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vendredi 6 décembre 2019

Témoignage de guérison de Benjamin, 41 ans, papa de 2 enfants

Je m’appelle Benjamin, j’ai  41 ans, je suis marié et père de 2 enfants.
En Octobre 2018, je suis parti pour 3 semaines de vacances  en Californie, en Famille. Il était prévu de faire une sorte de Road trip entre Los Angeles, Las Vegas et le Grand Canyon.
Lors du trajet entre Las Vegas et le Grand Canyon, alors qu’il faisait nuit et que j’étais  assez stressé de rouler dans le désert, dans un noir quasi-total, j’ai commencé à avoir une pensée complètement loufoque : faire une embardée avec la voiture. J’en étais même à regarder mon bras en me disant « mais qu’est-ce qu’il se passe, tu vas le faire !!! ». Un truc totalement effrayant ! J’en avais une boule énorme dans le ventre tellement ça m’avait terrorisé.
Les nuits suivantes, commencèrent des crises d’angoisses très violentes car j’étais terrifié à l’idée de faire du mal à ma femme et à mes enfants. Je réussis tant bien que mal à terminer mes vacances mais ce fut le début d’un véritable calvaire. Toutes ces idées et pensées sombres ne me lâchaient plus. J’étais terrifié et totalement perdu.    
En allant sur internet, j’ai trouvé ce qui m’arrivait car tout correspondait à des « Phobies d’impulsions ».
Dans ma tête toutes les idées les plus saugrenues se sont enchaînées : « Tu es un schizophrène, tu es possédé par le diable, tu vas finir totalement maboul ! On va te retirer tes enfants …Etc ». 
Il faut  savoir que j’ai une relation (comme beaucoup de parents j’imagine) très fusionnelle avec mes enfants, donc la simple pensée de leur faire du mal me terrifiait et me faisait entrer dans un état horrible. J’avais peur de moi-meme et de ce que j’aurais pu faire. 
Entre fin Octobre et début janvier, ma vie a été un véritable calvaire, surement le pire moment de toute ma vie !
Heureusement, je suis tombé sur le blog « Mes tocs et moi » et l’idée de consulter rapidement m’a tout de suite paru être une nécessité. Et ça l’est, IL FAUT ALLER CONSULTER ! RAPIDEMENT !
Après un premier essai avec une psychologue à côté de chez moi (qui ne faisait pas de TCC), j’ai contacté la personne du blog afin d’avoir un contact sérieux de psychiatre qui connait les « Phobies d’impulsions ». Elle me répondit rapidement et me donna les coordonnées de sa psychiatre qui me prit aussi rapidement. 
Dès les premières phobies d’impulsions, j’avais décidé de ne rien cacher à mon épouse et je lui ai tout raconté. J’ai donc fait de même avec la Psychiatre
Ma principale et énorme inquiétude était la peur de devenir  totalement fou, je pensais que ce que je vivais n’était en fait que le début d’un processus m’emmenant vers la folie totale ! Cette idée était vraiment une terreur absolue, j’en avais des boules au ventre à longueur de temps !
La psy me rassura assez rapidement et se fut un réel soulagement. Vu mon état émotionnel, elle décida de me mettre sous antidépresseurs durant un an afin de faire redescendre mes émotions. Il est clair que j’étais totalement dans le brouillard et totalement perdu par ce qui se passait dans ma tête.
Durant l’année 2019, je suis allé la voir toutes les 2 semaines, puis tous les mois, tous les 2 mois, et enfin tous les 3 mois et durant cette année les choses se sont remises progressivement. Avec l’aide de la TCC, j’allais chaque séance de mieux en mieux. Les pensées obsessionnelles, les phobies d’impulsions venaient toujours mais à partir du moment où on change la manière de les « recevoir », tout change !
Aujourd’hui, je suis vraiment vraiment mieux, j’ai toujours l’appréhension que cela revienne, et je pense que cela mettra du temps à partir (l’appréhension) mais j’avance toujours positivement depuis un an. Il faut faire preuve de patience, ne pas hésiter à en parler à vos proches car moi je l’ai fait et aucune, je dis bien aucune personne, à qui j’en ai parlé n’a eu de jugement négatif ou de réaction négative. Ils m’ont tous soutenu dans cette épreuve, chacun à leur manière et cela m’a fait énormément de bien !
Autre chose, les blogs positifs comme « Mes tocs et moi » sont rares et le reste de ce que vous trouvez sur les forums et autres sites internet est anxiogène, ÉVITEZ LES !!! Évitez internet! 
La chose la plus importante est de consulter un psy qui fait de la TCC. La personne qui sera en face de vous vous rassurera et vous fera évoluer dans le bon sens. N’hésitez pas, et ALLEZ CONSULTER !!
Merci de m’avoir lu. 
Benjamin. 

samedi 17 août 2019

QUELQUES NOUVELLES ESTIVALES

Bonjour,
voilà quelques mois que je n'ai pas écrit, mais j'échange avec pas mal d'entre vous, que ce soit par mail ou par Messenger sur Facebook, donc je suis là sans être là.

Pour ma part, tout va bien, rien de particulier à signaler, hormis le fait que je suis convaincue, aujourd'hui plus que jamais, que la clé de la guérison réside véritablement dans l'acceptation et le lâcher prise.
Accepter son tempérament d'anxieux.
Accepter ses émotions, quelles qu'elles soient.
Accepter de ne pas pouvoir tout contrôler.
Et puis, laisser glisser.
Laisser passer.
Arrêter de lutter contre soi-même.
Arrêter de lutter contre ses émotions.
Arrêter de se poser des questions inutiles.
Arrêter de douter.
Arrêter de vouloir tout expliquer, tout analyser.
Et puis, être là.
Etre là avec les siens. Là, dans l'instant présent.
Profiter.
Etre soi-même avec ses failles et ses faiblesses.
Ne plus avoir peur du jugement des autres.
Ne plus s'empêcher de faire des choses par peur.
Et vivre.

Le chemin vers la guérison est parfois long, et tortueux, mais dès qu'on l'entreprend, c'est un pas de plus que l'on fait vers l'apaisement et la sérénité.
Les embuches seront nombreuses et fréquentes, mais ça vaut le coup.
Vous en valez le coup.
Donnez-vous les chances nécessaires pour réussir.
Croyez en vous.
Bousculez vos habitudes et votre quotidien, ce qui vous rassure.
Il faut changer. Il faut essayer. Il faut se dépasser. Il faut oser.

Vous allez y arriver. Faites-vous accompagner par un psy compétent. Parlez en à vos proches.
N'ayez plus peur.

Bon courage dans votre parcours vers la guérison. ;)

J'ai déjà répondu à beaucoup de questions ici : https://mestocsetmoi.blogspot.com/2018/11/les-reponses-vos-questions.html

Si vous avez d'autres questions ça se passe par :
- mail : mestocsetmoi@gmail.com
- en commentaires : sous le post de manière anonyme ou pas.
- sur messenger via facebook, il suffit de liker la page mestocsetmoi et de m'envoyer un message.


mardi 4 décembre 2018

DU PASSE A L'AVENIR....TABLEAU D'AUTO OBSERVATION ET PENSEES DU PASSE

Ce week-end, en faisant du rangement, je suis tombée sur mon dossier "TCC". J'y ai retrouvé tous mes papiers : ceux donnés par la psy, les exercices à réaliser, mes tableaux d'auto-observation, mes écrits dans lesquels je parle de mes peurs, de ce que je ressens.... Et bien, je dois dire que j'ai parcouru un sacré chemin et que je reviens de loin. C'est incroyable. Comme quoi, c'est possible. Il faut y croire et espérer. 

Lorsque je relis tout ce que j'ai écrit, j'ai presque l'impression qu'il s'agit d'une autre personne... 
Mais par contre, je me rends compte dans la détresse dans laquelle j'étais, l'angoisse que je ressentais qui était omniprésente, et mes peurs, complètement irrationnelles... J'avais peur, peur d'avoir peur et de ressentir la peur....

Mes peurs ont sensiblement oscillé : 

- peur de faire du mal aux autres et à moi-même
- peur d'être folle, dépressive, bipolaire, schizophrène
- peur d'avoir dit des trucs bizarres ou d'avoir fait des trucs bizarres
- peur de ne plus être capable de parler, de réfléchir, de raisonner, 
- peur d'oublier
- peur des crises de panique et d'angoisse surtout en public
- peur de ne plus ressentir d'émotions
- peur de pas aimer ma fille et d'être une mauvaise mère
- peur de me garer et de faire des manoeuvres et de déranger les gens
- peur de passer des coups de fils importants 
- peur que mes phobies et tocs reviennent

Voici ce que je pouvais écrire,  en 2012-2013 : "J'ai une boule ventre, au plexus solaire. Je me vide d'un torrent de larmes. J'ai l'impression que cette situation ne finira jamais. Mes angoisses me font souffrir terriblement, elles m'enferment, me torturent et me tuent à petit feu. J'ai mal. Tellement mal. J'ai l'impression d'agoniser. "
 
Ou encore : "J'en ai tellement marre. J'aimerais tellement être bien, sans ça ou moins souvent. J'aimerais tellement ne plus me poser autant de questions. J'ai l'impression que c'est un combat, un combat de tous les jours. C'est tellement désagréable l'angoisse, c'est une souffrance, une réelle souffrance. Je suis lassée. J'en ai ras le bol."

Ou : "Toute cette semaine, j'ai beaucoup focalisé sur mes sensations corporelles, comme si j'attendais que la crise d'angoisse arrive, comme si elle devait arriver inévitablement. Quand je suis comme ça mes pensées tournent en boucle, je suis oppressée et j'ai l'impression que je ne m'en sortirais jamais! Je vois tout en noir, absolument tout. Vivement que ça passe. Ras le bol!"

Ou : "Je me sens mal, je culpabilise. Je n'arrête pas de pleurer. Je me sens idiote et anormale d'avoir ces peurs car jusqu'à présent je ne les avais pas. J'ai honte.  J'en ai marre, tellement marre, j'aimerais ne plus avoir peur, cette peur qui me ronge et m'épuise. J'éprouve une grande souffrance et je me sens incapable de faire face aux situations à venir...J'aimerais être comme tout le monde, sans stress, sans angoisse. Je regarde les autres et je me sens encore plus anormale. "

Par ailleurs, certains d'entre vous ont souhaité que je vous fasse partager mes vieux tableaux d'auto-observation qui datent de 2012-2013..... Alors, en voici quelques extraits : 


Contexte qui déclenche
Pensées obsessionnelles
Conséquences à court terme et à long terme

Comportement
Anxiété de 0 à 10
Sensations
Pensées alternatives
Cours particulier 
Je me sens bizarre
 Long terme = chiant
Court terme = aucune si ce n'est que ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était
 2/10

Aucune
 Bien sur que tu vas y arriver
A la maison avec ma fille
 Phobie d'impulsion, peur de faire du mal à ma fille...mais non tu es bête tu sais que ce n'est qu'une idée
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent
 Je continue comme si de rien n'était
 4 /10

Oppression
Boule au ventre
 Pensées automatiques
involontaires
qui ne reflètent pas la réalité
 A la maison avec ma fille
 Pensées qui tournent en boucle. Ca ne va jamais finir, ça y est ça revient alors que je n'étais plus angoissée, ça ne va jamais finir...
 Long terme = incurable

Court terme = cela m'empêche de profiter du moment présent 
 Je me focalise sur ce que je ressens
 4/10

Boule au ventre
Oppression
 C'est rien ça va passer, il faut accepter.
 Aux courses seule
 Vais-je ressentir de l'angoisse? Ca va venir car ça me rappelle une fois où j'ai été angoissée... Faut pas que j'y pense, faut pas que j'y pense
 Long terme = chiant 

Court terme = impression pénible de ne pas pouvoir faire des choses normales sans me poser de questions
 Je continue mais j'aurais tendance à être hypervigilante avec mes sensations physiques
 1/10
 C'est débile, pourquoi ça reviendrait alors que je me sens bien et qu'il n'y a rien.
 Au tel avec ma belle-mère
 Peur de ne pas réussir à parler, peur d'oublier mes mots, peur qu"il y ait de gros blancs car une fois au tel j'ai ressenti de l'angoisse. 
 LT = chiant

court terme = c'est débile et pénible
 Je continue à parler mais je ressens de l'appréhension. 
 1/10 
 C'est débile, au pire si je ne trouve pas mes mots il n'y a aucune conséquence
grave.
 Un matin seule avec la petite
 Pourquoi j'ai une boule au ventre? Ce n'est pas normal. Est ce que je suis heureuse? est ce que j'aime ma fille? Si j'étais heureuse et si je l'aimais je n'éprouverais pas ça. Je ne suis pas normale. a ne devrait pas arriver. Je vais finir dépressive à prendre des cachets. Du coup grosse phobie d'impulsion image violente et angoissante. 
 Long terme = ça m'angoisse 

Court terme = pas bien
 Je fais comme si de rien n'était et je tente de ne pas me focaliser dessus. 
 Boule au ventre. 
Stress
Grande tension intérieure
agacement
6/10
 Ce sont des pensées à la con, des phobies d'impulsion. J'aime ma fille, ce 'est pas la réalité, juste de fausses pensées. 
 A la maison avec mon conjoint et ma fille
 J'ai l'impression que lorsqu'ils me regardent , je suis comme une schizophrène au regard vide qui interpréterait ces regards comme une menace. Peur de la folie. 
 Long terme = chiant

court terme = ça me dérange 
 Je continue comme si de rien n'était. 
 Une mini oppression. 

4/10
 Ce sont des pensées débiles qui n'ont aucun sens. 

dimanche 29 avril 2018

UN LIVRE QUI VA VOUS FAIRE DU BIEN ET VOUS FAIRE ARRETER DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE

Bonjour à tous,

cela fait un moment que je voulais vous parler du livre du Dr Franck Lamagnère qui a su mettre des mots justes sur certains maux dont souffrent ceux qui ont des tocs de pensées (pensées obsessionnelles, phobies d'impulsion, trouble anxieux....). 

Il s'agit lui livre Toc ou pas Toc? qui est publié chez Odile Jacob. C'est le seul livre (à ma connaissance) qui parle véritablement des ruminations ou pensées obsessionnelles, et surtout des phobies d'impulsion. 

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce bouquin ce sont les nombreux exemples concrets de patients qui ont tous des tocs vraiment différents dans lesquels chacun peut se retrouver (ou non). Il permet vraiment de se déculpabiliser et de se dire "punaise je suis normal(e)" en fait!
Je l'ai emprunté à la bibliothèque, mais je vais finalement l'acheter car il est vraiment bien. 

Ce bouquin se divise en 3 parties : 


- description des tocs (thèmes religieux, moraux, superstitieux c'est dans cet item où l'on va retrouver les phobies d'impulsion/ thèmes de contamination et de pureté/ thèmes de précision, d'ordre, de symétrie/ thèmes de protection à l'égard des dangers, catastrophes /thèmes des tocs inclassables); 


- Mieux comprendre et connaître la maladie (Aux origines du toc/ toc ou pas toc comment faire la différence? / sensations ou impressions intrusives tocquiennes/ à propos du doute obsessionnel 


- Combattre les tocs (TCC, traitements médicamenteux, ...). 


Je l'ai lu de part en part et je souhaitais vous faire partager quelques extraits qui je pense vous feront le plus grand bien. 


- "Les patients qui souffrent de cette maladie craignent à tort que les pensées, les images ou craintes affreuses qui les assiègent dévoilent quelque chose les concernant, de l'ordre de l'inconscient, de leur vraie nature. Alors qu'en fait, ils ont ces pensées, ces images, ces craintes uniquement du fait d'un dysfonctionnement cérébral réversible, en rapport avec le logiciel toc (...). " 

==> Bonne nouvelle, c'est juste votre cerveau qui déconne, et qui plus est ça se soigne et ça se modifie. OUF! 

- "Un psychiatre, Stanley Rachman, a clairement expliqué que ce ne sont pas tant les pensées intrusives surgissant involontairement dans l'esprit du patient qui posent problème mais la lecture, l'interprétation erronée qui en est faite : "je suis fou", "je suis mauvais", "je suis dangereux". Telle personne est hantée par l'impression qu'elle va donner un coup de couteau à son conjoint qu'elle adore. Elle se pense folle, mauvaise ou dangereuse. Telle autre est assiégée par des images blasphématoires ou sexuelles. Telle autre se sent obligée de faire des gestes pour éviter un malheur : elle se croit folle. 

Savoir qu'il n'est est rien, que ces idées, ces images, ces impulsions, ces insultes, ces obligations ne signifient absolument rien concernant la "vraie nature" de la personne qui en fait l'expérience, hormis le simple fait qu'elle a un toc, est un vrai soulagement. 
Apprendre qu'elle n'est en rien responsable de ces phénomènes psychiques involontaires est une libération. 
(...) Quelle délivrance pour ces patients d'apprendre que toutes ces pensées involontaires, qu'ils voudraient ne pas avoir, ne sont que la résultante d'un dysfonctionnement. Certes, elles proviennent bien de leur cerveau, mais elles ne sont pas les leurs, on dit qu'elles sont égodystoniques, c'est à dire contraires au sytème de pensée de la personne". (Il évoque ensuite pour exemple un gendarme qui avait peur d'étrangler ses enfants). 

==> Ce passage est extrêmement bien écrit. Il décrit de façon très juste, la manière de pensée des gens qui ont des tocs. Pour ma part, lorsque j'ai commencé à avoir des phobies d'impulsion je pensais sincèrement être folle, dangereuse, et même schizophrène.... Et puis, la psychiatre m'a expliqué qu'il s'agissait seulement de tocs... et là, c'est comme si la chape qui pesait sur mes épaules s'écroulait et tombait d'un seul coup. Une vraie délivrance! J'étais soulagée, je ne faisais que pleurer car ma culpabilité s'envolait avec mes larmes qui coulaient. 


A RETENIR : 

- CES PENSEES NE SONT PAS LES VOTRES ET NE VOUS APPARTIENNENT PAS. 
- CES PENSEES SONT INVOLONTAIRES ET NE SIGNIFIENT RIEN. 
- VOUS ETES NORMAL(E). VOUS AVEZ JUSTE DES TOCS. 
- C'EST L'INTERPRETATION DE VOS PENSEES QUI GENERE DES ANGOISSES ET LE FAIT QUE VOS PENSEES REVIENNENT. 
- IL S'AGIT DE VOTRE CERVEAU QUI DYSFONCTIONNE INVOLONTAIREMENT. 


EN SOMME  : ARRETEZ DE CULPABILISER ET D'AVOIR HONTE, CE N'EST PAS DE VOTRE FAUTE. 


- Voici ce qu'il dit au sujet des phobies d'impulsion :" Dans ce type de toc, le patient a l'impression qu'il va faire quelque chose qu"il ne voudrait pas faire. Souvent, la maladie va encore plus loin (c'est la maladie du doute), lui donnant le sentiment tocquien qu'il en a envie. Dans certains cas, la maladie peut assai le faire redouter de l'avoir réalisé. Ces patients pensent être fous et ont souvent terriblement peur d'en parler. 
Ils ont peur de se faire du mal, de se trancher la gorge, de se jeter par la fenêtre ou sous le métro, de mettre leur langue dans les prises de courant. Surtout, ils ont peur de faire mal aux autres (peur de taper, d'étouffer, d'étrangler, de donner des coups de couteau) et parfois peur de l'avoir fait (maladie du doute). Ils ont aussi peur d'avoir eu des relations homosexuelles, d'avoir ou d'avoir eu des relations sexuelles avec des enfants, des animaux, de violer ou d'avoir violé, de s'exhiber ou de l'avoir fait, ou encore de laisser échapper des obscénités ou des insultes."


samedi 17 mars 2018

Maternité et anxiété....voire phobies d'impulsion

Bonjour à tous,

il semble que beaucoup de mamans se posent des questions au sujet de l'anxiété et des phobies d'impulsion que la maternité pourrait éventuellement déclencher ou faire revenir à la surface. Je vais tenter, avec ma petite expérience, de vous en parler un peu.

Lorsqu'on devient maman pour la première fois, et que l'on a un tempérament anxieux, on se sent sans doute plus vulnérable et on perd un peu de confiance en soi. On aimerait pouvoir tout contrôler, tout gérer d'une main de fer... et on ne se sent pas à la hauteur. La faute à qui ? ou à quoi?

La faute tout d'abord....à la fatigue! Les premiers mois vous dormez peu, et surtout de manière très saccadée (des réveils toutes les 3h/4H). La fatigue s'accumule, vous êtes irascible et tendue, c'est normal!
Il ne faut pas se mentir les premiers mois, on est complètement haché... On a à peine le temps de se laver, de faire à manger et de prendre soin de soi. On traine en pyjama pourri en mode fantôme avec nos kilos en trop. On se trouve dégueulasse, on ne rentre plus dans nos anciennes fringues d'avant grossesse (que l'on tente désespérément de mettre en se regardant dans la glace en déprimant), on perd nos cheveux.... Bref, c'est la loose intersidérale. Il est donc bien normal de ne pas être au top!

- Ensuite.... et bien il y a la chute d'hormones....! 
Les hormones chutent et le moral avec! C'est ce qu'on appelle le baby blues... On pleure pour un rien, on se trouve nulle à souhait, incapable, mauvaise maman, moche...bref on voit la vie en noire. On a toutes sortes de pensées à la noix...Heureusement, cela ne dure que quelques jours...et bizarrement les gens oublient de nous faire part de ce genre de petits détails....

- Et après il faut trouver un nouvel équilibre... Avant on était libre, insouciante, on faisait ce qu'on voulait à l'heure qu'on voulait.... Repas entre copines, apéros après le boulot, sorties en amoureux, opération canapé comédie romantique pizzas glace improvisée, glandouille toute la journée en mode loque qui n'a envie de rien faire... et bien...ça c'est fini. Maintenant il faut tout prévoir et tout anticiper. Il faut s'organiser et être davantage dans l'intendance. La vie à deux en prend forcément un sacré coup puisqu'il faut trouver un nouvel équilibre. Il faut trouver un nouveau rythme de vie à trois.
Penser à son couple, à avoir des petits moments privilégiés à deux... sans culpabiliser de laisser son enfant...

- Et, bien évidemment : devenir maman. Pas de manuel. Tout est nouveau. On est dans l'inconnu de façon perpétuelle. Alors on doute souvent de soi, de nos capacités à faire les choses. On se demande si on est une "bonne mère", si "on fait les choses bien".
Je crois que c'est ce qui a été le plus difficile pour moi. Je voulais tellement bien faire que je me mettais une pression de dingue et je me bouffais complètement la vie. Mon perfectionnisme ne me lâchait jamais et j'ai été très angoissée la première année... pour tout et surtout pour rien (laisser bébé dans le transat quand je prenais ma douche, partir en voiture avec ma fille seule...).
Je pense qu'il faut vraiment se faire confiance, et surtout ne pas écouter les gens qui sont toujours plein de bons conseils à la"con" et qui vous culpabilisent dès qu'ils le peuvent. Ce que j'ai appris et bien c'est grâce à mon conjoint qui m'a dit un jour lorsque je lui ai demandé s'il pensait que je faisais les choses bien, il m'a répondu : "Est-ce que tu fais du mieux que tu peux?". Bien sur lui ai-je répondu. "Alors, c'est le principal. On fait ce qu'on peut mais du mieux qu'on le peut".
Le principal est de faire du mieux qu'on le peut et de s'écouter, de faire en fonction de son instinct. Pour ma première fille, j'ai trop été focalisée sur ce que je devais être, au détriment d'elle, et de nous. Je pense que j'ai raté de nombreux moments à cause de ça. Trop dans mes pensées et pas assez dans l'instant présent. J'ai vécu ma maternité complètement différemment avec les jumelles. Je me sentais maman à part entière et je n'avais peur de rien. J'étais très épanouie et je le suis toujours.

Concernant les phobies d'impulsion, il se peut qu'elles reviennent (mais ce n'est pas une obligation). 
Forcément, la maternité est un cocktail détonnant pour les faire revenir : fatigue, chute d'hormones... stress. Mais ce n'est pas grave. Il faut prendre en compte cette possibilité. Dites-vous que c'est normal d'avoir des pensées à la gomme surtout dans de telles conditions. D'ailleurs, lorsque je discute avec des parents, ils me disent tous la même chose : qu'ils ont eu des pensées horribles lorsqu'ils étaient fatigués et à bout de nerf du genre secouer leur enfant ou le jeter contre le mur!! Ca ne fait pas d'eux ni de nous des monstres. Il ne faut pas culpabiliser même si sur le coup c'est quand même un peu trash lorsqu'on y réfléchit de penser à des trucs comme ça. La fatigue rend débile... ce n'est pas pour rien si elle est utilisée comme un moyen pour torturer les gens. Le manque de sommeil est abominable pour le corps et l'esprit.
Alors il faut se reposer pour reprendre des forces.

==> Ce qui m'a aidé. 
L'allaitement. Pour moi, cela a été la plus belle chose qui soit. J'ai eu une relation fusionnelle avec ma fille ainée et mes jumelles. Il faut savoir aussi que l'allaitement entraine la production d'ocytocyne, appelée aussi hormone du bonheur. Elle facilite l'attachement entre la mère et le bébé, fait baisser son niveau d'anxiété et permet à la maman de se rendormir plus vite. Le corps est super bien fait!

Mon conjoint. Qui a été au top. Le top des papas et le top des conjoints. Compréhensif, à l'écoute, sans jamais me juger. Bienveillant. Amoureux. Il sait tout de moi. Parfois avec la fatigue quand je stresse il me dit souvent : " Tu sais que ce n'est qu'une passe. Tu es anxieuse, c'est ton tempérament. Ne remet rien en question, tu es normale. Tu es juste fatiguée et tu as le droit de l'être. On a une vie de dingue avec nos 3 filles, on a le droit d'avoir des moments où on est crevés". Il a raison. Je le sais. Alors je pleure un coup et ça repart.

Mes amis et ma famille. Toujours là pour moi.

La psy. Parfois j'avais besoin d'être rassurée, alors j'allais la voir. Elle m'apaisait avec ses mots réconfortants. Et je repartais de son cabinet sereine.

Le sport. Le sport m'a permis de perdre mes kilos superflus et de retrouver la ligne.... et la forme! A raison de 4fois par semaine, je me sentais mieux. Je continue d'ailleurs, ça fait du bien (mais plus que 3 fois).

J'espère que cela vous aidera à voir les choses de manière positive. Il faut profiter de nos petits bouchons avant qu'ils ne grandissent trop vite.... et le temps passe.... vite.



mardi 30 mai 2017

Merci pour vos messages d'encouragement et petits conseils

Bonjour,

vous êtes très nombreux et nombreuses à m'écrire et je ne peux évidemment répondre à tout le monde, de fait, je m'en excuse.

Je tenais à vous remercier sincèrement pour vos gentils messages, bienveillants dans lesquels vous m'expliquer que mon blog est très positif et qu'il vous a apporté des solutions, du réconfort, et surtout de l'espoir, et ça c'est le plus important à mes yeux.
Je suis vraiment profondément touchée, cela me pousse à continuer, car je me sens utile et j'ai l'impression que j'apporte mon aide, même si elle est infime. 

Je sais que face aux phobies, aux ruminations et aux crises d'angoisse on doute souvent de soi-même, de nos capacités à dépasser tout cela, on ressent parfois une certaine lassitude et parfois un certain abattement.
Je voulais que vous sachiez que rien n'est jamais perdu, que vous êtes à la fois votre meilleur ami mais aussi votre pire ennemi, et qu'il faut absolument croire en vous malgré tout.

Vous seul êtes capable de faire changer les choses, avec de l'aide évidemment, cela est préférable et surtout beaucoup plus rassurant.
Pour aller de l'avant, il faut arrêter de vous poser en victime (Pourquoi moi? Qu'ai-je fait? Pourquoi ne suis-je pas normal? ....) et essayer de modifier votre façon d'être et de penser.
La plupart des anxieux ont des schémas de pensées très négatifs et ils voient très souvent le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein... Ce sont des schémas cognitifs qui génèrent des pensées automatiques. Si vous changez vos schémas de pensées, vous modifierez vos pensées automatiques.
Il faut essayer de changer cela car le positif entraine le positif. Il faut pour cela apprendre à avoir confiance en vous et ne pas vous dévaloriser.
La clé de la guérison est pour moi la bienveillance : soyez bienveillant avec vous-même, accordez-vous le droit de ne pas être parfait, pas comme les autres. Faites de votre différence une richesse. Vous êtes sans doute plus sensible, plus émotif, mais ce n'est pas grave. Au contraire. 

Je vous conseille de faire des exercices pour changer vos pensées et de lire des bouquins sur la pensée positive, ça aide vraiment beaucoup. Nourrissez-vous de positif!
Je vous conseille également de vous entourer de gens positifs car les gens négatifs vous polluent énormément, et si vous êtes comme moi, très emphatique, vous absorbez toutes ces énergies négatives.

En ce qui concerne les phobies d'impulsion et autres ruminations, voici ce que je préconise : 
- d'aller voir un psychiatre spécialisé en TCC ou un psychologue
- d'en parler à vos proches même si ce n'est pas évident (j'ai fait un post à ce sujet)
- de vous exposer le plus possible à ce qui vous fait peur
- de ne jamais fuir les situations qui vous font peur même si elles génèrent une angoisse incroyable
- de pratiquer la respiration abdominale 
- de méditer et de pratiquer la pleine conscience
- de faire du sport (essentiel!) 
- de lire des livres sur ce dont vous souffrez
- de ne PAS aller sur internet pour vous rassurer, il n'y a rien de plus anxiogène que les forums où tous les gens parlent de leurs problèmes!!! Ce sont des rituels de réassurance. Plus d'internet! Vous verrez ça marche bien.
- acceptez vos pensées, ne les combattez pas
- soyez indulgent avec vous même et ne vous culpabilisez pas
- dites vous bien que vous êtes tout à fait normal!
- dites vous que ces pensées sont farfelues et qu'elles ne sont pas vraies!!! CE N EST PAS VRAI! 

Par ailleurs, je voulais vous dire que vous êtes nombreux à me confier vos problèmes et à vouloir échanger avec moi, mais je ne suis pas la bonne personne car je ne suis pas compétente à ce sujet, je ne suis pas un psy! Je n'ai pas non plus les épaules assez larges pour "supporter" tous vos maux. 
Je pense vous fournir tous les outils et conseils nécessaires pour vous aider à guérir, je ne puis me substituer à un psy.  
Vous pouvez bien sur continuer à m'envoyer des messages d'encouragement et des idées sur des posts éventuels, ça me fera toujours plaisir! 
Bonne guérison!


mardi 4 avril 2017

Nouvelles de 2017 : tout va bien!

Bonjour,

je prends trois minutes pour écrire quelques mots et vous donner quelques nouvelles, difficile de trouver du temps avec trois enfants....lorsque la journée de travail se termine c'est la deuxième journée de travail qui commence à la maison.

Depuis un an, c'est à dire depuis la naissance des jumelles, nous n'avons pas arrêté. Nous avons eu (et avons toujours) un rythme effréné, intense, où nous avons toujours l'impression de courir.... Nous n'avons peu voire pas de temps pour nous... enfin si,  le soir à partir de 22h...
Sans compter le sommeil.... inexistant, car nous n'avons pas dormi pendant un an car nos nuits ont été rythmées par 4 à 5 réveils nocturnes en moyenne.... Nous étions éreintés, exténués, nous tenions sur les nerfs, car oui, nerveusement c'était épuisant et très éprouvant. Mais nous y sommes arrivés, et avec brio! Et aujourd'hui elles dorment enfin! OUF!

Autant vous dire que je redoutais que ces fichues phobies reviennent car je sais pertinemment qu'avec la fatigue elles déboulent en force.... et bien non! Elles ont essayé quand même de m'envahir à quelques reprises, mais elles sont reparties aussi vite qu'elles étaient venues car je savais, je savais qu'elles n'avaient pas d'importance et qu'il fallait que je les laisse filer.

Si on leur laisse trop de place, elles s'installent durablement. 

Si on fait l'effort, oui car c'est un effort de les laisser passer et de ne pas y croire, alors on peut gagner. 

Il faut se donner les coups de pouce nécessaires à notre propre réussite. Il faut essayer coûte que coûte, il ne faut jamais se laisser abattre, il ne faut jamais être pessimiste ni fataliste. 

Alors oui de temps en temps, je suis fatiguée et irritable, parfois oppressée, mais c'est comme ça. C'est mon tempérament, je suis d'un naturel anxieux. Ca me saoule, parfois d'être comme ça, je dois bien vous l'avouer, mais je me suis résignée à force !

Dans ces cas là, il faut que je lève le pied et que je souffle, même si j'ai du mal à le faire car tout simplement. je n'ai pas le temps de le faire.

Pour cela, la respiration abdominale m'aide beaucoup. J'aimerais prendre le temps de méditer car cela me ferait beaucoup de bien de me poser mais c'est compliqué (pas de temps encore une fois). Je reprendrai sans doute plus tard car cela me manque.
Je pratique néanmoins la pleine conscience au quotidien, et ce, le plus souvent possible. Avec des enfants en bas âge il est facile d'être en pleine conscience car ils s'émerveillent de tout : une fleur, un morceau de nourriture, une texture différente... Les enfants sont en pleine conscience constamment et j'essaie de faire comme mes enfants, c'est à dire prendre le temps de regarder les choses telles qu'elles sont. Je regarde, je respire, je goûte... Et je me délecte de les voir ainsi avec leurs petits yeux écarquillés qui découvrent le monde. Il n'y a rien de plus beau.

Mes enfants et mon mari sont mon grand bonheur. J'en suis très fière et c'est ce qui me booste pour me dépasser chaque jour.

J'essaierai de revenir plus souvent et d'écrire des choses utiles. J'envisage un petit sondage afin de savoir quels sont les thèmes que vous aimeriez que j'aborde.
J'ai peut-être un projet de bouquin avec la psy sur les phobies.... A voir si ça peut vous intéresser.

Bonne continuation. (Je relirai demain pour les fautes...)





jeudi 17 septembre 2015

Quelques nouvelles de moi

Bonjour,
cela fait quelques temps que je n'ai pas écrit, c'est normal, c'était les vacances scolaires! J'ai donc tout coupé.
Je vous apporte aujourd'hui de bonnes nouvelles et j'espère donner un peu d'espoir à ceux qui souffrent d'anxiété et de phobies d'impulsion.
L'année scolaire s'étant terminée, j'ai pu enfin profiter : il s'agissait de ne rien faire et de m'occuper de ma famille et de moi-même. J'ai pu être davantage présente pour ma fille et mon mari, nous nous sommes retrouvés, et cela m'a fait énormément de bien.

J'ai vécu en pleine conscience pendant 2 mois et demi, mais je n'ai pas pu trop méditer car j'étais très souvent avec du monde, c'était un peu compliqué, mais ce n'est pas grave, j'ai repris aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il est agréable de vivre en pleine conscience, vous ne pouvez pas imaginer à quel point!
Agréable de ne penser à rien, de ne pas être préoccupée, de ne pas ruminer, de ne pas ressentir un soupçon d'anxiété, de ne pas penser à demain, anticiper...C'était le bonheur!
J'ai profité de chaque moment, de chaque instant, sans penser au lendemain.
Je me suis sentie bien, épanouie et heureuse comme jamais. JUSTE BIEN. 

On peut être bien, comme on peut souffrir. Ce sont des états d'âme.
Mais sachez que lorsque vous n'allez pas bien, vous pouvez toujours aller mieux. Gardez espoir. Vraiment.
Aujourd'hui je suis guérie des phobies d'impulsion depuis plus de 2ans. Je suis encore anxieuse, mais je crois que c'est mon tempérament, alors je l'accepte, parfois bien, parfois un peu moins bien. C'est comme ça. 

Je vais publier des billets sur le programme de méditation de pleine conscience que j'ai suivi, afin de vous détailler les étapes à suivre pour celles et ceux qui veulent tester.
Bon courage à tous dans votre processus de guérison.




mardi 30 juin 2015

FICHE N°6 : LIVRES UTILES SUR LES PHOBIES D'IMPULSION

Je me suis beaucoup renseignée sur les phobies d'impulsion, car j'ai ressenti une réelle envie de comprendre ce dont je souffrais. Je me suis donc beaucoup documentée. Mais, les livres qui en parlent sont rares, malheureusement. Je me suis toujours dit que le jour où un psychiatre écrirait un livre dessus, il se ferait beaucoup d'argent....

Bref, je tenais à vous faire partager 2 livres qui m'ont bien aidé :

- Alain Sauteraud (psychiatre), Je ne peux pas m'arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un toc. C'est un livre qui parle enfin des pensées obsessionnelles ou ruminations mentales, des tocs sans compulsions ou rituels. Il évoque le principe de la TCC et surtout, il y a des exemples concrets, des histoires réelles avec ses patients qui ont suivi une TCC.
Pour les phobies d'impulsion, il parle d'une maman qui ne pouvait plus rester seule avec sa fille et qui est désormais guérie. Une maman qui avait peur des couteaux et de faire du mal à sa fille. Il raconte les exercices concrets et progressifs qu'ils ont faits ensemble (notamment le fameux couteau dans le sac à main). C'est un témoignage de guérison positif.

- Franck Lamagnère (psychiatre), Manies, peurs et idées fixes.
Ce livre m'a été prêté par la psy car il n'est plus édité (dommage). Vous pouvez peut-être le trouver en bibliothèque ou sur des sites de livres d'occasion.
L'auteur évoque les mécanismes de la peur et des angoisses, et parle de ses patients qui souffraient de différents tocs et qui ont suivi une tcc avec lui. Les exemples sont précis et on s'y retrouve dedans.
 Ce livre est très parlant et accessible.

Ne cherchez pas du côté de Christophe André, il n'a pratiquement rien écrit dessus, si ce n'est 2 ou 3 pages dans Psychologie de la peur.  




FICHE N°5 : EVITER LES FORUMS ET INTERNET POUR EVITER D'ENTRETENIR LES PHOBIES D'IMPULSION (rituels de réassurance)

Lorsque nous avons des phobies d'impulsion, nous cherchons à tout prix à nous rassurer par tous les moyens qui existent, et surtout grâce à internet.

Alors nous allons passer des heures et des heures à chercher désespérément des solutions, des témoignages de guérison, des explications sur les causes de ces phobies, sur le déclenchement de ses phobies, à quel âge cela arrive, pourquoi, des médicaments ou des plantes qui pourraient atténuer ou voire faire disparaître ces vilaines pensées (comme si la magie existait...), enfin.... de nombreuses explications pour se rassurer.
Or, en cherchant pendant des heures des explications sur vos phobies, vous allez les entretenir et accentuer vos angoisses. 



==> D'ailleurs, posez-vous et faites un calcul, soyez honnete avec vous-même. Demandez-vous combien de temps vous passez sur internet à chercher des explications sur les phobies d'impulsion.....C'est souvent révélateur.

Je me suis rendue compte, grâce à ma psy, que je passais des heures sur internet à chercher des choses et d'autres sur les forums à propos des phobies d'impulsion. ERREUR! 





Elle m'a dit qu'il s'agissait de rituels de réassurance.

 En effet, les phobies d'impulsion sont des sortes de TOCS de pensée et comme tous les toqués, nous souhaitons supprimer ce qui nous ennuie : ceux qui ont peur des maladies vont se laver les mains 10fois, ceux qui ont la phobie de la saleté vont faire le ménage à outrance, et ceux qui souffrent de phobies d'impulsion vont essayer de trouver des choses qui les rassurent.... sur internet.

Peut-être qu'un certain apaisement va se faire sentir sur le moment en lisant certains textes, mais en cherchant, vous allez tomber sur des témoignages négatifs qui vont vous faire ruminer encore plus : "Ah, lui a dit ça, c'est peut-être vrai? Et si ça m'arrivait..." Et si? ....".
Vous allez vous attacher à une petite phrase anodine que vous avez lue et qui va vous faire flipper terriblement (ça m'est arrivé plusieurs fois...), qui va être source d'angoisse.
Vous allez donc trouver de nouvelles sources de rumination car les gens racontent plus leurs malheurs que leur guérison. Les témoignages de guérison sont rares.


Arrêtez donc internet (sauf mon site évidemment ;) ) !
Bannissez les forums !
Bannissez google ! 
Lâchez prise ! 
Laissez vos phobies d'impulsion dans leur coin ! 
En cherchant désespérément des explications vous les entretenez et vous accentuez vos angoisses ! 
Les solutions vous les connaissez : Thérapie comportementale et cognitive = exposition + méditation.

Aujourd'hui, je m'interdis d'aller chercher quoi que ce soit sur les forums, je ne parle pas des phobies d'impulsion, mais des trucs sur les angoisses par exemple ou sur les maladies. Cela ne sert à rien.
 Je pense que c'est vraiment nécessaire si vous voulez aller mieux. Vraiment. J'ai vu la différence. 
Internet entretient une certaine dépendance... 




jeudi 18 juin 2015

FICHE N°4 : PARLER DE SES PHOBIES D'IMPULSION A SES PROCHES POUR NE PLUS EN AVOIR HONTE

Parler. Se confier. Avouer ce qui nous tourmente et ce dont on souffre. Ce n'est pas évident. Mais cela fait partie du processus de guérison. C'est la psychiatre qui m'a dit que cela était indispensable pour guérir, qu'il fallait en parler pour éviter d'être dans un état permanent de culpabilité.

Pour moi, cela était impensable : "Quoi? Avouer à mon conjoint mes idées bizarres? Que j'ai peur d'un couteau? Que j'ai peur de lui faire du mal? Que j'ai peur de devenir folle? ".
J'ai mis pas mal de temps à accepter l'idée. Pour moi, ces pensées sont tellement horribles et débiles, qu'on ne peut les avouer. Quiconque raconterait cela serait pris pour un fou (enfin selon moi). Et puis, à force d'en discuter avec la psy, j'ai décidé de franchir le pas.

Nous avons travailler la formulation afin que cela ne soit ni trop bizarre, ni trop violent. Il s'agissait de parler de cette phobie tout en la dédramatisant. Évidemment c'est plus facile d'avouer sa peur des araignées ou des ascenseurs, les gens sont sans doute plus compréhensifs. Mais la peur de faire mal aux gens? Hum hum...

Effectivement, on en parle moins, pourtant cela devient de plus en plus courant j'ai l'impression.
Bref, toujours est-il que je me suis confiée à mon conjoint, en lui disant que j'avais une peur panique de faire du mal aux gens et de me faire du mal, que c'était une peur qui était déclenchée par la vue des objets tranchants ou coupants, des stylos, que c'était une manifestation, un symptôme du stress, que cela se guérissait très bien et que cela n'était rien de grave, mais que cela m'angoissait terriblement. Je lui ai dit qu'il fallait que je fasse des exercices d'exposition afin de supprimer mes peurs. Je lui ai dit que j'étais en souffrance, car je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je lui ai dit que j'aurais préféré avoir des tocs visibles, comme récurer 10fois la salle de bain, ou appuyer 5 fois sur un interrupteur, car cela se voyait et pouvait plus facilement se contrôler. Mais les pensées sont invisibles et sont un véritable fardeau qu'il faut porter et supporter. On ne peut lutter contre. Il ne faut pas d'ailleurs.

Après avoir expliqué cela, il s'est montré très bienveillant, m'a rassuré, m'a dit que j'étais tout à fait normale, qu'il n'était pas inquiet et n'avait pas peur, qu'il allait m'aider à faire mes exercices.
Malgré ma grande appréhension, j'ai ressenti un immense soulagement.
Je ne gardais plus ça pour moi, car les phobies d'impulsion on en a franchement honte, il est difficile de se confier car on a peur de ce que pourraient penser les gens.

Mais, je vous certifie que cela fait un bien fou!!!
J'ai versé des litres de larmes et un poids est tombé. J'ai beaucoup moins culpabilisé et je pense que cela a largement contribué à ma guérison.
Du coup, j'en ai aussi parlé à ma mère et à ma meilleure amie. J'ai été surprise car elles ont été bienveillantes et compréhensives.


Alors, même si ce n'est pas facile. Il faut oser. Franchissez le pas.
Demandez conseil auprès de votre thérapeute. Essayez de trouver les mots justes. Vous serez soulagé, vous n'aurez plus honte et vous ne serez plus rongé par la culpabilité! Vous allez DÉDRAMATISER!

lundi 1 juin 2015

FICHE n°3 : S'exposer pour supprimer ses phobies d'impulsion, ne plus en avoir peur et ne plus être angoissé (exercices TCC exposition)

Lorsque vous faites une thérapie comportementale et cognitive (TCC), vous vous confrontez à vos peurs. Vous n'êtes pas passif lors des consultations, vous ne racontez pas tous vos malheurs à un psy qui ne dit rien... Bien au contraire!

Vous allez établir ce qui vous fait peur avec votre thérapeute, pour ensuite définir une stratégie d'exposition progressive à vos peurs.
Vous apprendrez les mécanismes de l'angoisse, les solutions pour la gérer, le principe de la TCC...
La TCC part du principe qu'il faut changer ses pensées pour diminuer son angoisse et supprimer ses peurs.

Ainsi par exemple, une situation va déclencher une pensée, qui elle-même va provoquer des sensations physiques d'angoisse, un certain comportement et d'autres pensées.
Ex : A la vue d'un couteau, vous pensez que vous pouvez faire du mal à quelqu'un.
Vous avez peur de ce que vous pourriez faire. Cela va générer de l'angoisse et vous allez donc tout faire pour ne plus être dans cette situation angoissante. 
Vous aurez tendance à éviter les couteaux. Mais en évitant ce qui vous fait peur, vous allez renforcer vos peurs.

ERREUR! IL NE FAUT JAMAIS FUIR.

Il faut se confronter à ce qui vous fait peur. Il faut s'exposer pour se désensibiliser.

Pour cela :
- Définissez quelles sont les situations qui vont déclencher des pensées angoissantes.
- Numérotez-les : de la plus angoissante à la moins angoissante.
- Confrontez-vous progressivement. Tout d'abord, choisissez la situation qui vous angoisse le moins : ex, tenir un couteau à côté d'un proche. Il faut répéter cette situation tous les jours en faisant un tableau d'auto-observation afin de constater une évolution (http://mestocsetmoi.blogspot.com/2015/05/fiche-n2-cerner-ses-phobies-dimpulsion.html )

==> Plus vous allez vous exposer, plus votre angoisse va diminuer, pour finir par disparaître. Vous allez vous réhabituer à effecteur des gestes "normaux".

Vous allez vous dire : "Tiens, ok ça me fait peur, mais c'est débile, jamais je ne pourrais faire une chose pareille. Avant que mes phobies arrivent je ne me posais pas de telles questions. C'est bête. Ce sont juste des pensées."
Au début, l'angoisse sera peut-être à 6/10, puis elle diminuera de jour en jour.


==> Le but est de changer vos pensées farfelues par des pensées remplies de bon-sens. Il s'agit de critiquer vos pensées irrationnelles, de les décortiquer pour ensuite les remplacer par des pensées plus adaptées et cohérentes. C'est ce qu'on appelle la restructuration cognitive.

Il faut y aller étape par étape.
L'idéal étant bien sûr d'être accompagné par un thérapeute spécialisé dans les TCC.
Attention, les TCC étant très en vogue, il faut vérifier si le psy a un diplôme universitaire justifiant une formation en TCC ou s'il fait partie de l'AFTCC : http://www.aftcc.org/carte_membres .

La semaine d'après, si vous êtes à l'aise avec cette situation vous pourrez vous confronter à une autre situation. Le but étant de réaliser les choses de manière progressive.


Cela fonctionne très bien.
==> J'ai mis 2 ou 3 mois pour ne plus être angoissée face aux couteaux, stylos, ciseaux... Je n'avais même plus la pensée que dans cette situation j'aurais dû être angoissée.
Oui, car après on se dit : "Tiens d'habitude ça m'aurait fait peur....". Et puis après, les choses redeviennent naturelles et on y pense même plus. Tout rentre dans l'ordre. Parfois, on a des pensées comme tout le monde, mais elles passent. Je ne m'arrête plus dessus comme avant.

Le cerveau a une grande plasticité : vous pouvez apprendre toute votre vie et changer vos schémas de pensées.
Votre cerveau s'est adapté face à une situation qui vous faisait peur alors qu'il n'y avait pas de danger, seulement, il a pris un chemin qui n'était pas le bon et a mal interprété un signal de danger.
Vous pouvez changer ce chemin et faire repartir votre cerveau sur la bonne voie, grâce à ces exercices concrets. Vous allez lui réapprendre à fonctionner de façon adaptée.
Tout le monde en est capable. Il s'agit d'être patient.

Je posais souvent des questions à ma psy du style :" Il faut combien de temps pour que ça marche? Et après ça dure? On peut en guérir? Il y a des rechutes? On souffre de cela à vie? "

Soyez patient. Tout va rentrer dans l'ordre.

Arrêtez de vous poser des milliards de questions qui ne servent à rien hormis vous polluer l'esprit. Faites vous confiance.
Je pensais que cela serait incurable, que je n'en finirais jamais, que ma vie future serait horrible. Et puis...


Dites-vous toutefois, que les situations de stress, de surmenage et de fatigue sont la porte ouverte à des rechutes. Soyez en conscient. Vous pouvez rechuter.
C'est pour cela qu'il est important de garder des traces de votre cheminement, surtout lorsque vous allez bien. Écrivez quand vous allez bien et moins bien, gardez vos tableaux d'auto-observation. Comme ça, quand vous aurez un coup de mou, cela vous redonnera du courage et vous prendrez plus de recul. Quand les phobies reviennent, on a tendance à être désespéré car on se croyait guéri. On se laisse submerger et parfois engloutir. C'est pour cela, qu'il faut garder des traces lorsque vous allez bien et ne pas avoir peur des rechutes. Ayez un mode de vie sain et méditez!

mardi 26 mai 2015

FICHE N°2 : Cerner ses phobies d'impulsion pour mieux les vaincre (auto-observation TCC)

Afin de bien comprendre ce qui vous fait peur et voir si vous avez des rituels de réassurance, il est utile de coucher sur le papier vos pensées. Ce n'est pas parce que vous allez les noter qu'elles vont devenir réalité, mais cela vous permettra d'analyser ce qui vous fait peur et de prendre de la distance par rapport à vos pensées obsessionnelles.
Pour cela, vous allez tenir un journal de bord pendant quelques semaines.
Vous allez noter vos pensées obsessionnelles, les situations qui les déclenchent...

J'avais réalisé ce tableau avec ma psychiatre et cela m'a été très utile pour comprendre ce qui me faisait peur.

Faites un tableau avec 6 colonnes : - Dans la 1ère colonne, notez le contexte qui déclenche vos pensées (seul(e), avec conjoint, bébé,à la maison, je ne fais rien, je suis occupé(e)).

- Dans la 2ème colonne, notez vos pensées, votre monologue intérieur ainsi que le pourcentage de croyance à vos pensées : "J'y crois à 10% ou à 80%")

- Dans la 3ème colonne, notez votre comportement : Que faites-vous? Vous évitez une situation? Vous partez de la pièce?

- Dans la 4ème colonne, notez vos sensations physiques : ce que vous ressentez. Êtes-vous oppressé(e)? Avez-vous une boule dans l'estomac?

- Dans la 5ème colonne, notez votre niveau d'anxiété sur 1 à 10;

- Dans la 6ème colonne, notez ce que vous devriez vous dire normalement : "Je n'ai pas de raison d'avoir peur..." 

==> Ce tableau doit être rempli sur le moment ou 2 heures après. Pas plus.
Vous allez ainsi voir ce qui déclenche vos pensées et quelles sont celles que vous craignez le plus.

La 1ère fois que j'ai eu des phobies d'impulsion, je traversais une période difficile de ma vie : avortement, concours. Bref, c'était l'horreur. J'étais hyper anxieuse et c'est arrivé un soir où j'enlaçais mon conjoint et je me suis vue en train de l'étrangler. J'ai eu cette vision pendant des jours, et j'en ai eu d'autres qui sont arrivées. C'était terrible. J'avais très peur.
Peur de moi-même, de ce que j'étais, de ce que je pouvais faire.
"Pourquoi cela m’arrivait à moi?"

Je me suis renseignée sur internet pendant de longues heures et j'ai découvert ce dont je souffrais : les phobies d'impulsion.
Pendant plus d'un an, j'avais peur des couteaux, des fourchettes, des ciseaux, des sacs en plastique, je n'osais plus regarder le journal télévisé, des séries policières ou des films d'horreur. C'était intenable. J'avais l'impression de devenir folle.

Et puis, j'ai beaucoup lu sur la TCC et j'ai compris qu'il ne fallait pas éviter les situations dont on avait peur. Alors je me suis forcée à regarder des films, à jouer avec des couteaux...
Et puis, c'est passé.

Mais c'est revenu. 3 ans après. Avec une violence extrême.
Je bossais énormément les soirs et les week-end, j'étais très stressée. Et puis, mes phobies d'impulsion se sont déclenchées. C'est drôle j'avais oublié tout mon bon sens, tout ce que j'avais appris dessus.
Comme si c'était la première fois que ça m'arrivait.
J'étais extrêmement angoissée : j'ai fait ma première crise de panique.
Et oui, comme si ce n'était pas assez compliqué, un autre problème est venu se greffer : le trouble panique. CHARMANT.


Lorsqu'elles sont revenues j'aurais du consulter tout de suite ma future psychiatre spécialiste en TCC, je pense que j'aurais évité de développer ce trouble panique. J'ai cru que je pouvais y arriver seule. J'ai attendu 2 mois durant lesquels j'ai vécu dans l'angoisse. Et puis, j'ai fini par appeler.

==> Ce rendez-vous a été un immense soulagement : je n'étais ni schizophrène, ni folle, juste très anxieuse. J'ai pleuré des litres de larmes et nous avons commencé la TCC. Heureusement.

Sans anti-dépresseurs et sans anxiolytiques. Elle m'a sauvée.

Le plus dur n'a pas été de vaincre les phobies d'impulsion au final mais plutôt le trouble panique. Comme quoi...
Cela a mis quelques mois je dirais (2 mois je pense).

Et puis c'est revenu après mon accouchement.

La fatigue est un déclencheur évident chez moi tout comme les périodes de stress, de surmenage
. Mais cette fois-ci, je n'en avais plus peur. Je lui en ai parlé, on a dédramatisé la situation et très vite tout est rentré dans l'ordre.
Là, cela fait 2ans que je suis tranquille, malgré de grosses périodes de stress au boulot.
Donc je croise les doigts. Je sais par contre, que je ne suis pas à l'abri d'une rechute, mais cela ne me fait plus peur.
D'autres fiches sur les phobies d'impulsion vont arriver dans les prochains jours.
En espérant que certain(e)s trouvent des solutions et du réconfort.
==> Ne désespérez pas, l'enfer a une fin même si on croit qu'on va vivre avec toute sa vie...

FICHE N°1 = Les phobies d'impulsion : qu'est-ce que c'est?

Les phobies d'impulsion qu'est-ce que c'est?

Ce sont des idées intrusives, des pensées qui arrivent sans qu'on s'y attende, qui vous envahissent de façon obsessionnelle et dont vous avez peur.
Cela arrive un jour, sans crier gare et vous pensez devenir fou.

Pourquoi?


Car vous avez des pensées terribles et culpabilisantes : vous vous voyez vous jeter du balcon, foncer sur quelqu'un en voiture, poignarder ou étrangler votre conjoint, balancer votre bébé contre le mur ou l'étouffer dans les couvertures, dire des insultes en public, avoir un comportement déplacé... 

Ce sont des images horribles qui s'impriment dans votre esprit et qui tournent en boucle.
Vous avez peur.
Vous commencez à douter de vous
: "si je pense cela, cela veut dire que je suis capable du pire? Si je pense cela, cela veut dire que j'ai envie de le faire? Ce n'est pas normal de penser des choses comme cela! Je suis fou ou folle. Mais qu'est-ce qui m'arrive?"

Alors, afin de vous débarrasser de vos pensées, vous allez lutter des heures et des heures pour éviter d'avoir ces affreuses pensées.
Mais, en voulant les chasser vous allez les renforcer. Elles vont être de plus en plus présentes.
Et vous allez en avoir de plus en plus peur.

Vous ne pouvez en parler à personne car toutes les personnes "normales", même vos proches, vous direz que vous êtes anormales et que vous devriez vous faire soigner.

De fait, vous vous renfermez, vous culpabilisez et vous avez honte.


Vous allez commencer à vous demander si vous ne devenez pas fou, si vous n'êtes pas schizophrène ou psychopathe.
Vous allez développer de l'angoisse car vous allez avoir peur de vous-même et de ce que vous pourriez faire.
"Et si je passais à l'acte?" "Peut-être que ce sont de vraies pensées? Peut-être que j'ai réellement envie de le faire?"

==> Sauf que tout cela est faux. Ce sont des phobies d'impulsion. Des pensées intrusives qui vont venir vous hantez sans cesse et que vous allez renforcer sans vous en rendre compte.


Tout le monde a des pensées de ce genre, sauf que les gens n'y prêtent pas attention
: on a peur de renverser une tasse de café sur son enfant, de rouler trop vite et de mettre la voiture dans le fossé, de faire quelque chose sans faire exprès.
Sauf que, chez les gens qui souffrent de phobies d'impulsion, un jour où vous étiez anxieux, votre cerveau a pris un mauvais chemin et vos pensées ont pris trop de place, vous les avez prises au 1er degrés, pour argent comptant.

Et là, le doute a commencé et les questions interminables aussi : Et si? Et si?

Vous allez sentir une anxiété démesurée et vous allez être épuisé(e) à force de lutter contre vos pensées. Question de survie mentale et de défense. Rien de plus normal.

Rassurez-vous, vous n'êtes pas fou ou folle! Vous êtes au contraire très normal(e).

Comme me l'a dit ma psychiatre, une personne démente ne culpabiliserait pas et n'aurait pas peur de ses pensées. Vous êtes seulement une personne hypersensible et très anxieuse. Vous souffrez de troubles obsessionnels. Cela se soigne. Et même très bien. Je n'en souffre plus désormais. Ce ne sont que des pensées. Rien de plus.