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vendredi 15 avril 2022

2022 PAS DE NOUVELLES, BONNES NOUVELLES

 Bonjour à tous, 

cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Plus de deux ans. Déjà.
Pourquoi? Parce que je n'en ressentais plus le besoin. Parce qu'il me semble avoir tout dit.
Parce que l'essentiel est là et qu'il n'y a rien à ajouter de plus. Tous les conseils que vous trouverez dans ce blog vous seront utiles (enfin je l'espère) et je ne puis en rajouter d'autres.
Je n'ai pas la prétention d'être une psychologue qui a la science infuse, je suis juste une enseignante et maman de 3 enfants (dont des jumelles) qui a été confrontée à une période de sa vie à des pensées anxieuses et intrusives, à des attaques de panique, à des crises d'angoisse, et qui s'en est sortie. Yala.
Je vous donne quelques conseils qui ont fonctionné pour moi grâce à une chouette thérapie comportementale et cognitive, mais aussi grâce à un processus de guérison personnel.
Ce chemin fut long et tortueux. Douloureux. Jonché d'angoisse, de colère, de désarroi et d'espoir.
Mais me voilà désormais résiliente et aguerrie.

Aujourd'hui, tout va pour le mieux. Je vis normalement, comme avant. Je ne fais plus du tout d'anticipation anxieuse et je n'ai plus de pensées intrusives... Nada. Que dalle. Niet. Et évidemment, je n'ai pas fait de crises d'angoisse depuis des années désormais. Oui, oui, pour de vrai.
Comme quoi c'est possible. Pourtant quand tout a commencé je pensais que je n'arriverais jamais à surmonter tout ça. Je pensais que ma vie serait gâchée à jamais et que je resterais toute ma vie comme ça : à avoir une boule au ventre permanente et des pensées indésirables.
Et pourtant...
Il aura fallu du temps, certes, car tout ne s'est pas réglé du jour au lendemain, mais cela valait le coup d'être patiente. Ne me demandez pas combien de temps j'ai mis pour aller mieux car chaque parcours est différent, chaque vie, chaque personne.... Il faut se donner le temps de guérir. 

Aujourd'hui je sais que je serai une éternelle anxieuse, c'est mon tempérament, je suis comme ça.
Mais, désormais, je l'accepte. Cela fait partie de moi. Je suis une hypersensible (diagnostiquée) aux émotions exacerbées, et j'en suis fière. Je ne considère plus cela comme une faiblesse.
Avant, je réprimais mes émotions, maintenant je les laisse s'exprimer. Elles sont là, il ne s'agit pas de lutter, mais de vivre avec. Je suis aussi stressée parfois quand je travaille tard le soir, que l'intendance de maman et de prof me bouffe et que je n'ai plus de temps pour moi. Mais c'est OK. J'accepte et ça passe.
Je continue le sport évidemment, à raison de 5 fois par semaine. Pour celles et ceux qui connaissent Lesmills, je fais du Bodyattack, RPM et Bodypump. Ça fait du bien et ça défoule. Bon et aussi accessoirement ça permet de se maintenir en forme. Je mange très équilibré pour préserver mon petit microbiote (vive la naturopathie), et je m'autorise un cheatmeal le week-end, voire deux.
Bref, je pense avoir une hygiène de vie pas trop dégueulasse. Un esprit sain dans un corps sain. Ça fonctionne pas mal.

Ma vie personnelle et de famille est aussi très épanouissante. J'ai beaucoup de chance de les avoir. Je suis vraiment très heureuse. 
J'ai envie de reprendre un vrai compte instagram pour répondre plus rapidement à ceux qui m'écrivent. Je vais tester le truc.
A très vite je l'espère sur insta. 

https://www.instagram.com/mestocsetmoi/






vendredi 6 décembre 2019

Témoignage de guérison de Benjamin, 41 ans, papa de 2 enfants

Je m’appelle Benjamin, j’ai  41 ans, je suis marié et père de 2 enfants.
En Octobre 2018, je suis parti pour 3 semaines de vacances  en Californie, en Famille. Il était prévu de faire une sorte de Road trip entre Los Angeles, Las Vegas et le Grand Canyon.
Lors du trajet entre Las Vegas et le Grand Canyon, alors qu’il faisait nuit et que j’étais  assez stressé de rouler dans le désert, dans un noir quasi-total, j’ai commencé à avoir une pensée complètement loufoque : faire une embardée avec la voiture. J’en étais même à regarder mon bras en me disant « mais qu’est-ce qu’il se passe, tu vas le faire !!! ». Un truc totalement effrayant ! J’en avais une boule énorme dans le ventre tellement ça m’avait terrorisé.
Les nuits suivantes, commencèrent des crises d’angoisses très violentes car j’étais terrifié à l’idée de faire du mal à ma femme et à mes enfants. Je réussis tant bien que mal à terminer mes vacances mais ce fut le début d’un véritable calvaire. Toutes ces idées et pensées sombres ne me lâchaient plus. J’étais terrifié et totalement perdu.    
En allant sur internet, j’ai trouvé ce qui m’arrivait car tout correspondait à des « Phobies d’impulsions ».
Dans ma tête toutes les idées les plus saugrenues se sont enchaînées : « Tu es un schizophrène, tu es possédé par le diable, tu vas finir totalement maboul ! On va te retirer tes enfants …Etc ». 
Il faut  savoir que j’ai une relation (comme beaucoup de parents j’imagine) très fusionnelle avec mes enfants, donc la simple pensée de leur faire du mal me terrifiait et me faisait entrer dans un état horrible. J’avais peur de moi-meme et de ce que j’aurais pu faire. 
Entre fin Octobre et début janvier, ma vie a été un véritable calvaire, surement le pire moment de toute ma vie !
Heureusement, je suis tombé sur le blog « Mes tocs et moi » et l’idée de consulter rapidement m’a tout de suite paru être une nécessité. Et ça l’est, IL FAUT ALLER CONSULTER ! RAPIDEMENT !
Après un premier essai avec une psychologue à côté de chez moi (qui ne faisait pas de TCC), j’ai contacté la personne du blog afin d’avoir un contact sérieux de psychiatre qui connait les « Phobies d’impulsions ». Elle me répondit rapidement et me donna les coordonnées de sa psychiatre qui me prit aussi rapidement. 
Dès les premières phobies d’impulsions, j’avais décidé de ne rien cacher à mon épouse et je lui ai tout raconté. J’ai donc fait de même avec la Psychiatre
Ma principale et énorme inquiétude était la peur de devenir  totalement fou, je pensais que ce que je vivais n’était en fait que le début d’un processus m’emmenant vers la folie totale ! Cette idée était vraiment une terreur absolue, j’en avais des boules au ventre à longueur de temps !
La psy me rassura assez rapidement et se fut un réel soulagement. Vu mon état émotionnel, elle décida de me mettre sous antidépresseurs durant un an afin de faire redescendre mes émotions. Il est clair que j’étais totalement dans le brouillard et totalement perdu par ce qui se passait dans ma tête.
Durant l’année 2019, je suis allé la voir toutes les 2 semaines, puis tous les mois, tous les 2 mois, et enfin tous les 3 mois et durant cette année les choses se sont remises progressivement. Avec l’aide de la TCC, j’allais chaque séance de mieux en mieux. Les pensées obsessionnelles, les phobies d’impulsions venaient toujours mais à partir du moment où on change la manière de les « recevoir », tout change !
Aujourd’hui, je suis vraiment vraiment mieux, j’ai toujours l’appréhension que cela revienne, et je pense que cela mettra du temps à partir (l’appréhension) mais j’avance toujours positivement depuis un an. Il faut faire preuve de patience, ne pas hésiter à en parler à vos proches car moi je l’ai fait et aucune, je dis bien aucune personne, à qui j’en ai parlé n’a eu de jugement négatif ou de réaction négative. Ils m’ont tous soutenu dans cette épreuve, chacun à leur manière et cela m’a fait énormément de bien !
Autre chose, les blogs positifs comme « Mes tocs et moi » sont rares et le reste de ce que vous trouvez sur les forums et autres sites internet est anxiogène, ÉVITEZ LES !!! Évitez internet! 
La chose la plus importante est de consulter un psy qui fait de la TCC. La personne qui sera en face de vous vous rassurera et vous fera évoluer dans le bon sens. N’hésitez pas, et ALLEZ CONSULTER !!
Merci de m’avoir lu. 
Benjamin. 

lundi 13 août 2018

DES QUESTIONS ? JE VOUS REPONDS !

Bonsoir,

Beaucoup d'entre vous m'écrivent et ce sont les mêmes questions qui reviennent souvent (je me suis posée les mêmes à un moment donné, donc vous n'êtes pas un ovni).
Afin de répondre aux questions qui vous turlupinent le plus, je vous propose de vous répondre de manière groupée dans un prochain article. Il s'agit donc d'une sorte de foire aux questions.


Trois options s'offrent à vous : 

- Soit vous laissez un commentaire sous l'article (pas besoin de s'inscrire, ceci est anonyme). 

- Soit vous me posez vos questions par mail à mestocsetmoi@gmail.com


- Soit vous postez un commentaire sur la page Facebook sous l'article qui en parle 


 Merci par avance. ;) Et surtout à vos questions !

vendredi 10 août 2018

DE LA NECESSITE D'ALLER CONSULTER UN PSY

Bonjour à tous,

depuis l'ouverture de la page Facebook, beaucoup de gens m'écrivent et je me rends compte que ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent, de fait, je pense que j'écrirai un petit article avec les questions que vous me posez le plus souvent.

Par ailleurs, je constate que beaucoup d'entre vous essaient de s'en sortir seuls mais je ne pense pas que cela soit la bonne solution, c'est peut-être même la pire qui soit (j'ai fait la même chose donc je parle en connaissance de cause).
En effet, lorsqu'on a ce genre de phobies ou de tocs on a tellement honte qu'on n'ose pas en parler à quelqu'un, on a peur de soi-même (Est-on fou? folle? bipolaire? schizophrène?), on a peur des réactions des autres (Que vont-ils penser? Ils vont me prendre pour un ou une taré) et par conséquent on se réfugie vers la seule source d'informations que l'on connaît : internet et les forums.
Grave erreur.
La pire qui soit même.
Les gens racontent leurs angoisses, leurs peurs, et vous, vous essayez de vous rassurer, de trouver des solutions, mais au final cela ne fait qu'amplifier toutes vos pensées et elles ne font que s'ancrer davantage.
Il en est de même pour les crises de panique. On pense que l'on va réussir à gérer, qu'on va tenir le coup, on regarde des vidéos sur youtube de gens qui veulent faire du fric, on espère trouver des solutions miracles.
Erreur.
Et puis, on commence à éviter des situations qui provoquent des crises d'angoisse : faire ses courses, aller dans les magasins ou au cinéma, conduire, ...et là le cercle vicieux se met en marche : vous évitez des situations et vous donnez raison à vos pensées, et vous vous empêchez de faire certaines choses voire de vivre tout simplement.

S'il vous plait, faites moi confiance :

ARRÊTEZ INTERNET ET LES FORUMS.

PRENEZ LES PAGES JAUNES.


TROUVEZ ET APPELEZ UN PSYCHIATRE OU UN PSYCHOLOGUE SPÉCIALISÉ EN THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE (TCC).


Ce sera un premier pas vers votre chemin de guérison. Allez voir un psy, ce n'est pas facile au début, on appréhende, on a peur de ce qu'il pourrait diagnostiquer ou penser de nous, mais il faut y aller. Plus vous attendez, plus vos peurs vont s'amplifier et plus vous allez avoir du mal à changer vos pensées et votre comportement qui en découle. En gros, votre cerveau va faire une mauvaise programmation qui va être plus dure à modifier si vous attendez trop longtemps, un peu comme de vieilles habitudes dont on a du mal à se débarrasser.
Alors n'hésitez plus. Allez consulter, c'est la meilleure chose que vous puissiez faire. 
Deux options s'offrent à vous :
- aller voir un psychiatre (c'est un médecin, donc un docteur habilité à vous prescrire des médicaments si besoin est). Dans ce cas la consultation sera remboursée. Certains psychiatres pratiquent des dépassements d'honoraires (ce qui est mon cas).
- aller voir un psychologue (c'est une personne qui a fait des études de psychologie et qui a au moins un master, bac +5, voire un doctorat). Dans ce cas, la consultation ne sera pas remboursée. Certains psychologues sont très bien formés à la TCC.

Et après, c'est au petit bonheur la chance. Soit vous tombez sur quelqu'un de super et vous accrochez bien avec la personne, soit ce n'est pas terrible, et il vaut mieux changer dans ce cas là.

Toujours est il qu'il faut se faire aider par quelqu'un qui est formé et qui a des solutions à vous apporter. Il est reconnu et prouvé que les thérapies comportementales et cognitives sont les meilleures pour soigner les crises de panique, tocs et phobies d'impulsion.
Ne restez plus dans votre coin, et faites le premier pas, le premier pas vers votre guérison. En restant dans votre coin, vous vous isolez, vous ruminez, vos pensées tournent en boucle... Se confier est très libérateur! Vous ressentirez une incroyable fierté après.

J'espère que vous écouterez ce conseil. Vraiment.


jeudi 18 mai 2017

Ruminations et pensées obsessionnelles : quand le tourbillon infernal commence! Un protocole à mettre en place pour les stopper!

Bonjour à tous et à toutes,

il y a quelques temps de cela, j'ai eu ce que j'appelle une "crise" de pensées obsessionnelles, je ne parle pas de phobies d'impulsion, mais de pensées qui tournent en boucle comme un poisson rouge dans son bocal sans qu'il y ait un bouton "pause" pour les arrêter.

En effet, même si je suis guérie des phobies d'impulsion, il m'arrive de temps à autre, grande anxieuse que je suis, d'avoir des pensées dites obsessionnelles, des ruminations sur tel ou tel sujet, ainsi par exemple :
- ça peut-être "tiens je me sens oppressée... qu'est-ce qui va m'arriver encore?, c'est nul d'être oppressée, pourquoi les autres ne le sont pas, pourquoi moi, et pourquoi ça m'arrive alors qu'il n'y a aucune raison que je le sois ? Et si un jour je n'arrive plus à supporter mon stress que va t-il se passer? ";
 - ou encore "Tiens, je sens que j'ai moins d'envies et de motivation en ce moment, peut-être que je suis un peu déprimée, c'est comme ça que ça commence non la dépression, et si je faisais un burn-out sans m'en rendre compte? "

 Bref, ce sont des pensées stériles, négatives, et totalement absurdes qui s'installent, tout doucement, de façon pernicieuse pour ensuite tourner en boucle toute la journée : vous y pensez au réveil, sous la douche, en déjeunant, dans la voiture....
Bref, ces ruminations, excessives et obsessionnelles envahissent votre esprit comme un virus et vous rongent de l'intérieur. Elles vous remplissent, vous bouffent et vous font oublier l'essentiel : le moment présent. 

Le pire, et je dis bien le pire, c'est que vous êtes persuadé au fond de vous qu'il y une part de vérité dans vos pensées, que c'est peut-être vrai finalement, que si vous y pensez ce n'est pas pour rien, et vous confondez alors pensées et réalité.
Ce qui est terrible, c'est que vous savez néanmoins au fond de vous que tout cela est faux et n'a aucun sens. La psy m'avait dit une chose qui m'avait fait beaucoup de bien, c'est : "vous n'êtes pas responsable de vos pensées, elles s'imposent à vous, ne vous sentez pas coupable, vous n'y êtes pour rien".  En gros, c'est juste votre esprit qui déconne. 

Pour ma part je reste presque "admirative" voire "fascinée" (c'est ironique évidemment) de la force de persuasion de l'esprit, comment peut-il à ce point inventer des bêtises pareilles et presque parvenir à vous tromper ? C'est incroyable tout de même la puissance de la pensée. Dans un sens comme dans un autre d'ailleurs!

 Ce qui est dingue ce sont les sensations associées aux pensées. Pour ma part quand je commence "mes crises de TOCS", je suis souvent seule et je ne fais rien de particulier. Je me sens stressée, oppressée. Et je ne fais qu'y penser. Et je pense que j'y pense, et ça me saoule. Et plus j'y pense, plus je suis agacée et plus je suis oppressée et plus j'ai des anticipations anxieuses et plus je vais établir des scénarios catastrophes complètement loufoques dont je suis la principale héroïne évidemment!

Du grand n'importe quoi! 
Je sais que ces crises passagères ne durent que quelques jours, et que lorsque j'y repense je me dis qu'au final ce n'était rien du tout, mais quand je suis dedans, j'ai l'impression que je n'en sortirai jamais et je ne vois que le négatif et je suis en mode "scénarios catastrophes".
C'est chiant et franchement pénible. "Punaise sacré cerveau, fous moi la paix! Laisse moi vivre et profiter de la vie sans me faire chier!" (Désolée pour la vulgarité mais il me gonfle celui-là parfois).

C'est pour cela que j'écris aujourd'hui car il faut impérativement lorsque ça vous arrive que vous sachiez que vos pensées ne sont que des inventions de votre esprit destinées à vous pourrir la vie. Rien de plus. Rien de moins. Des pensées et basta! Elles ne sont ni vraies, ni importantes, elles ne représentent rien. Il ne faut surtout pas les écouter, encore moins y croire, et surtout ne pas essayer de les rejeter. Plus vous allez vouloir vous en débarrasser, plus elles vont rester accrochées comme des sangsues. Il ne faut pas en tenir compte. Elles vont partir.

 Mais vous pouvez déclencher un processus pour les faire partir plus vite
- Les reconnaître, les admettre : "Ok, ce sont mes obsessions, mes tocs, mes ruminations. Je sais que ce n'est pas vrai, je m'en fiche".
 - Ecrivez-les. Elles vous paraitront totalement débiles une fois écrites, et je dirais même encore plus débiles et absurdes. Critiquez-les.
 - Faites quelque chose que vous aimez franchement, pour vous occuper, quelque chose qui vous fait plaisir (pour ma part c'est la cuisine). Ce n'est pas de l'évitement. Il faut couper le cercle infernal.
 - Ne les laisser pas s'immiscer. Si vous les laissez faire, elles vont rester durablement et vous serez "foutus" pour quelques jours.
 - Dites-vous : "Qui est le plus fort? Moi ou mes pensées? Qui dirige ma vie? Moi ou mes pensées?" C'est vous bien sur!
 - Faites du sport! Rien de tel que de la dopamine pour se faire du bien au corps et à l'esprit!
 - Faites une séance de relaxation. 

 Pour ma part, ce petit protocole fonctionne bien. Certains éléments m'ont été fournis et conseillés par la psy, d'autres, je les ai expérimentés à force d'expérience (youpiii ou pas... je m'en passerai bien de cette expérience là).
 Bref. Ne croyez pas en vos scénarios. Certains d'entre vous me demandent souvent si ce qu'ils pensent est vrai. Non ça ne l'est pas évidemment!

 Bon courage sur votre chemin de guérison!

jeudi 19 février 2015

Ma pratique de la méditation de pleine conscience, 7 mois après avoir commencé le groupe MBCT : silence et huiles essentielles

Bonjour,
comme je l'ai déjà dit la méditation fait aujourd'hui partie de ma vie. C'est devenu une habitude, comme manger ou boire.
Les gens me demandent souvent si j'ai le temps de le faire, si j'arrive à me poser, si ce n'est pas trop pénible de rester 20 minutes sans rien faire. Je leur réponds à tous : NON.
Ça me fait tellement de bien et ça a fait disparaitre mes angoisses et mes pensées obsessionnelles, alors pourquoi arrêtais-je?
Arrêter, c'est ça qui serait stupide.
Depuis deux mois, j'ai évolué dans ma pratique méditative.
Je ne médite plus avec une bande son car ça m'agace plus qu'autre chose...
Je médite désormais en silence  pendant 20 minutes (j'ai téléchargé une application sur mon iphone qui fait le gong de départ et de fin...sorte de bol tibétain moderne). Je m'installe en tailleur, comme je peux, face au soleil s'il y en a, par terre. J'envisage de m'acheter un coussin de méditation, sans doute plus confortable.
Je mets mon diffuseur d'huiles essentielles en route : cannelle et bergamote (les 2 sont recommandées pour le stress et l'anxiété, mais peu importe, j'adore ces odeurs). Je commence par me focaliser sur ma respiration, en inspirant et en expirant longuement, toujours avec le ventre... et puis quand j'en ai assez, je passe aux sons qui m'entourent : des oiseaux, le bruit du lave-vaisselle, de mon diffuseur d'huiles essentielles, des voitures... Je n'essaie pas de mettre un mot sur ce que j'entends mais je constate. Rien de plus.
Les 20 minutes passent vite au final... 
Après je suis toujours très détendue, relâchée, apaisée. C'est vraiment agréable.
Je pratique au moins 4 fois par semaine, plus si je peux. Et si je ne peux pas, je ne me prends pas la tête, je ne culpabilise pas. C'est ainsi. Ce n'est pas grave.
Ce que j'en retiens, c'est qu'il faut persévérer. Il faut être patient. Les effets de la méditation perdurent jusqu'à 6 mois après avoir arrêté.... Mais mieux vaut continuer...

samedi 7 février 2015

Je ne fais plus de crises d'angoisse, je n'ai plus de phobies d'impulsion après 7 mois de méditation de pleine conscience

Bonjour à tout le monde,

cela faisait un moment que je n'étais pas dans le coin, donc je viens donner de mes nouvelles.

Tout d'abord, grande nouvelle : tout va bien! 

Je me sens bien depuis pas mal de temps, je n'ai pas fait de crise de panique depuis 6 mois, je n'ai pas ressenti d'angoisse depuis quelques mois aussi (même pas une mini boule au ventre), et je n'ai plus de pensées obsessionnelles... (sauf quand je suis très fatiguée, ou juste avant /pendant mes règles= 2/ 3jours grand max ).
Je me sens détendue, plus zen, plus apaisée, plus relâchée...Que c'est agréable!!

C'est un grand soulagement, je ne pensais pas que cela était possible.
Je n'ai plus de pensées anxieuses d'anticipation qui étaient souvent liées à des endroits ou à des moments spécifiques. Je n'ai plus de pensées qui tournent en boucle, je n'ai plus peur de ressentir de la peur. Je me fais confiance. Je vois le bout du chemin. 
Je suis assez fière de moi (pour une fois). Fière d'avoir enduré toutes ces souffrances, toutes ces crises d'angoisse, sans jamais fuir, en faisant face quoi qu'il advienne.
Je sais très bien que ça veut dire que ça ne reviendra pas, mais en tout cas, je sais qu'on peut vivre avec et que ça peut passer, et ça, c'est fondamental car dans les moments d'angoisse, on ne croit plus en rien et on n'a plus d'espoir. 
Oui, vos phobies, vos angoisses, peuvent disparaître!!! Ce n'est pas une fatalité,  vous n'êtes pas destiné à souffrir toute votre vie!
Pour les phobies d'impulsion, je pensais que je n'en finirais jamais, et pourtant....Pour les crise de panique et d'angoisse c'était pareil, et pourtant.

Pour me maintenir dans de bonnes conditions, je continue la méditation à raison de 20 minutes par jour au moins 5 fois par semaine, voire plus si je peux. Ça me fait beaucoup de bien, ça m'apaise, ça me permet de me poser, de poser mon esprit, mon corps, je relâche les tensions. C'est mon moment à moi. Un joli moment. Désormais, lorsque je n'ai pas le temps de méditer, je suis frustrée et ça me manque vraiment. La méditation fait désormais partie de mon hygiène de vie et de mon équilibre. 

Je continue aussi le sport évidemment! A bloc!
Je prends davantage de temps pour moi et pour me faire plaisir. Il faut ce qu'il faut!!!
Je continue de voir la psy une fois par mois....pour me rassurer, même si elle trouve que je n'en ai plus besoin...

A bientôt. Bon courage à tous. Il faut garder espoir!!! Vous en valez la peine! 


jeudi 6 novembre 2014

Je vais mieux grâce à la méditation de pleine conscience, les résultats 5 mois après

Je vous apporte quelques nouvelles de moi, après plusieurs semaines d'absence....

Cela fera 5 mois que j'ai commencé le programme MBCT, et je peux vous dire aujourd'hui que je vais bien. La méditation a eu un effet très bénéfique sur mes angoisses et m'a permis de me sentir bien. 
Je suis désormais plus sereine, je n'ai plus de boule au ventre, ni de symptômes de stress. 
Je suis parfois tendue (je sens vraiment une tension intérieure) et agacée, mais ça s'arrête là. Les résidus de mes angoisses se résument à quelques pensées obsessionnelles mais c'est tout. J'essaie de pas y prêter attention et mon esprit est plus souple, plus libre et plus relâché.
C'est incroyable. Le secret c'est la sérénité. En étant sereine mes perceptions et mes pensées ont changé. Je ne me focalise plus sur mes pensées ou mes sensations corporelles.
Je suis plus positive. Je prends beaucoup de recul sur les choses, je profite davantage de l'instant présent et j'essaie de m'accepter telle que je suis.
L'acceptation est la clé de tout. 

Le Dalaï Lama a dit  : "Le bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur, il ne dépend que de nous". Je suis d'accord avec lui ;)

La méditation fait désormais partie de mon quotidien. Je médite au moins 4 fois par semaine (parfois plus si je peux) à raison de 20 minutes par jour. Quand je n'ai pas le temps de méditer cela me manque vraiment. Cela m'apaise et m'apporte un réel bien être. 

Je pratique avec le cd fourni lors du programme MBCT mais j'écoute aussi : 

- le CD de Christophe André extrait du livre Méditer jour après jour (sa voix est particulièrement apaisante et les méditations agréables);

- le CD de Jon Kabbat Zinn extrait du livre Méditer : 108 leçons de pleine conscience (c'est enregistré avec la voix de Bernard Giraudot, les méditations sont agréables mais je trouve qu'il parle trop et va trop vite, c'est dommage...) ; 

- les bruits qui m'entourent; 

- rien (j'aime particulièrement ces médiations silencieuses, on apprend plein de choses sur nos ressentis et nos émotions). 

Je pratique la méditation informelle également, c'est à dire, faire les choses en pleine conscience : se laver, faire du sport, jouer avec ma fille, préparer le repas, écouter quelqu'un qui parle, prendre soin de moi (bain, vernis à ongles, maquillage, coiffure), faire les courses....

Je ne pensais pas que cela allait considérablement m'aider, mais je peux affirmer aujourd'hui que grâce à la méditation de pleine conscience et une façon différente de voir les choses, 80 % de mes angoisses ont disparu (les 20% sont les résidus = les pensées qui reviennent parfois). 
Cela fait 9 mois que je n'ai pas fait d'attaque de panique (et encore elle était minime). Je n'ai plus de phobies d'impulsion depuis des lustres. Rien de rien. 

Je ne suis pas à l'abri d'une rechute et je suis bien consciente de cela. Si ça arrive, ça passera, comme toujours. Sur le moment je me dirai sans doute que "cela ne finira jamais", "je ne m'en sortirai jamais", "je vais finir par faire une dépression", "je ne serai jamais tranquille", "j'en ai marre de ne pas etre comme tout le monde",  mais j'essaie de ne pas y penser : "VADE RETRO ANTICIPATIONS ANXIEUSES". 

Aujourd'hui je vais bien et c'est ce qui compte. Le passé on s'en fiche et le futur n'existe pas encore, alors à quoi bon ?



vendredi 13 juin 2014

Début de la pratique de la méditation de pleine conscience dans un programme mbct

Voilà deux semaines que j'ai commencé la méditation de pleine conscience dans un groupe de 5 patients (moi y compris) avec une psychologue qui fait de la tcc. Nous avons deux rendez-vous par semaine de 2 heures : un jour est consacré à la méditation, l'autre à la psycho éducation. 

Lors de la première séance, nous nous sommes présentés tour à tour. J'ai été très étonnée de la facilité avec laquelle j'arrivais à parler de mes soucis devant des inconnus, peut-être parce que, eux aussi ont leurs soucis et que personne n'est là pour juger l'autre. 
C'est très enrichissant d'être dans un tel groupe. 

La psychologue nous a invité ensuite à regarder des raisins secs, nous devions les sentir, les toucher, les regarder comme si nous regardions un objet que nous n'avions jamais vu. Il fallait en saisir l'éclat, la texture, les détails et après le goût. Nous avons ainsi, le temps d'un instant, focalisé notre attention sur un "pauvre" raisin sec. Nous l'avons fait en pleine conscience. 
Être en pleine conscience signifie être dans l'instant présent, en faisant attention à tous les détails, en étant ici et maintenant et pas dans le futur ou dans le passé. Être présent, savoir écouter, sentir, éprouver du plaisir, des émotions, sans les juger. Ne pas penser à des choses ou à d'autres, ne pas ruminer. 
Si des pensées négatives arrivent et que le monologue intérieur se met en marche, il suffit de ramener son esprit sur l'instant présent, et ce, quoi qu'il arrive. Il faut forcer ses pensées à se focaliser sur l'instant présent comme un va-et-vient.

Nous avons ensuite, fait un exercice, celui du body scan. Pendant une demi-heure, nous devions nous focaliser sur chaque partie de notre corps, des orteils à la tête. Il y avait  aussi un travail sur la respiration. Cet exercice est difficile car les pensées ont tendance à partir dans tous les sens. Mais il est vraiment intéressant (vous pouvez trouver des bandes sonores sur le net). 
Nous avons eu ensuite un livret avec les cours et les exercices.

 Ensuite, durant une semaine, nous avions des exercices à faire à la maison :
- Effectuer le body scan au moins 6jours sur 7 à l'aide d'un CD. Il fallait noter les sensations et émotions qui survenaient durant l'exercice.
- Manger un repas en pleine conscience.
- Réaliser une activité en pleine conscience : se doucher, se laver les dents, préparer le repas, laver la vaisselle....

Pour la psycho éducation, il s'agissait de théorie sur l'anxiété et sur la dépression avec un partage sur nos expériences individuelles (moi c'était sur les crises d'angoisse et attaques de panique). Les deux heures suivantes nous avons parlé avec un psychiatre des médicaments, de leurs fonctionnements.... C'était intéressant et cela m'a permis d'avoir moins de préjugés.

Lors de la deuxième séance de méditation nous avons évoqué nos expériences personnelles à la maison. Certains ont eu plus de mal que d'autres. Ce qui est revenu le plus souvent est sans doute, la difficulté à se concentrer (le fait de partir dans des pensées diverses) ainsi que la difficulté à libérer un peu de temps dans la journée pour méditer.
Pendant cette séance nous avons réaliser le body scan et nous avons appris la respiration de pleine conscience (10mn). Pour ce dernier exercice nous l'avons réalisé assis. Je le trouve plus facile et il me parle plus.

Nous avons également des devoirs à effectuer pour la fois d'après : 
- Faire le body scan (25mn) 6 jours sur 7.
- Faire la respiration de pleine conscience (10mn) 6 jours sur 7.
- Manger un repas en pleine conscience. 
- Continuer la première activité en pleine conscience et en choisir une supplémentaire. 
- Noter dans le livret un évènement agréable dans la journée vécu en pleine conscience (le chant d'un oiseau, un rayon de soleil, le sourire de son enfant) et dire les émotions ressenties, les sensations corporelles....

Pour le moment, je suis ravie de ce programme. J'arrive à trouver du temps pour méditer et je me réjouis à chaque fois de le faire. Je suis contente car c'est un moment pour moi, un moment agréable où je déconnecte, et même si ce n'est pas le but, cela me relaxe aussi. Le fait de partager son expérience en groupe est également enrichissante.
 
Attention, les résultats sont vraiment visibles après 8 semaines de pratique.  (parfois avant), il faut donc être très patient et tenace!
C'est comme le fait d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, on ne peut pas être doué du premier coup, il faut pratiquer encore et encore. La médiation se travaille, et il faut s'exercer tous les jours. 

Pour ma part, je suis très motivée alors je continue à fond!



vendredi 23 mai 2014

Livres utiles sur les tocs, phobies d'impulsion et attaques de panique (Bibliographie pratique)

Pour connaître ce dont on souffre, il faut évidemment beaucoup lire pour comprendre. Certains livres m'ont été utiles, je tenais donc à vous les faire partager :

- Christophe André (psychiatre), Psychologie de la peur : craintes, angoisses et phobies.
C'est une approche générale sur les différentes peurs et les mécanismes de celles-ci. Il écrit de manière naturelle et normale, de manière sympathique. Il parle très peu des phobies d'impulsion (1page ou 2).

- Franck Peyré (psychiatre), Faire face aux paniques : comment vaincre les crises et l'agoraphobie.
Ce livre propose des solutions pratiques et des exercices concrets. Il a été pour moi un complément utile à  la TCC. Il explique bien les mécaniques de la peur, de l'angoisse, l'hyperventilation, les techniques utilisées en TCC : l'exposition, la respiration abdominale. Il évoque aussi les évitements qui renforcent les peurs.

- Jean-Luc Emery (psychiatre), Surmontez vos peurs : vaincre le trouble panique et l'agoraphobie.
Il s'agit du même style de bouquin que le précédent avec des exercices concrets et pratiques. Il vient compléter le précédent. L'approche est différente mais intéressante.

Pour les tocs sans rituels ni compulsions et phobies d'impulsion, trois bouquins sont intéressants :

- Franck Lamagnère (psychiatre), Toc ou pas toc? Reconnaître un trouble obsessionnel compulsif et le guérir. Le seul et je dis bien le seul livre qui aborde les tocs de pensées, phobies d'impulsion avec des exemples concrets de patients qui en souffraient. Il s'agit du meilleur livre que j'ai lu sur les tocs. J'ai écrit un article dessus : https://mestocsetmoi.blogspot.com/2018/04/pensees-obsessionnelles-ruminations.htm
- Alain Sauteraud (psychiatre), Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un toc. Enfin un livre qui parle des pensées obsessionnelles ou ruminations mentales, des tocs sans compulsions ou rituels. Il évoque le principe de la TCC et surtout, il y a des exemples concrets, des histoires réelles avec ses patients qui ont suivi une TCC. Pour les phobies d'impulsion, il parle d'une maman qui ne pouvait plus rester seule avec sa fille et qui est désormais guérie. Livre très parlant et accessible.

- Franck Lamagnère (psychiatre), Manies, peurs et idées fixes.
Ce livre m'a été prêté par la psy car il n'est plus édité (dommage). L'auteur évoque les mécanismes de la peur et des angoisses, et parle de ses patients qui souffraient de différents tocs et qui ont suivi une tcc avec lui. Les exemples sont précis et on s'y retrouve dedans. Ce livre est très parlant et accessible.

Le premier rendez-vous chez la psychiatre spécialiste en TCC

Le premier rendez-vous, que j'ai attendu avec la plus grande impatience durant un mois, et ce il y a deux ans, fut pour moi une véritable libération.  J'étais déjà allée voir un psychiatre, juste une fois pour parler, mais je n'avais absolument pas accroché car il m'avait écouté quasiment sans rien dire en prenant des notes, je m'étais donc sentie un peu seule.

Là c'était différent. Le doc D. est une femme, sympathique et souriante, avec qui je me suis tout de suite sentie en confiance et à l'aise.
Lors de ce premier rendez-vous qui a duré une heure, elle m'a posé de nombreuses questions sur moi, ma vie, mon passé, mes peurs.
Et elle m'a rassurée. 
Non, je n'étais pas folle, non je n'étais pas schizophrène.
J'étais juste très angoissée et quelqu'un de tout à fait normal. 
Elle m'a expliqué ce dont je souffrais à l'époque : les phobies d'impulsion et les attaques de panique.

J'étais rassurée. Je me suis mise à pleurer sans pouvoir m'arrêter. 
C'est tout ce dont j'avais besoin : être rassurée.

La peur de la folie était ce qui me rongeait à l'époque. J'ai eu quand même du mal à la croire (c'est hallucinant d'ailleurs), elle pourtant spécialiste en la matière.J'avais peur qu'elle se soit trompée sur mon cas. "Et si elle avait fait un mauvais diagnostic? Et si j'arrivais à tromper son jugement?"

"Et si".... voilà la question des toqués. 

Et si je fais ça va t-il se passer ça?
Et si je ne le fais pas, que va t-il m'arriver?
Et si je ne suis plus capable de faire ça?
Et si je pense ça, ça veut dire que c'est vrai?
Et si je pense ça, ça veut dire que ça va se réaliser?

Les pensées vous font croire n'importe quoi. Elles vous bousillent, vous triturent l'esprit, vous détruisent à petit feu. C'est comme si vous étiez prisonnier. Prisonnier de vous même.
La plus grande liberté aujourd'hui serait d'être libérée de mes pensées, d'en être détachée. Un jour qui sait?  


jeudi 22 mai 2014

La première attaque de panique

Après deux ans sans phobies d'impulsion (ou presque pas), j'ai commencé à faire des remplacements en lycée et collège car je n'avais pas eu le concours, et il fallait que je travaille absolument. J'avais énormément de boulot : les cours à préparer pour 5 niveaux différents, l'horreur! Je passais mon temps à faire mes cours, corriger les copies, sans aucun répit.

Je ne m'accordais presque pas de temps. Je ne faisais que ça. Je travaillais sans cesse de manière effrénée pour être au top! Je pense, avec du recul, que j'ai fait une sorte de BURN OUT.

Toutefois, lorsque les vacances d'Avril sont arrivées, j'ai tout relâché...et mes phobies sont revenues à la charge avec une violence inouïe. Je ne sais pas pourquoi, d'un coup. Et tout ce que j'avais appris s'écroulait comme un château de sable dans lequel on donne un coup de pied. Impossible de les chasser. Elles étaient là, tout le temps. Et j'ai commencé à ressentir de l'angoisse. La boule au plexus solaire qui oppresse. 

La culpabilité d'avoir ces pensées. Le sentiment d'impuissance face à elles. Le sentiment de nullité face à cela. J'ai pleuré. Beaucoup. Et je me suis dit : "Et si je n'arrivais pas à faire cours?" "Et si j'étais trop stressée?"

L'angoisse vous fait dire et penser n'importe quoi! C'est comme si vous ne deveniez plus maître de vous même. C'est justement là le problème, la peur de ne plus pouvoir contrôler. Se contrôler.

Le jour de la rentrée, après les vacances. J'ai stressé. Boule au ventre le matin. Palpitations. Bâillements. Arrivée en classe. L'horreur. Je lisais un texte et tout d'un coup : bouche sèche, impression que j'allais défaillir, vision troublée, souffle coupé. L'ANGOISSE! LA PANIQUE!
J'avais l'impression que tous les regards étaient braqués sur moi, que tous mes élèves voyaient que je n'allais pas bien. C'était affreux, l'horreur totale. Je me sentais extrêmement mal.
Je ne suis pas partie. J'ai pris la correction de ce que je faisais et j'ai dicté en marchant dans la classe. Les symptômes sont partis. J'ai fait mes cours toute la matinée, mais j'étais angoissée.

Je me suis dit : "tu as surmonté ta spasmophilie, ta boulimie tu vas réussir à vaincre ça aussi". Mais c'était invivable. Tous les soirs je m'endormais en pensant au lendemain. Et lorsque je conduisais le matin, j'étais dans un état d'angoisse total. Mais je n'ai jamais évité. J'ai enduré. Heureusement je crois. Et sans médicament.

J'étais mal, je croyais devenir folle, bipolaire ou schizophrène. La peur de la folie, c'était mon obsession du moment. La peur de faire une dépression, d'être enfermée dans un HP.

J'ai donc décidé d'aller voir mon médecin traitant qui m'a parlé du trouble panique. Il m'a prescrit un anxiolytique. Mais je n'en ai jamais pris un seul car je suis contre ce genre de médicaments. Il m'a indiqué un psychiatre qui faisait de la thérapie comportementale cognitive (TCC) qui avait de bons résultats. 

Rendez-vous pris : 1 MOIS D'ATTENTE! Affreux! J'ai attendu ce rendez vous comme le Messie.

En attendant, je suis allée voir un homéopathe et un acupuncteur. L'acupuncture m'a fait du bien. L'homéopathie je ne sais pas. J'ai fait une cure de magnésium b6 histoire de. Et, je me suis inscrite dans une salle de sport. Moi qui n'avais jamais fait de sport de ma vie, je me suis dit que c'était le meilleur moyen pour moi de me défouler et d'aller mieux. Grâce au sport, j'ai évacué : 4h ou 5heures par semaine. Il le fallait.