afficher tous les articles

vendredi 6 décembre 2019

Témoignage de guérison de Benjamin, 41 ans, papa de 2 enfants

Je m’appelle Benjamin, j’ai  41 ans, je suis marié et père de 2 enfants.
En Octobre 2018, je suis parti pour 3 semaines de vacances  en Californie, en Famille. Il était prévu de faire une sorte de Road trip entre Los Angeles, Las Vegas et le Grand Canyon.
Lors du trajet entre Las Vegas et le Grand Canyon, alors qu’il faisait nuit et que j’étais  assez stressé de rouler dans le désert, dans un noir quasi-total, j’ai commencé à avoir une pensée complètement loufoque : faire une embardée avec la voiture. J’en étais même à regarder mon bras en me disant « mais qu’est-ce qu’il se passe, tu vas le faire !!! ». Un truc totalement effrayant ! J’en avais une boule énorme dans le ventre tellement ça m’avait terrorisé.
Les nuits suivantes, commencèrent des crises d’angoisses très violentes car j’étais terrifié à l’idée de faire du mal à ma femme et à mes enfants. Je réussis tant bien que mal à terminer mes vacances mais ce fut le début d’un véritable calvaire. Toutes ces idées et pensées sombres ne me lâchaient plus. J’étais terrifié et totalement perdu.    
En allant sur internet, j’ai trouvé ce qui m’arrivait car tout correspondait à des « Phobies d’impulsions ».
Dans ma tête toutes les idées les plus saugrenues se sont enchaînées : « Tu es un schizophrène, tu es possédé par le diable, tu vas finir totalement maboul ! On va te retirer tes enfants …Etc ». 
Il faut  savoir que j’ai une relation (comme beaucoup de parents j’imagine) très fusionnelle avec mes enfants, donc la simple pensée de leur faire du mal me terrifiait et me faisait entrer dans un état horrible. J’avais peur de moi-meme et de ce que j’aurais pu faire. 
Entre fin Octobre et début janvier, ma vie a été un véritable calvaire, surement le pire moment de toute ma vie !
Heureusement, je suis tombé sur le blog « Mes tocs et moi » et l’idée de consulter rapidement m’a tout de suite paru être une nécessité. Et ça l’est, IL FAUT ALLER CONSULTER ! RAPIDEMENT !
Après un premier essai avec une psychologue à côté de chez moi (qui ne faisait pas de TCC), j’ai contacté la personne du blog afin d’avoir un contact sérieux de psychiatre qui connait les « Phobies d’impulsions ». Elle me répondit rapidement et me donna les coordonnées de sa psychiatre qui me prit aussi rapidement. 
Dès les premières phobies d’impulsions, j’avais décidé de ne rien cacher à mon épouse et je lui ai tout raconté. J’ai donc fait de même avec la Psychiatre
Ma principale et énorme inquiétude était la peur de devenir  totalement fou, je pensais que ce que je vivais n’était en fait que le début d’un processus m’emmenant vers la folie totale ! Cette idée était vraiment une terreur absolue, j’en avais des boules au ventre à longueur de temps !
La psy me rassura assez rapidement et se fut un réel soulagement. Vu mon état émotionnel, elle décida de me mettre sous antidépresseurs durant un an afin de faire redescendre mes émotions. Il est clair que j’étais totalement dans le brouillard et totalement perdu par ce qui se passait dans ma tête.
Durant l’année 2019, je suis allé la voir toutes les 2 semaines, puis tous les mois, tous les 2 mois, et enfin tous les 3 mois et durant cette année les choses se sont remises progressivement. Avec l’aide de la TCC, j’allais chaque séance de mieux en mieux. Les pensées obsessionnelles, les phobies d’impulsions venaient toujours mais à partir du moment où on change la manière de les « recevoir », tout change !
Aujourd’hui, je suis vraiment vraiment mieux, j’ai toujours l’appréhension que cela revienne, et je pense que cela mettra du temps à partir (l’appréhension) mais j’avance toujours positivement depuis un an. Il faut faire preuve de patience, ne pas hésiter à en parler à vos proches car moi je l’ai fait et aucune, je dis bien aucune personne, à qui j’en ai parlé n’a eu de jugement négatif ou de réaction négative. Ils m’ont tous soutenu dans cette épreuve, chacun à leur manière et cela m’a fait énormément de bien !
Autre chose, les blogs positifs comme « Mes tocs et moi » sont rares et le reste de ce que vous trouvez sur les forums et autres sites internet est anxiogène, ÉVITEZ LES !!! Évitez internet! 
La chose la plus importante est de consulter un psy qui fait de la TCC. La personne qui sera en face de vous vous rassurera et vous fera évoluer dans le bon sens. N’hésitez pas, et ALLEZ CONSULTER !!
Merci de m’avoir lu. 
Benjamin. 

dimanche 29 avril 2018

UN LIVRE QUI VA VOUS FAIRE DU BIEN ET VOUS FAIRE ARRETER DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE

Bonjour à tous,

cela fait un moment que je voulais vous parler du livre du Dr Franck Lamagnère qui a su mettre des mots justes sur certains maux dont souffrent ceux qui ont des tocs de pensées (pensées obsessionnelles, phobies d'impulsion, trouble anxieux....). 

Il s'agit lui livre Toc ou pas Toc? qui est publié chez Odile Jacob. C'est le seul livre (à ma connaissance) qui parle véritablement des ruminations ou pensées obsessionnelles, et surtout des phobies d'impulsion. 

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce bouquin ce sont les nombreux exemples concrets de patients qui ont tous des tocs vraiment différents dans lesquels chacun peut se retrouver (ou non). Il permet vraiment de se déculpabiliser et de se dire "punaise je suis normal(e)" en fait!
Je l'ai emprunté à la bibliothèque, mais je vais finalement l'acheter car il est vraiment bien. 

Ce bouquin se divise en 3 parties : 


- description des tocs (thèmes religieux, moraux, superstitieux c'est dans cet item où l'on va retrouver les phobies d'impulsion/ thèmes de contamination et de pureté/ thèmes de précision, d'ordre, de symétrie/ thèmes de protection à l'égard des dangers, catastrophes /thèmes des tocs inclassables); 


- Mieux comprendre et connaître la maladie (Aux origines du toc/ toc ou pas toc comment faire la différence? / sensations ou impressions intrusives tocquiennes/ à propos du doute obsessionnel 


- Combattre les tocs (TCC, traitements médicamenteux, ...). 


Je l'ai lu de part en part et je souhaitais vous faire partager quelques extraits qui je pense vous feront le plus grand bien. 


- "Les patients qui souffrent de cette maladie craignent à tort que les pensées, les images ou craintes affreuses qui les assiègent dévoilent quelque chose les concernant, de l'ordre de l'inconscient, de leur vraie nature. Alors qu'en fait, ils ont ces pensées, ces images, ces craintes uniquement du fait d'un dysfonctionnement cérébral réversible, en rapport avec le logiciel toc (...). " 

==> Bonne nouvelle, c'est juste votre cerveau qui déconne, et qui plus est ça se soigne et ça se modifie. OUF! 

- "Un psychiatre, Stanley Rachman, a clairement expliqué que ce ne sont pas tant les pensées intrusives surgissant involontairement dans l'esprit du patient qui posent problème mais la lecture, l'interprétation erronée qui en est faite : "je suis fou", "je suis mauvais", "je suis dangereux". Telle personne est hantée par l'impression qu'elle va donner un coup de couteau à son conjoint qu'elle adore. Elle se pense folle, mauvaise ou dangereuse. Telle autre est assiégée par des images blasphématoires ou sexuelles. Telle autre se sent obligée de faire des gestes pour éviter un malheur : elle se croit folle. 

Savoir qu'il n'est est rien, que ces idées, ces images, ces impulsions, ces insultes, ces obligations ne signifient absolument rien concernant la "vraie nature" de la personne qui en fait l'expérience, hormis le simple fait qu'elle a un toc, est un vrai soulagement. 
Apprendre qu'elle n'est en rien responsable de ces phénomènes psychiques involontaires est une libération. 
(...) Quelle délivrance pour ces patients d'apprendre que toutes ces pensées involontaires, qu'ils voudraient ne pas avoir, ne sont que la résultante d'un dysfonctionnement. Certes, elles proviennent bien de leur cerveau, mais elles ne sont pas les leurs, on dit qu'elles sont égodystoniques, c'est à dire contraires au sytème de pensée de la personne". (Il évoque ensuite pour exemple un gendarme qui avait peur d'étrangler ses enfants). 

==> Ce passage est extrêmement bien écrit. Il décrit de façon très juste, la manière de pensée des gens qui ont des tocs. Pour ma part, lorsque j'ai commencé à avoir des phobies d'impulsion je pensais sincèrement être folle, dangereuse, et même schizophrène.... Et puis, la psychiatre m'a expliqué qu'il s'agissait seulement de tocs... et là, c'est comme si la chape qui pesait sur mes épaules s'écroulait et tombait d'un seul coup. Une vraie délivrance! J'étais soulagée, je ne faisais que pleurer car ma culpabilité s'envolait avec mes larmes qui coulaient. 


A RETENIR : 

- CES PENSEES NE SONT PAS LES VOTRES ET NE VOUS APPARTIENNENT PAS. 
- CES PENSEES SONT INVOLONTAIRES ET NE SIGNIFIENT RIEN. 
- VOUS ETES NORMAL(E). VOUS AVEZ JUSTE DES TOCS. 
- C'EST L'INTERPRETATION DE VOS PENSEES QUI GENERE DES ANGOISSES ET LE FAIT QUE VOS PENSEES REVIENNENT. 
- IL S'AGIT DE VOTRE CERVEAU QUI DYSFONCTIONNE INVOLONTAIREMENT. 


EN SOMME  : ARRETEZ DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE, CE N'EST PAS DE VOTRE FAUTE. 


- Voici ce qu'il dit au sujet des phobies d'impulsion :" Dans ce type de toc, le patient a l'impression qu'il va faire quelque chose qu"il ne voudrait pas faire. Souvent, la maladie va encore plus loin (c'est la maladie du doute), lui donnant le sentiment tocquien qu'il en a envie. Dans certains cas, la maladie peut assai le faire redouter de l'avoir réalisé. Ces patients pensent être fous et ont souvent terriblement peur d'en parler. 
Ils ont peur de se faire du mal, de se trancher la gorge, de se jeter par la fenêtre ou sous le métro, de mettre leur langue dans les prises de courant. Surtout, ils ont peur de faire mal aux autres (peur de taper, d'étouffer, d'étrangler, de donner des coups de couteau) et parfois peur de l'avoir fait (maladie du doute). Ils ont aussi peur d'avoir eu des relations homosexuelles, d'avoir ou d'avoir eu des relations sexuelles avec des enfants, des animaux, de violer ou d'avoir violé, de s'exhiber ou de l'avoir fait, ou encore de laisser échapper des obscénités ou des insultes."


jeudi 2 avril 2015

Ne pas avoir peur des rechutes, elles peuvent arriver et ne sont pas graves

Les anxieux redoutent. Ils redoutent ce qui pourrait arriver de pire, établissent des scénarios dignes des plus grands films hollywoodiens, et se rendent compte (la plupart du temps), que ce qu'ils avaient imaginé n'arrivera jamais...et n'arrive jamais.

Mais entre le laps de temps où ils vont imaginé le pire et le moment où ils vont se rendre compte de l'absurdité de ce qu'ils avaient envisagé, ils vont se pourrir l'existence. Pour rien. 
C'est mon cas.

J'ai toujours eu beaucoup d'imagination : lorsque que j'écris, lorsque je pense, lorsque je rêve... Pratique et chouette me direz-vous car cela permet de s'évader, de se créer un petit monde à soi, un monde idéal et accueillant, mais parfois cette imagination va trop loin et déborde.
Elle va générer des angoisses inutiles.

Je vous parle de ça car récemment, j'ai eu très peur du BURN-OUT.

C'était mon obsession du moment.

Il faut dire que je traversais une période où j'ai passé mon temps à travailler, soirs et week-end y compris (comme quoi, les profs travaillent pour de vrai, enfin, certains...).
Je n'avais pas de temps libre, je ne m'accordais que quelques moments pour avaler un repas et prendre ma douche. Pas le temps pour ma famille, mes amis et moi-même. Plus de sport (inenvisageable pour moi d'habitude).
Et puis, un jour, une collègue me sort :"Fais gaffe, à force de travailler tu vas faire un burn-out!".
Je pense, avec du recul, que c'était une phrase largement teintée d'ironie et qu'elle se fichait de moi gentiment.
Mais, mon imagination et mes pensées n'ont pas compris la plaisanterie.

La machine à tourner dans le vide s'est remise en marche, il n'a pas fallu trop de temps d'ailleurs pour la remettre en route. J'ai eu droit à une semaine de pensées obsessionnelles :
"Et si c'était vrai? Je travaille trop, je suis fatiguée, ma fille ne dort pas la nuit...Peut-être que ça peut arriver sans que je m'en rende compte? Peut-être que je peux faire un burn-out? Mais ça peut arriver souvent vu que je travaille beaucoup? Peut-être que je n'ai pas choisi le bon métier?....BLABLABLA"

J'étais tellement crevée et obsédée par le fait que je n'arrivais pas à tout faire dans les temps, que je me suis mise une grosse pression toute seule. C'est sans doute à cause de mon perfectionnisme.

J'ai eu deux trois pics d'angoisse, pas trop méchants (hyperventilation), mais je n'ai pas compris pourquoi, car il n'y avait aucune situation angoissante. Je pense seulement que j'étais trop tendue et que je n'arrivais pas à décompresser.

Sur le moment je me suis dit : "Ça y est ça recommence, tu vas être angoissée, tu ne t'en sortiras jamais,  ce n'est pas possible, ce n'est pas une vie...Je pensais être guérie, mais je ne le suis pas..." Bref encore un long monologue intérieur stérile.

Et puis, au bout d'une semaine, j'ai réussi à prendre du recul, et je me suis dit :"Ce n'est pas grave si tes élèves n'ont pas les copies dans les temps, ce n'est pas grave si tes cours ne sont pas parfaits... Et ce n'est pas normal de consacrer plus de temps à ton travail plutôt qu'à ta famille... Non, ça ne l'est pas....Il ne faut pas les oublier, il ne faut pas t'oublier....Tu as pris un mauvais chemin, tu as réagi de façon inadéquate, mais tu peux changer le cours des choses, souffle et ça ira mieux. Pose toi, prends le temps de faire les choses, et fais-les les unes après les autres".

Et puis, c'est passé, tout est rentré dans l'ordre.


==> Je sais que ça passe, tout le temps. Je sais qu'au pire ça peut durer quelques jours, que ce n'est pas grave. Je sais qu'on est pas à l'abri d'une rechute et qu'il ne faut pas en avoir peur.
Les rechutes sont justes des petits signaux d'alerte, les signaux qu'il faut s'arrêter et souffler.


Ce que je sais maintenant, c'est qu'il faut prendre le temps, le temps de faire les choses, les unes après les autres, prendre le temps de se poser, prendre soin de soi et des autres.
N'ayez pas peur des rechutes. Je sais que sur le moment il est difficile de se raisonner, mais essayer d'y croire. Ça passe toujours.
Je pense qu'il faut écrire dans ces moments là pour remettre en cause ses pensées futiles. Sur le papier, elles deviennent souvent absurdes et le fait de les écrire, c'est aussi un moyen de s'en détacher et de les analyser avec du recul.
Faites-vous confiance. L'imagination a ses limites... 



vendredi 13 février 2015

Plan d'action utilisé en TCC pour éviter de ruminer et retrouver du plaisir

Le problème lorsqu'on a des angoisses c'est qu'on reste focalisé dessus. 
Elles deviennent obsessionnelles.
On est donc par conséquent  focalisé sur soi. 
On oublie le reste,  on oublie les autres, on s'oublie soi-même et on oublie de se faire plaisir. 
On vit "angoisses", on pense "angoisses", on est "angoisses".
On se replie sur soi.
C'est terrible. Et c'est surtout un cercle vicieux qui vous empêche de sortir la tête de l'eau.

C'est comme si vous étiez dans un bocal hermétique, dans une bulle sans pouvoir rien faire. Toujours perdu(e) dans vos pensées...déconnecté(e) de la réalité...Tout en ayant bien conscience de tout cela... Ce qui est d'autant plus agaçant....
Pour reprendre contact avec les autres et avec vous-même, il y a un plan d'action que j'ai réalisé lors de ma TCC, que vous pouvez mettre en place, afin que les choses bougent.
Il faut que vous preniez conscience que vous êtes immobile, figé(e), perdu(e) dans le temps.
Comme si vous étiez spectateur de votre vie.
Devenez acteur!

==> PLAN D'ACTION : Prenez une feuille. Faites deux colonnes : une dans laquelle vous allez noter les activités que vous faites ou faisiez avec plaisir, une autre dans laquelle vous allez notez les activités qui vous donnent ou vous donnaient une sensation de maîtrise.

- Pour les activités qui me donnent ou me donnaient du plaisir j'avais noté :  
prendre un bain, lire un livre, faire la cuisine, chercher des recettes sur internet, écouter de la musique, faire les magasins, prendre soin de soi (manucure, coiffeur, masque et gommage...), écrire, faire les courses, aller à la bibliothèque, marcher dans la nature, méditer....

- Pour les activités qui me donnent ou me donnaient une sensation de maîtrise j'avais noté : ranger mes papiers, faire le ménage, nettoyer la voiture, ranger mes placards, trier mes photos, m'épiler...

Lorsque j'ai réalisé cette feuille, je me suis rendue compte, que je ne faisais plus de nombreuses  activités qui me donnaient du plaisir... 
Etait-ce par flemme?
Par manque d'envie?
Parce que j'étais trop focalisée sur mes angoisses?

Selon la psy, je devais réaliser au moins deux activités de plaisir et une activité de maitrise par jour. En faisant cela, je devais arrêter de focaliser mes pensées sur mes angoisses, retrouver le gout de faire des choses, le plaisir. C'est en déclenchant le plaisir que le cercle vicieux des angoisses pourrait être rompu. 

J'ai donc repris la cuisine, la pâtisserie. Au début, ça me saoulait pas mal, et puis j'ai pris le temps, je me suis posée, et j'ai fini par me retrouver. Retrouver le goût de faire. Le goût d'être là, de profiter. Mes pensées se sont envolées petit à petit...et j'ai eu à nouveau envie de faire plein de choses.

Ce plan d'action m'a vraiment prendre conscience que je passais à côté de plein de choses que j'aimais faire auparavant : les boutiques (j'avais arrêté car trop de monde), la cuisine (par flemme), prendre soin de moi (pas le temps....soi disant).... 

En faisant des choses qu'on aime on oublie de penser et on se fait du bien.... Essayez, ça ne coute rien. Soyez sincère avec vous-même.

Courage, une vie sans angoisses, c'est possible! 


jeudi 19 juin 2014

Suite de l'expérience de la méditation de pleine conscience...un moment de bonheur intense

Mes rendez-vous hebdomadaires de méditation de pleine conscience continuent, et ce pour mon plus grand plaisir. Il me tarde tout le temps d'y aller car c'est vraiment un moment agréable dont je me délecte à chaque fois.
Mardi matin, j'ai vécu un super moment. Un moment de bonheur intense, de plénitude, voire même de grâce (pourtant je ne suis pas croyante!).

Nous avons commencé notre séance par un exercice : il fallait aller dehors et regarder les choses en pleine conscience. Il ne fallait pas juger les choses qu'on voyait, ni ce qu'on entendait ni ce qu'on sentait. Il ne fallait pas interpréter les choses ni faire de liens avec des souvenirs  que l'on avait... Il fallait regarder les choses telles qu'elles étaient, tout simplement. 

Il était 9h30, le soleil brillait, il faisait bon, c'était très agréable.
Je suis sortie et j'ai tout d'abord porté mon regard sur l'herbe. J'ai vu de nombreuses petites perles de rosée qui alourdissaient les brins et venaient comme un ornement les entourer. J'ai vu cet arbre aux feuilles grasses d'un vert très cru sur lesquelles la lumière se reflétait parfaitement. J'ai entendu ces oiseaux qui chantaient et parlaient entre eux. J'ai ensuite marché jusqu'à arriver à un petit potager. J'ai senti ces herbes aromatiques. J'ai pris entre mes doigts de la menthe et je l'ai portée à mon nez. J'avais l'impression que jamais je ne l'avais ressentie aussi intensément. J'ai fait la même chose avec du basilic et de la coriandre. Les odeurs étaient vives et douces, agréables.
J'ai observé avec une curiosité bienveillante ces grosses courges grossières où il y avait ces fleurs oranges distinguées qui les paraient. J'ai vu ensuite cette plante grimpante le long d'une maison et j'ai reconnu le jasmin avec ces belles fleurs blanches, j'en ai cueilli un brin qui était bien parfumé.

Au fur et à mesure de cette expérience, c'est comme si je découvrais mes cinq sens. C'est comme si je découvrais les choses, des choses que je connais pourtant. Mais ce mardi, je les voyais autrement. 
C'est ainsi que j'ai été submergée par une vague d'émotion intense, j'ai ressenti une chaleur qui s'est diffusée de ma poitrine jusqu'à mon visage et qui s'est ensuite transformée en larmes pour se déverser sur mes joues. J'étais émue. Émue par le beauté de ce que je voyais. Une beauté incroyable. C'était donc ça le bonheur.
Pour la première fois, j'avais l'impression qu'on m'ôtait le bandeau qui me rendait aveugle et que je recouvrais la vue, je ressentais ce bonheur, là, en moi.
J'ai alors compris que le  bonheur était en moi et qu'il suffisait de voir les choses sans rien attendre. Il suffit de se délecter des petits instants, des petites choses simples, rien de plus. Je vais essayer d'arrêter de penser à cet idéal de vie utopique que je me suis fixée et que je n'atteindrais jamais (et que je serais incapable de définir d'ailleurs). Il n'existe pas de toutes façons.
Il faut être là, maintenant.

L'expérience a duré 10minutes. C'était étrange et merveilleux. Bizarre et génial à la fois. Lorsque nous sommes revenus sur notre expérience après que le temps se soit écoulé, j'ai pleuré longtemps sans trop savoir pourquoi. J'ai pleuré de joie. Je ne comprenais pas trop ce qu'il m'arrivait.Je me sentais un peu cruche.

Puis, nous sommes revenus sur les exercices que nous avions pratiqués la semaine précédente.

 Nous avons ensuite réalisé une médiation assise de 35 minutes qui était basée sur la pleine conscience de la respiration et du corps dans l'espace (sentir le corps, les sensations, les contours, son poids sur le sol...). J'ai adoré cette méditation. Nous avons abordé le point d'ancrage de la respiration. Il est important car il permet de revenir dans l'instant présent. Il faut en effet choisir un endroit où vous sentez votre respiration. Pour moi, c'était les narines. Ce point d'ancrage peut néanmoins changer selon les médiations et le moment.
Puis, nous avons pratiqué une respiration consciente et enfin nous avons marché en pleine conscience (il fallait sentir le poids de notre corps sur le sol, le poids de nos pieds...).

Nous avons ensuite eu les exercices à faire pour la prochaine fois. 
- Il faut noter les évènements désagréables d'une journée : l'évènement en lui-même, si vous étiez conscient des sentiments désagréables durant ce moment, ce que vous avez ressenti dans votre corps durant l'expérience, quelles pensées ont accompagné cette situation, et quelles pensées vous viennent au moment où vous écrivez cela.
- Ensuite, il y a une méditation assise de 30 minutes à alterner un jour sur deux avec des exercices de yoga de pleine conscience. 
- Il faut faire les 3 minutes de respiration 3 fois par jour à des moments déterminés à l'avance et qui sont les mêmes chaque jour. Il s'agit de se demander quelle est votre expérience du moment (pensées, sentiments, sensations corporelles), puis de vous focaliser sur votre respiration en la regardant simplement sans essayer de la contrôler, et ensuite, élargier le champ de la conscience au delà de la respiration (expression faciale, perception du corps...).
- Faire une activité quotidienne en pleine conscience.

J'ai terminé cette séance par un entretien avec la psychologue qui anime ce groupe. Elle est revenue sur des tests que j'avais réalisés. Il s'avère que ce qui ressort beaucoup est mon abnégation et mon côté trop empathique (je vis plus pour les autres que pour moi et je fais passer les autres d'abord), je suis également perfectionniste (je le savais déjà), j'ai peur du rejet et de l'abandon, et je vois plutôt le verre à moitié vide qu'à moitié plein (côté pessimiste). Travailler là dessus me permettrait selon elle d’être moins anxieuse. Je vais essayer en thérapie individuelle.

Le chemin est long, mais j'ai pris le bon.

vendredi 23 mai 2014

Guérir des tocs, phobies d'impulsion, attaques de panique solutions pour s'en sortir

J'ai cherché pendant des heures, des jours, des solutions pour vaincre mes tocs, pour les combattre. Je cherchais des témoignages de guérison, des astuces qui pouvaient aider, souvent en vain. Comme le dit ma psy : "Les gens écrivent quand ils vont mal, mais pas quand ils vont bien". Ce n'est pas faux.

Je vais essayer de vous livrer ce qui a marché pour moi, même si des rechutes s'opèrent de temps à autre. Cela ne voudra pas dire que cela marchera pour vous, néanmoins, cela peut vous être utile. Je n'ai jamais voulu, par choix, prendre de médicaments. J'ai choisi des solutions alternatives.
Pour moi (et pour ma psy), tant que j'arrive à mener une vie normale et que mes tocs ne m'empêchent pas de faire des choses, je n'en ai pas besoin. S'il s'avère qu'un jour ce n'est plus le cas, j'envisagerai sans doute les choses autrement.
Je pense (et ce n'est que mon avis) que les médicaments sont le dernier recours quand vous n'en pouvez plus. Mais tant que vous êtes capables d'endurer, de surmonter vos peurs, il faut essayer ainsi. Si vous êtes submergés et déprimés, là c'est une autre histoire.

Bref, passons à ce qui m'a aidé à aller mieux. 

- Tout d'abord, ce qui m'a été le plus utile a été de suivre une thérapie comportementale cognitive et de tomber sur une excellente psychiatre, le docteur D. Grâce à cela, j'ai compris les mécanismes de l'angoisse, l'hyperventilation, les peurs, les évitements, les expositions et j'ai pu réaliser des exercices concrets et travailler sur mes peurs. Me confronter à moi-même.
Je pourrais éventuellement présenter certains exercices si cela intéresse des personnes.

- Ensuite, je me suis beaucoup documentée. J'ai énormément lu sur la question pour comprendre. A force de lire et relire, vous comprenez et vos fausses pensées sont remises en question.

- Puis, j'ai fait beaucoup de sport (4h ou 5h par semaine). Je fais beaucoup de cardio, muscu, footing. Le sport permet de vider mon stress, de me sentir bien, libérée.
On libère de la dopamine, c'est excellent pour se sentir bien. Les pensées s'envolent, on est dans l'instant présent. On respire, le cœur tape, notre corps s'exprime et bouge. On respire. On se vide, on ne pense à rien. Ça fait du bien. Vraiment.

- Je n'ai jamais évité des situations qui me faisaient peur. Je me suis toujours confrontée et exposée, même si j'étais dans des états d'angoisse fous, que j'avais l'impression que j'allais m'évanouir, défaillir (même en voiture). J'ai continué, enduré. C'est difficile et ça l'est encore parfois. Mais, il faut se dire que c'est un état passager qui ne dure pas. Vos glandes surrénales, celles qui sont responsables de la production d'adrénaline et de votre angoisse, ne peuvent pas produire cela en continue, donc cela va s'arrêter, il faut être patient. Personne n'aime ressentir de l'angoisse.

- J'ai appris la respiration abdominale. Je sais contrôler mes crises d'angoisse et je sais m'apaiser. Ce n'est pas évident car on a tendance à respirer "avec les poumons et pas avec le ventre". Si ça ne marche pas, c'est qu'on le fait mal, j'en suis convaincue désormais (même si je n'y croyais pas trop au départ et pendant un petit bout de temps).
 
- J'ai arrêté d'aller sur internet et les forums. Il n'y a rien de pire. On s'est rendu compte avec ma psy qu'il s’agissait d'un rituel de réassurance. Cela me soulageait. Alors, pour faire fuir les tocs, fuyez les forums et internet.

- J'ai parlé de mon problème à mes proches (conjoint, amis proches). Cela fait un bien fou, on n'est plus seul. On se sent libéré et on culpabilise moins voire plus du tout. Maintenant j'ose dire quand j'ai un "coup de mou", quand j'ai des tocs. Je ne suis plus seule face à moi-même.
Le plus dur sans doute a été d'évoquer les phobies d'impulsion ("non je ne suis pas une psychopathe et je ne veux pas que vous ayez une mauvaise image de moi").

- J'ai lâché prise. Je n'ai plus accordé d'importance à mes pensées. C'est ce qui m'est le plus difficile. J'essaie de les faire glisser. Elles vont et elles viennent, elles sont là, parfois. Il faut les laisser aller et venir et ne pas les juger! Très dur!

- J'ai été voir une kinésiologue.  Elle m'a beaucoup aidée à extérioriser. Elle fait parler la mémoire du corps. Après mon accouchement lorsque j'ai eu mes énormes angoisses, c'est ce qui m'a aidé le plus. Je me suis vidée de mes émotions, de mes peurs. Elle travaille sur les énergies du corps. Chaque séance dure une heure, et à chaque fois je suis bien. Je sens plein de fourmis dans mes membres, tout bouge, ça gargouille, l'énergie circule et n'est plus bloquée au plexus solaire (mon point d'oppression). Ce n'est pas remboursé, dommage.

- J'ai fait de l'acupuncture. Franchement ça marche pour moi. Quand je sors d'une séance j'ai l'impression de flotter sur un nuage ou d'avoir fumé un joint (je ne fume pas mais ça me rappelle des vieux souvenirs d'adolescence).

- J'ai testé aussi l'homéopathie....mais je ne suis pas vraiment convaincue....

- Je prends des compléments alimentaires : Magné b6 de Nutreov, Omega3 de Naturland, et la kinésiologue m'a filé un truc aux plantes qui m'a fait du bien (liposome chez Copmed). Franchement, j'ai l'impression que tout ça m'aide. Alors je continue un peu.

J'espère que cela vous aidera un peu....