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vendredi 15 avril 2022

2022 PAS DE NOUVELLES, BONNES NOUVELLES

 Bonjour à tous, 

cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Plus de deux ans. Déjà.
Pourquoi? Parce que je n'en ressentais plus le besoin. Parce qu'il me semble avoir tout dit.
Parce que l'essentiel est là et qu'il n'y a rien à ajouter de plus. Tous les conseils que vous trouverez dans ce blog vous seront utiles (enfin je l'espère) et je ne puis en rajouter d'autres.
Je n'ai pas la prétention d'être une psychologue qui a la science infuse, je suis juste une enseignante et maman de 3 enfants (dont des jumelles) qui a été confrontée à une période de sa vie à des pensées anxieuses et intrusives, à des attaques de panique, à des crises d'angoisse, et qui s'en est sortie. Yala.
Je vous donne quelques conseils qui ont fonctionné pour moi grâce à une chouette thérapie comportementale et cognitive, mais aussi grâce à un processus de guérison personnel.
Ce chemin fut long et tortueux. Douloureux. Jonché d'angoisse, de colère, de désarroi et d'espoir.
Mais me voilà désormais résiliente et aguerrie.

Aujourd'hui, tout va pour le mieux. Je vis normalement, comme avant. Je ne fais plus du tout d'anticipation anxieuse et je n'ai plus de pensées intrusives... Nada. Que dalle. Niet. Et évidemment, je n'ai pas fait de crises d'angoisse depuis des années désormais. Oui, oui, pour de vrai.
Comme quoi c'est possible. Pourtant quand tout a commencé je pensais que je n'arriverais jamais à surmonter tout ça. Je pensais que ma vie serait gâchée à jamais et que je resterais toute ma vie comme ça : à avoir une boule au ventre permanente et des pensées indésirables.
Et pourtant...
Il aura fallu du temps, certes, car tout ne s'est pas réglé du jour au lendemain, mais cela valait le coup d'être patiente. Ne me demandez pas combien de temps j'ai mis pour aller mieux car chaque parcours est différent, chaque vie, chaque personne.... Il faut se donner le temps de guérir. 

Aujourd'hui je sais que je serai une éternelle anxieuse, c'est mon tempérament, je suis comme ça.
Mais, désormais, je l'accepte. Cela fait partie de moi. Je suis une hypersensible (diagnostiquée) aux émotions exacerbées, et j'en suis fière. Je ne considère plus cela comme une faiblesse.
Avant, je réprimais mes émotions, maintenant je les laisse s'exprimer. Elles sont là, il ne s'agit pas de lutter, mais de vivre avec. Je suis aussi stressée parfois quand je travaille tard le soir, que l'intendance de maman et de prof me bouffe et que je n'ai plus de temps pour moi. Mais c'est OK. J'accepte et ça passe.
Je continue le sport évidemment, à raison de 5 fois par semaine. Pour celles et ceux qui connaissent Lesmills, je fais du Bodyattack, RPM et Bodypump. Ça fait du bien et ça défoule. Bon et aussi accessoirement ça permet de se maintenir en forme. Je mange très équilibré pour préserver mon petit microbiote (vive la naturopathie), et je m'autorise un cheatmeal le week-end, voire deux.
Bref, je pense avoir une hygiène de vie pas trop dégueulasse. Un esprit sain dans un corps sain. Ça fonctionne pas mal.

Ma vie personnelle et de famille est aussi très épanouissante. J'ai beaucoup de chance de les avoir. Je suis vraiment très heureuse. 
J'ai envie de reprendre un vrai compte instagram pour répondre plus rapidement à ceux qui m'écrivent. Je vais tester le truc.
A très vite je l'espère sur insta. 

https://www.instagram.com/mestocsetmoi/






dimanche 29 avril 2018

UN LIVRE QUI VA VOUS FAIRE DU BIEN ET VOUS FAIRE ARRETER DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE

Bonjour à tous,

cela fait un moment que je voulais vous parler du livre du Dr Franck Lamagnère qui a su mettre des mots justes sur certains maux dont souffrent ceux qui ont des tocs de pensées (pensées obsessionnelles, phobies d'impulsion, trouble anxieux....). 

Il s'agit lui livre Toc ou pas Toc? qui est publié chez Odile Jacob. C'est le seul livre (à ma connaissance) qui parle véritablement des ruminations ou pensées obsessionnelles, et surtout des phobies d'impulsion. 

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce bouquin ce sont les nombreux exemples concrets de patients qui ont tous des tocs vraiment différents dans lesquels chacun peut se retrouver (ou non). Il permet vraiment de se déculpabiliser et de se dire "punaise je suis normal(e)" en fait!
Je l'ai emprunté à la bibliothèque, mais je vais finalement l'acheter car il est vraiment bien. 

Ce bouquin se divise en 3 parties : 


- description des tocs (thèmes religieux, moraux, superstitieux c'est dans cet item où l'on va retrouver les phobies d'impulsion/ thèmes de contamination et de pureté/ thèmes de précision, d'ordre, de symétrie/ thèmes de protection à l'égard des dangers, catastrophes /thèmes des tocs inclassables); 


- Mieux comprendre et connaître la maladie (Aux origines du toc/ toc ou pas toc comment faire la différence? / sensations ou impressions intrusives tocquiennes/ à propos du doute obsessionnel 


- Combattre les tocs (TCC, traitements médicamenteux, ...). 


Je l'ai lu de part en part et je souhaitais vous faire partager quelques extraits qui je pense vous feront le plus grand bien. 


- "Les patients qui souffrent de cette maladie craignent à tort que les pensées, les images ou craintes affreuses qui les assiègent dévoilent quelque chose les concernant, de l'ordre de l'inconscient, de leur vraie nature. Alors qu'en fait, ils ont ces pensées, ces images, ces craintes uniquement du fait d'un dysfonctionnement cérébral réversible, en rapport avec le logiciel toc (...). " 

==> Bonne nouvelle, c'est juste votre cerveau qui déconne, et qui plus est ça se soigne et ça se modifie. OUF! 

- "Un psychiatre, Stanley Rachman, a clairement expliqué que ce ne sont pas tant les pensées intrusives surgissant involontairement dans l'esprit du patient qui posent problème mais la lecture, l'interprétation erronée qui en est faite : "je suis fou", "je suis mauvais", "je suis dangereux". Telle personne est hantée par l'impression qu'elle va donner un coup de couteau à son conjoint qu'elle adore. Elle se pense folle, mauvaise ou dangereuse. Telle autre est assiégée par des images blasphématoires ou sexuelles. Telle autre se sent obligée de faire des gestes pour éviter un malheur : elle se croit folle. 

Savoir qu'il n'est est rien, que ces idées, ces images, ces impulsions, ces insultes, ces obligations ne signifient absolument rien concernant la "vraie nature" de la personne qui en fait l'expérience, hormis le simple fait qu'elle a un toc, est un vrai soulagement. 
Apprendre qu'elle n'est en rien responsable de ces phénomènes psychiques involontaires est une libération. 
(...) Quelle délivrance pour ces patients d'apprendre que toutes ces pensées involontaires, qu'ils voudraient ne pas avoir, ne sont que la résultante d'un dysfonctionnement. Certes, elles proviennent bien de leur cerveau, mais elles ne sont pas les leurs, on dit qu'elles sont égodystoniques, c'est à dire contraires au sytème de pensée de la personne". (Il évoque ensuite pour exemple un gendarme qui avait peur d'étrangler ses enfants). 

==> Ce passage est extrêmement bien écrit. Il décrit de façon très juste, la manière de pensée des gens qui ont des tocs. Pour ma part, lorsque j'ai commencé à avoir des phobies d'impulsion je pensais sincèrement être folle, dangereuse, et même schizophrène.... Et puis, la psychiatre m'a expliqué qu'il s'agissait seulement de tocs... et là, c'est comme si la chape qui pesait sur mes épaules s'écroulait et tombait d'un seul coup. Une vraie délivrance! J'étais soulagée, je ne faisais que pleurer car ma culpabilité s'envolait avec mes larmes qui coulaient. 


A RETENIR : 

- CES PENSEES NE SONT PAS LES VOTRES ET NE VOUS APPARTIENNENT PAS. 
- CES PENSEES SONT INVOLONTAIRES ET NE SIGNIFIENT RIEN. 
- VOUS ETES NORMAL(E). VOUS AVEZ JUSTE DES TOCS. 
- C'EST L'INTERPRETATION DE VOS PENSEES QUI GENERE DES ANGOISSES ET LE FAIT QUE VOS PENSEES REVIENNENT. 
- IL S'AGIT DE VOTRE CERVEAU QUI DYSFONCTIONNE INVOLONTAIREMENT. 


EN SOMME  : ARRETEZ DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE, CE N'EST PAS DE VOTRE FAUTE. 


- Voici ce qu'il dit au sujet des phobies d'impulsion :" Dans ce type de toc, le patient a l'impression qu'il va faire quelque chose qu"il ne voudrait pas faire. Souvent, la maladie va encore plus loin (c'est la maladie du doute), lui donnant le sentiment tocquien qu'il en a envie. Dans certains cas, la maladie peut assai le faire redouter de l'avoir réalisé. Ces patients pensent être fous et ont souvent terriblement peur d'en parler. 
Ils ont peur de se faire du mal, de se trancher la gorge, de se jeter par la fenêtre ou sous le métro, de mettre leur langue dans les prises de courant. Surtout, ils ont peur de faire mal aux autres (peur de taper, d'étouffer, d'étrangler, de donner des coups de couteau) et parfois peur de l'avoir fait (maladie du doute). Ils ont aussi peur d'avoir eu des relations homosexuelles, d'avoir ou d'avoir eu des relations sexuelles avec des enfants, des animaux, de violer ou d'avoir violé, de s'exhiber ou de l'avoir fait, ou encore de laisser échapper des obscénités ou des insultes."


jeudi 18 juin 2015

FICHE N°4 : PARLER DE SES PHOBIES D'IMPULSION A SES PROCHES POUR NE PLUS EN AVOIR HONTE

Parler. Se confier. Avouer ce qui nous tourmente et ce dont on souffre. Ce n'est pas évident. Mais cela fait partie du processus de guérison. C'est la psychiatre qui m'a dit que cela était indispensable pour guérir, qu'il fallait en parler pour éviter d'être dans un état permanent de culpabilité.

Pour moi, cela était impensable : "Quoi? Avouer à mon conjoint mes idées bizarres? Que j'ai peur d'un couteau? Que j'ai peur de lui faire du mal? Que j'ai peur de devenir folle? ".
J'ai mis pas mal de temps à accepter l'idée. Pour moi, ces pensées sont tellement horribles et débiles, qu'on ne peut les avouer. Quiconque raconterait cela serait pris pour un fou (enfin selon moi). Et puis, à force d'en discuter avec la psy, j'ai décidé de franchir le pas.

Nous avons travailler la formulation afin que cela ne soit ni trop bizarre, ni trop violent. Il s'agissait de parler de cette phobie tout en la dédramatisant. Évidemment c'est plus facile d'avouer sa peur des araignées ou des ascenseurs, les gens sont sans doute plus compréhensifs. Mais la peur de faire mal aux gens? Hum hum...

Effectivement, on en parle moins, pourtant cela devient de plus en plus courant j'ai l'impression.
Bref, toujours est-il que je me suis confiée à mon conjoint, en lui disant que j'avais une peur panique de faire du mal aux gens et de me faire du mal, que c'était une peur qui était déclenchée par la vue des objets tranchants ou coupants, des stylos, que c'était une manifestation, un symptôme du stress, que cela se guérissait très bien et que cela n'était rien de grave, mais que cela m'angoissait terriblement. Je lui ai dit qu'il fallait que je fasse des exercices d'exposition afin de supprimer mes peurs. Je lui ai dit que j'étais en souffrance, car je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je lui ai dit que j'aurais préféré avoir des tocs visibles, comme récurer 10fois la salle de bain, ou appuyer 5 fois sur un interrupteur, car cela se voyait et pouvait plus facilement se contrôler. Mais les pensées sont invisibles et sont un véritable fardeau qu'il faut porter et supporter. On ne peut lutter contre. Il ne faut pas d'ailleurs.

Après avoir expliqué cela, il s'est montré très bienveillant, m'a rassuré, m'a dit que j'étais tout à fait normale, qu'il n'était pas inquiet et n'avait pas peur, qu'il allait m'aider à faire mes exercices.
Malgré ma grande appréhension, j'ai ressenti un immense soulagement.
Je ne gardais plus ça pour moi, car les phobies d'impulsion on en a franchement honte, il est difficile de se confier car on a peur de ce que pourraient penser les gens.

Mais, je vous certifie que cela fait un bien fou!!!
J'ai versé des litres de larmes et un poids est tombé. J'ai beaucoup moins culpabilisé et je pense que cela a largement contribué à ma guérison.
Du coup, j'en ai aussi parlé à ma mère et à ma meilleure amie. J'ai été surprise car elles ont été bienveillantes et compréhensives.


Alors, même si ce n'est pas facile. Il faut oser. Franchissez le pas.
Demandez conseil auprès de votre thérapeute. Essayez de trouver les mots justes. Vous serez soulagé, vous n'aurez plus honte et vous ne serez plus rongé par la culpabilité! Vous allez DÉDRAMATISER!

vendredi 13 juin 2014

Début de la pratique de la méditation de pleine conscience dans un programme mbct

Voilà deux semaines que j'ai commencé la méditation de pleine conscience dans un groupe de 5 patients (moi y compris) avec une psychologue qui fait de la tcc. Nous avons deux rendez-vous par semaine de 2 heures : un jour est consacré à la méditation, l'autre à la psycho éducation. 

Lors de la première séance, nous nous sommes présentés tour à tour. J'ai été très étonnée de la facilité avec laquelle j'arrivais à parler de mes soucis devant des inconnus, peut-être parce que, eux aussi ont leurs soucis et que personne n'est là pour juger l'autre. 
C'est très enrichissant d'être dans un tel groupe. 

La psychologue nous a invité ensuite à regarder des raisins secs, nous devions les sentir, les toucher, les regarder comme si nous regardions un objet que nous n'avions jamais vu. Il fallait en saisir l'éclat, la texture, les détails et après le goût. Nous avons ainsi, le temps d'un instant, focalisé notre attention sur un "pauvre" raisin sec. Nous l'avons fait en pleine conscience. 
Être en pleine conscience signifie être dans l'instant présent, en faisant attention à tous les détails, en étant ici et maintenant et pas dans le futur ou dans le passé. Être présent, savoir écouter, sentir, éprouver du plaisir, des émotions, sans les juger. Ne pas penser à des choses ou à d'autres, ne pas ruminer. 
Si des pensées négatives arrivent et que le monologue intérieur se met en marche, il suffit de ramener son esprit sur l'instant présent, et ce, quoi qu'il arrive. Il faut forcer ses pensées à se focaliser sur l'instant présent comme un va-et-vient.

Nous avons ensuite, fait un exercice, celui du body scan. Pendant une demi-heure, nous devions nous focaliser sur chaque partie de notre corps, des orteils à la tête. Il y avait  aussi un travail sur la respiration. Cet exercice est difficile car les pensées ont tendance à partir dans tous les sens. Mais il est vraiment intéressant (vous pouvez trouver des bandes sonores sur le net). 
Nous avons eu ensuite un livret avec les cours et les exercices.

 Ensuite, durant une semaine, nous avions des exercices à faire à la maison :
- Effectuer le body scan au moins 6jours sur 7 à l'aide d'un CD. Il fallait noter les sensations et émotions qui survenaient durant l'exercice.
- Manger un repas en pleine conscience.
- Réaliser une activité en pleine conscience : se doucher, se laver les dents, préparer le repas, laver la vaisselle....

Pour la psycho éducation, il s'agissait de théorie sur l'anxiété et sur la dépression avec un partage sur nos expériences individuelles (moi c'était sur les crises d'angoisse et attaques de panique). Les deux heures suivantes nous avons parlé avec un psychiatre des médicaments, de leurs fonctionnements.... C'était intéressant et cela m'a permis d'avoir moins de préjugés.

Lors de la deuxième séance de méditation nous avons évoqué nos expériences personnelles à la maison. Certains ont eu plus de mal que d'autres. Ce qui est revenu le plus souvent est sans doute, la difficulté à se concentrer (le fait de partir dans des pensées diverses) ainsi que la difficulté à libérer un peu de temps dans la journée pour méditer.
Pendant cette séance nous avons réaliser le body scan et nous avons appris la respiration de pleine conscience (10mn). Pour ce dernier exercice nous l'avons réalisé assis. Je le trouve plus facile et il me parle plus.

Nous avons également des devoirs à effectuer pour la fois d'après : 
- Faire le body scan (25mn) 6 jours sur 7.
- Faire la respiration de pleine conscience (10mn) 6 jours sur 7.
- Manger un repas en pleine conscience. 
- Continuer la première activité en pleine conscience et en choisir une supplémentaire. 
- Noter dans le livret un évènement agréable dans la journée vécu en pleine conscience (le chant d'un oiseau, un rayon de soleil, le sourire de son enfant) et dire les émotions ressenties, les sensations corporelles....

Pour le moment, je suis ravie de ce programme. J'arrive à trouver du temps pour méditer et je me réjouis à chaque fois de le faire. Je suis contente car c'est un moment pour moi, un moment agréable où je déconnecte, et même si ce n'est pas le but, cela me relaxe aussi. Le fait de partager son expérience en groupe est également enrichissante.
 
Attention, les résultats sont vraiment visibles après 8 semaines de pratique.  (parfois avant), il faut donc être très patient et tenace!
C'est comme le fait d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, on ne peut pas être doué du premier coup, il faut pratiquer encore et encore. La médiation se travaille, et il faut s'exercer tous les jours. 

Pour ma part, je suis très motivée alors je continue à fond!



vendredi 23 mai 2014

Guérir des tocs, phobies d'impulsion, attaques de panique solutions pour s'en sortir

J'ai cherché pendant des heures, des jours, des solutions pour vaincre mes tocs, pour les combattre. Je cherchais des témoignages de guérison, des astuces qui pouvaient aider, souvent en vain. Comme le dit ma psy : "Les gens écrivent quand ils vont mal, mais pas quand ils vont bien". Ce n'est pas faux.

Je vais essayer de vous livrer ce qui a marché pour moi, même si des rechutes s'opèrent de temps à autre. Cela ne voudra pas dire que cela marchera pour vous, néanmoins, cela peut vous être utile. Je n'ai jamais voulu, par choix, prendre de médicaments. J'ai choisi des solutions alternatives.
Pour moi (et pour ma psy), tant que j'arrive à mener une vie normale et que mes tocs ne m'empêchent pas de faire des choses, je n'en ai pas besoin. S'il s'avère qu'un jour ce n'est plus le cas, j'envisagerai sans doute les choses autrement.
Je pense (et ce n'est que mon avis) que les médicaments sont le dernier recours quand vous n'en pouvez plus. Mais tant que vous êtes capables d'endurer, de surmonter vos peurs, il faut essayer ainsi. Si vous êtes submergés et déprimés, là c'est une autre histoire.

Bref, passons à ce qui m'a aidé à aller mieux. 

- Tout d'abord, ce qui m'a été le plus utile a été de suivre une thérapie comportementale cognitive et de tomber sur une excellente psychiatre, le docteur D. Grâce à cela, j'ai compris les mécanismes de l'angoisse, l'hyperventilation, les peurs, les évitements, les expositions et j'ai pu réaliser des exercices concrets et travailler sur mes peurs. Me confronter à moi-même.
Je pourrais éventuellement présenter certains exercices si cela intéresse des personnes.

- Ensuite, je me suis beaucoup documentée. J'ai énormément lu sur la question pour comprendre. A force de lire et relire, vous comprenez et vos fausses pensées sont remises en question.

- Puis, j'ai fait beaucoup de sport (4h ou 5h par semaine). Je fais beaucoup de cardio, muscu, footing. Le sport permet de vider mon stress, de me sentir bien, libérée.
On libère de la dopamine, c'est excellent pour se sentir bien. Les pensées s'envolent, on est dans l'instant présent. On respire, le cœur tape, notre corps s'exprime et bouge. On respire. On se vide, on ne pense à rien. Ça fait du bien. Vraiment.

- Je n'ai jamais évité des situations qui me faisaient peur. Je me suis toujours confrontée et exposée, même si j'étais dans des états d'angoisse fous, que j'avais l'impression que j'allais m'évanouir, défaillir (même en voiture). J'ai continué, enduré. C'est difficile et ça l'est encore parfois. Mais, il faut se dire que c'est un état passager qui ne dure pas. Vos glandes surrénales, celles qui sont responsables de la production d'adrénaline et de votre angoisse, ne peuvent pas produire cela en continue, donc cela va s'arrêter, il faut être patient. Personne n'aime ressentir de l'angoisse.

- J'ai appris la respiration abdominale. Je sais contrôler mes crises d'angoisse et je sais m'apaiser. Ce n'est pas évident car on a tendance à respirer "avec les poumons et pas avec le ventre". Si ça ne marche pas, c'est qu'on le fait mal, j'en suis convaincue désormais (même si je n'y croyais pas trop au départ et pendant un petit bout de temps).
 
- J'ai arrêté d'aller sur internet et les forums. Il n'y a rien de pire. On s'est rendu compte avec ma psy qu'il s’agissait d'un rituel de réassurance. Cela me soulageait. Alors, pour faire fuir les tocs, fuyez les forums et internet.

- J'ai parlé de mon problème à mes proches (conjoint, amis proches). Cela fait un bien fou, on n'est plus seul. On se sent libéré et on culpabilise moins voire plus du tout. Maintenant j'ose dire quand j'ai un "coup de mou", quand j'ai des tocs. Je ne suis plus seule face à moi-même.
Le plus dur sans doute a été d'évoquer les phobies d'impulsion ("non je ne suis pas une psychopathe et je ne veux pas que vous ayez une mauvaise image de moi").

- J'ai lâché prise. Je n'ai plus accordé d'importance à mes pensées. C'est ce qui m'est le plus difficile. J'essaie de les faire glisser. Elles vont et elles viennent, elles sont là, parfois. Il faut les laisser aller et venir et ne pas les juger! Très dur!

- J'ai été voir une kinésiologue.  Elle m'a beaucoup aidée à extérioriser. Elle fait parler la mémoire du corps. Après mon accouchement lorsque j'ai eu mes énormes angoisses, c'est ce qui m'a aidé le plus. Je me suis vidée de mes émotions, de mes peurs. Elle travaille sur les énergies du corps. Chaque séance dure une heure, et à chaque fois je suis bien. Je sens plein de fourmis dans mes membres, tout bouge, ça gargouille, l'énergie circule et n'est plus bloquée au plexus solaire (mon point d'oppression). Ce n'est pas remboursé, dommage.

- J'ai fait de l'acupuncture. Franchement ça marche pour moi. Quand je sors d'une séance j'ai l'impression de flotter sur un nuage ou d'avoir fumé un joint (je ne fume pas mais ça me rappelle des vieux souvenirs d'adolescence).

- J'ai testé aussi l'homéopathie....mais je ne suis pas vraiment convaincue....

- Je prends des compléments alimentaires : Magné b6 de Nutreov, Omega3 de Naturland, et la kinésiologue m'a filé un truc aux plantes qui m'a fait du bien (liposome chez Copmed). Franchement, j'ai l'impression que tout ça m'aide. Alors je continue un peu.

J'espère que cela vous aidera un peu....