jeudi 22 mai 2014

La première attaque de panique

Après deux ans sans phobies d'impulsion (ou presque pas), j'ai commencé à faire des remplacements en lycée et collège car je n'avais pas eu le concours, et il fallait que je travaille absolument. J'avais énormément de boulot : les cours à préparer pour 5 niveaux différents, l'horreur! Je passais mon temps à faire mes cours, corriger les copies, sans aucun répit.

Je ne m'accordais presque pas de temps. Je ne faisais que ça. Je travaillais sans cesse de manière effrénée pour être au top! Je pense, avec du recul, que j'ai fait une sorte de BURN OUT.

Toutefois, lorsque les vacances d'Avril sont arrivées, j'ai tout relâché...et mes phobies sont revenues à la charge avec une violence inouïe. Je ne sais pas pourquoi, d'un coup. Et tout ce que j'avais appris s'écroulait comme un château de sable dans lequel on donne un coup de pied. Impossible de les chasser. Elles étaient là, tout le temps. Et j'ai commencé à ressentir de l'angoisse. La boule au plexus solaire qui oppresse. 

La culpabilité d'avoir ces pensées. Le sentiment d'impuissance face à elles. Le sentiment de nullité face à cela. J'ai pleuré. Beaucoup. Et je me suis dit : "Et si je n'arrivais pas à faire cours?" "Et si j'étais trop stressée?"

L'angoisse vous fait dire et penser n'importe quoi! C'est comme si vous ne deveniez plus maître de vous même. C'est justement là le problème, la peur de ne plus pouvoir contrôler. Se contrôler.

Le jour de la rentrée, après les vacances. J'ai stressé. Boule au ventre le matin. Palpitations. Bâillements. Arrivée en classe. L'horreur. Je lisais un texte et tout d'un coup : bouche sèche, impression que j'allais défaillir, vision troublée, souffle coupé. L'ANGOISSE! LA PANIQUE!
J'avais l'impression que tous les regards étaient braqués sur moi, que tous mes élèves voyaient que je n'allais pas bien. C'était affreux, l'horreur totale. Je me sentais extrêmement mal.
Je ne suis pas partie. J'ai pris la correction de ce que je faisais et j'ai dicté en marchant dans la classe. Les symptômes sont partis. J'ai fait mes cours toute la matinée, mais j'étais angoissée.

Je me suis dit : "tu as surmonté ta spasmophilie, ta boulimie tu vas réussir à vaincre ça aussi". Mais c'était invivable. Tous les soirs je m'endormais en pensant au lendemain. Et lorsque je conduisais le matin, j'étais dans un état d'angoisse total. Mais je n'ai jamais évité. J'ai enduré. Heureusement je crois. Et sans médicament.

J'étais mal, je croyais devenir folle, bipolaire ou schizophrène. La peur de la folie, c'était mon obsession du moment. La peur de faire une dépression, d'être enfermée dans un HP.

J'ai donc décidé d'aller voir mon médecin traitant qui m'a parlé du trouble panique. Il m'a prescrit un anxiolytique. Mais je n'en ai jamais pris un seul car je suis contre ce genre de médicaments. Il m'a indiqué un psychiatre qui faisait de la thérapie comportementale cognitive (TCC) qui avait de bons résultats. 

Rendez-vous pris : 1 MOIS D'ATTENTE! Affreux! J'ai attendu ce rendez vous comme le Messie.

En attendant, je suis allée voir un homéopathe et un acupuncteur. L'acupuncture m'a fait du bien. L'homéopathie je ne sais pas. J'ai fait une cure de magnésium b6 histoire de. Et, je me suis inscrite dans une salle de sport. Moi qui n'avais jamais fait de sport de ma vie, je me suis dit que c'était le meilleur moyen pour moi de me défouler et d'aller mieux. Grâce au sport, j'ai évacué : 4h ou 5heures par semaine. Il le fallait.

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